Mon cœur brisé

*Flashback*

Pendant le trajet du retour Sam avait mit une bonne heure avant d'accepté d'ouvrir la bouche et quand il le fit enfin il n'avait rien du gentil Sammy que je connaissait. La colère perçait dans sa voix à un point qui m'effraya. Jamais il ne m'avait parlé de cette manière.

- Qu'est ce qu'il t'es passé par la tête?

- Tu le sais très bien.

- Non. Je ne comprend pas!

Sa réaction me blessa, que n'importe qui d'autre me dise cela ne m'aurait rien fait, mais lui, après tout ce qu'il avait fait? Il ne fallut rien de plus que sa réponse et mes foutues hormones pour que je commence à perdre mon calme.

- Tu ne comprend pas? Vraiment? Pourtant tu es le mieux placé pour savoir ce qui m'est passé par la tête.

- Comment ça?

- Quand Dean c'est retrouvé en Enfer tu es bien partit sans plus donner de nouvelles à qui que ce soit, Tu as bien tout tenté pour l'en sortir. Et quand Gabe l'a tué tu l'as traqué une année durant, tu étais prêt à le tuer si il ne te le ramenais pas. Alors qu'est ce qui te surprend tant dans le fait que j'ai voulu m'éloigner de ce qui me blessait et que j'ai fait mon possible pour retrouver l'homme que j'aime, le père de mon enfant?

Il ne me répondit pas, se contentant de jeter des regards sur mon ventre. Environ trente minutes plus tard il me dit finalement.

- Excuse moi, je n'aurais pas du réagir comme ça mais je me suis fait tellement de soucis pour toi.

Pour tout réponse j'avais pris la main qu'il me tendait et l'avait serrée afin de lui faire comprendre que je le remerciais pour ça. Nous avons continué notre route sans trop parler pendant encore une heure puis nous nous étions arrêté dans un petit diner's afin de manger un morceau.

Quand nous étions rentré la serveuse nous avait pris pour un couple en vacance, cela nous fit rirent mais nous ne l'avions pas contredite.

Sammy avait comme toujours commandé une salade tandis que je ne pouvais avaler que du sucré. Visiblement le microbe tenait bien de son père. Décidant de détendre un peu l'atmosphère j'avais fixée Sam jusqu'à ce qu'il s'en rende compte.

- Suzy? Pourquoi tu me regarde comme ça? Et c'est quoi ce sourire? Tu ressemble un peu trop à ton mec comme ça ?

- Oh trois fois rien mon petit Choux. Je me disais juste que tu n'avais jamais répondu à ma question.

- Quelle question?

- Voyons Sam, tu n'as pas la moindre petite idée ?

Je vis ses yeux s'agrandir un peu plus suite à son incompréhension.

- Allez! Tu peux me le dire à moi! Tu l'as regardé entier hein?

- Oh non, tu ne parles pas de ce à quoi je pense quand même?

- Oh que si mon Choux!

Il ne me répondit pas, se contentant de se gratter la tête avec un sourire gêné.

- Ahaha je le savais. Sasubriel is real.

Mon ami secoua la tête d'exaspération à ma réaction.

- Et moi qui m'étais dit que tu t'étais assagit en devenant La Guerrière.

- Même si il n'est plus là je reste la femme du Trickster, je dois bien faire honneur à sa mémoire.

Nous avions donc finis de manger en rigolant. La douleur me déchirait toujours de l'intérieur mais ça m'avais fais du bien, comme une brèche dans le temps où tout étais encore "parfait". Nous avions ensuite repris la route et j'étais instantanément redevenue morose, le chemin me ramenant à la dur réalité. Quand nous étions finalement arrivé au bunker j'avais refusée de rentrer, je n'étais pas encore prête pour les voir, LA voir. Il avait donc appelé Gadreel qui étais apparu avant même qu'il n'est le temps de finir de formuler son nom. L'ange vint me prendre dans ses bras et les deux hommes s'éloignèrent. Quand ils revinrent, Gadreel pris mon sac et ma main tandis que Sam me dis qu'il viendrait me chercher pour l'heure du dîner. Aussitôt je me retrouva dans ma chambre et Gadreel disparut après m'avoir lancé un dernier sourire.

Voilà j'étais de retour à la maison. La prison de mon esprit se mis à hurler tandis que mes doigts se resserraient sur la garde de mon sabre. Quand je sentit qu'une fois de plus les larmes étaient sur le point de m'assaillir je me mit a ranger frénétiquement mes affaires. Une fois finis, je m'assis sur mon lit, mon sabre sur les genoux et ma peluche de Cthulhu dans les mains.

- Je n'y arriverais pas. Sans toi j'ai l'impression de ne plus avoir goût à rien. Tout me semble triste. Je t'en supplie revient. Même si ce n'est pas pour moi, fait le au moins pour ton gosse bordel. Qu'est ce que je vais pouvoir lui dire moi? Que son père est bêtement mort en jouant au héro juste pour me sauver moi? Et je ferais quoi quand, en pleine crise d'adolescence il décidera d'exploser la tête de quiconque le contredira?

