Chapitre 1
Je suis comme l'eau qui se répand, tous mes membres se disloquent. Mon cœur est comme la cire, il fond au milieu de mes entrailles.
- Psaume 21 :15 -
Il me tenait la main si fortement que les os de mes doigts semblaient se briser. J'avais tenté de récupérer mon bras, de me dégager de sa prise, mais sa poigne était trop forte pour moi. Durant tout le trajet, mes protestations avaient été balayées d'un grognement crispé. Alors découragé, je me laissais trainer et ne dis rien. À quoi bon persister ? Personne ne m'écoutait.
Je marchai plus rapidement pour essayer de suivre la cadence de mon père, cependant, il allait trop vite pour moi. Tout allait trop vite. La situation avait quelque chose de déjà vu, je savais où j'allais, dans quoi j'étais entraîné, puisque j'étais déjà venu ici deux jours auparavant. Allais-je subir encore une fois la même chose ?
Y repenser me donnait mal au cœur, je ne voulais pas revivre ça. La peur me bloquait, elle m'empêchait de me rebeller, de protester davantage. J'étais comme muré dans le silence, enfermé dans une tétanie qui aspirait tout l'air de mes poumons. Je me concentrais sur chaque petite inspiration que j'arrivais à récupérer, chaque petite goulée d'oxygène qui me maintenait en vie.
— Dépêche-toi, Eliott, chuchota mon père, tendu.
La marche s'accéléra encore et mes pieds furent pratiquement traînés dans les graviers blancs. Le crissement engendré déployait dans l'air autour de moi un son désagréable qui signait ce moment, me faisant mal aux oreilles. Mon monde avait basculé radicalement et j'étais impuissant face aux déferlements des événements.
Le chemin pointait une direction précise, j'observai au loin le bâtiment austère se dresser fièrement. Une croix surplombait l'entrée, sentinelle muette de cet établissement, comme si elle surveillait chaque passage, jugeant chaque visiteur.
Mon cœur battait si frénétiquement que je n'entendais plus rien, les oiseaux qui chantaient dans la forêt environnante s'évanouirent, les pas rageurs de mon père sur le parterre de gravier s'estompèrent, seule mon angoisse se faisait entendre.
Lorsque nous arrivâmes enfin devant l'entrée de l'église, l'immense porte en bois sculptée s'ouvrit et nous entrâmes aussi précipitamment. Mon père murmura des paroles bien connues, mais ma bouche resta scellée. Un homme apparut au bout d'un couloir, habillé d'une tenue traditionnelle, le noir rehaussant l'impression de malheur qui allait s'abattre sur moi. Je le reconnaissais, je l'avais côtoyé dès mon plus jeune âge. Il faisait partie de nombreux de mes souvenirs, aussi loin que je puisse me rappeler.
Cet homme de Dieu m'avait inspiré respect et bienveillance. Jusqu'à il y a deux jours. Jusqu'à ce que son habit noir et sa prestance ne se transforment en cauchemar pour moi. N'était-il pas censé prôner l'amour universel et inconditionnel ? Toute mon enfance, j'avais imaginé que c'était le cas, que ces hommes qui apportaient la parole bienfaitrice chaque dimanche étaient des hommes bons, des hommes dignes de confiance.
— Suivez-moi, indiqua le prêtre.
Il n'afficha pas la moindre expression sur son visage buriné, se contenta de fixer mon père quelques secondes avant de se détourner et de traverser une porte. Nous le suivîmes, la prise de mon paternel se raffermit, écrasant davantage mes doigts. Je serrai les dents pour ne pas hurler ou freiner.
Le sol, fait d'un tout petit carrelage d'une couleur brique, nous guida dans une autre aile du bâtiment et les secondes s'égrenèrent dans ma tête comme un tic-tac. J'avais hâte que cette mascarade se termine. Que ce prêtre fasse ce qu'il pensait être bon pour moi, c'est-à-dire prier pour mon âme pendant plusieurs heures afin que je sois libéré de mes démons. Je n'aurais qu'à prétendre que j'adhérais, que je comprenais et je rentrerais chez moi.
