Chapitre 22
Si la matière grise était plus rose, le monde aurait moins les idées noires.
- Pierre Dac -
Eliott
Ma séance avec le psychologue me resta en tête, elle s'était avérée plus difficile que les autres, Monsieur Legoux s'était montré à la fois doux et direct pour me faire comprendre que je stagnais dans cette étape avec mes parents. Il ne mettait jamais la pression, cependant, moi, je savais que j'allais devoir changer la situation actuelle.
Une semaine de cours passa, pendant laquelle je n'avais cessé de repenser à Loïs, notre dîner, nos confidences et ce subtil pardon mutuel qui avait apaisé la tension. Je n'en revenais pas du soulagement et de la satisfaction que je ressentais à l'idée d'avoir pu m'expliquer envers Loïs.
D'ailleurs, mon psy avait été très intéressé par ma rencontre fortuite avec Loïs. Il trouvait que c'était une bonne idée de renouer afin de me libérer des rancunes et des erreurs que je portais et qui me pesait. Il avait eu raison.
Depuis, j'avais dans l'idée que toutes ces choses qui constituaient mon passé tragique devaient être réglées et que cela ne m'apporterait que soulagement et paix interne. Je pensais à mes parents, mais également à mon ancien meilleur ami, Arnaud. J'aimerais aussi m'excuser auprès de lui.
Julian apparut au milieu de la cohue du réfectoire et se dirigea droit vers moi, le sourire aux lèvres. Baptiste l'accompagnait, un de nos potes, mais il ne mangeait que rarement avec nous, il préférait s'isoler avec sa petit-amie, Ophélia.
— Bonjour, bg, me salua mon ami en s'asseyant face à moi.
Il posa son sac plastique contenant son déjeuner et entreprit immédiatement de sortir sa salade césar. À ma grande honte, je ne l'avais pas attendu pour commencer mon sandwich au poulet.
— Salut, ta matinée était cool ? demandai-je, un petit sourire aux lèvres.
— C'est pas ce que tu t'imagines, soupira-t-il. Il est gentiment reparti chez lui après le resto.
Ses cheveux châtains s'harmonisaient divinement avec ses prunelles noisette et ses taches de rousseurs sur le nez. Il était mignon, avec un caractère positif et sa générosité ferait fondre plus d'un cœur. Mais pas le gars qu'il avait vu hier, apparemment.
— Aïe, grimaçai-je.
Julian haussa les épaules. La veille au soir, il avait rendez-vous avec un mec, ce n'était pas la première fois, mais cela se comptait sur les doigts d'une main pour mon ami. Et à chaque fois, ça se passait mal. Parce qu'il refusait de mentir et que les gars qu'il rencontrait ne voulaient pas sortir avec quelqu'un dans le placard. C'était triste.
— Je m'en fous, je rencontre un autre type ce soir, à la fête.
— Eh bien, tu ne chômes pas, plaisantai-je.
— J'ai décidé de le galocher devant tout le monde ! J'en ai marre de ne pas assumer.
Cette déclaration me fit avaler ma bouchée de travers et je m'étouffais.
— Tu viens avec moi, pas vrai ? s'enquit-il, changeant de sujet.
Il prit une autre bouchée de salade en marmonnant quelque chose d'incompréhensible. Sa question faisait référence à la fête organisée par plusieurs 'Bureau des Élèves' de plusieurs facultés de Grenoble. C'était ce soir et cela avait lieu en périphérie de la ville, dans une zone industrielle.
— En fait, c'était une question stupide, oublies ça. Tu viens avec moi, c'est obligatoire. En plus, il y aura sans doute Loïs. Non, en fait, c'est sûr qu'il y sera. C'est la plus grosse fête étudiante de tous les temps.
Son débit de parole était extraordinaire. Il sautait d'une pensée à l'autre en un temps records, ce qui me fit sourire. Je lui avais bien évidemment raconté mon rendez-vous avec Loïs, même s'il ne connaissait pas l'immense histoire tragique qui se cachait derrière.
