Chapitre 8- Insomnie
Bus de la tournée
Vancouver
Thursday April 26 Th 2018
11.30 p m
Allongé dans mon lit, tourné côté carrosserie du bus, j'attends que le sommeil m'emporte depuis bien trois quarts d'heures. Je ne dors pas parce que je suis obsédé par ce mec. Quelle idée aussi de s'auto-torturer. J'étais à ras de ses lèvres. J'avais tellement envie de l'embrasser que maintenant, je n'en dors plus. Je me blottis un peu plus au chaud sous la couverture et me tourne de l'autre côté. Je tends le bras vers le rideau et l'écarte pour l'apercevoir. Ce qui est totalement idiot puisqu'il a certainement fermé son rideau lui aussi. Mais non, je découvre non seulement qu'il est ouvert mais en plus qu'il n'est pas dans son lit. Il est surement aux toilettes me dis-je, en refermant mon rideau. Il se rouvre aussitôt et je l'aperçois.
- Tu me cherchais ? Demande-t-il tout bas
- Non j'arrivais pas à dormir, je regardais si toi oui.
- J'y arrives pas et c'est ta faute.
- Je ne vais pas te dire que je suis désolé, j'adore t'obséder chéri. Répondais-je m'asseyant au bord de mon lit.
- Après ça, on verra lequel de nous deux est le plus obsédé.
- Après quoi?
Il me sourit avec son air sûr de lui et me surprends, ses mains attrapant mon visage et ses lèvres capturant les miennes. Il me relâche après quelques secondes et je lance:
- Un smack ? C'est tout ? Tu crois vraiment qu'avec ça, je vais être obsédé par ta personne?
Son sourire ne le quittant plus et au contraire s'agrandissant, il s'empare du rideau et d'un geste vif le referme. Cette fois-ci c'est moi qui sourit, sentant que les choses vont devenir très intéressantes. D'une main puissante contre mon torse, il me pousse contre lit et grimpe sur mon bassin.
- Je te croyais plus résistant, j'aurais pas eu tant de mal à te mettre dans mon lit finalement.
- Mets-là en veilleuse tu veux. Je ravale ma fierté, alors sois gentil, me fait pas regretter.
- Tu n'as plus peur qu'on nous entende ?
- On se fera silencieux, maintenant boucle-là.
- Fais moi taire alors.
Ses mains s'emparant des miennes, il vient les placer au-dessus de ma tête. Il se penche vers moi et sa bouche s'échoue sur la mienne. Je ferme les yeux et me laisse faire m'abandonnant à son baiser. Sa langue ne tarde pas à se frayer un passage entre mes lippes et je le laisse m'emporter dans un échange langoureux. Une douce chaleur se propage dans mon corps, s'insinue dans mes veines, contrastant avec la fraicheur de la main droite de Dustin, venue se glisser sous mon t-shirt. Elle longe mon torse, me caressant. Je frissonne sous ses doigts, qui petit à petit remonte mon haut. Il s'arrête une fois au dessus de mes pectoraux et sa main redescend lascivement vers mon bas-ventre. Toujours en proie à ses lèvres, je ne peux retenir un soupir lorsque sa main, effleure mon caleçon. Telle une serre d'oiseau, elle vient enserrer mon sexe et commence à me masser. Il quitte ma bouche et vient me susurrer à l'oreille alors que je gémis comblé :
- Tu as l'air d'aimer ça chéri...
Je sens son souffle à hauteur de mes lèvres et ouvre les yeux pour découvrir son visage mais il n'en est rien. Au lieu de ça, je me retrouve à observer le plafond du bus
- Putain de rêve...soupirais-je en constatant que rien ne s'est passé, mis à part mon érection qui elle, est bien réelle.
- Il avait l'air pourtant intéressant, dit-une voix tout près de moi.
Je sursaute violemment apercevant Dustin au pied du matelas et porte ma main contre mon cœur. Je m'assois contre la tête de lit et m'insurge :
- Tu m'as fais peur crétin! Ça fait longtemps que tu m'observes ? T'es au courant que c'est flippant!
- J'ai pas pu m'en empêcher, t'es tellement sexy quand tu gémis, j'en ai profité une petite minute avant de me décider à te réveiller. Ça devenait un peu trop audible, je voulais t'éviter que les autres entendent. Alors comme ça on fait des rêves coquins?
- N'importe quoi. Rétorqué-je tout en me sentant rougir de honte dans la pénombre.
- Alors qu'est-ce qu'on faisait dans ce rêve ?
- Qui te dis que c'était toi?
- Donc tu avoues avoir fait un rêve érotique.
- C'est gênant, t'es pas obligé d'en rajouter.
- Tout va bien, je suis le seul à t'avoir entendu.
- Même.
- Tu veux pas me raconter ?
- Bien sur que non, c'est intime.
- C'est vrai mais je suis quand même un peu concerné. Je devais être doué, tes gémissements étaient très éloquent.
- Dans mon rêve peut-être, mais en réalité ça reste à voir.
