Chapitre 15
Je rentré chez moi, j'ai dis au revoir à Jo-Ann et Eloha avant de partir mais la première a évité mon regard. Mes doutes sont-ils confirmé ? Je n'en sais rien et cela m'agace !
Je récupère Haly à l'accueil et discute rapidement avec la maîtresse, je crois que celle-ci m'apprécie à mon plus grand plaisir, c'est important pour moi de donner une bonne image, pour donner une bonne image de notre famille et des filles. Nous rentrons à la maison tandis que Haly ne cesse de babiller, sa journée a visiblement été passionnante. Ses amis lui avaient manqué et elle semble très heureuse de les avoir retrouvé.
"J'y vais demain !
- Non, demain c'est samedi.
- Pas grave !
- Il n'y pas d'école le samedi.
- Mais Louis m'a dit qu'on ferait un loup !
- Tu le feras lundi !
- Non !"
Elle se met à hurler et je soupire. Ce n'est pas gagné. Nous atteignons l'appartement avec mille peines et je prépare le goûter en attendant les filles, vu que je rentre plus tôt le vendredi, j'en profite pour faire un goûter spécial. Aujourd'hui ce sera des crêpes. Je n'ai pas le temps de laisser reposer la pâte mais cela le fera.
"On est rentrées !
- J'ai fais des crêpes !
- Ouais !!"
Nous mangeons en discutant avec animation, ces moments sont sûrement les plus heureux que j'ai. Haly part jouer aux voitures dans un coin de la pièce et les jumelles me racontent leur journée.
" [ Tu leur as dit ? ]
- Oui.
- Ils l'ont pris comment ?
- Plutôt bien, ils ne m'ont pas fuis.
[ Et Jo-Ann ? ]
- Je ne sais pas du tout ce qu'elle pense mais je ne crois pas qu'elle voudra de moi après ça.
- C'est à cause de nous ?
- Non, du tout, ne t'inquiète pas pour ça.
[ Si tu ne t'occupais pas de nous, tu aurais moins de problèmes ]
- Mais je préfères de loin m'occuper de vous, idiotes.
- Tout de même...
- Ne vous prenez pas la tête avec ça, vous n'y êtes pour rien."
Je leur fais un câlin mais m'insulte mentalement en voyant qu'elles doutent toujours, elles n'ont pourtant rien à se reprocher, je me promets d'éclaircir les choses avec elles plus tard.
Je me couche vers vingt-deux heures, les filles ont regagné leur chambre. Un regard à mon téléphone m'indique que Jo-Ann m'a appelé il y a un quart d'heure.
~De Jo-Ann, à 21h42~
[ Je voulais te proposer de se voir demain, rappelle moi quant t'es dispo' s'il-te-plaît ]
J'obtempère aussitôt et m'allonge sur mon lit tout en l'appelant.
"Allô ?
- C'est moi, je ne te dérange pas ?
- Non, t'inquiète pas !
- Désolé de ne pas avoir répondu, je couchais Haly...
- Pas de problème.
- Tu voulais qu'on se voit, c'est ça ?
J'ai l'impression qu'elle est un peu distante et sa voix moins chaleureuse que d'habitude, cela suffit à faire monter la tension en moi. M'en veut-elle ? Après tout, je l'ai laissé développer des sentiments pour moi et j'ai même flirter en sachant que rien ne serait simple pour elle ensuite.
- Oui, si tu veux bien.
- Bien sûr, je suis libre demain toute la journée, ça te va ?
- Je suis libre aussi, on pourrait manger ensemble le midi ou le soir ?
- Demain midi ? Le plus tôt sera le mieux.
Je propose, je n'ai pas envie de me torturer l'esprit toute la journée, autant en finir au plus vite.
- Ok, on se retrouve devant chez toi à midi ? On verra où on va.
- C'est nickel, à demain.
- A demain Nat'."