J'aurais une bonne histoire à raconter à mon meilleur ami. Qui pouvait se targuer d'être entraîné de force dans un foutu exorcisme ? Moi, apparemment. C'était du délire, je le savais, et pourtant j'étais tout bonnement incapable d'empêcher ce qui se passait. Parce que je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas comment échapper à ce qui se passait. J'étais un lâche, mort de trouille. Terrorisé à l'idée de maintenir et affirmer qui j'étais.
Nous nous immobilisâmes tous devant une énième porte, toujours en bois. D'autres, identiques, se dressaient sur les deux murs opposés du couloir. Un silence de mort régnait dans ce lieu, un vent froid me fit frissonner le dos.
— Il logera ici, comme convenu, pendant une semaine.
— Bien, approuva mon père d'une petite voix.
— Quoi ? paniquai-je immédiatement.
Une semaine ? Mon corps se tétanisa sous le coup de la surprise. L'horreur de la situation fit jour dans mon esprit et un élan de rébellion s'anima en moi. C'était quoi cette histoire ?
Je tentai de retirer ma main de l'emprise de mon père, mon geste brusque et violent fut une réussite et mon géniteur me lâcha.
— Qu'est-ce qui se passe ? m'écriai-je, les yeux tournés vers mon père.
Celui-ci ne répondit pas. Je vis ses lèvres se pincer fortement, mais il ne me porta pas attention. Pas un mot, pas un regard. L'ignorance était totale, elle semblait démontrer un profond mépris à mon égard, en contradiction avec tout l'amour qu'il me portait depuis ma naissance. Les chosent avaient changé.
Ces derniers jours avaient été comme un cauchemar éveillé. J'étais tombé dans un monde parallèle où j'avais revêtu une identité qui n'était pas la mienne. Aux yeux de mes parents, je n'étais plus Eliott, leur fils aimant et parfait. J'étais autre chose. Je le voyais dans leur façon de poser les yeux sur moi.
— Entre là-dedans, mon petit, m'enjoignit le prêtre, en ouvrant la porte en chêne massif.
Je grimaçai ostensiblement. Je n'étais pas petit, pour l'amour de Dieu, j'avais dix-sept ans. Je n'étais plus un enfant et je ne comptais pas me laisser faire cette fois-ci. Peut-être avais-je accepté la précédente séance d'exorcisme parce que j'imaginais que cela apaiserait les tensions avec mes parents, mais ça, je ne l'acceptais pas.
— Hors de question, protestai-je fermement, tout en croisant les bras contre ma poitrine.
Je tournai la tête vers le fond du couloir, là où je savais que se trouvait la sortie. Probablement qu'en courant rapidement, je pourrais m'échapper de ce piège.
— Eliott, s'il te plaît, ne rend pas les choses plus compliquées, intervint mon père. C'est pour toi que nous faisons cela, pour que tu puisses résister. Ce n'est qu'une retraite religieuse d'une semaine, comme lorsque tu étais enfant et que tu passais tes vacances ici.
— Mais j'ai pas envie ! protestai-je en fronçant les sourcils.
— Ça suffit, Eliott, soit raisonnable, me sermonna Père Vincent.
Avant que je puisse faire un mouvement, l'homme me poussa dans la pièce avant de refermer la porte derrière moi. Choqué, je parvins à me rattraper in extremis au mur d'en face, le souffle coupé par la brusquerie de ce geste. J'entendis alors le bruit d'une serrure que l'on verrouillait. Mon corps se redressa vivement et se retourna pour atteindre la porte. Verrouillée.
J'étais enfermé. Enfermé dans une espèce de cellule qui ne devait pas faire plus de quatre mètres carrés. Je pensais avoir droit à un autre cérémonial visant à extraire l'impureté de mon corps, seulement, ce n'était pas le cas. Là, c'était quelque chose d'autre, de bien pire.
— Papa ! criai-je.
