*Quelques jours auparavant* 

Je fais toujours le même rêve depuis mon retour.

Vous voyez, ça aussi c'est un autre avantage de ne pas avoir d'âme. Pas d'âme, pas de rêve.

Au début je ne m'en souvenais pas au réveil. Je me considérais déjà bien chanceuse de pouvoir dormir après l'éternité sans ressentir aucun besoin.

Mais peu à peu des bribes sont revenue.
Et maintenant c'est comme si je le voyais un film défilé sous mes yeux tant il est clair.

Je suis sur un pont.
Un de ces vieux pont en bois comme on en voit dans les films, avec des rayes.

Sous mes pieds : le vide.

Autour de moi il n'y a qu'un épais brouillard qui m'empêche de voir quoique ce soit.

J'avance lentement sur la lourde poutre qui maintien le pont avec la certitude que je m'éloigne inexorablement de la terre ferme.

Je ne sais même pas si je la reverrai un jour car la seule chose que je vois sont mes pieds. Un pied devant l'autre. Doucement.

J'ai la sensation que tout peu s'écrouler à tout moment. Qu'un train pourrai passer à tout moment et me projeter dans le vide.

Je sais que tu es là, quelque part dans ce brouillard, mais je ne peux pas faire demi-tour. Je dois continuer d'avancé, même si je n'en vois pas le bout.

Alors je marche sur cette poutre que je sens de moins en moins stable.

C'est un vieux pont.
Le bois est pourri.
Je réalise ça trop tard.
Ou peut-être que je le savais ?

Il y a un grand craquement et soudain tout s'effondre.

Alors que je tombe c'est comme si je voyais tout au ralentit, le genre de moment ou on voit sa vie défilé devant ces yeux.

Je vois des éclats de bois partout, des morceaux de ferraille qui voltigent, et moi au milieu de ces décombres, tombant fatalement dans ce brouillard.

Je ferme les yeux une seconde et ce même brouillard a englouti le vieux pont.

Il ne reste rien que ma chute et le craquement lointain du bois qui récupère du choc d'avoir cédé après tant d'années.

J'entends un son très particulier.
On dirait une corde à laquelle quelque chose de lourd est accrocher qui se balance.

Vous voyez de quel son je parle ?

J'ouvre les yeux et réalise que ma chute a été stoppé. C'est ce son que j'entends. C'est moi, emmêlé dans des cordes sortient de nul part, suspendu dans le vide.

J'essaye de me débattre mais tombe presque. C'est lorsque je remarque qu'une corde est accroché à mon cou que le traumatisme d'être pendu me reviens.
Merci Clayton.

Je fais tout ce que je peux pour ne pas bouger. Je dois rester sur ces cordes ou c'est la chute.

Je ne vois rien en bas.

Peut-être que ça n'est pas si terrible ?
Ou peut-être que c'est pire que ce que je peux imaginé.

Je ne veux pas tomber.
Je voudrais remonter.
Entendre ta voix encore une fois. Entendre ta voix pour toujours.
Je veux t'entendre encore.
Entendre encore.
Je veux sortir de ce brouillard.
Je veux vivre.

J'attrape la corde accroché à mon cou et essaye de grimper.

Et c'est soudainement que toutes les autre cordes dans lesquelles j'étais emmêlé se laissent tomber dans l'inconnu.

Je suis seule, pendu à une corde dans le vide.

Au loin j'entends un écho.
Est-ce toi ou moi ?Impossible à dire.

Je monte mais j'ai l'impression de ne pas avancé. La corde n'a jamais de fin.

J'ai mal aux mains.
Je glisse.
J'ai peur de mourir.
Mes mains brûlent, mais je tiens toujours.
Je dois tenir.

Je m'arrête, je ne peux plus continuer.
Je n'ai pas la force.

Et au milieu de nul part, pendu à cette corde, dans le brouillard, je verse les larmes que j'ai retenue trop longtemps. Leur écho me revient.

Aidez moi.

Sauvez moi.
Je suis piégée dans mon propre corps.
Sortez moi de là.
Quelqu'un...
S'il vous plaît, que quelqu'un me trouve.

Je ferme les yeux et lâche la corde.

Et je me réveille.

Je n'ai jamais pu dire qui de moi ou Marine faisait ce rêve.
Peut-être les deux.

Si on l'interprète, ça reflète bien notre situation.

