6. La pointe de la larme

Mayna

15 : 45, Empire Etnal-Gna s' larme

Mon souffle se coupa net.

Voyant qu'il était de trop dans la pièce, Gaby se faufila dans le bureau de Daeron sans demander son reste.

- Si je ne veux pas que tu participes à cette réunion, c'est parce que tu n'es pas prête... dit Daeron, Ce monde, Etnal-Gna s', la mafia, c'est putain de dangereux. Tu n'es pas encore assez entraînée.

Si tu ne me laisses pas essayer, comment veux-tu que je le devienne ?

- Etnal-Gna s' larme ne manque pas d'ennemis. Et, en ce moment, continua-t-il, nombreux tentent de porter atteinte à l'agence. La mort de Kaïs en est la preuve.

Mais, ce n'est pas une raison pour m'avoir traité comme de la merde à la cafétéria.
Si vous n'attendez pas de moi que je travaille avec vous, pourquoi m'avoir libéré de prison ?

- Stan n'a pas l'air de se rendre compte de la situation et il a agi comme un putain d'égoïste en te ramenant ici et en te mêlant à tout ça ! Je ne ferai pas la même erreur.

J'en ai marre. Marre que l'on me dicte mes fait et gestes. Marre que l'on se permette de juger mes compétences sans me connaître.

- Tu ne me connais pas. Tu ne sais rien de moi. Comment oses-tu juger de mon aptitude à gérer ce "danger" ?

- Je n'en ai pas grand-chose à foutre de te connaître. Personne ne sait qui tu es. Tu ne sais pas qui tu es. Mais, ils savent de qui tu hérites. C'est là le danger.

Je sais qui je suis.

Cette fois, je dégageais mon avant-bras, qu'il retenait jusqu'à lors fermement dans sa paume, si brusquement qu'il ne put pas me retenir.

Mais, je n'avais plus la force de partir. Je restais donc là, la tête baissée et les yeux rivés sur mes baskets blanches.

- Si ici, finis-je par dire, je ne suis pas à ma place, qu'en prison, je ne suis pas à ma place, que dehors, je ne suis pas à ma place, où est-elle ? Où est-elle ma putain de place ?

Silence.

Une réponse bien plus significative que n'importe quel long discours.

Après quelques secondes, je relevais la tête vers le brun. Je ne pleurais pas, mais ma peine donnait à mes yeux un aspect humide.

- Tu n'en as pas. On ne naît pas avec une place attribuée. Si tu veux une place dans ce monde, il te faudra la créer toi-même.

Pendant qu'il parlait, ses traits devinrent nostalgiques. Comme s'il évoquait un souvenir, la parole d'un être cher ou une phrase qu'il avait déjà entendue.

- Certains, continua-t-il, se battent, s'acharnent dans l'espoir d'enfin atteindre cette place. Mais, d'autres préfèrent détruire où voler celle des autres pour y créer la leur.

- Et toi, demandais-je timidement, de quelle catégorie fais-tu partie ?

Il me regarda droit dans les yeux avant de répondre, glacial.

- De la troisième. Ceux qui n'en n'ont rien à foutre d'avoir une place dans cette société hiérarchique de merde.

J'aurais pu sourire à sa réponse, mais je n'en avais pas la force.

- J'aimerais vraiment être comme toi... Mais, je crois que j'ai besoin de la validation de quelqu'un pour me sentir légitime. Sans ça, je me sens tellement impuissante.

Impuissante

Impuissante

Impuissante.

- J'ai parlé à Wendy. Tu commenceras ton entraînement plus tôt que prévu. Si tu choisis de rester bien sûr. Tu as quatre jours pour te décider. D'ici là, ne faisant pas officiellement partie des agents de Etnal-Gna's larme, il est évident que tu ne pourras pas être informé de quoi que ce soit sur l'enquête concernant la mort de Kaïs.

La fin de son monologue m'avait complètement échappé. Tout ce que j'avais retenu, c'était qu'il me donnait ma chance. Il me donnait le choix.

Quatre jours. C'est si court et si long à la fois...

Peu importe. Je désirais recommencer de zéro, prendre un nouveau départ. Loin de moi l'idée de reculer à présent que celui-ci se présentait à moi.

- Quatre jours, c'est noté.

Sans réfléchir, je tendis la main vers lui, attendant qu'il me la serre comme pour conclure un marché.

