Chapitre 5 : Révélation




— Ochio's, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demandai-je, mes pensées encore en tumulte après notre évasion rocambolesque.

— On doit ouvrir ce carton et voir ce qu'il contient vraiment, répondit-il calmement.

Je sortis le carton de mon sac à dos, mes mains tremblantes. Ochio's utilisa son couteau suisse pour découper le scotch avec précision. À l'intérieur se trouvait un appareil étrange, entouré de documents techniques détaillés.

— Qu'est-ce que c'est ? murmurai-je, fascinée et inquiète à la fois.

— C'est un prototype d'un dispositif expérimental, mais selon ces documents, il semble avoir une fonctionnalité encore plus incroyable que ce à quoi je m'attendais, expliqua-t-il, ses yeux scrutant les plans et les schémas.

— Que veux-tu dire ? demandai-je, suspendue à ses paroles.

— Ce n'est pas seulement un dispositif de surveillance avancé. D'après ces indications, il s'agit également d'une technologie permettant de manipuler des dimensions parallèles, poursuivit-il, ses pensées en ébullition.

Mon esprit tourbillonnait. La possibilité de manipuler les réalités parallèles semblait à la fois fascinante et terrifiante.

— Pourquoi quelqu'un aurait-il voulu saboter quelque chose comme ça ? demandai-je, essayant de comprendre la portée de ce que nous avions découvert.

Ochio's fronça les sourcils, réfléchissant intensément.

— Je ne sais pas encore. Mais une chose est sûre : si quelqu'un veut détruire cela, cela signifie qu'il y a quelque chose de bien plus important en jeu que nous ne le pensions, déclara-t-il avec sérieux.

— Que devrions-nous faire maintenant ? demandai-je, ressentant l'urgence de la situation.

Il prit une profonde inspiration, son regard fixé sur moi avec une détermination claire.

— D'abord, nous devons nous assurer que nous ne sommes pas suivis. Ensuite, je vais contacter quelques personnes qui pourraient avoir des informations sur ce dispositif et sur ceux qui pourraient vouloir s'en emparer. Nous devons agir rapidement et discrètement, dit-il, formulant un plan dans sa tête.

Je hochai la tête, prête à suivre son leadership. Malgré la peur et l'incertitude, je savais que nous devions agir avec prudence pour éviter de nous retrouver encore plus profondément embourbés dans cette affaire mystérieuse et dangereuse.

— Il n'est encore que 9 heures du matin, dit il en regardant sa montre.

— Oui, bon je vais rentrer chez moi alors, lançai je sans vraiment plus savoir quoi dire.

— Non.

— Et pourquoi ?

— Nous allons chez moi, répondit-il froidement.

— Pourquoi je viens chez toi ? Il est hors de question que je vienne chez toi.

— T'inquiète pas, je vais régler ton compte plus tard et d'ailleurs je ne te demande pas ton avis. Je te l'informe, dit-il toujours froidement.

Je ne comprenais pas l'attitude d'Ochio's. Pourquoi se comportait-il du tic au tac de la sorte ? Je boudai tout au long de la route, mais il ne fit aucun cas, comme si je n'étais pas à ses côtés.

*

Nous arrivâmes à l'entrée d'une grande villa. L'énorme portail s'ouvrit automatiquement.

— Tu peux descendre maintenant. Suis-moi, lança Ochio's. Tu as intérêt à me suivre sinon tu te perdras.

Je ne dis plus aucun mot et fis ce qu'il me demandait. Je sentais qu'il était frustré et énervé, donc je n'allais plus l'embêter. Nous entrâmes dans un long couloir qui nous dirigea vers un grand salon de luxe.

— Assieds-toi où tu veux.

— Ochio's, qu'est-ce qui ne va pas ? demandai-je.

— Tu me demandes qu'est-ce qui ne va pas ?

— Oui, je te sens frustré...

— Tu ne réfléchis pas quand tu poses un acte. Tu t'es mise dans un sale pétrin, j'essaie de t'aider de te sortir de là. Et toi, tu fais ta prétentieuse. Je te dis de marcher tranquillement. On nous interpelle et tu te retournes. S'ils ont vu ton visage, comment vais-je t'aider encore ? Je te dis de faire ça, tu fais le contraire. Quoi ? Tu n'as pas confiance en moi ? Dis-le-moi et j'arrête.

— Ochio's, calme-toi, mon garçon, intervint une voix féminine douce. C'était sa mère, élégante et digne, qui venait d'entrer dans la pièce.

— Maman, ce n'est pas le moment, répondit-il, la voix encore teintée de frustration.

— Justement, c'est le moment, Ochio's. Parle à cette jeune fille avec respect. Elle est visiblement effrayée et confuse. Tu es un gentleman, alors comporte-toi comme tel.

Ochio's soupira profondément, son visage se détendit un peu.

— Désolé, Méliz. Je voulais juste te protéger, mais j'ai peut-être été trop brusque.

Sa mère hocha la tête et quitta la pièce, laissant Ochio's reprendre la conversation.

— Écoute, Méliz, je veux vraiment t'aider. On ne peut pas retourner au lycée pour l'instant, alors j'ai pensé que changer notre apparence pourrait nous donner un peu de répit. Je vais appeler notre coiffeur pour te faire une nouvelle coupe. Ça te rendra encore plus belle et plus difficile à reconnaître. Moi aussi, je changerai de coupe.