Nous voulons être sauver.
Mais personne n'en a le pouvoir.

Et nous non plus, car nous n'avons pas les moyens, la force, ni la possibilité que grimpé cette simple petite corde.

Si je criais peut-être que quelqu'un m'entendrait.
Peut-être que quelqu'un remonterai la corde.

Appeler à l'aide...

Est-ce que quelqu'un viendrai pour moi ?
Je sais que moi je ne ferai pas cette erreur.

C'est sûrement vain.

Je suis dans le brouillard et personne ne m'entends.
Tout simplement parce que personne n'est assez stupide pour s'aventurer dans le brouillard.

Je suis seule.

C'est dans ces moment-là que Marine dirait qu'elle aurait bien besoin d'un Docteur.
Et d'un TARDIS.

Le Docteur comprendrait sûrement. Pas parce qu'il est pareil, mais qu'il a sûrement dû rencontrer un cas comme le mien dans toutes ses vies... N'est-ce-pas ?

Ça me rassure de penser que oui.

Tiens ? Quand est-ce que j'ai quitter ma chambre ? Pour quoi faire d'ailleurs ?
Émilie est devant moi.

Aide moi...Je m'approche d'elle et pose une main sur son épaule. Elle se retourne et me sourit. Je lui rend son sourire, bien que vu sa tête il ne doit pas être très convainquant.

Sauve moi.

Je lui demande si on a du nouveau. Mais apparemment rien n'avance ici.
Elle me demande si je vais bien.

Je suis piégée dans mon propre corps.

Je lui répond que je m'accroche à la vie.
Elle rit nerveusement et change rapidement de sujet, me proposant de venir avec elle pour faire des recherches.

Sors moi de là.
Quelqu'un...Pitié...Que quelqu'un me trouve...Avant que cette corde ne lâche....

Mais je suis seule... Cet incident c'était il y a plus de trois jours. Pour vous situez un peu, ça fait bientôt une semaine que Suzy est revenue et quatre jours que Marine a versé des larmes.

Mais ceci sont des informations futiles.

Les événements qui se passent en ce moment sont bien plus important.
J'avais en main toutes les informations depuis le débuts, mais pour moi c'était déjà un problème réglé, la solution est des plus simple : Suzy doit abandonné son bébé.

Je ne comprends pas pourquoi cela créer une polémique.
Évidemment ce bébé pourrai dans le futur avoir une conscience bla bla bla on a compris les fanatiques anti-avortement, seulement là il n'en a pas et il risque de la tuer.
Alors y a pas de questions à ce poser non ? Quoi ? Les Winchesters se posent des questions avant de tuer une personne qui menace ceux qu'ils aiment ? Non ? Alors je ne vois pas en quoi ça serai différent ici.

Marine ne voudrait pas voir son amie mourir parce que cette dernière se sent déjà comme une mère alors que son fœtus n'est encore qu'un amas de sang et de muscles même pas unifier.

Je pourrai l'en débarrasser ici et maintenant, alors que tout le monde est occupé à trouvé une solution mystique de conte de fée ou elle pourrai garder son bébé et vivre heureuse et avoir plein d'autre enfants.

Mais ça n'est pas un conte.Ce nephilim en devenir aura raison d'elle dans quatre mois et elle n'en a même pas pris conscience, elle agit comme si de rien n'était.

Un coup bien placé dans le ventre et tout serai terminé.
Évidemment elle me détestera, et elle ne sera sans doute pas la seule, cette fois je suis maître de mes esprits et c'est moi qui prend cette décision, mais au moins elle sera vivante pour le faire. Et Gabriel aussi probablement. Le reste du groupe me regardera sans doute enfin comme un monstre.

Et au fond c'est cette pensée qui me force à réfléchir à cette action et qui me scotch à ma chaise.

Est-ce que je suis prête à sacrifié mon humanité pour sauver une amie ? Marine l'est.
Elle l'a déjà fait une fois et c'est à cause d'elle que j'ai ce raisonnement.

Mais moi est-ce que je suis prête à en assumé les conséquences ? Est-ce que je suis prête à revivre cet enfer ? À voir tout ceux qu'elle aimait m'abandonner peu à peu parce que j'aurais été la seule à avoir le cran de faire les choses ?
Certainement pas.

Je m'arrête un instant dans mes réflexions en me demandant si Marine ferait vraiment ça ?