Mais, son air dédaigneux me fit tout de suite renoncer à cette idée.

- N'y pense même pas, dit-il.

Mollement, mon bras retomba contre ma cuisse.

- Merci de me donner cette chance, répondis-je, décidée à ne pas tuer cette étincelle fébrile de confiance qui naissait en moi.

Si à ce moment-là, on m'avait demandé comment je me sentais, ce que je ressentais, je n'aurais pas su répondre.

J'étais terrifiée par la mort de Kaïs et ce qu'elle impliquait. Je ne le connaissais pas, ou du moins très peu, mais j'avais sincèrement de la peine pour cet homme mort trop tôt.

Savoir que le cœur d'un homme avait cessé de battre par l'action d'un autre homme me déchirait.

Certe je ne suis pas la mieux placée pour le penser mais pour moi, cela avait été différent...

J'avais encore peur de ne pas être à la hauteur de ce qui était attendu de moi à Etnal-Gna's larme, mais j'étais décidée à me démener pour que jamais cette peur ne devienne une réalité.

Je sais qui je suis et ils le sauront tous.

Je n'avais encore aucune idée de l'importance du choix que j'allais prochainement devoir prendre :

Rester ou fuir.

~~~☠️~~~

Plus tard...

Après mon entrevue avec celui que j'avais à présent l'habitude de nommer l'enfoiré, ce dernier avait rejoint Wendy, Gabin, Azaë ainsi que Pharell encore dans son bureau.

Moi, je m'étais à nouveau retrouvé seule avec comme unique occupation me répéter les paroles de Daeron qui ne cessait de m'envahir le crâne.

<< Ce monde, Etnal-Gna s' larme, la Mafia, c'est putain de dangereux. >>

Je serai prête, Daeron. Je ne veux plus avoir peur. La peur est le danger. La peur me tue.

<< Je n'en ai pas grand-chose à foutre de te connaître >>

Pourquoi, moi, j'en ai putain de quelques choses à foutre que tu t'intéresses à moi ? Pourquoi je souhaite tant que quelqu'un me connaisse réellement ? Qu'on se demande comment je vais ? Est-ce que j'y ai droit ?

<< Personne ne sait qui tu es. Tu ne sais pas qui tu es. >>

Je sais qui je suis et ils le sauront tous.

<< Si tu veux une place dans ce monde, il te faudra la créer toi-même. >>

Je ne sais que détruire.

<< Quatre jours...>>

96 heures, 57 minutes, 345 600 secondes...

Puis, après l'interminable réunion, mes nouveaux amis finirent par me rejoindre.

Wendy paressait en colère, son mascara dégoulinait le long de ses joues. Lozen se tenait auprès d'elle et essayait du mieux qu'elle pouvait de la réconforter.

Pharell, lui, avait les larmes aux yeux et un joint entre ses lèvres serrées. Il pestait contre tout ce qui l'entourait.

Azaë restait neutre. Tout comme Pharell, elle prit une taffe de sa cigarette à moitié entamée et murmura quelques mots à l'oreille de son ami. Puis, elle s'éclipsa.

Quant à Gabin, il se tenait en retrait, pensif. Il paraissait aussi effrayé que résigné.

Daeron sortit le dernier sans m'adresser un regard. Il porta à ses lèvres un verre de liqueur brûne-orangé. Du whisky probablement...

- Wendy, ça ne va pas ? Demandais-je.

C'était une question parfaitement stupide. Kaïs était mort, il était évident que cela l'affectait.

- Ohh, Mayna... dit-elle avant de fondre dans mes bras.

Toujours aussi mal à l'aise avec le contacte physique, je restais crispée comme un piquet alors qu'elle pleurait sur mes épaules.

Je vu bien que Lozen était déçu de ne pas être à ma place alors que c'était elle qui l'avait réconfortée. Doucement, je repoussais Wendy.

- Et si nous montrions la partie la plus intéréssente de l'agence à Miller ? proposa Lozen à l'attention de son amie.

À ces mots, la jeune femme acquiesça, sorti un mouchoir de sa poche, se moucha bruyamment et répondit sur un ton qui se voulait assuré.

- Tu as raison. Loin de moi l'envie de te dégoûter dès ton premier jour. Kaïs n'aurait pas voulu ça. Suis-moi, il y a un lieu que je n'ai pas eu le temps de te faire découvrir durant la première visite.

