Chapitre 23
Il ne savait pas par où commencer, son téléphone était surchargé de SMS, de messages vocaux, d'appels manqués. Ils venaient de Natsumi, Kidou, Gouenji, les membres de son club de foot. Personne n'avait donc pris la peine de leur donner une petite explication. Endou n'osait pas imaginer leur inquiétude et comment ils devaient se ronger les sangs de ne pas avoir de nouvelle.
Il composa le numéro de Natsumi pour commencer, elle devait être celle qui souffrait le plus de ne pas savoir. Il se devait de la rassurer avant de retrouver Gouenji.
- Endou ! Dieu merci tu décroches !!
Il sentit le soulagement, les larmes, l'anxiété, dans une seule et même voix. Ça lui serra le cœur et il réprima un sanglot qui montait à sa gorge.
- Je suis désolé, il est arrivé quelque chose et je n'étais plus joignable pendant un moment.
– Est-ce que tu vas bien ? Qu'est-il arrivé ?
- Je n'ai pas le temps de t'expliquer tout de suite, pardonne moi. Mais j'ai fais une bêtise, et je dois la réparer avant qu'il ne soit trop tard.
Silence au bout du fil, mais il percevait toujours la respiration rapide de sa petite-amie.
- C'est en rapport avec Gouenji ? Demanda-t-elle alors.
- Oui, mais il n'a rien fait de mal, précisa-t-il rapidement avant qu'elle ne s'énerve. C'est moi le fautif, je pensais faire quelque chose de bien, et finalement je provoque juste le chaos que tout le monde craignait.
Il s'en voulait tellement, il détestait sa naïveté et la stupidité qui l'avait poussé à dérober le Coeur. Jamais il n'avait désiré faire le moindre mal à qui que ce soit.
- Je crois en toi, Endou.
La voix douce de Natsumi le rassura, une nouvelle fois il prit une grande inspiration pour ne pas craquer, ne pas pleurer. Il voulait la voir aussi, la prendre dans ses bras, humer son parfum et se sentir aimé. Mais il ne pouvait pas, pas encore.
- Merci Natsumi. Je reviendrai vite, je te le jure.
- Je t'attendrai.
La conversation se termina, Endou laissa son bras dans le vide, portable au bout des doigts. Il se sentait plus léger d'avoir pu parler avec elle quelques instants, elle était de son côté et le soutenait. Elle lui faisait confiance. Il ne devait pas la décevoir.
Il envoya ensuite un message à Kidou, résumant rapidement la situation et ce qu'il comptait faire pour y remédier. Maintenant, il n'y avait plus que Gouenji. Il chercha son numéro dans le répertoire, le sélectionna, porta le portable à son oreille, et patienta pendant trois tonalités.
– Tu es enfin joignable, Endou.
Froid, sec, la colère suintait sans se cacher dans la voix du blond. Endou se crispa, comprenant qu'il devait déjà être au courant de ce qu'il avait fait. Ou du moins fortement le deviner.
– On doit se voir, rapidement.
– Je suis bien d'accord. Où es-tu ?
Endou lui donna l'adresse où il se trouvait actuellement, il s'était réfugié dans un parc du centre ville, ne pouvant pas rejoindre Inazuma sans moyen de transport. Et de nuit, il n'y avait pas de bus disponible. De toute façon, sans argent il ne pourrait rien faire.
– Ne bouge pas, je te rejoins.
Il raccrocha aussi sec. Endou serra le portable dans sa paume, le cœur lourd. Il avait commis un crime qui allait peut-être lui coûter son amitié, celle qu'il avait eu tant de mal à cultiver et développer. Rien que d'y penser, il voulait hurler, crier à la lune son désespoir et sa naïveté. Demander pardon à genoux d'avoir voulu jouer les héros et se croire au-dessus de tout. Mais toutes ces larmes et tous ces mots ne changeront rien, il était trop tard désormais.
Il patienta, le froid de la nuit lui mordant la peau, le vent balayant ses cheveux et l'obscurité le faisant sursauter. Mais il ne bougea pas, ce n'était rien comparé à ce qu'il allait devoir encaisser une fois que Gouenji serait face à lui.
