Chapitre 3

Le destin était malicieux, perfide, voilà que cet inconnu se retrouvait dans la même classe que lui. Maintenant, il allait avoir plusieurs occasions de le questionner et découvrir qui il était réellement. Car oui, Endou en était persuadé, il n'était pas une personne lambda que l'on peut croiser à n'importe quel coin de rue, tout son être lui criait, lui hurlait. Mais pour le moment, il ne pouvait pas poser de réponse claire sur les interrogations en lui.

Pendant qu'il se perdait en réflexion, le professeur assigna une place proche de la fenêtre au nouvel élève, qui s'y rendit en silence, sans accorder un regard à quiconque. Il avait toujours ces yeux sombres, qui semblaient endosser un poids bien plus lourd que la majorité des gens. Cependant, Endou remarqua bien vite qu'il n'y avait que lui capable de réaliser ça. En effet, les autres étaient plutôt en train de chuchoter sur lui, que ce soit car il était mignon pour les filles, ou les garçons qui le voyaient déjà comme une recrue pour leur club sportif.

– Bien, nous allons maintenant passer au contrôle, ranger vos cahiers et ne garder que votre stylo et calculatrice sur la table.

Ah, il en avait oublié cette histoire de contrôle, il allait encore se ramasser une belle note bien basse. Quelle idée de lui donner des cours scientifiques, il n'y comprenait vraiment rien. De force, il décrocha son esprit de ce blond nommé Gouenji, et tenta de se concentrer sur les copies que l'enseignant était en train de leur distribuer. L'heure allait être longue, très longue.

Après une heure intensive à réfléchir et essayer de retrouver les formules nécessaires pour résoudre les problèmes face à lui, Endou dû se rendre à l'évidence qu'il était inutile de croire en un miracle. Il allait avoir une mauvaise note, autant s'y préparer mentalement tout de suite. Ce ne serait ni la première ni la dernière. Le professeur ramassa les copies et les lâcha ensuite pour une courte pause avant que le cours suivant, d'anglais, ne débute. Endou souffla un bon coup et sentit le regard de Kidou à sa gauche, qui se moquait très légèrement de lui.

– Encore un contrôle dignement réussi je présume ?

– Absolument ! mentit-il avec un immense sourire. Tu me connais, comment pourrais-je échouer dans une telle matière.

– Dommage que le foot ne compte pas dans le bulletin, je suis sûr que ta moyenne ferait un bon spectaculaire.

– Je serai même le premier, c'est assuré !

Mais ce n'était pas près d'arriver, il pouvait bien en rêver. De toute façon, il ne savait même pas s'il aurait le droit de choisir son avenir, de se diriger vers le métier qui l'attirait le plus. Il aimerait devenir joueur professionnel, mais est ce que les Anciens de son Clan le laisseraient faire ? Il voudrait prier que oui, mais il se doutait que ce ne serait pas aussi simple, vu son statut. Alors, dans tous les cas, à quoi bon se rompre au travail si c'était pour que les résultats derrière ne servent à rien ? Il préférait profiter de la vie, croquer à plein dent cette liberté en espérant qu'elle ne s'achève jamais.

Leur professeur d'anglais entra dans la classe au même moment, venant interrompre son court moment morose. Il avait hâte que la pause du midi approche, afin de pouvoir tenter un nouveau contact avec le nouvel élève, avant qu'il ne prenne la fuite. Endou se doutait qu'il ne serait pas aisé de lui parler, vu la manière dont il avait disparu la veille, mais il n'était pas du genre à abandonner pour une broutille. Tout le long du cours d'anglais, il chercha une tactique imparable pour pouvoir coincer le jeune homme blond, mais c'est Kidou qui était doué pour ça, pas lui. Au bout d'un moment il laissa tomber, le plus simple serait de foncer et réagir en fonction de la situation. C'est comme ça qu'il procédait toujours, après tout.

Quand midi tapante sonna, tout le monde rangea rapidement ses affaires pour se dépêcher de rejoindre le self et se nourrir. Endou faisait de même et jeta un petit coup d'œil vers la fenêtre, mais il fut bien surpris de constater que sa cibe avait déjà pris la poudre d'escampette. C'est pas vrai, où est ce qu'il avait bien pu filer aussi vite ?