— Tu vas devoir être patient, Eliott.
La voix de l'homme en noir, bien qu'étouffée, traversa le bois. Son ton fut doux, presque apaisant et je commençai à paniquer. Mon père ne me répondit pas, peut-être était-il déjà parti.
— Une semaine, ce n'est rien pour chasser toutes pensées impures. Ta perversion disparaîtra si tu fais comme demandé. Nous prions pour toi, fais-en de même pour ton âme. Tu seras récompensé.
— Mais...
— Tu dois faire vœux de silence, me coupa-t-il plus durement. Ne dis rien, lutte simplement pour combattre le mal en toi, mon petit, ainsi tu seras rapidement libre.
Le mal en moi.
Ma perversion.
Mon impureté.
Les mots étaient comme des coups de couteaux et me révoltèrent au plus profond de mon être.
De ta langue affilée comme un rasoir, tu prépares le crime, fourbe que tu es !
Tu aimes le mal plus que le bien, et plus que la vérité, le mensonge ;
tu aimes les paroles qui tuent, langue perverse.
Mais Dieu va te ruiner pour toujours, t'écraser, t'arracher de ta demeure, t'extirper de la terre des vivants.
- Psaume 51 :4-7 -
Je pris conscience de la gravité de ma situation. Je venais d'être enfermé contre mon gré !
— Vous pouvez pas faire ça ! hurlai-je en tambourinant sur la porte.
Mon cœur battait à tout rompre sous mes frêles côtes, mes poings me faisaient mal à force de taper le bois dur, pourtant, je continuai. Personne ne me répondit. Je m'escrimai à crier pendant un temps indéfini, jusqu'à ce que je fatigue. L'angoisse commença alors à me saisir à la gorge.
Mon regard scanna la pièce blanche : des croix en bois accrochées aux parois, une petite fenêtre ronde située haut dans le mur. Les barreaux dont elle était habillée me serraient la gorge. Au sol, un seau et une petite paillasse. Sonné, je m'assis dessus, les jambes flageolantes et le cœur abîmé.
Ils m'avaient fait prisonnier. Leur rituel d'exorcisme n'avait pas suffi alors ils passaient à l'étape suivante. Les thérapies de conversion, comme avait dit Père Vincent quelques jours plus tôt. Il avait mentionné un procédé appelé thérapie de réorientation sexuelle ou bien encore thérapie réparatrice, qui étaient censées me changer, me soigner. Je n'avais pas pris la mesure de ses paroles, je ne savais pas de quoi il parlait. Selon moi, après les séances de prières intensives, on me laisserait simplement tranquille. Je m'étais trompé.
Père Vincent ne cessait de répéter des paroles qui, à présent, passaient en boucle dans ma tête.
Le Seigneur me traite selon ma justice, il me donne le salaire des mains pures,
car j'ai gardé les chemins du Seigneur, jamais je n'ai trahi mon Dieu.
Ses ordres sont tous devant moi, jamais je ne m'écarte de ses lois.
Je suis sans reproche envers lui, je me garde loin du péché.
Le Seigneur me donne selon ma justice, selon la pureté des mains que je lui tends.
- Psaume 17 : 21-25 -
Mes yeux s'abaissèrent sur mes mains. Je les voyais fébriles, tremblantes et blanches. Propres. Où était l'impureté ? En moi ? Dans mon corps ? Dans mon sang ? Comment se manifestait-elle ? L'enfermement, les prières, le silence pouvaient-ils vraiment chasser ce mal ?
Je me retrouvais hébété, le souffle altéré et l'esprit engourdi. Je peinais à réaliser que j'étais réellement dans cette pièce, prisonnier.
Les minutes s'égrenèrent, puis les heures. Un panel d'émotions me traversa ; la colère, la tristesse, l'abattement, la peur. Cette dernière était la plus puissante, celle qui balayait toutes les autres et prenait racine en moi.
Comment en étais-je arrivé là ?