En tout cas, il était surpris que personne ne se soit lancé à sa poursuite, ou alors il avait trouvé le bon endroit pour ne pas être repéré. Il ne savait pas trop. Il épiait les bruits les plus suspects, s'assurant qu'une ombre ne venait pas le kidnapper pour le ramener dans son lit. Il était encore faible de jambes, mais capable de se défendre avec la lumière.
L'heure tourna, la nuit avança, et au bout d'un temps qui sembla infini à Endou, une branche craqua pour attirer son attention. Il sursauta et bondit du banc sur lequel il était posé tel un lièvre prêt à fuir. Son cœur menaçant aussi de partir plus loin que lui. Mais ce n'est ni sa mère, ni son père, ni Belze qui sortit de la noirceur du parc, mais Gouenji. Peut-être aurait-il préféré voir le visage de sa mère finalement.
Il avait le regard froid, sombre, le visage fermé, les muscles crispés. Endou ne pouvait plus douter que son ami savait ce qui était arrivé. Il ne l'avait jamais vu avec cette expression, même avant qu'ils ne deviennent proches.
– Ca faisait longtemps, souffla Endou qui avait peur de se prendre une engueulade dès qu'il ouvrirait la bouche.
– Je ne te le fais pas dire.
Cassant, incisif, il n'y avait aucune trace de sympathie ou d'amitié dans sa voix. Cette constatation transperca Endou comme un poignard et il porta une main à son cœur, comme si la douleur existait vraiment.
– Je suis désolé, je ne voulais pas...
– Qu'est ce qui t'est passé par la tête, siffla Gouenji. A quel moment tu t'es dit que c'était une bonne idée ?
Endou se mordit la lèvre, serra ses poings, il ne savait pas comment se justifier face à une telle erreur, un crime de cette taille.
– Je n'avais même pas conscience de l'existence des Coeurs, c'est Belze qui m'en a parlé quand j'étudiais les archives des Enfants de la Lumière.
– Belze ?
Les sourcils du blond se fronçèrent et Endou précisa qu'il s'agissait d'un Ancien de son Clan.
– Il m'a dit que l'on pourrait arranger les choses si nous avions le Cœur des Ténèbres, qu'il serait possible d'aider les Enfants des Ténèbres et de réduire leur peine ! Si on faisait en sorte de réguler leurs apparitions, ils n'auraient pas à souffrir, à porter le mal du monde !
– Tu n'es pas un dieu.
– Je sais ! Je le sais très bien...mais au fond de moi je voulais vous venir en aide. Je ne pouvais pas supporter la douleur que ça vous infligeait, cette injustice qui vous colle à la peau.
Il serra ses mains sur son cœur, incapable de retenir plus longtemps les larmes qu'il avait retenu tout ce temps.
– J'ai eu si peur, quand je t'ai trouvé dans cette chambre. J'ai vu mon monde s'écrouler, une haine immense me submerger. J'aurais pu mettre à feu et à sang l'univers autour de moi ! Je ne voulais pas revivre ça ! Ni qu'une autre personne le subisse ! J'espérais juste rendre le monde meilleur...pour vous...parce que vous ne méritez pas ce qui vous arrive...
Il sentit ses jambes flancher, encore faiblarde à cause de son alitement pendant des jours. Il tomba à genoux, le souffle à moitié coupé par les larmes, et posa son front sur la terre face à lui.
- Je suis désolé ! Je suis désolé ! Je suis désolé !
C'est comme si on lui arrachait le cœur, la colère de Gouenji était le plus puissant des poisons. Il se sentait défaillir de le voir agir ainsi à son égard. Il ne pouvait pas lui en vouloir, mais ça faisait mal, horriblement mal.
- Je veux tout faire pour réparer mon erreur, je veux remettre le Coeur à sa place ! Je ferais n'importe quoi pour ça !
Ses doigts firent des sillons dans le sol, alors que les larmes s'y mêlaient.
- Je t'en prie, ne me déteste pas, supplia-t-il.