— Eh, oh ! m'interpella mon ami. Tu sais, à force de penser à lui, tu vas griller les seuls neurones qu'il te reste.
— Oh ta gueule ! m'exclamai-je, lui balançant ma serviette papier à la tête.
Ju rigola si fort pour que ce son mélodieux surpassa le brouhaha ambiant de la salle de restauration de notre fac. De nature très enjouée, il se réjouissait d'un rien, voulait profiter de la vie à son maximum et semblait très doué pour occulter les problèmes. Cette description me faisait penser à Arnaud, ce qui raviva un chagrin ancien.
— Pourquoi t'es aussi préoccupé par ce mec ?
— C'est mon premier amour du lycée, lâchai-je d'un coup.
— Hein ?
Mon ami écarquilla les yeux et se pencha davantage sur la table qui nous séparait. Son doux visage me poussa à me demander pourquoi je ne lui avais pas encore confié cette histoire. Certes, j'allais devoir remanier quelques évènements pour ne pas parler de la thérapie de conversion, mais étant donné qu'il savait pour mes parents homophobes et ma fuite, je ne voyais pas pourquoi je ne lui parlerais pas de Loïs.
Un jour, je rassemblerais mon courage et je lui raconterai tout, je lui témoignerai la même confiance qu'il faisait preuve envers moi. Parce qu'il le méritait.
Je souris et commençai donc mon récit sur la plus grande histoire d'amour que j'avais vécue.
— Beh merde, alors, exhala-t-il.
— Ouais.
— C'est beaucoup trop dramatique. Et romantique.
— Romantique ? m'étonnai-je en haussant les sourcils.
— Mon pote, vous vous séparez par la force des choses, le cœur brisé et des années plus tard vous voilà réunis. C'est comme si vous étiez gracié d'une nouvelle chance ! Ça n'arrive pas à tout le monde. Et vu comment tu en parles, tu l'aimes toujours.
Un son maladroit s'échappa de ma gorge en guide de réponse. Quelque chose qui signifiait que j'étais d'accord sans toutefois oser le dire à voix haute. Cela me semblait encore trop dingue pour être réel. Et pourtant... je me souvenais de son baiser, de son regard plein d'espoir.
C'était bel et bien réel.
Notre dîner s'était déroulé de manière très étrange, il avait plaisanté sur le fait que son plat de lasagne avait brulé au four pour la première fois de sa vie, ce qui était une insulte à ses origines. Puis, nous avions parlé de tout et de rien.
Il n'avait pas parlé de mes parents et les seules fois où j'avais essayé de connaitre sa situation avec les siens, il avait esquivé avec un malaise évident. Un malaise que j'avais ressenti plusieurs fois au cours de la soirée, comme s'il évitait quelque chose.
Je n'avais pas forcé, certains sujets pouvaient attendre. Nous nous retrouvions après des années et j'avais préféré l'entendre m'expliquer combien il aimait ses cours de psychologie, jouer au foot avec sa bande de pote ou comment il s'était découvert un talent pour la cuisine.
— Vous vous revoyez quand ? Faut que tu le voies à la fête, Eliott !
Cette perspective m'enchantait tellement que je considérais le fait de lui donner carrément rendez-vous là-bas. Après tout, pourquoi pas ? Une semaine que nous avions dîné ensemble et depuis, nous échangions par texto assez régulièrement. J'avais envie de le revoir.
*
Grosse fiesta. C'étaient les mots que j'entendais partout depuis des semaines. L'évènement du mois, voire peut-être même de l'année. Et le terme grosse fiesta était adéquate, on voyait les faisceaux lumineux broyer le ciel à des kilomètres à la ronde, la musique faisait vibrer le sol et la foule était digne des concerts les plus célèbres. C'était clairement toutes les universités de la ville qui s'était donné rendez-vous ici. Un amas de personnes, un capharnaüm gigantesque. L'anxiété commença lentement à ramper sous ma peau, j'en avais l'habitude et je ne m'inquiétais plus des crises d'angoisses. Toutefois, le sentiment restait désagréable.
