Chapitre 6 : La carte postale
Je me précipitai pour ouvrir la porte. Comme je m'y attendais, c'était Nzana, debout avec un large sourire et une petite valise à la main.
— Salut Méliz ! lança-t-elle joyeusement en me serrant dans ses bras.
— Salut Nzana, entre ! répondis-je en la tirant à l'intérieur. Comment ça va ?
— Mieux maintenant que je suis là. Dis-moi tout ! J'ai hâte d'entendre cette histoire folle, dit-elle en fermant la porte derrière elle.
Nous montâmes dans ma chambre où Nzana posa sa valise. Elle se jeta sur mon lit, ses yeux pétillant de curiosité.
— Alors, raconte-moi tout depuis le début. Je veux chaque détail, demanda-t-elle en s'installant confortablement.
Je m'assis à côté d'elle et pris une profonde inspiration.
— Ok, tout a commencé ce matin quand un surveillant m'a appelée parce que toutes les filles avec des cheveux noirs étaient convoquées au bureau du principal. Ensuite, il a dit que quelqu'un avait volé un carton à un agent de sécurité. Quand j'ai rencontré Ochio's, il m'a dit qu'on devait fuir, et c'est là que tout a commencé.
Je continuai à raconter notre fuite rocambolesque à travers le lycée, notre course effrénée jusqu'à la moto d'Ochio's, et finalement notre arrivée chez lui. Nzana écoutait attentivement, ses yeux s'agrandissant à chaque nouvelle révélation.
— Et puis, Ochio's a appelé un coiffeur pour me donner une nouvelle coupe, tu vois ça ? dis-je en tournant légèrement la tête pour qu'elle puisse voir le résultat.
Nzana hocha la tête, impressionnée.
— C'est magnifique, Méliz. Ça te va vraiment bien, dit-elle avec un sourire sincère.
— Merci, répondis-je, touchée. Après ça, on a ouvert le carton et découvert un appareil expérimental avec des documents techniques. Il semble que cet appareil peut manipuler des dimensions parallèles. C'est complètement fou !
— Manipuler des dimensions parallèles ? C'est du délire ! Et pourquoi quelqu'un voudrait-il saboter un tel appareil ? demanda Nzana, fascinée.
— C'est ce qu'on essaie de comprendre. Ochio's pense qu'il y a quelque chose de bien plus important en jeu, répondis-je, réfléchissant encore à tout ce qui s'était passé.
Nzana prit une pause, absorbant toutes les informations.
— Méliz, je pense qu'on est dans quelque chose de vraiment grand. Il faut être très prudentes, tu sais. On ne sait pas qui pourrait être impliqué dans tout ça.
— Oui, je sais. C'est pour ça qu'on doit agir discrètement et intelligemment. Ochio's a des contacts qui pourraient nous aider à comprendre ce dispositif et à savoir qui essaie de s'en emparer, expliquai-je.
— Et maintenant, quel est le plan ? demanda Nzana, visiblement inquiète mais déterminée à nous aider.
— Pour l'instant, on doit rester sous le radar. Ochio's va changer de coupe demain pour qu'on soit moins reconnaissables. Ensuite, on verra ce que ses contacts peuvent nous dire, répondis-je.
— Ok, je comprends. Et moi, comment je peux aider ? demanda Nzana avec détermination.
— Pour l'instant, reste discrète et continue de faire semblant que tout est normal au lycée. Si tu entends quoi que ce soit qui pourrait être utile, fais-le-moi savoir, répondis-je.
Nzana hocha la tête, son visage sérieux.
— Compte sur moi, Méliz. On va s'en sortir, déclara-t-elle avec conviction.
— Merci, Nzana. Ta présence et ton soutien signifient beaucoup pour moi, dis-je en lui serrant la main.
À ce moment-là, maman appela depuis la cuisine.
— Les filles, le dîner est prêt !
Nous descendîmes toutes les deux à la cuisine où maman avait préparé un délicieux repas. La soirée continua dans une atmosphère plus détendue, mais dans nos esprits, l'énigme du dispositif et de ses implications restait omniprésente.
Après le dîner, Nzana et moi retournâmes dans ma chambre. Nous nous installâmes confortablement, prêtes à passer une nuit blanche à discuter et à élaborer des plans pour les jours à venir.
— Tu sais, Méliz, je n'aurais jamais pensé que notre vie de lycée deviendrait aussi palpitante, dit Nzana en riant doucement.