Il avait besoin de lui. Leur lien lui importait plus que tout. Si Gouenji venait à le rompre, plus rien ne le retiendrait réellement en ce monde. Tout lui paraitrait superflue. Il savait que l'amour de Natsumi et l'amitié de Kidou ne suffiraient jamais à combler le vide qui se serait créé dans son cœur. A tout jamais, il serait une âme errante, en peine, blessée et détruite par sa cupidité.
Il resta immobile, prostré sur le sol, reniflant avec peine. Il ne savait pas le regard que portait Gouenji sur lui, ses réactions, mais il en avait peur.
- Pardon, pardon, pardon..., murmurait-il en boucle.
– Relève toi, te mettre à genoux ne va pas améliorer la situation.
La voix de son ami s'était quelque peu radouci, mais la colère y pointait encore malgré tout. Lentement, Endou se redressa et leva les yeux, le visage couvert de larves et de morves à force d'avoir pleuré de toutes ses forces.
– Qui possède le Coeur actuellement ?
– Je crois que c'est Belze, hoqueta Endou. En tout cas, c'est lui qui me l'a pris.
– Et comment as-tu réussi à t'en emparer ?
Endou s'essuya le visage du mieux qu'il pu avec sa veste, au diable la propreté, il avait des choses plus urgentes à régler. Après ça, il prit le temps de raconter en détails tout ce qui était arrivé. Son rêve, son dilemme, les voix, les statues, la douleur déchirante qu'il avait ressentit, son réveil, sa faiblesse, et Belze avec le Coeur entre les mains.
– Il a aussi dit à mes parents que c'était à cause de toi que j'étais dans cet état. Conclusion, ma mère ne voudra plus jamais entendre raison et même mon père commence à douter.
Gouenji n'avait rien dit de tout le récit, restant silencieux jusqu'à ce qu'Endou le clôture et appose le point final. Il prit la parole uniquement à ce moment-là.
– Les rêves sont une passerelle vers des mondes que l'on ne peut pas atteindre normalement. Tu as pu ramener le Coeur car tu es l'Enfant de la Lumière béni par les Dieux, et que ton pouvoir a permis ce transfert d'un espace à l'autre. C'est en connaissance de cause que cet Ancien t'a manipulé et incité à le prendre.
– Je suis tellement désolé, répéta une nouvelle fois Endou. J'ai été si stupide !
– Comment était le Coeur, entre tes mains et celles de Belze ?
Gouenji ne déviait pas, Endou percevait l'urgence dans sa voix, et l'effort qu'il fournissait pour rester calme et contenir sa colère.
– Quand je l'ai pris, il semblait rayonner de l'intérieur, déborder de vie. Mais une fois entre les mains de Belze, il était terne, faible, comme s'il mourrait.
– On doit le récupérer et le remettre à sa place.
– Mais comment faire ? On ne me laissera pas approcher de lui.
– Ils n'auront pas le choix, parce que je serais là.
Il se redressa, le soleil commençait doucement à pointer le bout de ses rayons au travers des arbres et des immeubles de la ville.
– Qu'est ce qui est en train de se passer, maintenant que le Coeur n'est plus en place ? demanda Endou qui craignait la réponse.
– L'équilibre est rompu, le chaos risque de se déchainer. Il va se manifester par des catastrophes naturelles, des guerres, des accidents violents, la mort et le sang.
Un frisson terrifiant traversa Endou qui eut envie de mourir. Il serait responsable de tout ce qui arriverait. Il aurait du sang sur les mains.
– Si on agit vite, on peut empêcher ça. Il n'est pas encore trop tard. Rattrape ton erreur, Endou, même si ça veut dire t'opposer à ton Clan et en devenir un paria. Nous devons sauver l'équilibre du monde, sinon tout sombrera.
– Mais Belze, les Anciens, ils doivent bien savoir ce que ça provoquera de prendre le Coeur ! Alors pourquoi insister dans cette voie ?
– Ils sont persuadés que la Lumière permettra de tout vaincre, et ils feront passer tout ce qui arrivera pour nos crimes. Les Enfants des Ténèbres seront tenus comme unique responsable, nous seront traqués, tués, jusqu'à disparaître. Et une ère composée uniquement de lumière commencera. Une ère bancale, déséquilibrée, qui sera ponctué par le désordre et les malheurs.
