Prologue
Cette ville est toute nouvelle pour moi. Pourtant, en seulement trois jours à Séoul, je m'y plais déjà. L'architecture des immeubles, des restaurants, et même des simples boutiques est comme un bouquet de fleurs que l'on te présente à l'improviste. Quand tu prends le temps de l'admirer, tu te mets à l'aimer. Cet endroit est incroyable, avec sa technologie avancée et ses innovations. Oui, je l'admets, c'est tout le contraire de Sejong, ma ville natale, mais elle garde toujours une place spéciale dans mon cœur. Toute mon enfance se trouve là-bas. Je pense que l'affectation de ma mère ici fait partie de mon destin. J'ai ce sentiment-là.
— Méliz ? dit une voix douce et incertaine. Méliz ?!!?? répéta cette fois une voix forte et autoritaire.
— Ah ! Mam... Maman ? balbutie ai-je.
— Tu rêvais toute seule au balcon ? m'interrogea maman.
— J'étais juste plongée dans mes pensées, répondis-je.
— Ok ! C'était juste pour te prévenir que le dîner est servi, répliqua maman.
— Oui, j'arrive après toi.
* * *
La table est toujours bien dressée, même si nous ne sommes que deux dans la maison. La parfaite odeur des plats me captive déjà. Après avoir béni le repas, la dégustation commença.
— Méliz, depuis notre emménagement, je te trouve un peu renfermée, lança maman.
— Je ne m'inquiète pas, c'est juste que... en me coupant la parole.
— Maman écoute-moi ! dis-je en prenant la paume de sa main. Tout ici est nouveau pour moi, ce n'est donc pas facile de s'y habituer du jour au lendemain. C'est vrai que j'ai souvent de la nostalgie, mais je regarde de l'avant, expliquai-je.
— Je comprends, dit-elle en mettant une cuillère de plus à la bouche.
— Merci de t'inquiéter, maman. Sinon, tu as changé d'ingrédients à la sauce ou c'est moi qui suis indifférente ? demandai-je.
— Non... Euh oui. Je voulais apporter une différence à la sauce, expliqua maman.
— Ah !!! J'aime bien, ça change de la recette traditionnelle.
— Oui, tu as raison. Et demain, nous aurons de la visite, m'informa maman.
— De la visite ?
— Oui, ma partenaire et sa fille seront là, expliqua maman.
— De la visite de courtoisie ou de travail ? demandai-je.
— À vrai dire, les deux. Comme nous sommes partenaires, cette visite est pour mieux nous connaître, exposa maman.
— Oui, c'est tout à fait normal.
* * *
Le lendemain, la journée était plutôt dense, le ciel éclairé par le soleil et les nuages prenaient des formes variées. La mi-journée s'annonçait par les zéniths puis la sonnette retentit.
— Méliz, tu peux aller ouvrir s'il te plaît, je suis occupée, réclama maman.
— Oui, je descends, dis-je.
Je sortis de ma chambre et me précipitai vers la porte puis l'ouvris.
— Bonjour madame DÈL LEÒN ! dis-je avec un sourire bien placé.
— Bonjour Méliz, c'est ça ? s'enquérit madame DÈL LEÒN.
— Oui, oui, c'est ça. Entrez, vous pouvez vous déchausser là, puis suivez-moi.
Je les fis asseoir dans la salle de séjour. Je leur proposai du jus d'orange qu'elles acceptèrent. La fille de madame DÈL LEÒN était très jolie. Ensuite, maman fit son apparition.
— Yoma, bienvenue chez les Mistuchi, dit maman.
— Merci Torah ! Tu as une très belle maison, répondit madame DÈL LEÒN.
— Bonjour madame Mistuchi ! lança la fille de madame DÈL LEÒN.
— Bonjour petite DÈL LEÒN, tu es très jolie, répliqua maman.
— Merci madame ! rétorqua la fille de notre invitée.
— Mais Torah, ta fille est splendide, lança madame DÈL LEÒN.
— Je t'en prie. Le déjeuner est servi, informa maman. Suivez-moi.
* * *
La table toujours bien dressée grâce à maman, je n'en reviens toujours pas de voir comment elle fait ça si bien. Nos invitées semblent satisfaites par les multiples plats et leurs bonnes odeurs. Après le repas, j'ai débarrassé la table et la plus jeune des invitées se proposa pour m'aider. Une fois la vaisselle terminée, nous montâmes dans ma chambre.
— Wouah ! Ton plancher est original et ta déco est superbe. Bref, ta chambre est carrément géniale, dit la fille.
— Oui, merci, c'est gentil, répondis-je.
— Ah ! En fait, moi, c'est... Nzana... Je m'appelle Nzana, bredouille a-t-elle.
— Oui, c'est vrai, on a manqué cette étape. Moi, c'est Méliz, répliquai-je.
— On t'a inscrite dans quel lycée ? demanda Nzana.
— Au lycée Séoul Daewon.
— Quoi ? Tu es dans ce lycée ? interrogeai-je.
— Oui ! Je suis sûre que c'est maman qui l'a suggéré à madame Mistuchi. Vu que nous sommes dans la même classe, répondit Nzana.
— Tu crois ça ?
— Oui, j'en suis certaine. Je connais ma mère.
Après un moment, nous racontions nos aventures passées. Puis on nous appela, nous descendîmes et on nous informa que madame DÈL LEÒN était prête à partir. Elles firent leurs au revoir avant de partir.
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