Mes pensées furent ma seule compagnie à travers le silence morbide dans lequel j'étais plongé. Le temps passait et me poussait à réfléchir, à analyser la situation, ce qui m'avait entraîné dans ce mauvais rêve.
Je repensais à cette journée où mes amis avaient décidé de faire un tour au terrain de foot du village dans lequel je vivais. La rentrée scolaire s'était bien déroulée, j'avais été tellement heureux de retrouver tout le monde et surtout une personne en particulier. Je n'aimais pas beaucoup le sport, mais Loïs y allait et je voulais être avec lui, passer le plus de temps possible en sa compagnie. Mon esprit me renvoya son sourire, son corps qui courait sur le terrain, ses jeux de jambes, ses quelques buts. Mes amis s'amusaient, j'étais heureux.
Bien plus heureux que d'habitude, parce que pour la première fois, Loïs m'avait écrit un texto pour me proposer un rendez-vous secret après le foot. Après avoir joué, nos amis avaient commencé à partir, certains à pied jusqu'à chez eux et d'autres ramenés par leurs parents. Ma mère devait venir me chercher aussi. Loïs attendait simplement que nous ne soyons plus que tous les deux. Pour la première fois, un garçon m'avait regardé, avec une lueur d'intérêt dans le regard. Parce que Loïs était comme moi, il avait fait en sorte que je le comprenne avec le temps, et d'une terreur absolue, j'étais passé à un soulagement intense. Je n'étais pas seul, pas même dans ce patelin dans lequel je vivais.
Cette fois-là, Loïs avait proposé un vrai rendez-vous et j'en avais été tout excité. D'autant plus lorsqu'il osa m'embrasser. Ce fut la première fois que j'embrassais un garçon et mon cœur s'emballa à nouveau à cette réminiscence heureuse.
Un souvenir à chérir, même s'il fut le point de départ de toute cette situation.
La petite fenêtre s'obscurcit, le soleil ne perça plus la vitre de verre et se coucha pour me laisser dans le noir le plus total. L'angoisse se resserra autour moi, cependant, je m'empêchai de paniquer. Au lieu de laisser la peur me broyer, j'inspirai fortement et chassai mes pensées négatives. Je m'allongeai, sans couverture, en boule sur un matelas de paille si fin que je sentais le sol sous moi. C'était froid, cruel.
Bien heureusement, la fatigue et le sommeil vinrent me sauver de ce cauchemar éveillé.
Malheureusement, le lendemain, lorsque mes yeux s'ouvrirent, l'horreur reprit. J'étais toujours enfermé, seul. Mon ventre gronda et je songeai à demander à manger, mais je me souvins des mots, du vœu de silence. Je ne devais pas parler. J'avais peur qu'en enfreignant les règles, mon séjour dans cette prison ne s'allonge. Angoissé à cette idée, je ne prononçai aucun mot, je gardais le silence, muet et de plus en plus inquiet.
L'ennui fut profond. Livré à moi-même dans cette minuscule pièce, je commençai à trouver le temps terriblement long et angoissant. Allais-je rester ici, isolé, pendant une semaine ? Ne devais-je pas rejoindre Père Vincent pour les séances de prières intenses ou autres rites ? L'idée de ne pas sortir de ce trou durant les prochains jours m'affolait de plus en plus à mesure que la journée s'étirait.
Tout à coup, alors que je fixais le plafond pour compter les imperfections, j'entendis un bruit dans le couloir. D'un bond, je me mis debout, prêt à sortir.
La porte s'ouvrit et le prêtre apparût, deux femmes en arrière-plan. Il pénétra à l'intérieur sans me regarder.
— Enlève tes vêtements.
L'intonation trahit un ordre, non une demande. La surprise me figea un instant, puis j'ouvris la bouche dans l'intention de protester, lorsque j'eus le terrible pressentiment que c'était un test. Si je parlais, allais-je être privé de sortir ? Dans le doute, je misai sur la prudence et la refermai.
