Chapitre 36
Celui qui baise la rose épouse l'épine.
- Jean Dypréau -
⚠️🔞 Ce chapitre contient une scène à caractère érotique, du genre chaud comme la braise... âmes sensibles, s'abstenir.
Eliott
Les semaines passaient à une vitesse déconcertante, notamment parce que j'avais passé tout mon temps libre à réviser, le nez plongé dans les bouquins. Les partiels étaient enfin terminé et c'était un grand soulagement. J'étais enfin en vacances.
Les résultats tomberaient bientôt et je saurais si j'avais eu mon Master. De manière objective, je pensais l'avoir, mon année s'était très bien passée et j'avais eu de bonnes notes tout au long de l'année. Cependant, la vie était imprévisible.
— Tu es prêt ? rouspéta Loïs depuis mon salon.
— J'arrive !
Mes boucles étaient parfaites. J'avais réussi à en placer une de telle sorte qu'elle me tombe légèrement sur le front, ce qui obligeait Loïs à l'écarter régulièrement. Et ainsi, ses doigts fins caressaient mon visage et j'étais heureux.
Ce stratagème me semblait presque machiavélique.
Et j'avais d'autres tours dans mon sac, notamment ma tenue du soir. Un bermuda en lin assez moulant pour attirer l'attention de mon italien et un haut blanc assez fin pour deviner mon torse si l'éclairage était bon. Et d'après mes sources, les lumières du roof top où nous allions ce soir seraient parfaites.
Je le savais parce que j'y avais réservé une table pour l'anniversaire de Loïs.
— Qu'est-ce que tu fabriques ? s'impatienta mon homme en déboulant dans ma chambre.
Je tournai la tête vers lui juste à temps pour voir son regard scrutateur dévorer ma personne.
— Nom de Dieu, souffla-t-il. Qu'est-ce que c'est que ce short ?
— Il ne te plait pas ?
— C'est un appel à la luxure.
— C'est bien pour ça que je l'ai acheté pour ton anniversaire.
Loïs ricana et s'avança vers moi pour poser ses mains sur mes hanches et me rapprocher de lui.
— De mon point de vue, c'est ridicule. Je sais déjà ce qui se cache dessous.
— Ridicule, hein ? Quel dommage, je crois que je vais devoir dormir avec ce bermuda cette nuit.
— Certainement pas.
D'une bourrasque, je le repoussai pour m'échapper.
— Alors cesse d'être un rabat-joie. Allons-y, tu vas nous mettre en retard !
— Je vais nous mettre en retard ? s'exclama mon italien avant de me poursuivre jusqu'à la sortie. Da che pulpito arriva la predica !
— Quoi ? rigolai-je.
— C'est notre façon de dire que c'est l'hôpital qui se fout de la charité !
Mon rire se fit plus franc face à cette réponse. J'adorais son côté italien.
Je le taquinai toujours tandis que nous prenions un uber pour aller jusqu'à notre destination. Loïs voulait une petite fête avec ses amis pour son anniversaire, et j'avais réservé cet endroit en secret. Il trépignait donc d'impatience d'arriver.
Julian, qui était invité, m'envoya un texto pour m'avertir qu'il était sur place avec son amoureux Cédric et tout le monde était déjà là, ce fut donc un timing parfait. Ça fonctionnait pour ces deux-là et j'en étais très heureux pour eux, mon ami méritait tout le bonheur du monde. Et un amour aussi merveilleux que celui que je partageais avec Loïs.
J'avais également invité Arnaud, qui venait avec sa copine Jia. Loïs était ravi de savoir que nous avions renoué. Il était heureux de me voir avancer ainsi, de me voir faire des choses qui apaisaient mes blessures. Il avait été encore plus fier en sachant que j'avais enfin confronté ma mère avant de les renier définitivement.
Lorsque nous montâmes dans l'ascenseur, Loïs afficha un sourire rayonnant, il avait deviné. Ses bras s'enroulèrent autour de moi et il m'embrassa.