— Moi non plus, répondis-je en souriant. Mais bon, au moins on ne s'ennuie pas.
— C'est sûr ! Mais bon, cette histoire de dimensions parallèles me fait un peu peur. Tu crois vraiment que c'est possible ? demanda-t-elle, son regard interrogateur fixé sur moi.
— Honnêtement, je ne sais pas. Mais si ce dispositif est aussi avancé que le disent les documents, alors peut-être que ça l'est, répondis-je, encore incrédule face à la portée de notre découverte.
Nzana hocha la tête, réfléchissant à tout ce que nous avions appris.
— Il faut qu'on fasse attention. Qui sait de quoi sont capables ces gens qui veulent s'emparer du dispositif ? dit-elle finalement.
— Oui, tu as raison. Il faut être prudentes et toujours sur nos gardes, acquiesçai-je.
Nous continuâmes à discuter tard dans la nuit, échangeant des idées et des théories sur ce que pourrait signifier cette découverte et comment nous pouvions nous protéger tout en cherchant des réponses. Finalement, épuisées par les événements de la journée et nos discussions, nous nous endormîmes, prêtes à affronter un nouveau jour rempli d'incertitudes et de mystères.
*
Le lendemain matin, je me réveillai avec une nouvelle détermination. Nzana dormait encore profondément à côté de moi, et je décidais de la laisser se reposer un peu plus. Je descendis à la cuisine pour préparer le petit-déjeuner.
— Salut, maman, dis-je en entrant.
— Bonjour, ma chérie. Bien dormi ? demanda-t-elle en préparant le café.
— Oui, merci maman.
— Mais de rien ma fille, répondit-elle.
— Tu es trop adorable maman, dis-je souriante en sortant les ingrédients pour préparer des pancakes.
Alors que je finissais de préparer le petit-déjeuner, Nzana descendit les escaliers, encore à moitié endormie.
— Bonjour, murmura-t-elle en s'asseyant à table.
— Bonjour, répondis-je en lui servant une assiette de pancakes. Prête pour une nouvelle journée de mystères ?
— Pas vraiment, mais on n'a pas le choix, répondit-elle en riant doucement.
Nous mangeâmes en silence, chacune perdue dans ses pensées. Une fois le petit-déjeuner terminé, nous montâmes nous préparer pour la journée.
— Méliz, j'ai réfléchi à quelque chose, dit Nzana alors qu'elle brossait ses cheveux.
— Quoi donc ?
— Si ce dispositif peut vraiment manipuler les dimensions parallèles, cela signifie que nous pouvons avoir accès à des réalités alternatives. Cela pourrait changer complètement notre perception du monde, déclara-t-elle, l'air songeur.
— Oui, c'est vrai. Mais cela peut aussi être extrêmement dangereux si c'est utilisé à mauvais escient, répondis-je.
— C'est pour ça qu'on doit absolument découvrir qui essaie de s'emparer de ce dispositif et pourquoi, ajouta-t-elle.
— Exactement. Et pour cela, nous devons rester vigilantes et prudentes, concluais-je.
Après nous être préparées, nous sortîmes de la maison pour rejoindre le lycée. Sur le chemin, nous restâmes silencieuses, chacune absorbée par ses pensées.
*
À notre arrivée au lycée, nous remarquâmes immédiatement l'atmosphère tendue. Les élèves parlaient à voix basse, et il y avait plus de surveillants que d'habitude.
— On dirait que l'administration est encore plus sur les nerfs aujourd'hui, murmura Nzana.
— Oui, ils doivent encore chercher des réponses, répondis-je en regardant autour de moi.
Nous nous dirigeâmes vers notre salle de classe, essayant de rester aussi discrètes que possible. Une fois à l'intérieur, nous prîmes nos places habituelles, essayant de paraître normales.
— Méliz, il faut qu'on trouve un moyen de contacter Ochio's sans attirer l'attention, murmura Nzana.
— Oui, je vais essayer de lui envoyer un message discrètement pendant la pause, répondis-je.
Les cours commencèrent, mais je n'arrivais pas à me concentrer. Mon esprit était toujours occupé par les événements de la veille et les implications du dispositif que nous avions découvert. Enfin, la cloche sonna pour la pause, et je sortis discrètement mon téléphone pour envoyer un message à Ochio's.
— Salut, Ochio's. On est au lycée. Tout semble normal pour l'instant, mais l'ambiance est tendue. As-tu des nouvelles ? envoyai-je rapidement.
