Chapitre 5

Endou se leva, se prépara, sans grand entrain. Il mit quelques affaires supplémentaires dans son sac de weekend pour éviter de revenir chez lui durant les deux jours. Mais bon, cela pourrait lui donner un prétexte de s'éclipser un peu si jamais il ne se sentait pas de rester en groupe. Lui qui adorait ses amis plus que tout se retrouvait dans cette instable position où il oscillait entre solitude et partage. Mais il ne pouvait pas se laisser aller, sinon il sombrerait jusqu'au point de non retour, et perdrait sa personnalité. Il refusait que ça arrive.

– Allez, on se motive et on y va.

Une fois sur place ça irait mieux, l'ambiance et la présence apaisante de ses amis lui ferait le plus grand bien et il penserait à autre chose que toute cette histoire. Pour ce weekend, il allait mettre Gouenji Shuuya au placard et ne plus y réfléchir. Il en allait de sa santé et de son caractère joyeux et énergique.

Une fois son sac bien prêt et fermé, il sortit de sa chambre et rejoignit la cuisine, où sa mère lui avait préparé des boulettes de riz à dévorer pour bien démarrer la journée. Il salua ses parents, mangea un petit peu et alla enfiler ses chaussures pour le départ.

– Passe un bon weekend fiston, sourit son père. Tu ne veux pas que je t'emmène en voiture ?

– Non c'est bon, marcher me fera du bien, c'est comme un entraînement !

Et surtout il pourrait s'aérer l'esprit. Il n'avait pas envie de se retrouver coincé en voiture pendant de longues minutes, à cogiter.

– A demain !

Il se leva, et après avoir salué ses parents quitta le domicile familiale. Il déboucha vite dans la rue principale et se mit à marcher tranquillement en direction de la maison de Kidou. Il avait un peu de distance à parcourir, mais ça ne lui faisait pas peur. En tant que sportif, il était habitué.

Le trajet se déroula sans encombre, et au bout d'une bonne demi-heure de marche il arriva devant le grand portail qui menait au domicile de Kidou. Il sonna à l'interphone et patienta quelques instants, avant qu'une voix sérieuse et professionnelle ne lui réponde.

– Bonjour, que puis-je pour vous ?

– Bonjour, je suis Endou Mamoru, un ami de Kidou !

– Je vois, vous pouvez entrer.

L'interphone raccrocha et s'ensuivit l'ouverture automatique du portail qui s'ébranla pour laisser un espace et permettre à Endou de rentrer. Il se referma dans son dos, et le jeune homme avança sur la belle allée pavée. Son ami habitait dans une grande maison qui ressemblait presque à un château, ça devait avoir des avantages d'être riche comme ça. Mais Endou n'était pas vraiment jaloux, il aimait bien sa petite maison confortable avec sa famille, c'était amplement suffisant pour être heureux.

– Salut Endou, tu es le dernier à arriver, le reçu Kidou à la porte d'entrée.

– Sérieusement ?! s'exclama le brun. J'espère que vous n'avez pas déjà commencé sans moi !

- Mais non, ne t'en fais pas. Allez viens, tout le monde est dans le salon.

Endou hocha la tête et enleva ses chaussures pour suivre son ami. Le salon n'était pas la porte à côté ici.

- Tu te sens mieux ? Demanda alors son ami.

- Comment ça ?

- Hier tu es partie à l'infirmerie, donc je me demandais si ça allait mieux.

Ah oui, c'est vrai qu'il avait sorti ce grotesque mensonge pour sécher la dernière heure de cours et prendre Gouenji sur le fait. Encore une fois il faisait s'inquiéter son entourage pour des prunes.

- Oui, ça va beaucoup mieux, ne t'en fais pas !

Kidou s'arrêta alors et se tourna vers lui, et même si Endou ne pouvait voir son regard derrière les lunettes épaisses, il se doutait que son ami fronçait les sourcils.

- Tellement mieux que tu n'as pas mis un pied à l'infirmerie, n'est ce pas ?