— Joyeux anniversaire, mia stella, murmurai-je.
— Combien de fois tu vas me le souhaiter ?
— Jusqu'à demain.
Les portes s'ouvrirent sur la terrasse et, immédiatement, un agent de sécurité vérifia nos entrées. Nous fûmes ensuite accueillis par les serveurs, nous amenant vers un carré VIP où des canapés nous attendaient, autour d'une table qui supportait déjà des sauts à alcool. Tous nos amis déjà présents s'empressèrent de nous enlacer et de souhaiter un joyeux anniversaire à la star du soir.
Arnaud me serra aussi fort que la dernière fois que je l'avais vu, un mois plus tôt.
— Va vraiment falloir que tu te muscles, mon gars, rigola-t-il.
— Je le trouve parfait tel qu'il est, s'immisça Loïs en serrant mon meilleur ami dans les bras.
— Tu m'étonnes !
— Ça fait plaisir de te revoir.
L'accolade dura une seconde de trop. Une seconde qui trahissait l'émotion de leur retrouvaille.
— Eh, rend-moi mon homme, rouspétai-je faussement.
— Oh, il risque rien avec moi, plaisanta Arnaud en lâchant Loïs.
— Ouais, je me souviens que tu es cent pour cent hétéro.
— D'ailleurs, je dois vous présentez celle qui me rend chaque jour un peu plus hétéro, s'enthousiasma mon ami.
Il glissa un bras derrière une petite brune et nous présenta sa petite-amie, Jia. J'en avais déjà beaucoup entendu parler. Nous échangions par texto régulièrement et il parlait autant d'elle que je parlais de Loïs.
À mon tour, je mis en avant Marine, Julian et Cédric, tandis que Loïs présentait Claire, Sébastien, Damien et tous les autres potes qui constituaient le cercle de mon italien. La jovialité se diffusa et rebondissait sur tout le monde. La musique d'ambiance était feel good ce qui allait à la perfection avec le style du lieu.
La terrasse possédait une piste de danse au centre et la périphérie était segmentée en plusieurs coins lounge, chacun abrité sous une pergola en bois. Des guirlandes lumineuses et des voiles les délimitaient joliment. C'était un lieu splendide, pour une soirée merveilleuse en l'honneur d'un homme magnifique.
La soirée se déroulait avec bonne humeur et j'avais hâte d'être au dénouement pour offrir mon cadeau à Loïs. Je stressais beaucoup, mais j'étais aussi fou de joie à l'idée de ce que j'allais lui demander.
Comme si mes pensées avaient appelé l'élu de mon cœur, il apparut à mes côtés sur la piste de danse. Julian me tournait autour, balançant ses hanches en rythme et faisant des aller-retours entre Cédric et moi. Toutefois, l'arrivée de mon homme l'obligea à danser essentiellement avec son petit-ami.
— Tiens, tiens, qu'ai-je trouvé ici ? s'amusa Loïs en se collant à mon corps.
— Un pokémon ? rétorquai-je en feignant de chercher autour de moi.
— Un petit salamèche.
Sa main dégagea mon front de cette mèche rebelle, pas si rebelle. Le geste me fit sourire et de manière arrogante.
— Je suis blond vénitien, pas roux !
— Certes, mais tu sembles être en feu, souffla Loïs avant de m'embrasser.
Mes lèvres s'ouvrirent pour lui, laissa ma langue caresser la sienne lentement. Un goût de tequila titilla mes papilles et je gémis de contentement. Le sel, le citron et l'alcool enflamèrent mes sens.
Nous dansions l'un contre l'autre, étroitement enlacés, si bien que le torse de l'italien se plaqua contre le mien. Je haletai sous la douleur et notre baiser fut interrompu. Très vite, je tentai de camoufler ma réaction. Je voulais qu'il découvre ce petit quelque chose sur moi de lui-même.