Quelques minutes plus tard, mon téléphone vibra avec une réponse.
— Salut, Méliz. Oui, j'ai des nouvelles. Mes contacts m'ont confirmé que ce dispositif est extrêmement précieux et qu'il y a plusieurs parties intéressées. Nous devons être très prudents. Je te retrouve après les cours. On en discutera plus en détail. répondit Ochio's.
Je rangeai rapidement mon téléphone, sentant une légère bouffée de soulagement. Au moins, nous avions un contact et un plan pour aller de l'avant.
— Ochio's a des nouvelles, murmurai-je à Nzana. Il nous retrouvera après les cours pour en discuter.
— Parfait. Restons vigilantes en attendant, répondit-elle avec un sourire déterminé.
Les cours reprirent, et nous fîmes de notre mieux pour nous concentrer malgré les événements récents. L'après-midi sembla s'étirer interminablement, chaque minute ressemblant à une heure. Enfin, la cloche sonna, marquant la fin de la journée scolaire.
Nzana et moi nous dirigeâmes vers la sortie, nos cœurs battant plus fort à chaque pas. À l'extérieur, Ochio's nous attendait, appuyé contre sa moto, l'air grave.
— Salut les filles, dit-il en nous voyant approcher. Suivez-moi, nous devons parler quelque part où personne ne nous dérangera.
Nous acquiesçâmes et le suivîmes jusqu'à un petit café à l'écart du lycée. Une fois assis à une table dans un coin tranquille, Ochio's prit la parole.
— J'ai réussi à contacter quelques personnes de confiance. Ce dispositif est un prototype extrêmement avancé, capable de manipuler des dimensions parallèles comme vous l'avez supposé. Il est surveillé par des agences gouvernementales et des entreprises privées très puissantes.
— Mais pourquoi quelqu'un voudrait-il s'emparer d'un tel appareil ? demanda Nzana, perplexe.
— Les possibilités sont infinies, répondit Ochio's. Pouvoir accéder à des réalités alternatives signifie pouvoir changer le cours des événements, influencer des décisions critiques, et même créer de nouvelles technologies basées sur des découvertes faites dans ces autres dimensions. C'est un pouvoir immense, et dangereux entre de mauvaises mains.
— Nous devons trouver un moyen de protéger ce dispositif et de découvrir qui est derrière tout ça, dis-je, mon esprit tournant à toute allure.
— Oui, mais il faut être très prudents. Nous ne savons pas qui est impliqué et jusqu'où ils sont prêts à aller, répondit Ochio's.
Nzana hocha la tête.
— D'accord. Quel est le plan, alors ?
Ochio's prit une profonde inspiration.
— Pour l'instant, nous devons rester sous le radar. Je vais changer de coupe demain pour être moins reconnaissable, et nous devons continuer à chercher des informations discrètement. Mes contacts travaillent pour obtenir plus de détails sur ceux qui sont derrière tout ça.
Nous acquiesçâmes, sentant le poids de la responsabilité qui reposait sur nos épaules.
— En attendant, nous devons continuer notre vie normale autant que possible, ajoutai-je. Si nous attirons trop l'attention, cela pourrait nous mettre en danger.
— Exactement, dit Ochio's. Et surtout, soyez très prudentes. Si vous remarquez quoi que ce soit d'inhabituel, faites-le moi savoir immédiatement.
Après cette réunion, nous quittâmes le café avec une détermination renouvelée. La route serait longue et dangereuse, mais nous étions prêts à affronter les défis à venir. Nous retournâmes chacune chez nous, la tête pleine de plans et de stratégies.
Ce soir-là, quand nous rentrâmes à la maison Nzana et moi avant quand ne puisse prendre le dîner. Je devais lui parler de quelque chose de très important. Sans doute vous pensez que c'est dû au problème lié au carton mais non c'est un autre cas.
Je pris une profonde inspiration, prête à tout lui raconter. Je me dirigeai vers mon bureau et sortis une vieille carte postale de mon tiroir. Je la montrai à Nzana.
— Tu te souviens de ça ?
— Oui, bien sûr. C'est la carte postale que tu as reçue il y a quelques semaines, non ? C'était tellement mystérieux.
— Oui, et il y a quelque chose que je dois te dire à propos de cette carte. Quelque chose d'autre que je viens de découvrir.
Nzana me regarda, intriguée. Je pris une autre profonde inspiration avant de commencer.