Endou déglutit légèrement, comment son ami pouvait-il savoir ça ? Il ne l'avait quand même pas suivi ! Non, Kidou était trop sérieux pour sécher un cours après tout.

- J'ai été sur place en fin de journée, et l'infirmière m'a dit que tu n'étais pas venue de toute la journée.

Kidou serra légèrement les poings, frustré ou agacé, Endou n'était pas capable de le dire avec exactitude.

– Dit moi Endou, qu'est ce qui te pousse à nous mentir depuis le début de la semaine ? Tu es bizarre, tu cherches à t'éloigner de nous, tu prétextes des maladies imaginaires, tu es tout le temps perdu dans tes pensées, comme déconnecté de la réalité. Qu'est ce qui t'arrive ?

Endou était pris au piège, aucune excuse ne permettrait de convaincre son ami, il était trop malin pour se faire avoir. La preuve, il ne l'avait jamais cru au cours de la semaine écoulée, voyant clair dans son jeu, mais sans percer le cœur du mystère pour autant. Il se sentait mal, au pied du mur, sans savoir quoi faire. Devait-il être honnête et tout lui déballer ? Au risque de passer pour un cinglé qui n'avait plus toute sa tête ?

– Endou, tu es mon meilleur ami, ne me mens pas à moi. Si tu as un problème, tu peux m'en parler. Je suis là pour t'aider.

– Je suis désolé, Kidou.

Il lui fit un sourire triste, car il tracassait son ami, mais n'osait pas lui faire entièrement face.

– Je ne sais même pas si je serais capable de t'expliquer ce qu'il se passe sans passer pour un dingue. Je pense que c'est une affaire que les autres ne peuvent pas comprendre.

– Alors tu vas nous laisser dans l'ignorance et continuer à dépérir petit à petit ?

Endou sursauta, il avait remarqué ça aussi ? Pourtant, il faisait au mieux pour cacher à tous que son état semblait se dégrader au fur et à mesure que le temps passait.

– Je ne suis pas aveugle, Endou. Tu ne sais pas faire les sourires de façades, ça se voit à des kilomètres que tu te forces pour faire croire à tout le monde que ça va bien.

– Désolé...

– Si tu étais vraiment désolé, tu prendrais la peine d'être honnête.

Il avait la sensation de se prendre un coup de poignard dans le ventre, mais il ne pouvait pas se plaindre, car les propos de son ami étaient justifiés. C'est lui qui était en tort à mentir et ne rien dire sur la réalité. Un poids supplémentaire tomba sur ses épaules, et il eut la sensation qu'il n'avait pas sa place ici, que le weekend serait juste un calvaire. Il devrait supporter les propos de Kidou, sans arriver à lui dire la vérité par crainte. Les autres finiraient aussi par s'en rendre compte, les regards se tourneraient vers lui. Une nouvelle fois, il serait le centre de l'attention sans le désirer. Alors qu'il voulait juste pouvoir respirer un peu et reconnecter avec lui-même.

– Dans ce cas, je ferais mieux de partir.

La surprise apparut sur le visage de Kidou, il ne s'était sûrement pas attendu à une telle réponse.

– Je vais juste plomber l'ambiance si je reste ici.

Il tourna les talons pour retourner à la porte d'entrée, ce serait le mieux pour tout le monde. De toute façon, il allait se retrouver assailli de questions, peu importe ce qu'il ferait.

– Endou ! C'est si terrible que ça pour refuser à ce point d'en parler ? Même à moi tu ne peux rien dire ? De quoi est ce que tu as peur ?

Il laça ses chaussures, ne sachant même pas répondre. Il savait que Kidou ne le prendrait jamais pour un fou, et que ce n'était qu'une excuse qu'il se trouvait pour ne pas parler. Dans ce cas, de quoi avait-il peur ?

– Je...

Un bruit sourd l'interrompit, le sol venait de trembler et un fracas attira leur attention.

– Qu'est ce qu'il se passe ?

