Chapitre 3 : Ma première journée de cours
Le lendemain matin, je me réveillai au son de mon réveil et me dirigeai immédiatement vers la salle de bain. Une douche rapide plus tard, je m'habillai en uniforme et descendis prendre un petit déjeuner. Une fois prête, je partis pour le lycée, l'anticipation de cette nouvelle journée me donnant un léger frisson d'excitation.
En arrivant, je retrouvai Nzana à l'entrée et nous nous dirigeâmes vers notre première classe. La première séance de cours de la journée était avec M. Kim, le professeur de mathématiques. La salle de classe était lumineuse et moderne, avec de grandes fenêtres laissant entrer la lumière du matin. M. Kim était un homme d'une quarantaine d'années, à l'allure stricte mais bienveillante. Il commença la leçon par une révision des concepts de base en algèbre avant de passer à des équations plus complexes. Sa manière d'expliquer était claire et méthodique, rendant les mathématiques presque intéressantes.
Après une heure de cours intense, la cloche sonna pour la première pause de la journée. Les élèves se précipitèrent hors de la classe pour se détendre et discuter. Nzana et moi en profitâmes pour explorer un peu plus le lycée, admirant les jardins impeccablement entretenus et la vue sur la ville depuis le toit.
La deuxième séance de cours était celle de littérature avec Mme Park. C'était une femme élégante et passionnée par son sujet. Elle commença la classe en distribuant des copies d'un poème coréen classique et nous invita à en discuter les thèmes et les techniques littéraires. L'atmosphère était détendue mais studieuse, chaque élève étant encouragé à partager ses pensées. Mme Park écoutait attentivement et offrait des perspectives enrichissantes sur chaque commentaire.
À la fin de cette séance, une courte pause permit à tout le monde de se dégourdir les jambes et de reprendre des forces. Nzana et moi nous dirigeâmes vers la cafétéria, où nous prîmes un snack rapide. La cafétéria était spacieuse et moderne, offrant une variété de plats et de boissons.
La troisième et dernière séance de cours de la matinée était celle de sciences avec M. Lee. C'était un cours de biologie, axé sur la génétique. M. Lee, un homme énergique et enthousiaste, commença par une introduction sur les bases de la génétique, avant de nous montrer des images fascinantes de cellules et d'ADN. Il fit même une démonstration en direct, utilisant un microscope pour nous montrer des échantillons. L'enthousiasme de M. Lee était contagieux et rendit le sujet captivant.
À la fin de la matinée, nous avions une pause déjeuner bien méritée. Nzana et moi allâmes manger dehors, profitant du beau temps et discutant de nos cours et de nos impressions sur les professeurs. La journée s'acheva tranquillement avec quelques activités légères et des discussions amicales avec d'autres élèves.
En sortant du lycée, nous fûmes abordées par un garçon :
— Hey ! DÈL LEÒN, prochainement regarde où tu marches. Conseil d'ami, dit-il en s'en allant.
— Ouais, ouais, c'est ça, grogna Nzana.
— Il est beau, lançai-je sans vraiment comprendre ce qui se passait.
— Qu'est-ce que vous avez ? "Il est beau, beau." Beau mon œil, oui, marmonna Nzana.
— Désolé si ça t'a vexée, je l'ai dit sans réfléchir, répondis-je.
— Pff, allons-y ! Laisse ça comme ça.
Nous partions du lycée. Nzana décida de faire une petite escale chez moi avant d'aller chez elle. Sur le chemin, nous vîmes deux motards passer en flèche : c'était Ochio's et l'autre beau garçon de la classe (j'espère que Nzana ne m'a pas entendue sinon sa fureur se dirigera vers moi). Arrivées à la maison, maman n'était pas encore rentrée. Nous montâmes dans ma chambre, et Nzana aperçut le carton près de mon bureau.
— Tu ne m'as toujours pas expliqué pour le carton, s'enquit Nzana.
— Comme tu le sais déjà, j'ai fait un grand tour hier pour arriver au lycée. Sur le chemin, j'ai aperçu deux hommes dialoguant. Je suppose que celui qui avait le carton est un ingénieur en technologies et l'autre son patron. Le patron veut détruire la nouvelle création de l'ingénieur. Son patron l'a mis sur le fait accompli et il a cédé. Toute curieuse que je suis, je suis allée prendre le carton, mais l'un des agents de sécurité m'a vue. Il me poursuivait et, au moment où il devait m'attraper, un garçon est venu à mon aide en me faisant monter sur sa moto, puis il m'a déposée net devant le lycée, racontai-je à Nzana.