- Quelque chose ne va pas ? lui demanda Kidou qui se posait sûrement des questions à le voir tourner la tête à 180 degré.

– Euh non, rien, excuse moi. On va rejoindre les autres ?

– Oui, ils doivent nous attendre.

Endou ne voulait pas poser un lapin à ses amis, alors il verrait plus tard pour retrouver Gouenji. De toute façon, il ne pourrait pas se cacher éternellement. Il finirait par le croiser, et le confronter. Qui était-il ? Pourquoi est-ce qu'il y avait eu cette répulsion entre eux ? Pourquoi était-il dans son rêve ?

– Endou, regarde où tu marches.

Kidou lui attrapa l'épaule et le tira sur le côté, lui évitant de rentrer dans un poteau qui se trouvait sous le préau. Il ne l'avait même pas vu.

- Oups, merci Kidou ! Un peu plus et j'aurais pris un sacré choc !

Son ami lui lança un regard inquisiteur, qui attendait sûrement une explication à côté encore plus tête en l'air qu'habituellement. Mais Endou esquiva et profita de l'arrivée de son groupe d'ami pour balayer le sujet d'un revers de main et passer sur des sujets moins prise de tête.

Ils se trouvèrent une place dans le réfectoire et commencèrent à manger en discutant des prochains entraînements et matchs amicaux qu'ils avaient prévus de jouer avec des lycées du coin. Il ne fallait pas se relâcher, même s'ils étaient une bonne équipe et qu'ils s'en sortaient assez bien désormais.

- Il faudrait essayer de recruter d'autres membres, proposa Kazemaru, jeune homme du Clan du Vent avec une chevelure bleutée, on gagnerait en polyvalence et en diversité de jeux.

- Mais en milieu d'année c'est compliqué, tout le monde a déjà rejoint son club, soupira Otonashi, petite sœur de Kidou.

- Justement, sourit ce dernier, on vient d'avoir un nouveau dans la classe, on pourrait essayer de lui demander. Il sera peut-être intéressé pour nous rejoindre. Qu'est ce que tu en penses Endou ?

Les regards se tournèrent vers lui, et il afficha un immense sourire dont il avait le secret.

- Ce serait super !

Il aurait désormais une excuse du tonnerre pour se rapprocher de lui. Essayer de le convaincre de rejoindre leur club tout en lui posant les questions qui le taraudait. Enfin, s'il ne le faisait pas fuir avant ça.

– Je vais m'en charger, ne vous en faites pas ! On aura bientôt un nouvel équipier !

Bon, il n'en était pas aussi assuré qu'il voulait le faire croire, mais qui ne tentait rien n'avait rien après tout.

– On te fait confiance alors, sourit Kazemaru, confiant.

Le reste du repas se passa dans la bonne humeur, il ne restait que quelques minutes avant le début des cours de l'après-midi. Endou n'avait repéré nulle part Gouenji, est-ce qu'il mangeait ailleurs ?

– Je pars devant, on se retrouve en classe, fit-il à Kidou en se levant avec son plateau.

– Très bien, à tout à l'heure.

Il vida ses restes et sortit du réfectoire en se faufilant entre les élèves plus grands que lui, et commença sa recherche. Il voulait profiter du peu de temps qu'il avait pour le trouver et lui parler. Mais leur établissement était assez grand, comment savoir où chercher ? Il pouvait être n'importe où !

– Endou, tu as besoin de quelque chose ?

– Hum ?

Il se tourna et tomba nez à nez avec Natsumi, une de ses camarades et manageuse du club de foot. Elle était aussi la fille du directeur de l'école, donc elle aurait peut-être plus d'informations que lui.

– Je cherche quelqu'un, tu n'aurais pas vu le nouveau qui vient d'arriver ? Un certain Gouenji Shuuya.

- Oh, lui, je viens de terminer quelques papiers avec lui justement. Il a dû rejoindre votre classe pour attendre la suite des cours.

Le visage d'Endou s'illumina comme mille soleil, enfin une bonne nouvelle.