Je n'ai pas le temps de répondre à cette question car un vif mouvement pénétrant dans mon champ de vision attire mon attention.

Tiens ? C'est Lucifer. On dirait qu'il fait signe à Marine de venir.

Je me lève lentement et vais vers lui avec calme.
Depuis que je suis revenue, nous n'avons pas beaucoup eut l'occasion de parler lui et moi, il veut sans doute savoir comment Marine va.

Il m'amène à loin des regards, dans un endroit ou nous pourrons être seul. C'est à présent évident qu'il souhaite parler de la situation actuelle. Et plus particulièrement de la mienne.

Je me demande ce qu'il pense de moi maintenant... Je pense être fixée très vite.
Et j'ai encore une fois raison.

Une fois que nous sommes à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes, il se retourne vers moi, une expression très sérieuse et un brin de colère teintent son visage.

Magnifique.

– Qui es-tu ? Me demande-t-il soudainement.

– Je suis Marine. Je réponds automatiquement, car c'est une évidence.
Mais à ces mots, il semble voir à travers mes frasques, comme si mes paroles lui apportait une évidence tout à fait différente de la mienne. Il attrape mon cou et me plaque contre le mur le plus proche.
Je commence à me dire que c'est un habitude de s'en prendre à mon cou ici.

– Je vais reposer ma question une dernière fois et cette fois-ci, je ne laisserai pas passer un mensonge de plus : Qui es-tu ?

C'est dans ces moments-là que je me rends compte que Marine n'a aucun sens du danger. Jamais.
Je veux dire comment elle peut éprouvé des sentiments pour quelqu'un capable de lui faire subir ce genre d'image ? Ce genre de traitement ? Elle ressent ces choses, alors pourquoi ça ne lui fait rien ? Je ne comprendrai jamais.

Ne vous méprenez pas, je n'ai pas peur, mais je suis assez intelligente pour voir le danger quand il est en face de mes yeux.

Et c'est bien là le problème. Si Lucifer est le seul à me poser la question ça n'est pas parce qu'il est celui qui connait le plus Marine, non, c'est parce que son âme et la sienne sont lié d'une certaine manière.

Il doit sentir la différence.
Pire encore, il est possible qu'il puisse lire dans mes pensées. Ce qui expliquerai qu'il sache que je ne suis pas tout à fait Marine. Même si il sent sa présence.
Et si c'est le cas alors inutile de mentir, il me tuerai probablement, il l'a déjà fait.

Alors autant dire la vérité.

– Je ne sais pas... Je lâche ces mots comme une bombe sur un champ de bataille. Une bombe en plus.

Je sens toute la rage de Lucifer déferlé dans ses yeux et ses poings se crispé. Provoquant une violente douleur dans mon cou. Mais je ne dis rien.

Il finit par se rendre compte que sa main est couverte de sang, car ma plaie s'est rouverte.
Il lâche sa prise et recule de quelque pas.

Je peux le voir regardé sa main taché quelques secondes et il m'est très facile de dire à quoi il pense. Les traumatismes touchent aussi le diable en personne. À médité.

Aide moi.

Il me regarde avec surprise, comme si il avait entendu.

– Tu viens de dire quelque chose ? Me demande-t-il.

– Non. Répondis-je simplement. Il me regarde un instant pour être sûr, puis il disparaît.

Seule dans les couloirs, je décide de retourner dans ma chambre pour traité la blessure.

Tout est fini, maintenant que Lucifer sait il va sûrement s'empresser de le dire à Émilie. Et très vite le reste du groupe sera mit au courant.

Sur le chemin je pense encore à Marine.

Comment aurait-elle réagit ?

Plus j'y pense et moins je sais. C'est comme si elle s'éloignait de moi. Comme si elle tombait, sans corde pour la retenir.

La ligne est de plus en plus flou.

Et au fond c'est peut-être pour le mieux.

J'en ai marre de penser à elle.

Je ne suis pas elle et j'en ai marre de vivre en m'identifiant à une personne que je ne pourrai jamais remplacé tout ça pour satisfaire le regard des autres. À quoi bon ? Ils ne m'apportent rien. Ils ne peuvent pas la sauver et ceux qui le peuvent ne le font pas et se contente de rouvrir mes blessures.

Je suis fatiguée et las de cette situation.