Pour le moment, il avait été trop occupé à parler et rire avec ses amis pour remarquer, mais à présent qu'il m'accordait toute son attention, j'en profitai. D'un mouvement de hanche, je me dégageai de lui pour danser à quelques pas, mettant en valeur mon torse en étirant mes bras vers le haut. Les faisceaux lumineux étaient fixes donc je jouais avec la lumière.
Les yeux sombres de Loïs suivaient chaque geste et longeaient chaque courbe de mon corps. Le désir se lisait déjà sur son visage, mais ce ne fut rien comparé au regard qu'il m'adressa en découvrant ce que je camouflais sous mon tee-shirt.
En deux enjambés, il me rejoignit pour m'attirer à nouveau à lui.
— Eliott.
— Loïs ?
— Qu'est-ce que tu as fait ?
— De quoi tu parles ? feintai-je.
Il plissa les yeux, comme s'il me réprimandait pour mon attitude, cependant la lueur lubrique dans ses yeux ne m'échappa pas. Sa main s'insinua sous mon tee-shirt et dévala lentement mon abdomen, déclenchant une myriade de frissons.
— De ça, souffla-t-il en même temps que son index caressait mon piercing.
La douleur irradia encore dans mon torse et m'arracha un râle.
Deux jours plus tôt, j'avais accompagné Marine à un salon de tatouage. Elle avait gravé dans sa peau un mandala et s'était fait percer le téton gauche. Sans savoir comment ni pourquoi, je m'étais retrouvé à en faire de même.
Marine avait été le diable en personne, décrétant que je devais faire plus de chose folle et spontanée, que je devais sortir de ma coquille. L'idée s'était consolidée lorsqu'elle parla des sensations que cela pouvait procurer et à quel point Loïs pourrait apprécier. Alors, c'était comme un petit cadeau pour lui aussi. J'avais dû éviter de m'approcher de trop près de lui depuis, d'où mon attitude particulièrement provocatrice ce soir.
Je n'en pouvais plus.
— C'est un petit cadeau pour toi, tu aimes bien ? minaudai-je exagérément.
*
L'alcool rendait mon corps terriblement bouillant. Loïs aggravait également les choses lorsqu'il serra mes fesses puis glissa ses mains en avant pour atteindre mon torse et mes tétons.
Mes yeux voyaient flou, soit les tequilas avaient grillé mes rétines, soit le plaisir m'aveuglait. Quoi qu'il en soit, je peinai à ouvrir cette fichue porte !
— Dépêche-toi ou je te baise sur ce palier, chuchota-t-il dans mon oreille en se plaquant contre mon dos.
Merde. Son érection frottait ma cuisse et je grognai d'impatience. Lorsqu'enfin ma porte d'entrée s'ouvrit, nous glissâmes à l'intérieur avec un empressement palpable. Loïs referma derrière lui d'un coup sec tandis que je courrai presque jusqu'à mon lit. J'avais déjà ôté mon haut en chemin et j'entrepris de retirer mon si beau short. Mon homme me poussa subitement sur le lit et décida de me mettre nu en un temps record. J'aurais ri si je n'étais pas si submergé par le désir.
— C'était pas sympa de me chauffer ainsi toute la soirée, amore.
— Je vois pas de quoi tu parles.
Sa bouche atterrit sur mon ventre et sa langue commença à tracer chaque relief de mon abdomen jusqu'à lécher mes tétons. Le gauche, nouvellement percé, était si sensible que je sifflai lorsqu'il passa dessus.
— Je vais adorer ça, déclara-t-il d'une voix pâteuse.
Un sourire étira mes lèvres et mes mains s'évertuèrent à retirer les vêtements de cet italien à la langue bien pendue ce soir-là. Une fois tous les deux nus, je me retrouvais sur le ventre, un coussin surélevant mes hanches.
C'était pas ce que j'avais prévu.
— Loïs, geignis-je.
Sa langue faisait des choses merveilleuses derrière moi et le bas de mes reins m'envoya des décharges électriques.
— Quoi ?
— Je devais... te faire plaisir, à toi. Pour ton anniv, haletai-je.