— Putain, c'est énorme ! s'exclama Marine, une de nos copines qui nous accompagnait.
L'espace dédié à cette fête se situait entre plusieurs bâtiments et hangars, et des barrières délimitaient une cour intérieure. Sur les côtés, des baraques de restaurations se succédaient et une immense scène pour le DJ se trouvait au fond de la cour.
— C'est le moment de retrouver nos rendez-vous du soir, s'enthousiasma Julian.
Il fourra sa main dans ses cheveux puis tripota son coude en un signe évident de malaise. Sa chemise blanche était surmontée par une veste bombers doublé de jean, très canon, ce qui le rendait vraiment très canon.
— Je suis stressé, mais j'ai trop envie de passer le cap.
— Ça va bien se passer, le rassurai-je.
— Tu resteras dans les parages, hein ? Enfin, sauf si on s'échappe pour ba-
— Ouais, t'inquiète, le coupai-je rapidement en rigolant.
Mon ami ricana, cependant ses yeux brillaient d'une lueur inquiète. Le gars qu'il devait retrouver s'appelait Cédric, nous avions convenu que je devais d'abord rejoindre Loïs et qu'ensuite Julian ramènerait Cédric afin qu'on reste groupé dans le même coin.
Je récupérai donc mon téléphone pour envoyer un message à Loïs et lui indiquer où je me trouvais dans toute cette masse.
En attendant, nous rejoignîmes Marine qui profitait de la piste de danse. La musique oscillait entre techno et sons de variété, et très vite, nous fûmes recouverts d'un fil de sueur à force de s'épuiser à danser.
Je sautillais comme un dingue lorsque mon regard glissa sur un visage magnifique. Loïs était à quelques mètres de moi. Un groupe d'étudiants l'entourait et une jeune fille était pendue à son bras, rigolant exagérément.
L'italien plongea son regard d'obsidienne dans le mien et un demi-sourire étira ses belles lèvres. Il fonça jusqu'à moi sans hésiter. J'observai son allure assurée, son pantalon noir, rehaussé d'un tee-shirt blanc, lui-même caché sous une chemise ouverte de couleur kaki. Magnifique.
— Salut, cria-t-il par-dessus la musique, ses yeux noirs scrutant ma personne.
— Bonjour, enfin bonsoir, plutôt. Salut, quoi, balbutiai-je, mon cœur battant à tout rompre.
Qu'est-ce que je déblatérais ? Tout à coup, j'étais saisi par la timidité, comme si j'avais à nouveau seize ans.
— Ok, alors euh... moi, c'est Julian, l'ami d'Eliott, ici présent, même si ça ne se voit pas.
— Moi, c'est Loïs.
— Oh, alors c'est toi Loïs, roucoula presque Ju.
Et juste avec ces mots, cette intonation familière, mon esprit se débloqua pour reprendre contenance.
— C'est moi, oui, rigola Loïs, les yeux brillants.
— Il se pourrait que j'aie entendu parler de toi.
Mon coude se planta dans les côtes de Julian dès que sa phrase s'acheva. Un regard noir suivit lorsqu'il glapit en se tournant vers moi, la frimousse étonnée.
— Ah, tu es vivant finalement ? s'enquit-il.
Loïs éclata de rire et mon ventre se réchauffa. Il proposa ensuite qu'on s'installe à l'une des tables hautes qu'ils avaient réservées. La chance. Ces tables coutaient la peau des fesses.
Ce fut dans une ambiance plus que festive que Loïs me présenta son amie Claire, au visage rond, encadré de cheveux blonds, coupés au carré et dont les yeux chocolat en amande étaient si malicieux qu'elle donnait l'impression de savoir des choses secrètes sur vous. Elle s'entendit à merveille avec Marine.
Loïs
Eliott ne me lâchait pas des yeux. Depuis plusieurs minutes, nos petits groupes de potes respectifs faisaient connaissance et rigolaient ensemble. J'essayais de suivre les conversations, mais la beauté d'Eliott me subjuguait.