Personne ici n'est capable de changer les choses, alors pourquoi devrais-je faire de mon mieux pour le faire ?

J'en ai marre de me battre, je veux lâcher la corde, que ce cauchemar cesse.

Sauvez moi.

Ils le savent maintenant, ça n'est qu'une question de temps.
Je me fiche bien de ce qu'ils peuvent tous penser, si ils pensent que je suis humaine, ou un monstre, quelqu'un qu'il faut tuer ou pas. Si ils veulent me laisser car je ne leur plait plus je ne les retiendrait pas.

Je suis revenue à la vie. Je suis revenue de cet enfer, du néant. Et j'ai bien l'intention de ne pas laisser filer ma chance.

Je souris en pensant que depuis mon retour, c'est sans doute la première fois que mon raisonnement ressemble autant à celui de Marine.

Je suis Marine, mais j'ai changée. Je suis différente. C'est ainsi qu'est faite la vie, de changement.

Acceptez-le.
Acceptez moi.

Alors que je rentre dans ma chambre, j'ai le réflexe idiot de regarder mon portable.
Un message y est affiché, venant du 666.

"Hello girls."

[Pendant ce temps]

Lucifer apparu en furie devant une Émilie anxieuse, empirant l'état de la jeune femme.

– Qu'est-ce qu'il se passe ?? Elle va bien ? Elle est blessée ? S'empressa de demander la brune.

Lucifer fronça les sourcils et ferma les yeux, sur le point de l'envoyer baladé, mais il prit un moment pour se reprendre et lui faire face avec le plus de calme possible.

– J'en étais pas sûr avant l'autre jour. Quand elle est revenue je n'arrivais pas a sentir son âme, mais pas parce qu'elle n'était pas là, plutôt parce qu'elle dégageait une énergie différente. Et c'est bien normal après avoir vécu la mort alors ça m'inquiétait mais sans plus. Je pensais que tout redeviendrait normal... Il marqua une pause, et Émilie, suspendu à ses lèvres, cru mourir d'impatience. Il fallait qu'elle sache si sa petite sœur allait bien. Lucifer sembla réfléchir, comme si lui même ne savait pas ce qu'il se passait, ce qui fit encore plus peur à Em.

– Et alors ?? Crache ta pilule ! S'écria-t-elle.

Lucifer soupira avant de reprendre la parole :

– L'autre jour j'ai prit sa main alors que mon père annonçait que Suzy devait se débarrassé de son bébé. Ça n'était pas anodin, je ne fais pas dans les sentiments, la vérité c'est que un lien nous unis depuis que je lui ai transmis mes souvenirs de toi et depuis que... (Il repensa au déclencheur de ce pouvoir, mais décida de ne pas le mentionné) depuis quelques temps lorsqu'il y a contact entre nous je suis capable de voir à travers son âme, de lire ses pensées, de voir les pulsations électrique de son cerveau et de savoir ce que ça veut dire enfin bref, appelle ça comme tu veux, je peux voir dans sa tête. Déclara le diable.

– Et alors ?? S'impatienta la sœur de la concernée. Qu'est-ce que tu as vu à ce moment-là ??

–Rien. Dit simplement Lucifer. Rien qui ressemblait de près ou de loin à ta sœur. Pourtant elle est là, je la sens. S'empressa d'ajouter Satan en voyant la mine décomposé de l'ange en face de lui.

–Et qu'est-ce qu'il s'est passer tout à l'heure alors ? La voix d'Émilie était plus faible qu'au début de cette conversation, elle semblait crouler sous le poids des révélations qu'elle apprenait.

– Je lui ai directement demandé qui elle était. Elle m'a répondu qu'elle ne savait pas. J'ai pu suivre son raisonnement parce que j'étais en contact avec elle et c'était dénué d'émotions, de vie, c'était froid, du pur rationnel.

– Marine est capable de ça aussi tu sais, elle n'est pas toujours un clown. Précisa l'ange.

– J'en sais rien, tu la connais mieux que moi, mais ce qui est sûr c'est que ça ne lui ressemblait pas et d'après ce que j'ai vu j'ai une théorie sur ce qui arrive à ta sœur.

Émilie ordonna immédiatement qu'il éclaire sa lanterne.