– Mais pourquoi s'enfoncer là dedans...
- Parce que pour eux, la lumière est toute puissante et arrivera à surmonter tous les obstacles. Ils sont aveuglés par leur ego, leur soif de pouvoir et de domination.
– Mais ce sont les Anciens du Clan de la Lumière !
– Et alors ? Cela fait d'eux des bonnes personnes par obligation ?
"La Lumière n'est pas toujours signe de bien, et les Ténèbres de mal"
La phrase de son père lui revint en mémoire. C'est vrai, être né de la lumière ne voulait pas dire être une bonne personne. Tout comme être né des ténèbres faisait de vous un criminel. Il devait arrêter les Anciens, récupérer le Coeur, et restaurer l'équilibre qu'il avait brisé.
– Non, tu as raison. Ils ne pensent qu'à leur intérêt, sans se préoccuper du reste. Ils veulent juste mettre leur Clan à la tête du monde.
– Et en possédant le Cœur des Ténèbres, ils peuvent menacer de faire revenir les criminels tant redoutés dans le monde, si quiconque tente de s'opposer à eux. Les gens resteront alors sous leur joug, conditionnés à croire en la malfaisance des Enfants des Ténèbres.
– C'est horrible...
– Oui, c'est pour cela qu'il nous faut tout arrêter, et aujourd'hui.
Endou hocha vigoureusement la tête, il n'y avait pas de temps à perdre.
– Allons-y !
Ils partirent tous deux en direction du bâtiment qui hébergeait les Anciens et le Clan de la lumière. Il y avait une foule compacte à l'entrée, des journalistes se pressaient en criant pour entendre une personne parler, il y avait même des caméras.
– C'est quoi ce bordel, gronda Gouenji qui avait un mauvais pressentiment.
Ils approchèrent et une voix bien connue les accueillit avec chaleur.
– Le voilà, notre enfant béni !
La foule s'écarta alors, des regards intrigués se posant sur Endou comme l'on se pose sur un tigre dans un zoo. Belze sourit, au centre d'un grand cercle, les mains tendues vers le ciel.
– Nous avons craint pour votre vie quand vous vous êtes enfuis, vous qui étiez si faible à force de côtoyer les ténèbres.
Son regard coula vers Gouenji et un éclair de malfaisance passa dans ses pupilles.
– Il est donc venu, celui maudit par les dieux. Comment oses-tu te présenter ici, Enfant des Ténèbres ?
La foule paniqua quand il prononça ces mots et tout le monde s'écarta de Gouenji, imposant une distance limite, comme s'il était porteur d'un virus mortel.
- Je viens chercher ce que vous avez volé.
– Volé ? Nous ne volons pas, jeune homme.
– Le Coeur des Ténèbres doit retrouver sa place, sinon vous provoquerez la mort de milliers de personnes.
– Arrête de dire des conneries !
La foule commença à le huer, sans chercher d'explications. On lui hurla dessus des injures, des menaces, allant jusqu'à dire que c'était lui qui provoquerait tout ce qu'il était en train de dire. Endou avait envie de rétorquer, les remettre à leur place, mais Gouenji l'en dissuada. Lui était stoïque, droit, ferme, ne cillant pas une seule fois face aux insultes qu'il prenait de toutes part.
– Je me moque bien de ce que l'on peut penser ou dire de moi. Mais je ne resterais pas sans rien faire alors que vous risquez la vie de tous ces gens qui vous font aveuglément confiance. Vous, soit disant Ancien de la lumière, vous avez manipulé l'enfant béni par les dieux pour atteindre ce que vous désiriez, tout cela pour des desseins égoïstes.
- Egoïste ? En quoi est-ce égoïste de vouloir faire disparaître les criminels de ce monde ? Plus personne n'aurait peur de sortir dans la rue, nous pourrions enfin entrer dans une ère de paix et de prospérité.
– De chaos et de massacres. La lumière ne peut exister sans les ténèbres, elle cherchera à combler ce manque et provoquera des dérèglements que vous serez incapable de gérer. Dans votre tour d'ivoire, le monde sombrera, et vous en serez heureux.