Seul le silence me répondit. Au bout d'une dizaine de minutes je ne pus plus me retenir de pleurer et je me remis à lui parler.

- Espèce de faux-jetons condescendant ramène immédiatement ton cul d'emplumé. J'ai peur! Tu me manques! Je t'en supplies reviens!

Je sentis tout à coup une main sur mon épaule me secouer délicatement.

- Suzy. Réveille toi, il est l'heure. Balthy à sentit ta présence il ta préparé une tonne de gâteaux. Mais nous n'avons encore dit à personne que tu es de retour.

Je me leva et partit donc à la suite de mon ami jusqu'à la salle à manger. Plus je m'approchais et plus j'entendais les voix familière qui m'aurait autrefois réjouis mais qui aujourd'hui m'angoissaient. Sam s'arrêta à l'entrée de la salle, moi toujours cachée derrière lui, et il déclara.

- Hey, dites bonjour!

Tout en disant cela il s'écarta et me poussa légèrement dans le dos. Cat fut la première à réagir et se précipita sur moi.

- Oh mon Chuck, tu vas bien. Je me suis tellement inquiétée. Tu es rentrée quand? Tu n'as rien?

- Arrête de m'inspecter comme ça, je suis en un seul morceau je t'assure.

C'est à ce moment là qu'elle remarqua mon ventre rebondit qui dépassait de ma chemise ouverte. Elle poussa un cri qui fis sursauter tout la petite troupe qui c'était approché.

- Je rêve? Tu es..... tu...

- Non tu ne rêves pas Cat. Je suis enceinte de Gabe.

Ils se mirent à murmurer entre eux et c'est à ce moment là que je la vis. Elle sortait de la cuisine avec son pot de cornichon, le regard vide. Ne réfléchissant pas je fonça droit sur elle en sortant mon sabre et vint placer la pointe de ma lame sur sa gorge. Elle ne réagit pas, se contentant de me lancer.

- Salut Suzy.

Mon sang ne fit qu'un tour, j'appuya un peu plus la lame, perçant la peau délicate de son cou faisant perler quelque goûtes de sang.

- Salut Suzy? C'est tout ce que tu trouves à me dire?

Alors que Em se précipitait sur moi elle leva les yeux vers elle et lui dit.

- Ne t'en mêle pas Em. Je dois assumer les conséquences de mes choix.

Je me rapprocha d'elle tout en lui disant.

- Jusqu'à quel point es tu prête à les assumer?

Elle se contenta de me fixer sans pour autant tenté de se dégager de ma lame qui lui perçait toujours la peau avant de me répondre.

- Tu peux m'en vouloir autant que tu voudras Suzy, mais ça ne ramènera pas Gabriel.

- Tu crois peut-être que c'est en disant ce genre de choses que tu vas te tirer d'affaire ?! T'imagines quoi ? Que je vais te dire «oui c'est vrai t'as raison, pardon de t'avoir accusé du meurtre du père de mon enfant pas encore né.» ?! Tu crois qu'on est dans une comédie ?? Non ! C'est la vraie vie ! Tout ça c'est réel ! Et Gabe est mort parce que t'as fais la connerie monstrueuse d'acceptée de laisser entrer Michael !! Mais qu'est-ce qui t'as prit enfin ?! Qu'est-ce qui t'as prit d'accepter ce putain de deal ?! Qu'est-ce qui t'as prit de tuer Gabe en sachant ce qu'il représentait pour moi !! Pourquoi es-tu revenue ?!!"

- Je sais. Je suis désolée que mes choix ai entraîné ces conséquences. C'était loin de tout ce que je voulais. Tu peux continuer à me haïr si c'est ce que tu souhaite, mais je te le répète, ça ne ramènera pas ce qui a été perdu. Tu devrais plutôt te réjouir de ce qu'il te reste.

Quelque chose dans son regard me gênait, j'avais l'impression qu'elle n'était pas entièrement honnête avec moi, mais ses mots me frappèrent de plein fouet. En effet, malgré toute ma rancœur et ma haine envers elle et le chaos qu'elle avait déclenché dans ma vie, je l'aimais. C'était mon amie et ma sœur.

À ce moment j'ai laissée mon bras retomber, ma lame frappant le sol dans un cliquetis qui fit écho en moi, comme si cette fois j'avais réellement abandonnée mon rôle de guerrière. Je recula de quelques pas tandis que j'assimilais le fait que j'avais presque tuée ma propre sœur. A cet instant je me fis horreur, me disant que je ne valais pas mieux que le monstre qui nous avait amenés à cette finalité. Ne sachant quoi faire d'autre je fuis vers l'entrée du bunker.