— Quand j'étais petite, on m'a dit que mon père était mort dans un accident. J'avais deux ans à l'époque. Mais récemment, j'ai découvert que ce n'était pas vrai. Mon père est toujours vivant. Il s'appelle Rulio Mitsuchi et il était un grand ingénieur en technologie.
Nzana ouvrit grand les yeux, choquée par cette révélation.
— Quoi ? Comment tu as découvert ça ?
— Cette carte postale. Elle est de lui. Il a utilisé cette carte pour me faire savoir qu'il est vivant. Il m'a raconté toute l'histoire dans une lettre.
Je sortis la lettre cachée à l'intérieur de la carte et la dépliai. Les mots écrits étaient familiers, mais chaque fois que je les lisais, c'était comme si je découvrais quelque chose de nouveau.
*
Chère Méliz,
Je ne sais pas comment commencer cette lettre. Les mots me manquent pour te dire à quel point tu m'as manqué et combien de fois j'ai souhaité pouvoir te serrer dans mes bras. On m'a dit que tu étais morte, ta mère aussi. Tout cela n'était qu'un mensonge.
Je suis Rulio Mitsuchi, ton père. Tu ne te souviens peut-être pas de moi, mais je me souviens de chaque moment passé avec toi, même si tu étais très jeune. J'étais un grand ingénieur en technologie, travaillant pour une entreprise qui voulait que je consacre ma vie entière à mon travail. Quand j'ai refusé de renoncer à ma famille pour le travail, mon patron a orchestré ma fausse mort. Il m'a fait croire que vous étiez toutes les deux mortes dans un accident pour me forcer à accepter son offre. En réalité, il vous a simplement éloignées de moi.
Pendant toutes ces années, j'ai été contraint de travailler pour cette entreprise, croyant que je n'avais plus rien à perdre. Mais il y a quelques mois, j'ai découvert la vérité. Vous étiez toujours en vie, et j'ai commencé à chercher un moyen de vous retrouver. Cette carte postale est mon premier pas pour te faire savoir que je suis vivant et que je ne vous ai jamais oubliées.
Je sais que cela doit être beaucoup à assimiler, mais je veux que tu saches que je t'aime et que je suis désolé de tout ce que tu as dû traverser sans moi. Je veux te retrouver, te connaître, et rattraper tout le temps perdu.
Avec tout mon amour,
Papa
*
Nzana resta silencieuse pendant un moment, absorbant chaque mot de la lettre.
— Méliz, c'est incroyable. Ton père est vivant et il essaie de te retrouver. C'est...
— Oui, je sais. C'est bouleversant. Je ne sais pas quoi faire maintenant.
Nzana me regarda, les yeux pétillants d'excitation et de détermination.
— Méliz, tu dois le dire à ta mère. Elle mérite de savoir la vérité.
Je secouai la tête, hésitante.
— Je ne sais pas, Nzana. C'est tellement compliqué. Comment va-t-elle réagir ? Et si elle ne me croyait pas ?
— Ta mère t'aime, Méliz. Elle mérite de savoir que son mari est vivant. Tu ne peux pas garder ça pour toi. Ça pourrait tout changer pour vous deux.
Je me laissai tomber sur mon lit, le regard perdu au plafond.
— Je sais que tu as raison, mais c'est tellement difficile. Comment je suis censée aborder ce sujet ?
Nzana s'assit à côté de moi, prenant ma main dans la sienne.
— Commence par lui montrer la lettre. Explique-lui ce que tu sais et ce que tu ressens. Elle comprendra. Tu n'as pas besoin de tout porter seule.
Nzana me regarda, les yeux pétillants d'excitation et de détermination.
— Méliz, tu dois le dire à ta mère. Elle mérite de savoir la vérité.
Je secouai la tête, hésitante.
— Je ne sais pas, Nzana. C'est tellement compliqué. Comment va-t-elle réagir ? Et si elle ne me croyait pas ?
— Ta mère t'aime, Méliz. Elle mérite de savoir que son mari est vivant. Tu ne peux pas garder ça pour toi. Ça pourrait tout changer pour vous deux.
Je me laissai tomber sur mon lit, le regard perdu au plafond.
— Je sais que tu as raison, mais c'est tellement difficile. Comment je suis censée aborder ce sujet ?
Nzana s'assit à côté de moi, prenant ma main dans la sienne.
— Commence par lui montrer la lettre. Explique-lui ce que tu sais et ce que tu ressens. Elle comprendra. Tu n'as pas besoin de tout porter seule.
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