La foule continuait de hurler, le traitant de menteur, de sorciers, de créatures du démons. Certains essayèrent même de lui lancer des pierres, mais Gouenji les évita sans problème, sans même adresser un regard à ceux qui agissaient.
– Pars d'ici, Enfant des Ténèbres, tu n'es pas le bienvenue, sourit Belze. J'étais en train de parler avant que tu ne viennes nous interrompre.
– Ça suffit ! vociféra Endou en s'approchant. Il n'y a que des mensonges qui sortent de votre bouche ! Gouenji n'a rien fait de mal, c'est vous le pire en ces lieux !
– Vous voyez ? Sourit de plus belle l'Ancien. Il a été corrompu, l'Enfant des Ténèbres à éteint sa lumière, il a craché sur sa bénédiction pour le retourner contre nous. Voyez comme il est mauvais, le chaos se produira uniquement car l'Enfant des Ténèbres aura détruit celui de la Lumière.
– Taisez-vous !
– Endou, calme toi, tu ne fais que rentrer dans son jeu. Il veut te faire sortir de tes gonds en m'attaquant, mais je m'en moque. Le plus important c'est le Coeur, pas moi.
Endou voulait protester, mais il savait que son ami avait raison. Il devait retrouver son calme et lui faire face, car il était le seul à pouvoir inverser la tendance. Si Gouenji intervenait, il se ferait lyncher par la foule.
– Je vous ai fait confiance, Belze. J'ai cru en vos paroles, pour un monde meilleur. Je voulais que le fardeau qui pèse sur les Enfants des Ténèbres se lève, afin qu'eux aussi puissent vivre librement, sans craindre la rancœur des autres.
Il se tourna vers la foule, la colère lui déchirait le cœur.
– Et vous ? Ça vous fait plaisir ? Vous vous complaisez à détester des gens dont vous ne savez rien, uniquement car on vous demande de le faire. N'êtes vous donc pas capable de réfléchir par vous même et de voir plus loin que le bout de votre nez ? Vous êtes là, à boire les paroles de ce vieillard qui ne cherche qu'à obtenir du pouvoir et de la force en vous piétinant, mais vous préférez encore nier la réalité et vous prélasser dans la boue. Ne venez pas vous plaindre quand vous aurez tout perdu, il ne restera que vos larmes pour pleurer.
Il fit de nouveau face à l'Ancien, alors qu'un tonnerre de colère traversait la foule et se mettait à l'incendier. Mais personne n'osait approcher, car Gouenji était là.
– Et vous, vous ne méritez pas votre titre. Vous n'avez rien d'un Ancien. Restituez le Coeur, avant qu'il ne soit trop tard.
– Je ne restituerais rien du tout. Les ténèbres sont le mal et le chaos, seule la lumière purificatrice pourra sauver ce monde.
– Vous savez, un jour, un homme m'a dit les mots suivants : La lumière n'est pas toujours signe de bien, et les ténèbres ne sont pas toujours signe de mal. Et c'est vrai, car cette force que je possède, est capable de tuer si je l'utilise mal. Chaque élément est une arme à double tranchant, qui protège comme attaque. Tout dépend de l'usage que l'on en fait. Et vous, vous avez décidé de servir le mal, en vous octroyant le droit de gouverner à la place des lois de ce monde.
– Tu penses tout savoir de ce monde, alors que tu n'es encore qu'un enfant. Tu ne sais rien de la cruelle réalité.
– J'en sais bien plus que vous.
– Ça suffit, je ne vais pas écouter plus longtemps vos sottises.
Il claqua des doigts et une dizaines de personnes sortirent des rangs dans son dos pour se placer devant lui.
– Veuillez les emmener loin d'ici. Je pense que personne ici n'a envie d'entendre plus longtemps que ça ce qu'ils déblatèrent.
– Vous ne pouvez pas faire ça ! Vous allez détruire ce monde ! Hurla Endou.
Les Enfants de la Lumière approchèrent, les paumes brillantes, prêt à faire usage de leur connaissance.
Puis, soudainement, une détonation retentit, et le monde autour d'eux explosa.
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