— Tu connais ce garçon ?
— Non... Oui... Après m'avoir déposée, on a fait les présentations, répondis-je.
— Il s'appelle comment ? m'interrogea Nzana.
— Ochio's...
— Ochio's OMAKI ?
— J'imagine que tu le connais, hésitai-je un peu. De toute façon, nous sommes tous dans le même lycée donc ça ne m'étonne pas trop.
— Oui ! Tu as déjà un peu anticipé. On se connaît depuis la maternelle. Kérioki, son meilleur pote depuis le primaire, expliqua Nzana.
— Kérioki ? Qui est-ce ?
— Je répète, Kérioki, plus communément appelé "Kério", est le meilleur ami d'Ochio's. Le soi-disant "beau gosse" de la classe, m'exposa Nzana.
— Oui, oui, je vois ! Mais il t'a dit de faire attention pourquoi ? Je voulais te le demander plus tôt, mais ça m'a échappé.
— Bah parce que le matin en arrivant au lycée, plus précisément dans les couloirs, j'ai trébuché et je suis tombée sur lui avec toutes mes affaires, raconta Nzana. Je ne voudrais plus penser à cette scène.
— Je sais que ça va t'énerver, néanmoins il faut que je le fasse. Tu n'es pas amoureuse de lui ?
— Quoi, non ! Comment peux-tu dire une absurdité pareille ? Moi, amoureu... Moi, amoureuse, pas du tout ! De qui, Kério ? Non, jamais de la vie... balbutia Nzana.
Je la pris par la main puis la regardai dans les yeux.
— Dès mon arrivée à SÉOUL, je me suis sentie seule, sans personne avec qui parler. C'est vrai que ma mère était là, mais il me manquait quelqu'un. Quelqu'un avec qui tout partager. Cette personne, c'est toi Nzana. Tu m'as aidée à m'adapter à mon nouveau lycée et bien d'autres choses. Alors laisse-moi t'aider à mon tour. Tu sais, étouffer tes sentiments...
— Méliz, je ne suis pas amoureuse...
— Non, laisse-moi terminer s'il te plaît. Étouffer tes sentiments ne t'aide vraiment pas. Même si pour toi c'est le choix parfait, tu ne peux pas fuir la réalité de tes sentiments pour l'éternité ! Libère-les, en les acceptant tels qu'ils sont ! Tu verras, ça te fera un grand bien et tu sentiras un soulagement en toi, conseillai-je à Nzana.
— C'est vrai, avoua Nzana à chaudes larmes. Je me suis toujours dit le contraire, mais je l'aime ! C'est... C'est la triste vérité.
— Non, non, ne dis pas que ça. Elle n'est pas triste, au contraire, elle est adorable, la réconfortai-je.
— Merzi... Pardon, je voulais dire merci. Merci de m'avoir aidée à les accepter. Je souffrais, ça me rongeait tellement... Merci ! me remercia Nzana en essuyant ses larmes avec un petit sourire dont elle ne maîtrisait pas.
— Mais non, pas la peine ! Les amies sont faites pour ça, répondis-je.
— Méliz, je peux te demander quelque chose ?
— Oui, bien sûr !
— Veux-tu être ma meilleure amie ? Étant donné qu'une nouvelle année commence et puis nos mères se connaissent déjà. Pour dire vrai, je n'ai jamais eu une amie proche comme toi, déclara-t-elle toute gênée.
— Pourquoi me demandes-tu ça ? Il est bien évident que nous sommes des meilleures amies. Nzana, tu es ma meilleure amie, sache-le !
Après ces mots, nous nous fîmes un câlin pour sceller notre amitié.
— Et le carton, l'as-tu déjà ouvert ? demanda Nzana.
— Non, pas encore. Disons que j'attends le moment idéal, répondis-je.
— Bon, je dois rentrer chez moi, il commence déjà à faire tard, dit Nzana.
Je la raccompagnai à la porte puis elle partit.
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