- Je pense qu'elles sont deux dans son corps. Avant de partir j'ai clairement entendu Marine dire "aide moi", mais l'autre a nier avoir dit quoique ce soit. Je ne sais pas comment c'est arrivé mais d'une certaine manière quelqu'un d'autre à infiltré l'esprit de Marine. Malheureusement ça devient trop petit pour qu'elles puissent cohabiter et donc fatalement l'une écrase l'autre. D'après ce que j'ai pu voir dans sa tête, la ligne qui sépare Marine et l'autre devient de plus en plus flou. Si ça continue on va la perdre, elles fusionneront et je ne sais pas si un retour en arrière sera possible.

– Comment on arrête ça alors ??

–J'en sais rien. En stimulant l'esprit de Marine ? En la forçant à se battre ? Peut-être que si on lui rappelle des choses elles finiront par se dissocier jusqu'à ce qu'on trouve comment expulsé l'autre de son corps ?

– Tu penses à moi quand tu dis ça n'est-ce-pas ?

– Tu as vécue le plus de choses avec elle, tu es la mieux placé pour la faire réagir.

– Admettons, et quand ce sera fait, comment on fait sortir l'autre ? On l'exorcise ? On fait quoi ?

– Chaque chose en son temps, on est pas sûr que ce plan marche, alors voyons ce que ça donne pour l'instant et pour le reste on trouvera une solution le moment venu.

Émilie acquiesça.
C'était moins pire que ce qu'elle imaginait. Elle pensait que sa sœur était traumatisé, que le mal venait de l'intérieur. Mais d'après Lucifer une autre entité était responsable de tout ça. Ce qui était un bon point, ça voulait dire que Marine, sa petite sœur, était toujours là quelque part.
La preuve, elle avait appeler à l'aide. Ça ne voulait pas dire qu'elle ne serait pas traumatisé pour autant, mais si Lucifer avait raison alors la personne qui avait été si froide depuis son retour n'était pas Marine. Quelque part ça la rassurait.

Cependant même si ils avaient des réponses il restait beaucoup de zone d'ombre.

– Quand tu lui a demander qui elle était, elle t'as répondu qu'elle ne savait pas c'est ça ?

Lucifer acquiesça et Émilie fronça les sourcils.

- Elle mentait ?

Cette fois, l'homme en face d'elle fit non de la tête.

"Peut-être que c'est pour ça que l'autre n'a encore rien fait de suspect, à part sa manière d'être, elle est peut-être aussi confuse que nous. Je sais pas toi mais je trouve ça bizarre d'infiltrer la tête d'une personne et de pas en profiter ensuite..." Déclara l'ange. Son frère hocha la tête, la situation était plus qu'étrange.

Quel était donc le but de l'autre ?

– Y a sûrement quelque chose qui nous échappe. Dit Lucifer.

Il y eut un moment de silence, et lorsqu'il ne reçu pas de réponse d'Émilie, il se tourna vers elle. Elle semblait réfléchir intensément, se repassant la discussion en boucle à la recherche d'un indice manqué.
Lorsqu'elle fronça les sourcils une nouvelle fois, Lucifer su qu'elle avait trouver quelque chose.

– Une minute, t'as échanger des souvenir de moi avec Marine ?

[Pendant ce temps]

Je détaillais le plafond depuis mon lit, écoutant distraitement le bruit des pas dans les couloirs. Ils semblaient résonner jusqu'au plus profond de mon être, faisant pulser douloureusement la plaie ouverte de Suzy. Je ne l'avais pas traité, mais le sang ne coulait plus.

En écoutant bien je reconnu la démarche de la responsable de cette blessure qui passait par là. Elle sembla s'arrêter devant ma porte mais n'entra pas et fit finalement demi-tour.

Peu après ce fut au tour de Castiel de passer par ici sans s'arrêter, suivit peu après par Dean, qui ouvrit la porte pour savoir si Em était là.

– Ça va ? Me demanda-t-il au passage. J'hochais la tête sans dire un mot mais ça sembla lui suffire car il hocha la tête en retour et referma la porte.

Il y eut un long moment de silence avant que Sam et Gadreel passent aussi en discutant de ce que pourrai bien être la Bête Féroce de France, théorisant que c'était peut-être une meute de loup-garou ayant migré d'Angleterre.

Alors que la voix de Sam qui s'extasiait pour rien disparaissait, mon portable sonna à nouveau.

"Ce 23h dehors. Soit seule."

Parfait.