(Petite note: Ready? This is just the start of a great adventure. The end is still far away my roses!)

***

—Maylen ! M'appelle mon amie Élise dans la cour du collège. Tu as vu Milo ? Je le cherche depuis une dizaine de minutes mais il est introuvable.

Mon amie s'approche de moi en décalant les cheveux blonds qui volent dans ses yeux bleus. Élise Doyet et moi étions dans la même école primaire mais ne nous côtoyions pas forcément. C'est à partir de la rentrée de sixième, quand nous nous sommes retrouvées à passer toutes nos récrés ensemble. Maintenant, elle et moi sommes inséparables même si nous ne sommes pas non plus meilleures amies.

—Non. Mais regarde pas loin du terrain de basket. Il doit être avec les autres garçons.

—Tu peux y aller pour moi ? J'aime pas trop ses amis. Dis lui juste que j'ai ses cours si il veut les récupérer.

J'ai hoché la tête et me suis mise à la recherche d'une chevelure brune qui pourrait être celle de mon ami. Milo et moi nous connaissons depuis la sixième, tout comme Élise et lui. De tout son groupe d'amis, je crois que c'est le seul que j'apprécie vraiment. Je n'ai jamais vraiment essayé de parler avec les autres parce que ça ne mène nulle part. Ce sont des garçons tellement sociables que je suis sûre ne doivent même pas se souvenir de mon prénom. Le genre de garçon tellement populaire qu'arrivé à leur hauteur, tu te demandes ce que tu fais là. Pourtant, ils ne sont pas méchants. Juste, inaccessible.

Je balaye la cour du regard et, pour ne pas changer, Milo n'est pas là. Je longe les murs dans l'espoir de le trouver rapidement et de pouvoir, je l'espère, me réchauffer. Il ne fait pas très beau à Rennes au mois de janvier et mon jean noir ainsi que mon maudit haut en laine rose n'arrange pas les choses. Je pense que la prochaine fois, je mettrai une veste ou un manteau. Arrivée près du panier de basket, complètement sonnée de ces quelques mètres, j'aperçois Milo en train de marquer un panier. La balle roule tout le long du cercle. Aucun garçon ne bouge. On pourrait même entendre les mouches voler tellement le temps c'est arrêter sur le terrain. Le ballon finit par entrer. Ils courent tous dans les bras de Milo et quelques sixième présents applaudissent. Je souffle un bon coup avant de me rapprocher quand le match se termine. J'avais presque oublié à quel point je n'étais pas à l'aise en présence de ses amis. Il y a Mathis Bréant, un garçon petit aux cheveux finement décoléré et Zack Johnson, que je connais depuis la maternelle. Ses cheveux ont beaucoup poussé et il a rasé les côtés. De ce fait, rare sont les moments où l'on peut apercevoir ses beaux yeux vert clairs. Pour finir, il y a Lucas, à peu près de ma taille, la peau d'un marron clair magnifique et des yeux encore plus clairs que sa peau. De tous, le seul à qui je n'ai jamais parlé, c'est lui. Lucas est tellement insociable que c'est rare de le voir parler avec d'autres personnes. Tellement contradictoire quand on sait que son meilleur ami, Mathis, peut passer ses journées à se faire de nouveaux amis. C'est ce qui a fait que je lui ai déjà parlé, une fois, à la cantine. Il s'était installé à notre table un midi. Je me souviens de l'avoir trouvé très gentil mais sans plus. Depuis ce jour, on ne s'est jamais re-parlé.

—salut... Bredouillais-je peu rassuré de parler avec des garçons qui changent d'humeur toutes les cinq minutes ou encore pire, qui peuvent te lancer des piques simplement pour amuser la galerie.

—Salut. Dit Mathis sans me lancer un regard, beaucoup trop occupé à compter les points pour savoir quelle équipe a gagné.

—Qu'est-ce que tu veux ? Demanda Zack.

—Je viens donner quelque chose à Milo ! Rétorquais-je.

Zack et moi, ça n'a pas toujours été l'amour fou. On ne se parlait pas souvent. Je n'ai toujours été à ses yeux que l'amie de Milo. Aux yeux de tous les garçons du groupe d'ailleurs.

J'ai donné les quelques feuilles à mon ami. Nous avons un peu discuté jusqu'à se faire interrompre par Lucas.

—Milo, tu viens on va refaire un match.

—Oui j'arrive.

Lucas a posé ses yeux sur moi et m'a adressé un léger sourire. Rien d'anormal, sauf quand il s'agit de Lucas Diaz. Lucas Diaz ne sourit pas, ne s'excuse pas et à toujours été comme le mauvais garçon du coin. Un Hardin à l'état pur. Son sourire m'a vraiment perturbé parce que je n'y ai jamais eu droit. Il était dans ma classe l'an dernier et à par la fois où je l'ai laissé triché sur moi, il n'a jamais prêté attention à moi ou à n'importe laquelle de mes amies. C'est peut-être moi qui me fait des films après tout. Milo m'a remercié et est repartie aussi vite qu'il est arrivé. J'ai fait demi-tour jusqu'à l'autre partie de la cour afin de retrouver mes amies. En me retournant, j'ai vu Lucas et Zack me regarder, du moins, regarder dans ma direction. J'ai fait comme si je ne les avais pas vu mais cette image reste ancrée dans mon cerveau. Les deux étaient en train de m'observer en discutant. Pourquoi ? Qu'avaient-ils à dire sur mon sujet ?
J'ai finalement balayé toutes ces pensées et j'ai rejoint mon groupe d'amies près des casiers. Élise, Emmy, Chloé et Margot étaient assises sur les chaises qui longeaient le hall. Un sourire s'afficha sur mon visage quand je les vis. S'il y a bien un groupe d'amies que j'aime dans ce collège, c'est le mien. Des blagues, des sorties, des rires. Ni plus ni moins. Nous étions tout le temps toute les cinq. Je passais le plus de mon temps avec ces filles parce que nous partagions les mêmes cours même si seulement Margot étaient dans ma classe.