— Tu me fais plaisir en me laissant te dévorer.
Et il me dévora. Pendant de longues minutes, jusqu'à ce que je le supplie de me prendre. J'étais certain que ça avait été son but depuis le début. Néanmoins, je m'en foutais pas mal, je pouvais supplier toute la nuit si tel était son désir.
Pourtant, une fois suffit pour amener Loïs à se placer judicieusement avant d'entrer en moi avec un mélange de douceur et de rapidité. Le souffle coupé, j'agrippai les draps entre mes doigts.
Les mouvements furent lents au début, ensuite, mon homme s'enflamma complètement, laissant libre court à tout ce désir contenu durant la soirée. J'avouais avoir été plutôt espiègle et entreprenant.
La faute à l'excitation du moment et de ce que je voulais lui demander ce soir.
Un coup de rein particulièrement vicieux m'arracha un juron. Mon cerveau se mit alors sur pause et profita de tout ce plaisir qui s'animait en moi. Chaque mouvement m'émoustillait et mon bassin accompagna au mieux sa dynamique pour créer une danse qui nous était propre.
Une harmonie des corps qui faisait grossir mon cœur, même lorsque ce n'était pas romantique, même lorsque c'était rapide ou sauvage. Chaque moment avec Loïs, quel qu'il soit alimentait mon amour pour lui.
— Eliott, grogna Loïs en s'appuyant contre mon dos.
Dans cette position, l'angle changea et devint plus profond, ce qui me tira un gémissement. Incapable de parler, je tournai la tête du mieux que je pus dans sa direction.
— Je crois que je suis dingue de toi.
Sa voix trahissait à la fois son extase et son excès d'alcool. Cela aurait pu faire éclater la bulle dans laquelle nous étions, mais j'étais dans le même état. Excité au-delà du possible, frisant avec l'euphorie.
— Tu crois, seulement ? rétorquai-je en ricanant.
— Hum... tu parles trop.
Son visage s'enfouit dans mes boucles et j'éclatai de rire.
— C'est moi qui parle trop ?
— Tu rigoles bien trop, aussi.
Sur ces mots, il se redressa sur ses genoux et augmenta le rythme, me coupant le souffle. Je ne rigolais plus du tout. D'ailleurs, je ne pouvais même plus parler ou respirer, j'étais trop anéanti par le plaisir qui dévalait tout mon être.
Des décharges électriques me firent frissonner avant que je n'éclate en mille morceaux, gémissant éhontément. Mon orgasme entraîna celui de Loïs et il s'affala sur moi, comme terrassé.
Des étoiles pleins les yeux, transpirant mais le cœur rempli d'amour, je laissai les minutes s'égrener dans un silence agréable. Mon cerveau sortit petit à petit du brouillard de luxure pour me ramener à l'objectif ultime de cette soirée.
Ma proposition.
— Je peux parler, maintenant ? questionnai-je avec humour.
Un grognement me répondit et Loïs roula sur le dos. Immédiatement, je vins me placer à ses côtés pour prendre notre position favorite, moi calqué contre son flanc, la tête posée sur ses pectoraux et nos bras enroulés autour de l'autre.
— Loïs, murmurai-je, plus sérieusement en levant les yeux vers lui.
— Hum.
— Je... j'ai quelque chose à te demander.
Ses yeux jusqu'ici fermés se rouvrirent d'un coup pour plonger sur moi.
— Qu'est-ce qui se passe ?
Mon cœur repartit dans une course frénétique. Pas pour les mêmes raisons, mais l'intensité n'en était que plus importante. Je stressai tellement que j'avais répété mes mots plusieurs fois ces derniers jours, comme si j'allais présenter un oral.
Au final, je n'avais qu'une toute petite question à poser, rien de compliqué ou qui nécessitait une préparation. J'inspirai profondément en me concentrant sur la joie qui se cachait derrière mon stress.
— Est-ce que... est-ce que tu serais d'accord pour qu'on emménage ensemble ?
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