- Super, merci beaucoup Natsumi !

Il fila à toute vitesse, sans même entendre que la jeune fille essayait de l'appeler pour lui dire quelque chose, un air inquiet, presque terrifié, sur le visage. Il se rua dans sa salle de classe, quasiment vide, mis à part une chaise. Le regard sombre qu'il avait croisé pour la première fois en rêve se tourna vers lui. Même sans lui adresser un seul mot il était capable de comprendre les pensées actuelles du blond : je peux savoir ce que tu viens faire là ? Je croyais t'avoir dit de ne plus m'approcher.

- Salut ! fit-il avec entrain en avançant pour venir s'asseoir sur la chaise qui faisait face à Gouenji.

Ce dernier ne bougea pas, mais l'agacement brillait dans son regard. Endou s'en moquait royalement, il était du genre têtu de toute façon, personne ne pourrait lui retirer ça.

- Ça ne te dirait pas de rejoindre le club de foot du lycée ?

La question prit au dépourvu Gouenji, qui ne devait sûrement pas s'attendre à ça en le voyant débarquer aussi fervemment dans la classe. Son regard vacilla un court instant, avant de revenir froid et sombre.

- Je ne suis pas intéressé, merci.

- Pourtant, je suis sûr que tu serais doué !

- Ce n'est pas plutôt une excuse pour m'approcher ?

Endou eut un petit rire gêné, il était percé à jour bien vite dit donc. Mais en même temps il restait sérieux dans sa proposition, il adorait le foot et voulait faire découvrir ce sport fabuleux au plus de monde possible.

- Peut-être, avoua-t-il, mais je suis quand même sérieux quand ça concerne le foot ! On cherche des joueurs pour notre équipe. Et c'est le meilleur moyen de se faire des amis ! Tout le monde est super sympa.

Le visage de Gouenji s'assombrit d'autant plus et Endou sentit presque un poids lui tomber sur l'estomac, comme si sa bonne humeur se faisait balayer, remplacée par un sentiment pesant et déprimant qui allait jusqu'à lui nouer la gorge.

- Qui te dit que j'ai envie de me faire des amis ?

La surprise se peignit sur le visage d'Endou, pour lui ce n'était pas envisageable de ne pas s'en faire. La vie était bien triste sans amis ni passion à ses côtés.

- Parce que tout le monde a envie d'avoir des amis ? répondit il un peu naïvement.

- Tout le monde ne pense pas comme toi.

Endou sentit un frisson glacial le saisir, s'emparer de chacun de ses organes, comme si la température corporelle de son corps était en train de chuter. Il n'avait jamais ressentit quelque chose d'aussi désagréable de toute sa vie. Il voulait ouvrir la bouche et rétorquer, mais c'est comme si sa joie et son entrain s'étaient évaporés au profit du silence et de la solitude. C'est à peine s'il arrivait à bouger un doigt.

La sonnerie retentit alors et les élèves commencèrent à remplir les couloirs pour retourner à leur salle de classe.

- Je te le répète, ne t'approche plus de moi.

Endou retrouva le contrôle de son corps et ses ressentis normaux, mais il ne put rien dire, trop choqué par ce qu'il venait de lui arriver. De plus, la personne à qui appartenait la place vint bien vite le chasser. Il n'eut pas d'autres choix que se lever et retourner à la sienne, pour se laisser tomber lourdement dessus. Il fixait ses mains qui tremblaient doucement, sans même savoir pourquoi. Qu'est ce qui venait de lui arriver ? Il était incapable de comprendre.

- Endou ?

La main de Kidou se posa sur son épaule et il sursauta légèrement à ce contact. Il ne l'avait pas du tout entendu venir.

- Ça va ? Tu es blanc comme un linge. Tu n'es pas encore malade, rassure moi.

Endou se rendit compte qu'il devait avoir un air bien pathétique, et ce n'était pas le moment d'inquiéter encore plus son entourage.

- Je ne suis peut-être pas encore totalement remis, mais ça va passer !

Il esquissa un sourire, mais Kidou n'était pas convaincu, il le lisait sur son visage. Néanmoins, il n'eut pas le loisir d'insister car leur professeur débarqua. Pour une fois qu'Endou était content de voir arriver un enseignant à l'heure dit donc.