Ses lèvres se tordirent en un faible sourire. Ce à quoi je répondis par un rictus tout aussi faux.

Nous n'étions pas belles à voir...

- Je vous accompagne, dit Lozen. On peut passer par la salle d'entraînement ?

La salle d'entraînement ? Moi qui trouvais déjà les bâtiments immenses, je n'avais même pas encore tout visité...

- Oui, nous ne sommes pas en mesure d'apporter notre aide aux agents qui enquêtent sur la mort de Kaïs alors autant s'occuper. Je sais bien que ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'un homme de Etnal-Gna's larme se fait assassiner. Mais, Kaïs... répondit Wendy.

Un nouveau sanglot s'échappa de ses lèvres.

Il était évident qu'elle était très attachée au jeune défunt, plus que ses collègues en tout cas.

Je suis curieuse d'en connaître les raisons...

Toutes les trois, nous entreprirent de remonter le long couloir jusqu'à l'ascenseur le plus proche.

- Vous étiez vraiment très proche, Toi et Kaïs ? Si ce n'est pas trop indiscret... demandais-je.

Wendy pris une grande respiration avant de répondre.

- En effet... Quand j'étais enfant, mes parents sont morts dans un accident de voiture et j'ai été placée dans un orphelinat, à Inglewood. C'est là-bas que je l'ai rencontré. Kaïs a toujours été assez timide et même presque froid, mais il était vraiment gentil et sensible. À l'époque, les enfants se moquaient de lui à cause de son bras bionique. Une fois, je me suis opposée à ses harceleurs. J'ai fini avec quelques blessures sanglantes mais avec un nouvel ami.

Je m'en voulais d'avoir été trop curieuse, l'obligeant à évoquer l'accident de ses parents et de son enfance à l'orphelinat .

Je m'apprêtais à lui dire qu'elle n'était pas obligée de poursuivre, mais elle fut plus rapide et repris la parole.

- Nous nous sommes échappés ensemble de l'orphelinat. Nous étouffions là-bas. Donc, nous nous sommes enfuis et nous avons commencé à voler et à dealer pour survivre. Le hasard nous a fait emménager dans un tout petit appartement de Los-Angeles lorsque enfin, nous en avons eu les moyens.

Lozen, qui avait l'air d'être plus au courant que moi, acquiesçait à chacune des phrases de Wendy.

Nous arrivions enfin à l'ascenseur et Lozen tendit le bras afin d'atteindre le bouton d'appel. Un déclic se fît entendre et une cabine remonta les étages jusqu'au nôtre.

- Mais, comment vous êtes-vous retrouvé à travailler ici, à Etnal-Gna's larme ? demandais-je alors que nous nous engouffrions dans le luxueux ascenseur.

Wendy ne répondit pas tout de suite, elle sortit une carte de sa poche et la passa sur l'écran de la cabine. Comme Daeron lors de notre arrivée à l'agence, un scanner rétinien vérifia son identité.

Peu de temps plus tard, au plafond, un ensemble de néons rouge sang s'allumèrent, projetant une lueur écarlate dans la case de fer...

Une voix d'ordinateur provenant d'une enceinte se fît alors entendre.

- Vous vous dirigez vers le sous-sol de Etnal-Gna's larme. Bienvenue.

C'était étrange, car les premières fois que j'avais emprunté l'ascenseur, il n'y avait pas eu de LEDs ni de voix ordinateur... J'étais confuse.

Lozen le remarqua et me tapota l'épaule.

- Croyais-tu vraiment que l'Empire Etnal-Gna's n'était constitué que de triste bureau ? Bienvenue dans le sous sol du plus grand centre d'espionnage pour la Mafia.

Ding, dong.

La porte de l'ascenseur s'ouvrit, dévoilant à mes yeux une large salle de forme ronde.

Contrairement à l'ensemble des trois bâtiments que j'avais déjà eus l'occasion de visiter, le mobilier de la pièce était sombre.

Six imposantes colonnes de marbre brun reliaient le plafond au sol de la pièce et de grandes portes se trouvaient entre chacune d'elle. Des fauteuils de cuirs étaient arrangés autour d'une table en chêne noir massif. Le sol était en marbre noir et au centre, se démarquait une forme de goutte, car à cet endroit, le marbre devenait plus clair. Il y avait également quelques piliers sur lesquels trônaient des pierres précieuses sous des cloches de verre scellées.