Sans attendre de réponse, Ochio's sortit son téléphone et appela le coiffeur. Quelques minutes plus tard, un homme élégant et professionnel arriva avec tout son matériel.

— Fais-lui quelque chose de nouveau, de beau, mais de discret, ordonna Ochio's.

Le coiffeur hocha la tête et se mit au travail, transformant ma chevelure en un style à la fois chic et méconnaissable. Pendant tout le processus, Ochio's resta à mes côtés, son regard adouci par la détermination de me protéger.

— Voilà, c'est fait, dit le coiffeur en se reculant pour admirer son œuvre.

Je me regardai dans le miroir et ne pus m'empêcher de sourire. J'étais différente, presque méconnaissable, mais toujours moi.

— Merci, dis-je, touchée par l'attention d'Ochio's.

— Pas de quoi. Maintenant, repose-toi un peu. On verra demain ce qu'on fait, conclut-il, ses yeux retrouvant un éclat de douceur.

— Ochio's, je suis reconnaissante de tout ce que tu fais pour moi. Je ne m'attendais pas à tout cela en venant au lycée aujourd'hui, c'est sûr. Et cette nouvelle coupe, elle est incroyable. Je me sens à la fois différente et protégée, grâce à toi.

Il me regarda intensément, un léger sourire sur ses lèvres.

— Tu es belle, Méliz. Non seulement à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur. Tu es courageuse, déterminée, et tu ne te laisses pas facilement intimider. C'est ce que j'admire chez toi.

Je baissai les yeux, touchée par ses mots sincères.

— Merci, Ochio's. Je ne sais pas quoi dire...

Il s'approcha doucement de moi, nos regards se croisant de plus en plus près. Dans un geste doux et plein d'émotion, il prit ma main dans la sienne.

— Méliz, je... je suis content que tu sois ici. Peut-être que cette journée a été folle, mais je suis heureux que tu sois avec moi maintenant.

La tension entre nous semblait palpable alors que nous restions là, dans le silence de la soirée, nos cœurs battant au même rythme.

— Bon je crois que je vais maintenant rentrer dis-je.

— D'accord je vais te raccompagner chez toi.

— Non pas la peine je vais commander un taxi.

— Si c'est ce que tu souhaites je vais pas m'y opposer.

Je pris mes affaires et sortie de la gigantesque maison de mon ami. Oui, je peux le considérer comme un ami d'ailleurs il est tellement charmant j'y crois pas. Je lui fis un dernier au revoir de la main avant de sortir définitivement de la concession. Mon téléphone était sur silencieux Nzana a tenté de m'appeler plusieurs fois dans la journée. Je vais la rappeler. À peine quelques secondes elle répondit :

— Allo ??!!?? Méliz ? d'un air inquiéte.

— Oui Nzana.

— C'est toi qu'on recherchait au lycée toutes la journée nan ?

— Évidemment. Dis moi ce qui c'est passé au lycée, demandais je.

— J'imagine déjà que c'est toi qu'on a poursuivi avec un mec, plus besoin de demander. Bah figure toi qu'ils sont toujours à la recherche de plus d'informations concernant les deux élèves en cavales.

— Ah d'accord, donc il ne connaisse toujours pas nos indemnités  ?

— Oui, t'inquiète pas. Alors dis moi où tu étais toute la journée.

— Avec Ochio's, répondis je en rougissant.

— Alors comment ça c'est passé ?  Vous vous êtes échappés comment ?

— Nzana c'est long à expliquer et je ne peux pas te le dire au téléphone c'est trop risqué, tentais je de lui expliquer.

— Ah oui, je comprends. Écoute je vais demander la permission à mes parents si je peux dormir chez toi cette nuit. Je dirai qu'on a un devoir à rendre demain.

— Ok donc on se retrouve à la maison, je vais commander un taxi pour rentrer aussi chez moi.

— Donc tu n'es même pas encore rentrée chez toi ? Bref tu me raconteras tout et en détail quand j'arriverai.

— Oui oui. Bon à plus tard.

Je coupa la ligne puis je commanda un taxi qui arriva dans quelques instants après.

*

À mon arrivée à la maison, maman était déjà rentrée, elle était à la cuisine et préparait déjà le dîner. Je la rejoignit.

— Salut maman.

— Bonsoir Méliz ...

Elle fut stupéfaite quand elle me vit.

— Ah oui... a-après les cours... je suis a-aller chez un coiffeur dis...disons pour changer un peu de tête, dis je en essayant d'être naturel le plus possible. Q-quoi ? Ça te plaît pas ?

— Non... Non c'est que tu me l'avais pas dis avant je suis juste surprise. C'est tout.

— Oui, pardon maman c'est vrai je devais t'informer avant,  m'excusais je.

— Ça va t'inquiète pas.

— Ah maman, Nzana viendra passer la nuit ce soir parce qu'on a un devoir à rendre demain.

— Abon ? D'accord je ferai trois couverts ce soir.

Après cette discussion plus ou moins chaude pour moi je pris une douche, enfila mon pyjama. Je m'allonga un peu. Disant pour me changer un peu les idées puis quelques temps plus tard on sonna à la porte. C'est sans doute Nzana.

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