Durant toute l'après-midi, il sentit le regard de Kidou poser sur lui, comme pour s'assurer qu'il avait bien repris des couleurs et n'allait pas se précipiter aux toilettes comme la veille. Mais Endou tint bon tout du long, et quand le soir arriva il fut soulagé de pouvoir se rendre au club de foot. Il allait enfin pouvoir se défouler et taper dans le ballon ! A la sonnerie finale il se leva, rangea vite ses affaires, et par acquis de conscience zieuta vers la fenêtre. Mais, encore une fois, Gouenji avait disparu. Peut-être que c'était vrai alors, qu'il ne voulait pas se faire des amis. Il suivit Kidou jusqu'au terrain d'entraînement, tout en essayant d'oublier la sensation écrasante et pesante qu'il avait ressentie plusieurs heures plus tôt.

- Tu n'as pas réussi à recruter le nouveau ? lui demanda alors Kidou.

Endou était soulagé qu'il ne lui pose pas de question sur son état de santé, il ne voulait pas mentir plus que nécessaire à son meilleur ami. Ca lui faisait trop mal au coeur. Il n'était pas du genre à mentir, mais là il sentait qu'il n'y avait pas de meilleure solution. Que s'il disait la vérité, un mur supplémentaire allait s'ériger entre lui et Gouenji. Et ce n'est pas ce qu'il voulait.

- Non, il n'a pas l'air intéressé, mais je vais retenter le coup ! Je vais l'avoir à l'usure !

– Ca, c'est bien un de tes talents, en effet.

Endou rigola et ils arrivèrent à leur local où ils se changèrent. Puis ils se rendirent sur le terrain pour commencer les exercices quotidiens avec tout le monde. Les manageuses avaient préparé de l'eau pour tenir l'effort physique et des serviettes absorbantes. Cependant, très rapidement, Endou sentit que son corps ne se portait pas au mieux. Comme la veille, il commençait à trembler et la bile lui montait à la gorge. Il ne lui fallut que quelques secondes avant de quitter le terrain pour se jeter sur les toilettes les plus proches et s'enfermer. Le même schéma que la veille se produisit et il vint vomir tout ce qu'il avait dans l'estomac. Bon sang, qu'est ce qui pouvait bien le mettre dans cet état ? Deux jours d'affilée, ça commençait à devenir bizarre.

– Endou, est ce que tout va bien ? fit la voix douce et inquiète de Natsumi de l'autre côté de la porte.

Le jeune homme se redressa un peu malgré ses jambes flageolantes et prit une inspiration avant de lui répondre, il ne pouvait rien laisser transparaître.

– Ça va, je pense que j'ai dû trop manger ce midi, et ça me retombe dessus ! Je reviens dans quelques instants, c'est promis.

– Tu es sûr ? S'il y a quelque chose de plus grave tu peux m'en parler tu sais.

Endou ne dit rien pendant un court instant, Natsumi était toujours au petit soin avec lui. Elle était une personne importante à ses yeux aussi et il ne désirait pas la perdre, ni lui mentir. Mais encore une fois, comme avec Kidou, tout son être lui soufflait qu'il ne devait pas divulguer la vérité.

– J'en suis sûr.

Il tira la chasse d'eau et ouvrit la porte pour sortir, tenant son meilleur jeu d'acteur pour montrer qu'il allait bien.

– Je me rince juste le visage et j'y retourne ! Pas de panique à avoir.

– Endou...

Il alla vers les lavabo et passa l'eau fraîche sur son visage, avant de retourner vers ses coéquipiers reprendre là où il s'était arrêté. Il dû tous les rassurer, leur dire que ce n'était rien du tout et qu'il allait continuer sans problème. La majorité accepta son histoire sans problème, mais certains comme Kidou voyaient que ce n'était pas toute la vérité. Endou avait mal au cœur de leur mentir ainsi, mais il ne le faisait pas de gaieté de cœur.

Le reste de l'entraînement se passa sans encombre, et même si Endou se sentait plus faible qu'à son habitude, il tint bon et ne montra rien à personne. Il dormirait un peu plus ce soir, c'est tout.