Un hurlement déchira l'air, glaçant le sang des deux garçons. C'était la voix de Natsumi.

– Qu'est ce que...ça vient du salon ! s'​affola Kidou.

Il se précipita dans cette direction, suivit par Endou. Il y avait quelque chose, et ses amis étaient sûrement en danger ! Kidou ouvrit la porte du salon avec fracas, et ils tombèrent sur une scène qui leur noua l'estomac. Le majordome au service de la maison était affalé sur le sol, dans une mare de sang, le regard vide. Les meubles avaient été renversés, des marques de brûlures les recouvrant à certains endroits, parfois des traces d'eau, ou même de la terre jonchait le sol, comme si une bataille avait eu lieu. Dans un coin, leurs amis étaient prostrés, encerclés par une aura noire comme la nuit qui planait sans toucher terre. Puis, au centre de la salle, se tenait un homme. Le teint blafard, les yeux affolés, des vêtements en lambeaux, et la nuque de Natsumi au creux de sa main.

- Natsumi !

Le cri d'Endou déchira l'air et les regards se tournèrent vers lui, y compris celui de l'homme. Endou sentit un terrible poids s'affaler sur sa poitrine, il ne lisait que folie et tuerie dans les yeux de cet individu.

- En...dou..., souffla Natsumi avec difficulté.

Les pieds dans le vide, elle essayait de lutter au mieux pour trouver sa respiration et se sortir de cette poigne.

- Te voila, sourit l'homme, je savais bien que tu étais par ici !

Il lâcha Natsumi qui s'effondra lourdement au sol, sa poitrine se soulevant difficilement à cause de l'étau qu'elle avait eu autour du cou tout ce temps.

- Mais je vous reconnais, fit alors Kidou, vous êtes celui qui est recherché par la police depuis quelques jours !

Endou cligna un instant des yeux, maintenant que son ami le disait, il se souvenait avoir vu le visage de l'individu s'afficher aux informations, l'Enfant des Ténèbres que craignait sa mère, qui avait été vu dans la ville voisine en début de semaine. Que faisait-il ici ?

- Tu vas être à moi, ta puissance va être à moi, Enfant de la Lumière !

Endou se raidit, c'était lui qu'il voulait ? Mais pourquoi ? Qu'est ce que tout cela signifiait ? Il était pétrifié, incapable de bouger, comme la fois où il s'était retrouvé nez à nez avec Gouenji. La sensation était la même. Néanmoins, l'emprise de cet homme semblait moins forte, il ressentait encore ses muscles et pouvait se mouvoir légèrement.

- Qu'est ce que vous me voulez ? Je n'ai rien pour vous !

- Oh mais si, tu as tout pour moi. Tout ça, c'est à cause de vous !

Endou arriva à reculer d'un pas, mais ça ne le mènerait nulle part. Il n'était pas assez mobile pour courir, et ce serait abandonner ses amis qui semblaient blesser. Mais, si c'était vraiment à cause de lui, ne serait-ce pas la meilleure solution de partir pour éloigner le danger ? Mais réfléchir ne servait à rien, car son corps refusait de lui obéir totalement. Il s'était dit quelques jours plus tôt qu'il n'avait jamais croisé le chemin d'un Enfant des Ténèbres, c'était donc cela que ça faisait ? Mais alors, ça voulait dire que Gouenji...

- Tu es à moi !

La main blanche et crispée de l'homme se tendit vers lui pour le saisir, il se jetait sur lui avec l'énergie du désespoir. Mais avant de pouvoir l'atteindre, une violente bourrasque le repoussa et il alla s'écraser contre le buffet plus loin.

- Ne t'approche pas d'Endou !

Kidou venait de se positionner en muraille, bras tendu face à lui.

- Je ne te laisserais pas faire du mal à une autre personne ici !

Il joignit ses deux mains ensemble, paume contre paume, et une tempête commença à mugir dans la pièce, encerclant l'intrus qui se redressait péniblement.