- Waouh ! m'exclamais-je, et c'est ici que vous travaillez ?

- Ici, non, dit-Lozen, nous ne travaillions pas au sous-sol, plutôt sur le terrain où dans les bureaux que tu as déjà pu visiter. Cette salle-là est nommée la pointe de la larme. Elle sert principalement de salle de réunion, mais elle peut aussi servir de salle de balle lors des soirées. En revanche, vois-tu les six portes tout autour ?

Comment aurais-je pu les manquer ? Presque entièrement noires, elles possédaient également de magnifiques poignées en argent qui s'accordaient parfaitement aux moulures représentant deux mains s'entrecroisant présentes sur la façade des portes.

- Oui, elles sont magnifiques. Où mène-t-elle ? dis-je, emportée par la curiosité.

- Ce sont les coulées de la larme. En réalité elles mènent toutes à des escaliers directement reliés à notre salle d'entraînement. Toutes sauf deux. La première sur ta droite dans laquelle sont conservés d'importants documents confidentiels. Et, celle d'en face... Mais, personne ne sait vraiment à quoi sert-elle et le boss interdit formellement à quiconque de s'en approcher. Il est le seul à posséder la clé et les codes nécessaires pour y pénétrer.

Cet endroit ne cessera donc jamais de m'intriguer... Dire que ma mère avait été espionne au sein de cette organisation.

- C'est incroyable ! Et, la salle d'entraînement, demandais-je, pourrait-on la visiter ?

- Bien sûr, me répondit Wendy, c'est pour ça que nous sommes venus ! Au fait, je n'ai pas répondu tout à l'heure lorsque que tu m'as demandé comment nous avions fini par entrer au sein de l'agence Etnal-Gna's...

- Oh, la coupais-je, mais tu n'es pas obligée de tout me dire. Si c'est trop douloureux, je comprendrai.

- Non. Je n'ai pas de mal à évoquer le passé. Nier notre passé commun, cela ne ramènera pas Kaïs. On ne peut pas effacer les évènements qui se sont produits. Et, pour rien au monde, je ne veux oublier les instants que j'ai partagés en sa compagnie. Donc, t'en parler c'est une manière de les honorer et de les revivre un peu à nouveau...

Wendy... Tu es bien plus forte que moi.
Pourquoi moi, je n'y arrive pas ? Pourquoi je saigne à chaque fois que l'on prononce son nom malgré les années qui se sont écoulées depuis que je l'ai perdue ?

- Très bien, lui dis-je, mais ne te sens pas obligé de me raconter quoi que ce soit.

Elle soupira avant de répondre :

- Eh bien, nous étions jeunes et nous nous pensions invincible. Nous nous étions mis en tête de cambrioler une des galeries de bijoux d'Etnal-Gna's. Ce que nous ne savions pas à l'époque, c'était que ces magnifiques galeries que l'on pouvait trouver dans les grandes capitales étaient approvisionnées par une autre maison de bijoux que Mr. Etnal-Gna avait racheté. Celon la rumeur, cette entreprise aurait appartenu à son ex-femme... Mais, passons, ceci est une autre histoire.

Je ne m'étais jamais demandé d'où provenaient les bijoux Etnal-Gna's larme. Il paraissait assez évident que l'agence possédait une ou plusieurs bijouteries extérieures où étaient taillées les pierres, assemblée les pièces, ainsi que chacune des actions nécessaires à la fabrication d'un collier, d'une bague ou encore une boucle d'oreille.

- Vous avez réussi ? demandais-je.

Elle et Lozen me rirent au nez, comme si je venais de dire la chose la plus absurde qu'elles n'avaient jamais entendue de toutes leurs vies.

- Ils ont échoué, me dit Lozen, pris la main dans le sac par le boss lui-même venu faire une inspection des lieux.

- Pitoyablement, oui, repris Wendy, je t'épargne les détails, mais nous avions réussi à nous infiltrer dans la galerie et à dérober quelques broutilles quand les hommes de Mr. Etnal-Gna ont fait irruption dans la galerie. Ils nous ont métrisés. Notre seule crainte était qu'ils appellent la police, mais, au lieu de ça, Mr. Etnal-Gna en personne et venu nous féliciter d'avoir réussi à entrer et nous a donné sa carte.