– A demain ! Bon travail à tous !

Il se rhabilla et se dirigea tranquillement vers la sortie du lycée, retournant chez ses parents.

– Je suis arrivé ! S'annonça-t-il.

Il retira ses chaussures et entendit la télévision dans le salon. Il fit un détour par sa chambre pour déposer ses affaires, prendre une douche et rejoindre ses parents. Ils étaient assis sur le canapé et regardaient les informations nationales.

– Quelque chose ne va pas ? demanda-t-il en voyant les regards sombres et préoccupé de ses géniteurs.

– Un Enfant des Ténèbres à encore causer des problèmes, soupira son père. Ils ne cesseront jamais de provoquer le chaos ceux là.

Il comprenait mieux maintenant. Les Enfants des Ténèbres, ceux aux antipodes de son Clan, l'exact opposé. Ils étaient, tout comme les Enfants de la Lumière, peu nombreux à naître dans ce monde. Mais quand ils venaient au monde, ils avaient la fâcheuse tendance à prendre des voies peu légales, devenir des meurtriers, des criminels de renoms, des politiciens véreux et immoraux. A chaque fois que la police arrivait à mettre un gros bonnet derrière les verrous, la probabilité que ce soit un Enfant des Ténèbres était de 99%. Et ses parents avaient toujours eu peur d'eux, à cause de lui. Ils craignaient qu'ils ne tentent de s'en prendre à leur enfant chéri, béni des dieux et avec un statut bien supérieur au leur. Pourtant, Endou n'avait jamais été confronté à un Enfant des Ténèbres.

– Il a été arrêté ? Demanda-t-il en se posant à côté de son père.

– Pas pour le moment, il court toujours, et dans une ville pas très loin d'ici.

Son père tapait nerveusement du pied sur le sol, tandis que sa mère triturait le plaid avec nervosité. Ils étaient anxieux, il le voyait parfaitement.

– Je suis sûr qu'ils vont vite l'attraper, ne vous en faites pas ! Ils vont certainement envoyer la Brigade Spéciale.

Un petit groupe composé de puissants utilisateurs des Clans, ils étaient capables d'arrêter n'importe qui grâce à la maîtrise avancée de leur pouvoir. En combat direct, les Enfants des Ténèbres étaient assez faibles, donc ce ne serait pas un souci maintenant qu'il était démasqué. Là où ils étaient le plus dangereux c'était dans l'ombre, à manipuler les gens et leur faire faire ce qu'ils voulaient.

– Oui, tu as sûrement raison, souffla sa mère pour essayer de se calmer. Mais reste prudent, d'accord ? On ne sait jamais ce qu'ils ont dans la tête ces gens là, et on ne voudrait pas que tu sois blessé.

Son père posa une main protectrice sur sa tête et Endou sourit.

– Je serais prudent, c'est promis !

Il avait bien de la chance d'être entouré par une famille aussi aimante, et des amis qui prenaient tant soin de lui. C'est alors qu'il repensa aux paroles de Gouenji : Qui te dit que j'ai envie de me faire des amis ?

Il perdit légèrement son sourire, ça lui serrait le cœur d'y penser. Pourquoi une personne venait elle à dire ce genre de propos ? L'humain avait besoin d'amis, la solitude ne lui convenait pas. Mais il n'aurait pas sa réponse aussi facilement, voire jamais. En tout cas, il ne pouvait s'empêcher d'y penser, et d'être préoccupé. Malgré ses symptômes étranges, ses réactions qu'il ne comprenait pas, et le froid glacial qui s'était emparé de lui, il refusait de reculer. Il avait besoin d'en savoir plus sur lui, de le découvrir. C'était une sensation viscérale qui naissait en lui et qu'il ne contrôlait pas.

"Je veux le connaître, tout savoir de lui." 

_____

Je vous annonce que cette histoire a atteint les 50k mots écris en 16 chapitres ! J'ai donc réussi à faire un objectif nano, je suis très fière de moi. Et j'espère donc que cette histoire vous plaira autant qu'elle me plaît à l'écrire 🤗

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top