* Retour au présent*

Je m'éloigne de plus en plus vite jusqu'à courir dans les escaliers. Je tombe au fur et à mesure que ma vue se brouille à cause des larmes. J'atteins enfin la porte, une fois de l'autre côté je la referme précipitamment et m'y adosse le temps de retrouver mon souffle. Mes mains tremble tandis que je repasse en boucle dans ma tête les mots de Marine. Je hurle. Je hurle pour évacuer ma frustration, ma douleur et ma honte. Je regarde autour de moi pendant que je calme et mon regard se pose finalement sur l'endroit où j'avais l'habitude de m'asseoir avec Gabe. Poussée par un besoin irrépressible d'être apaisée je me dirige vers l'endroit et m'y installe comme nous l'avions si souvent fait. Comme si par ce simple fait, je pouvais le faire revenir. J'ai vraiment besoin d'un truc qui me rattache à lui sans me faire souffrir, j'ai besoin de sentir sa présence à mes côtés.

Je m'assoies et par automatisme je prends les écouteurs dans ma poches et lance la musique. Je ferme les yeux et me laisse bercer par la musique tout en repensant à tout les moments que nous avons partagé ici. J'ai totalement perdu la notion du temps, je frissonne mais je m'en fou car je vois devant mes yeux se rejouer, comme si je le revivais, la première fois qu'il m'a embrassé, la douceur de son baisé et le goût de ses lèvres, quand je me met à sentir une légère odeur sucré m'entourer. Mon corps et mon cœur s'apaisèrent aussitôt en reconnaissant l'odeur familière.

Après quelques minutes de douce torpeur je sens une main sur ma joue tandis que l'odeur sucré se fait beaucoup plus présente, presque entêtante. A ce moment la seule pensée cohérente que je suis capable d'avoir est que je rêve. Je ne veux pas ouvrir les yeux, je ne veux pas me réveiller et me rendre compte qu'il s'agit de Sam qui me dis que je devrais rentrer avant de tomber malade. Mais d'un autre côté la main est trop caressante pour qu'il s'agisse de Sammy. A regret j'ouvre finalement les yeux. La première chose que je vois ce sont deux orbes vertes mordoré qui me regarde avec tendresse. Il est là, il me fait face, son magnifique regard qui me scrute et son éternel petit sourire en coin.

Ma réaction me surprend moi même. Plus forte encore que l'envie de l'embrasser et de me blottir dans ses bras, qui me tiraille pourtant le ventre c'est celle de le frapper, pour me sourire ainsi alors que je souffre tant, qui prend le dessus. Et c'est ce que je fais, je me jette sur lui, perdant par la même occasion mes écouteurs, et je me met à marteler son torse de mes poings avec tout la force du désespoir jusqu'à finir par m'écrouler sur lui, en pleur. Il referme délicatement ses bras sur moi, me tenant fermement contre lui, et tout en déposant de léger baisés dans mes cheveux me murmure.

- Pardonne moi d'avoir tant tardé Sweetheart. je te promet que je ne vous laisserait plus jamais.

J'ai maintenant la confirmation que je rêve, mais je m'en fou. Je suis tellement épuisée de me battre contre moi même pour réussir à voir le jour suivant, je me sens si bien dans ses bras que je décide de me laissée aller.

- Je veux rester ici, tu m'as tellement manqué, je ne veux pas me réveiller.

Je l'entend et le sens rire. Il desserre suffisamment son étreinte pour que nos regards se croise et me dit.

- Mais Sweetheart, tu es déjà réveillée. Je suis vraiment de retour, je suis là avec toi.

Je sens la confusion se répandre en moi à ses mots et il dois le remarqué car il vient prendre possession de mes lèvres avec tendresse. C'est encore mieux que dans mon souvenir. Peu à peu je prends conscience que rien de tout cela n'est un rêve, qu'il est bel et bien vivant. Alors que mon cerveau assimile la nouvelle je sens que mon cœur l'a déjà bien compris lui. Je le sens qui rate quelques battement avant de battre frénétiquement, j'ai l'impression qu'il est près a sortir de ma poitrine.

Alors qu'il s'apprête à mettre fin à notre baisé, je m'accroche à lui, je l'embrasse presque avec rage. J'ai trop peur que si jamais l'un de nous rompt ce moment il ne disparaisse à nouveaux. Je sens les larmes, qui dévalent mon visage dans un flot ininterrompu, donner un goût salé à notre baisé. Seulement cette fois ce sont des larmes de joie. Je sens toute la tension, les craintes, les émotions contradictoire que j'ai ressentit pendant le moi passé, disparaître avec elles.

Quand il met finalement fin à notre baisé je pose mon front sur le siens et mes mains commence à parcourir son visage, son cou et son torse, ce qui ne manque pas de le faire sourire, comme pour vérifier qu'il est tangible. Soudain, sans savoir pourquoi je suis prise d'un rire incontrôlable. Tout en haussant un sourcil il essuie les dernières traces de larmes de mon visage et me dis.

- C'est finis Sweetheart, le cauchemar est vraiment terminé. Nous sommes enfin de nouveau ensemble.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top