L'emploi de mon surnom me réchauffe un peu le cœur après cet échange plutôt froid.
Je décide d'éteindre mon ordinateur que je venais d'allumer et de me coucher plus tôt que d'habitude. Je pourrai me réveillé plus en forme demain et rattraper un peu du sommeil perdu cette semaine et surtout, encore une fois, c'est le meilleur moyen d'échapper à mes pensées.
Je me glisse donc sous les draps et essaye d'occuper mon esprit par tous les moyens pour m'endormir au plus vite. Visiblement, mon manque de sommeil fut plus fort que tout car mes paupières devinrent vite très lourdes.
"Nathaël ?
J'entrouvre un oeil pour découvrir une petite bouille d'ange perchée au dessus de mon visage.
- Bonjour Haly.
- Bonjour !
Je m'étire et me redresse, mon téléphone indique huit heures trente soit l'heure à laquelle se réveille le plus souvent Haly. J'ai aussi dit au revoir aux grasses matinées en obtenant la garde des filles, mais c'est un petit sacrifice pour une grande récompense alors...
J'attrape Haly dans mes bras et elle se débat en riant tandis que je la couvre de chatouilles et bisous. Je fais cesser le jeu lorsqu'elle commence à rire bien trop fort, ne voulant pas réveiller les jumelles.
- Tu as faim ?
- Oui !"
Nous nous rendons dans la cuisine et je lui sers son petit-déjeuner. Elle s'installe devant la télévision comme à son habitude pendant que je fais un peu de ménage dans l'appartement. Haly a le droit de regarder la télévision au lever tous les jours et un peu la journée ou le soir le week-end, bien qu'il m'arrive de craquer, j'essaye de limiter les écrans.
On dit souvent que regarder la télévision le matin est mauvais pour les enfants, ça les énerve dès le matin mais personnellement, je trouve que cela l'apaise, c'est son moment à elle et cela me permet aussi de faire autre chose sans m'inquiéter. Elle regarde toujours les mêmes programmes et ne bouge pas pendant une petite demi-heure, c'est ma pause.
"Salut, gémis Lohann, encore endormie en pointant le bout de son nez.
- Tu m'as l'air fatiguée ?
- J'ai mal dormi, Mat' a perdu du poids, c'est stressant.
- Combien ?
Je soupire.
- Trois kilos, en une semaine.
- J'appelle le médecin un peu plus tard, on ira le voir ce soir.
Matylde a été victime d'anorexie et elle peine encore à en sortir, elle réussit à reprendre du poids mais le perd très rapidement au moindre problème ou mal être.
- Oui...
- Tu sais pourquoi ?
- Non, on a discuté jusqu'à plus d'une heure et elle refusé de me dire.
- De un, il est hors de question que vous vous couchiez aussi tard, de deux, tu n'as pas la moindre idée ? C'est bizarre qu'elle ne te dise rien.
- Non, on traîne moins souvent ensemble au collège car on a pas les mêmes amis, je crois qu'elle n'apprécie pas trop les miens. Mais à part ça, je ne vois pas.
- Et ses amis à elle, ils sont comment ?
- C'est deux filles bizarres et elle n'a pas l'air d'être très proches d'elles, elles lui parlent à peine. Je ne comprends pas pourquoi elle ne reste pas avec moi.
- J'essaierai d'en parler avec elle mais ne te prends pas la tête avec ça.
- C'est pas gagné...
- Sinon ce midi, je sors voir Jo-Ann, tu pourras faire le repas ?
- C'est arrangé avec elle ? Et oui, je gère.
- Pas vraiment, elle veut en parler en face.
- Bonne chance alors."
Je lui souris. C'est sûrement dû à ce que nous avons vécu mais mes sœurs sont incroyablement matures pour leur âge, ce qui leur vaut même des fois un décalage avec ceux de la même année. Mais j'apprécie beaucoup de pouvoir tout leur dire malgré notre différence d'âge.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top