Ses boucles blondes étaient parfaitement coiffées, elles retombaient légèrement sur son front et soulignaient à la perfection le vert de ses prunelles. Son haut à manche longue avait une couleur indéterminée, entre le doré et l'orange, et j'étais quasiment certain qu'Eliott connaissait le nom de cette couleur. C'était un spécialiste. Moi, je n'y comprenais rien, mais je savais qu'elle lui allait à ravir. Je le trouvais toujours aussi beau que lorsque nous étions adolescents.
Poussé par mon envie de me rapprocher de lui, je contournai la table et Claire pour rejoindre Eliott.
— Tu veux danser ? proposai-je, avec dans l'idée de nous isoler un peu.
Il hocha la tête pour seule réponse et recula pour se glisser dans la masse qui se déhanchaient plus loin. Son regard ne me quitta pas et j'avançai vers lui, le cœur en déroute.
Durant cette semaine, j'avais chéri le Seigneur d'avoir pu retrouver Eliott et d'avoir compris une chose essentielle : l'eau avait coulé sous les ponts depuis quatre ans. Nous étions d'accord pour dire que c'était le passé, que nous avions fait tous les deux des erreurs, mais que le présent nous offrait une chance de faire mieux cette fois-ci.
Et je comptais faire mieux.
Quand bien même, je devais cacher une vérité pour le préserver. Il ne souffrirait plus à cause du passé.
Mon corps se plaqua contre le sien dès que nous fûmes suffisamment enfoncés dans la foule dansante. Eliott remua les hanches, m'hypnotisant complètement et me poussant à poser enfin mes mains sur lui. Nous ne nous étions pas embrassés à nouveau depuis ce repas. Mais, bordel, j'en avais envie.
Alors c'est ce que je fis. Je penchai la tête vers lui lentement, pour lui laisser le temps de refuser s'il le voulait, et il me surprit en s'élevant sur la pointe des pieds pour aller à ma rencontre. Tandis que ses bras s'enroulaient autour de mon cou, ses lèvres harponnèrent les miennes avec ferveur.
Il m'offrit un baiser langoureux qui rivalisa avec tout ce que nous avions vécu par le passé. Son corps qui se frottait contre le mien, ses doigts qui griffaient mes cheveux courts à l'arrière de ma nuque, ainsi que sa langue qui caressait la mienne, tout cela me galvanisa.
Comment avais-je pu croire que j'avais oublié Eliott ? Comment avais-je pu penser que le temps effacerait tous ces sentiments en moi ? Même avec le cœur brisé par son départ, j'avais continué à l'aimer.
Je ne comprenais pas bien ce qui s'était passé, mais mon amour pour Eliott, même s'il était né jeune, avait la saveur de l'éternité. Les jeunes qui tombaient amoureux disaient souvent cela, le premier amour était puissant, on pensait dur comme fer qu'il était unique. Cependant, la plupart du temps, on découvrait le vrai sens de l'amour que bien plus tard. Pour ma part, Eliott avait été la définition même de l'amour.
Jamais personne n'avait su éclipser mes sentiments pour lui.
Et je savais à présent que c'était lui. Je le savais depuis des années. Après son départ, et ce qui m'était arrivé en conséquence, je m'étais engagé sur le chemin de la justice. Spécialement parce qu'Eliott représentait tout pour moi, quand bien même, il ne faisait plus partie de ma vie à l'époque. Je voulais rendre justice pour ses souffrances, de donner un sens à ce qui nous avait séparé. N'était-ce pas cela le véritable amour ?
Alors que ma rose m'embrassait à en perdre haleine, je nourrissais l'espoir fou de parvenir à mes fins. De réussir là où nous avions échoué lorsque nous étions trop jeunes pour ce combat.
J'allais lui apporter la justice qu'il méritait.
Et grâce à Dieu, aujourd'hui, j'avais la possibilité de lui offrir cela, tout en étant à ses côtés, tout en l'aimant, et j'espérais qu'il serait reconnaissant. Je devrais lui parler de ce projet prochainement, mais pour le moment, je voulais approfondir nos retrouvailles, consolider pas à pas notre relation.