La frustration et la colère grondaient en moi, mes gestes furent saccadés lorsque je me délestai de mes baskets, de mon haut et de mon jean. L'homme en noir récupéra les habits, mais garda sa main tendue vers moi. Je demeurais interdit, sans comprendre le sens de ce geste. Les secondes passèrent et il ne parla pas, ne commanda rien de plus. Sa main vers moi ne vacilla pas non plus et mes yeux la fixaient, tentant de comprendre ce qu'il voulait de plus. Une illumination fit alors jour.
Mes vêtements. Tous mes vêtements. J'écarquillai les yeux, les relevai sur le prêtre, toutefois, il ne m'adressa aucune attention, son regard continuellement focalisé sur le mur en face, comme si je n'existais pas. Avec des mouvements malhabiles, j'enlevai donc le dernier rempart à ma nudité, mon caleçon. Je serrai les dents si fort que j'en avais mal à la mâchoire.
L'homme en noir s'en saisit alors que je cachai mon entre-jambe de mes mains et me tendit un chapelet que je récupérai machinalement. Mon regard se porta sur les femmes qui, toujours dans le couloir, fixaient le sol consciencieusement. Je ne distinguais aucun autre vêtement dans leurs mains qui aurait pu m'être destiné. Allais-je pouvoir me doucher ? Je l'espérais. Contraint au silence, je ne posai pas la question et personne ne me renseigna.
Finalement, Père Vincent s'en alla lentement, referma la porte en bois et la serrure cliqueta. Encore. Hébété, mon regard resta figé sur ce bois massif d'une couleur foncée, qui me parut affreusement hostile. Ils venaient de me prendre tous mes habits et m'avaient laissé là, sans rien ? Pourquoi ? Le choc me cloua sur place.
Le froid mordait ma peau, des frissons dévalèrent mon épiderme et je me réfugiai sur la couchette en position fœtale. Mon esprit dérivait et je réalisais alors que j'allais rester nu. Vulnérable. Combien de temps ? Pour quoi faire ?
Prends pitié de moi, Seigneur, je suis en détresse. La douleur me ronge les yeux, la gorge et les entrailles.
- Psaume 29 :10 -
Des voix s'élevèrent dans le silence implacable, des voix qui psalmodiaient doucement derrière ma porte. Je tendis l'oreille et reconnu le rosaire. Un ensemble de prières que je connaissais bien. Le chapelet que j'avais toujours dans ma main semblait m'appeler. Père Vincent me l'avait donné pour que je participe également à cet exercice de piété. Cinq dizaines de petits grains, commandant l'ordre et le nombre de prières à réciter.
— « Décharge ton fardeau sur le Seigneur : il prendra soin de toi. Jamais il ne permettra que le juste s'écroule » (Psaume 54 :23), chuchotai-je pour moi-même.
J'avais déjà assez prié. Les mots de Père Vincent lors de la séance d'exorcisme résonnèrent dans mon esprit.
« Je ne devais pas avoir de désir pervers. Pas de pensées impures pour les hommes. Je ne devais pas avoir envie de me masturber, je ne devais pas avoir envie d'intimité avec un homme. C'était mal. C'était pervers. C'était condamnable. »
L'intimité, la nudité et le plaisir de la chair devaient être purs. Et je n'étais pas pur.
Je ressassais ça des heures durant, tentant de comprendre, même après leur départ et le retour pesant du silence.
Une journée de plus passa, la nuit tomba, la noirceur me recouvrit et mes pensées s'obscurcirent. Avaient-ils raison ?
Mon regard tomba encore une fois sur ma peau pâle et je tentais de trouver l'impureté. Je voulais l'enlever, l'arracher. Je ne souhaitais pas être impur ou pervers. J'avais envie de rentrer chez moi, de sortir de cette pièce. Peut-être était-ce le froid, la nudité, la solitude ou encore le manque d'énergie, quoi qu'il en soit, les larmes affluèrent et coulèrent sur mes joues. Ma peau me démangeait, j'avais froid, faim et j'avais mal. Je me sentais à l'étroit.
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