- Il est vraiment tordu ce type, pensais-je à voix haute.

Lozen fronça les sourcils tendit ce que Wendy reprit son monologue.

- Il nous a proposé de travailler pour lui. Nous avons d'abord pensé qu'il s'agissait d'une arnaque. Pourtant, il nous a proposé un rendez-vous le lendemain au sein même du siège de son agence. Sans espérer grand-chose, nous nous y sommes rendus car nous avions besoin d'argent. Et c'est comme ça que l'on a intégré Etnal-Gna's larme !

- Et que vous avez rencontré Daeron, Pharell, Gaby, Azaë... Et, le meilleur pour la fin, la célèbre Lozen Hopkins ! dit cette dernière.

- Oui, le seul point négatif de cette mésaventure... fit Wendy en faignant de soupirer.

Lozen fit semblant de lui donner une claque. Elle était adorable toutes les deux...

- Bon, on y va où vous allez continuer de vous battre ? les coupais-je dans leurs chamailleries.

- Madame est pressée à ce que je vois, fit la voix de Lozen, et bien, sans plus attendre, la salle d'entraînement d'Etnal-Gna's larme !

Elle ouvrit une des portes menant à un escalier qui paraissait ne plus en finir puis elle me fit un clin d'œil.

- J'espère que tu n'es pas trop fatiguée parce que l'ascenseur ne dessert pas cette partie du bâtiment !

J'ai cru comprendre...

Toutes trois, nous descendîmes les escaliers marbrés, éclairés par des lustres de cristal identique à celui présent dans la salle de réunion. "La pointe de la larme" comme l'avait nommé Lozen.

Nous arrivâmes dans un corridor circulaire correspondant sûrement au contours de la salle d'entraînement.

Wendy m'indiqua une porte juste en face de nous.

- Chacune des portes que tu as vues plus haut mènent à un escalier différent qui mène à ce couloir, en face d'une porte qui, elle, mène à la salle d'entraînement. Ou plus communément appelé " le fleuve ".

J'essayais d'imaginer le plan du sous-sol dans ma tête et j'avais la chance d'être plutôt douée pour me représenter les différents espaces donc j'y arrivais sans mal.

- Eh bien, tu n'entres pas ? demanda Wendy. Tu sais, ta mère, je crois qu'elle venait assez souvent ici.

Mon cœur se mit à battre de plus en plus forts dans ma poitrine.

- Comment le sais-tu ? Pourquoi ? lui demandais-je sans pouvoir me contrôler.

- "Le fleuve" c'était comme un refuge pour elle, je crois. Et, chacun peut y venir se défouler. Kaïs aussi s'y rendait régulièrement avant... tout ça.

Maman... Tu es venu ici.
Tu as respiré cet air.
Tu as foulé ce sol de tes pas.
Ta voix a résonné entre ses murs.

Lozen mit une main sur mon épaule me forçant à sortir de mes pensées, toutes tournées vers celle qui n'était plus.

- Je ne sais pas ce que tu ressens. Mais, je sais que tu ne pourras pas faire comme si elle n'avait jamais existé éternellement. Aller, entre.

Inspiration.

Je m'approchai prudemment de la porte, comme si j'avais peur qu'elle me saute à la figure tel un animal.

Expiration.

Je tendis mon bras vers la poignée et fis pression de ma paume. La porte grinça.

Inspiration. Expiration.

Alors que l'entrebâillement s'élargissait de plus en plus, je découvrais peu à peu "le fleuve".

~~~ 💧~~~

Hello !

Nouveau chapitre ! Je suis un peu mitigé sur ce dernier...

Mais, bon, vous me direz ce que vous en pensez.

On a découvert le sous-sol de l'agence. Croyez-moi, il va s'en passer des choses dans ce sous-sol...

Il se peut que le prochain chapitre soit un peu tardif malheureusement, car je ne serai pas disponible pour écrire pendant un certain temps. (J'écrirai quand même la suite dès que je pourrai, je vous rassure).

Don't stop dreaming anymore ✨
Kiss mes stars (⁠っ⁠.⁠❛⁠ ⁠ᴗ⁠ ~.⁠)⁠っ

Lou🌜

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