- Les Enfants du Vent, marmonna-t-il, vous êtes tous bien embêtants. Tes amis ont déjà essayé de m'arrêter avant, mais c'est vain.

Il afficha un sourire si grand qu'il en était effrayant, et claqua des doigts sans craindre un instant l'élément furieux qui se propageait autour de lui. Kidou s'effondra alors sur le sol, stoppant net son attaque et faisant retomber le calme dans la pièce.

- Kidou ! s'​​​​​​​alarma Endou.

- Je...je ne peux plus bouger..., souffla-t-il.

Qu'est ce que ça voulait dire ? Comment une telle chose était possible ? Endou avait toujours entendu dire que les Enfants des Ténèbres étaient faibles en combat direct. Certes, ils étaient des adolescents, mais tout le monde ici savait utiliser un minimum son pouvoir. Preuve en était que la pièce portait des marques de lutte provenant de chaque élément.

– Bien, il ne reste que toi et moi, maintenant.

Il boitait à cause du choc que lui avait infligé Kidou, mais ça ne suffisait pas à stopper sa folie, loin de là. Il avait le regard avide, comme un fauve affamé contemplant sa proie juteuse.

– On va voir, si tu es si béni des dieux que ça.

Il accéléra malgré sa jambe branlante et se précipita sur lui. A ce moment, Endou se maudit de ne pas être capable de faire usage correctement de ses capacités, de ne rien avoir appris. Si seulement il avait été moins égoïste, il serait capable de sauver ses amis, de tous les sortir de là.

​​​​​​​- Tss, c'est bien ce que je disais, tu es pathétique.

Une vitre vola en éclat avec fracas, propulsant des morceaux de verre tout autour, et sans qu'Endou ne puisse vraiment voir quoi que ce soit, un pied frappa avec élan dans les côtes de son assaillant. La force du choc fut telle qu'il se retrouva propulsé contre le mur, crachant une gerbe de sang au passage. Endou, sentant l'emprise disparaître, se laissa glisser sur le sol, le corps tremblant intégralement. Néanmoins, il trouva la force de lever la tête pour voir qui venait de le sauver in-extremis.

– Toi...

– Toi !

Malgré le coup violent qu'il venait de se prendre, l'agresseur se remit sur pieds et lança un regard furibond au nouveau venu.

– Gouenji Shuuya ! Pourquoi tu viens foutre ton nez dans mes affaires !

Le blond le toisa avec dédain, sans même prendre la peine de lui répondre.

– Et toi, pourquoi est-ce que tu cherches à détruire l'équilibre précaire ?

– Me fais pas la morale, si je m'empare de ce gosse, ma vie sera bien mieux ! Les Anciens seront heureux comme tout ! Ne te mets pas en travers de mon chemin !

La bête sauvage qu'il était devenu se jeta sur Gouenji, mais ce dernier l'esquiva d'un rapide pas de côté et lui assena un coup dans le dos au passage. Puis, sans lui laisser le temps de respirer, des flammes noires jaillirent entre ses paumes. Il les lança avec précision sur son attaquant, qui s'effondra en hurlant de douleur. Il se tordait sur le sol, essayant d'éteindre les flammes qui se propageaient sur tout son corps.

– Non ! Non ! Non ! NON !

Son visage se crispait de douleur et il hurlait des sons indescriptibles, des gargouillements sans intérêt, continuant de se tortiller sans réussir à faire disparaître le feu sur lui.

– C'est terminé.

– Misérable ! Ordure ! Va crever en enfer !

Gouenji restait impassible face à ces jurons, son regard ne vacillant pas une seule fois. Froid, ferme, il restait debout à le contempler dans son état le plus pitoyable. Puis, après quelques secondes, il cessa de bouger et le feu s'évapora en même temps. Kidou retrouva alors l'usage de son corps et se redressa, tandis que le groupe d'ami pouvait enfin sortir de leur coin, l'aura noire s'étant dissipée aussi.

– Qu'est ce que tout ça veut dire, souffla Kidou encore sous le choc.