- Donc c'était moi. Ça sera mieux que dans tes rêves chéri.
- Tu auras intérêt d'être à la hauteur de ce que tu annonces.
- Si il y a bien quelque chose sur laquelle je ne doute pas, c'est bien ma capacité à donner du plaisir.
- Donc il y a des choses sur lesquelles tu doutes?
- Bon je vais retourner me coucher, essaie de te rafraichir le corps et l'esprit avant de te rendormir.
- Merci de m'avoir réveillé avant que ça n'ameute tout le monde.
- Ce petit plaisir n'était que pour moi. Allez à demain.
- Dustin attends, quelles sont les choses qui te font douter?
- Je me suis assez confié aujourd'hui, dors bien James.
- Toi aussi.
****************
Friday, April 27 th 2018
Lorsque je m'éveille au petit matin, de bonnes odeurs émanent autour de moi. Des odeurs qui m'ouvrent l'appétit. Je quitte mon lit, enfile par-dessus mon caleçon, un bas de pyjama et traverse le couloir du bus. Je passe devant une quinzaine de couchage, avant d'atteindre, la partie "salle des repas". De l'autre côté de la table et des banquettes en cuir rouge, se trouve une petite cuisine avec frigidaire, micro-onde, évier et machine à café.
Dustin est en train de se faire une assiette de pancakes, tout prêt à réchauffer au micro-onde. C'est de là que venait l'odeur. Il l'arrose d'une généreuse rasade de miel et attrape ensuite la tasse de café fumant.
- Bonjour, lancé-je
- Bonjour James, bien dormi?
- Disons qu'après l'incident nocturne, ma nuit fut plus calme.
- Super. Maintenant que t'as bien dormi, prend des forces.
Il pose son petit déjeuner sur la table et me dit:
- Bon appétit.
- C'est pour moi?
- Oui.
- Tu m'as préparé le petit déj...
- T'y habitue pas, c'est la première fois que je prépare le petit déjeuner pour un mec.
- Ça me touche d'autant plus. Merci.
Je pose un baiser sur sa joue et m'installe sur la banquette devant mon assiette.
- Ça me fait plaisir de te faire plaisir.
Il me sourit et se tourne me faisant dos, pour à son tour, se préparer une assiette. Je le regarde faire, tout en dégustant mes pancakes. Aujourd'hui il a troqué le costume pour une tenue plus passe-partout. Nous avons quartier libre jusqu'à dix huit heure et nous allons devoir se promener incognito. Il porte donc une paire de basket blanche, basique, un jean gris foncé et un sweat noir. Tout ceci lui va à merveille.
- James tu baves.
- Quoi, n'importe quoi, dis-je portant ma main contre ma bouche.
Il se retourne riant à mon offuscation et au fait que j'ai vérifié ses dires, qui sont faux bien évidemment et s'assoit en face de moi.
- J'ai senti ton regard sur moi. T'étais en train de me mettre à poil mentalement?
- J'y étais presque mais non, je me disais juste que tu étais très sexy avec ce jean.
- C'est sur que ça te change de me voir en costume. Tout comme moi ça m'a surpris de te voir te mettre sur ton trente et un, pour la soirée sur le rooftop.
- Je me sens déguisé dans ce genre de tenue.
- Et pas dans ton monde à ces soirées...
- Exactement mais ça fait partie du métier alors je m'y plie. Il doit bien y avoir des choses qui te déplaisent dans ton boulot ?
- Quand je vois les sommes astronomique que certaines stars utilisent pour des choses inutiles, quand je devais suivre ses dames pour faire du shopping pendant des heures...
- Ah mince, j'ai prévu d'en faire un peu aujourd'hui.
- Avec toi c'est différent, c'est un plaisir de te suivre où que tu ailles et quoi que tu fasses. Alors comment est ton petit déjeuner ?
- Plutôt bon. Je mange mes pancakes avec du sirop d'érable d'habitude mais au miel c'est bon aussi.
- C'est bon pour la gorge, et comme tu as un concert ce soir, ça ne peut qu'être bien pour ta voix.
- En fait t'es super attentionné comme mec.
- Ça m'arrive. Quand j'ai envie. J'en ai envie avec toi.
- J'ai beaucoup de chance alors.
- Quand je suis comme ça, c'est que je veux montrer de belles choses de moi. Pour me donner les meilleures chances avec l'homme qui me plaît.
- Je vois plein de belles choses en toi depuis qu'on apprend à se connaître. Au delà de ton physique de rêve, je suis séduit par l'homme que tu es. De plus en plus.
- C'est réciproque.
- Mais je suis très joueur, je vais continuer à me faire désirer, jusqu'à cas ce que tu craques.
- Tu peux attendre, je sais résister à mes envies. Toi j'en suis moins sûr... vu cette nuit.
- Au contraire, mes rêves me rendent moins frustré et je te résisterait plus facilement.
- Je gagnerais James.
- Si ça te plaît de le croire chéri. Allez mange, une longue journée nous attends.
- A vos ordres chef.
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