Emmy, une brune à la peau d'une couleur foncée, est tordue de rire pendant que Margot la regarde désespérée. Je ne sais pas quelle blague elle a pu dire sur élise, mais en tout, cette dernière paraît peu ravie.
En m'approchant, j'ai commencé à entendre des bribes de leur conversation.

—Aller Élise. On rigole.
—Ça me fait tout sauf rire emmy. Tu ne te rends même pas compte quand tu blesses tes amies.

Sur ces mots, elle s'est levée et s'est dirigée vers la cour. Élise qui s'énerve, ce n'est pas une première. Mais contre emmy? Ça, ça l'est.

—Qu'est-ce qu'il se passe? Demandai-je une fois arrivé à leur hauteur.

La concerné leva les yeux vers moi comme surprise d'entendre ma voix. Elle ne m'a peut-être pas vu arriver. Son visage s'est radouci et ses lèvres ont repris leur sourire. C'était ça emmy. Un visage radieux, peu importe la situation.
Elle rajusta le col de sa veste en cuir et haussa les épaules gentiment.

—Tu connais Élise. Toujours à faire des pâtes à caisse sur rien du tout.
—Emmy. Qu'est-ce que tu lui as dit?
—Que Jonathan ne sortirait jamais avec une fille aussi blonde. A simplement répondu Margot.

Je ne sais pas ce qu'on pouvait lire sur mon visage, mais emmy en était au bord des larmes.
Quel genre d'ami pouvait oser dire une chose pareille?
Je sais -et on le sait toutes- qu'Emmy a un humour un peu décalé, mais ça va un peu loin.

—Pourquoi?

Bizarrement, c'est la seule chose que j'ai réussi à articuler.

—C'était juste une blague May'. Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi!
—Je trouve ça vexant!
—Moi aussi... ajouta Chloé timidement.

Chloé est une petite brune aux cheveux toujours tressés et aux yeux de glace. J'avoue qu'en écoutant le son de sa voix, je fus surprise. Chloé ne parle pas souvent. Elle est une personne très réservée et ne donne jamais son avis lorsque l'on parle. Ça nous arrive de la forcer à le faire certaines fois.

—Donc vous êtes tout contre moi? Dans deux semaines c'est la fête d'anniversaire de Jonathan. Laquelle de vous a été invitée? (Elle marque une pause en le regardant. De toute, elle savait que j'étais celle qui a le plus de chance d'être invitée. Si je ne l'étais pas, elles n'avaient aucune chance.) Voilà, c'est ce que je disais, aucune! Arrêtez de la faire espérer. Jonathan n'est pas intéressé.

Sur ces mots, elle a récupéré son sac gris dans le casier à côté d'elle et est partie vexée vers les escaliers. Margot à côté de moi souffla et se concentra sur son cahier d'histoire. Elle révisait notre évaluation d'histoire de la fin de journée. Chloé, elle jouait avec ses mains pendant que je fixais la porte qu'avait franchit élise quelques minutes auparavant.
Je repensais à la fête du garçon. Ses quinze ans. De ce que j'ai compris, c'est une fête importante pour lui. La moitié du collège a été invitée. Tous les garçons de son équipe de foot, le groupe de Milo et certaines filles populaires. Je crois que nous sommes les seules à ne pas avoir été invitées. Pour ma part, je m'en moquais un peu. Ce n'était pas un objectif pour moi d'être invité par ce garçon, à qui je n'ai dû adressé que quelques bouts de phrase depuis la sixième. Nous sommes en quatrième maintenant. Élise, elle, n'a jamais parlé avec lui. J'ai toujours su qu'elle avait un faible pour lui, mais elle n'a jamais osé faire le premier pas. Connaissant la personnalité de Jonathan, si élise lui plaisait, il aurait déjà fait le premier pas. Chose qu'il n'a pas faite.
Mon regard était encore tourné vers la porte par laquelle passait les élèves qui venaient chercher leur sac. Son regard vert scintillant à croisé le mien. Il a passé une main dans ses boucles brunes. Il s'est avancé vers moi tout en souriant et a récupéré son sac noir tout abîmé dans le casier juste au-dessus de ma tête.

—Salut. A-t-il dit aussi simplement soit-il.

Un mot; un simple bonjour; un magnifique sourire; un clin d'œil maîtrisé. C'est la combinaison parfaite du dragueur qu'est Zack Johnson mais pourtant, mes joues sont devenues roses. Je n'ai même pas réussi à répondre tellement les mots m'ont manqué.
J'ai toujours trouvé ça ridicule. Ses techniques de drague. Pourtant, elles m'ont aussi fait un effet auquel je ne m'attendais pas. C'est ce qui a fait qu'elles ont marché. Ses techniques de drague ont marché simplement parce que je ne m'y attendais pas. J'en suis restée stupéfaite, là, au milieu du hall de notre collège

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Hello mes stars :)
Voici enfin le tant attendu premier chapitre! J'espère qu'il est à la hauteur.

(Ceci n'est que le premier jet, désolé pour les fautes d'orthographes)

Bonne chance pour votre rentrée qui approche.
Avec amour <3
Rose