Gouenji s'approcha du corps sans vie et le ramassa pour le mettre sur son épaule, tel un sac à patates banale.

– Navré du dérangement. Vous feriez mieux de faire venir une ambulance pour vous assurer de n'avoir aucune blessure.

Son regard se posa ensuite sur le corps du majordome, mort, partie bien trop tôt. Son poing se serra légèrement, alors qu'une étincelle de regret traversait ses yeux sombres. Mais il ne dit rien, et sans écouter qui que ce soit il bondit à la fenêtre qu'il avait brisée pour entrer.

– Une seconde ! s'​​​​​​​exclama Endou. Ce type voulait s'en prendre à moi ! Je pense que j'ai droit à des explications, non ?

Gouenji soupira légèrement et ne prit même pas la peine de se tourner vers lui.

– Je te le redis, mais tu es bien naïf. Tu ne sais même pas les choses les plus basiques.

– Dans ce cas, il est peut-être temps de me les dire !

Le blond regarda droit devant lui, avant d'enfin daigner se tourner pour lui faire face, sur le rebord de cette fenêtre.

– Connais-tu l'équilibre entre Lumière et Ténèbre, Endou Mamoru ?

– Comment ça ?

– La Lumière cherche constamment à grandir pour éclipser les Ténèbres, mais plus elle grandit plus l'ombre grandit avec elle, n'est ce pas ? C'est un conflit perpétuel, qui ne verra jamais de vainqueurs, et qui reste toujours sur un équilibre précaire que chaque Clan essaye de briser malgré tout.

Endou avait du mal à saisir le sens profond de ces propos, il n'était pas assez renseigné, et il se maudissait de son ignorance à cet instant.

– Les Ténèbres cherchent à engloutir la Lumière, et la Lumière cherche à éclipser les Ténèbres. Voila ce qu'il s'est passé aujourd'hui.

– Mais Endou est différent ! clama Kazemaru. Il n'est pas un Enfant de la Lumière comme les autres.

– Il est vrai, c'est pour ça qu'il est d'autant plus dangereux pour les Ténèbres. Mais toute chose a son équilibre dans le monde. Car il n'y a rien de plus dangereux que le déséquilibre. Quand un Enfant de la Lumière vient au monde, il est forcément suivit par un Enfant des Ténèbres, quelque part sur les vastes continents. Et vice versa.

Endou sentit son souffle se couper dans sa gorge, les Enfants de leur Clan respectif étaient assez rares, mais dans ce cas cela voulait-il dire...qu'il n'était pas le seul être différent ?

– On dirait que tu as enfin compris, Endou Mamoru.

Endou plongea son regard dans celui du blond, le corps tremblant d'excitation. Il venait de comprendre, oui, qui était réellement Gouenji Shuuya.

– Tu es l'Enfant de la Lumière, béni par les dieux.

- Et toi, tu es...

- L'Enfant des Ténèbres, maudit par les dieux.

Tout s'emboitait dans sa tête, comme un puzzle qui venait enfin de recevoir sa dernière pièce. Ils étaient pareils, de la même essence. L'un Ténèbre, l'autre Lumière.

- Tu ne comptes pas répondre à mes questions, n'est ce pas ?

Pourtant, il en avait encore tellement. Même maintenant il serait capable de tout déballer.

– Je ne vois pas l'intérêt de parler avec une personne qui ne sait rien sur lui-même.

– Si tu refuses, je vais continuer à te harceler. Si tu acceptes de répondre à mes questions, je te laisserai tranquille.

Gouenji le fixa, le regard toujours aussi sombre et inexpressif.

– Ne fais pas des promesses que tu ne saurais tenir.

Puis, mettant fin à la discussion, il sauta en arrière, disparaissant de leur champ de vision. Endou se précipita vers la fenêtre, mais trop tard, il avait déjà disparu. Mais au moins, maintenant, il savait à qui il avait affaire. Et il ne lâcherait rien.

– On verra bien qui se lassera le premier. 

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