Eliott se détacha de mes lèvres, le souffle court et les yeux brillants. J'avais besoin de lui encore un peu, alors je l'embrassai à nouveau, ne serait-ce que pour faire comprendre à mon cerveau que c'était réel.
Un gémissement parvint à mes oreilles et tout mon corps frissonna. Un feu de désir courait dans mes veines.
— On devrait s'isoler un peu, murmurai-je contre sa bouche.
— Ouais, ok, accepta-t-il.
Je ne savais où, mais les façades des bâtiments étaient toujours mieux que le centre de la foule. Déterminé et excité comme jamais, je pris sa main et me dirigeai vers la baraque la plus proche où je savais qu'un renfoncement s'y trouvait sur la gauche. Dans mon empressement, je serrai sa main tout en accélérant l'allure.
Je ne m'aperçus que trop tard de l'agitation d'Eliott. Une fois à l'écart, il s'arracha de ma poigne, la respiration haletante.
— Ça va pas ? Je t'ai fait mal ? m'inquiétai-je.
Il secoua la tête négativement, mais ne répondit pas. Au lieu de cela, il s'appuya contre le bâtiment, se pencha pour poser ses mains sur ses genoux, la tête inclinée vers le sol.
Cette vision me ramena immédiatement quatre ans en arrière.
— Tu fais une crise ?
— Non, exhala-t-il. Je gère.
— Tu as l'air de paniquer. Qu'est-ce que je peux faire ?
— Rien, ça va aller, m'assura-t-il.
Puis il se mit à inspirer et à expirer très longuement, sa poitrine se gonflant sous l'exercice précis. Plusieurs cycles de respirations passèrent et je compris qu'il apaisait ses halètements en inspirant et expirant à une vitesse constante et régulière. Cela fonctionna rapidement.
— Tu fais encore des crises ? ne pus-je m'empêcher de demander, une fois qu'il se redressa.
— Ce n'était pas une crise, c'est simplement la manifestation de mon angoisse. Une crise, c'est bien plus violent, récita-t-il avec détachement. Je ne fais plus de crises.
Je m'approchai davantage de lui pour toucher sa main.
— Je vais bien, Loïs. Je suis une thérapie pour gérer ça, l'angoisse ne se manifeste plus beaucoup.
— Pourquoi as-tu paniqué alors ?
Ses prunelles vertes paraissaient briller d'une lueur dorée à cause des néons jaunes de la baraque près de nous. Je fixai son regard et l'intensité me brula la gorge. Je n'aimais pas constater que le traumatisme était toujours là. Pourtant, je m'en doutais.
Je savais, même.
Il annonçait qu'il suivait une thérapie et j'en étais soulagé, il avait pris ses angoisses au sérieux et c'était le plus important. Le temps ferait le reste.
— Certaines choses sont des déclencheurs et je n'y peux rien. Il y a les endroits clos ou alors lorsqu'on me tire par le bras comme tu l'as fait. Ce n'est pas ta faute, simplement le geste me ramène à... la fois où mon père m'a trainé jusqu'à l'église.
— Je suis désolé, m'excusai-je, en proie à une culpabilité féroce.
— Tu pouvais pas savoir et ce n'est pas ta faute.
— Y a-t-il d'autres gestes à éviter ? Je ne veux plus causer ça, murmurai-je.
Ma main libre s'éleva pour caresser sa joue et retracer quelques grains de beauté qui m'avaient tant manqué.
Eliott ferma les yeux un instant avant de les rouvrir pour afficher une expression plus détendue. Il entreprit alors de m'expliquer en quoi consistait sa thérapie auprès de son psychologue, les progrès qu'il avait fait concernant les crises, énuméra ses déclencheurs et surtout, il fut honnête sur le chemin qui restait à parcourir.
Il m'apprit ce que j'avais besoin de savoir : ses parents étaient toujours un problème.
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