Chapitre 11 : Niveau I


Le salon est transformé en centre de commandement improvisé. Des ordinateurs et des équipements médicaux encombrent l’espace, créant une atmosphère à la fois futuriste et angoissante. Les lits sont alignés, prêts à accueillir ceux qui entreront dans le dispositif. Kérioki arrive, son visage déterminé mais inquiet.

— Salut tout le monde, dit-il en s’approchant. J’ai parlé à mes parents, ils ont accepté. Je suis prêt.

Ochio’s lui serre la main, reconnaissant.

— Merci, Kérioki. On va y arriver ensemble.

Nzana se tourne vers Mr Mitsuchi, les yeux remplis de questions.

— Comment cela va-t-il se passer, monsieur ?

— Nous allons vous connecter à l’aide de ces casques VR spécialement modifiés. Ils vont synchroniser vos ondes cérébrales avec le programme, vous permettant de pénétrer dans le monde où se trouve Méliz. Vous devrez faire face à des défis, mais nous allons surveiller vos signes vitaux et essayer de vous aider autant que possible depuis ici, explique-t-il.

Chacun s’allonge sur son lit, le cœur battant à tout rompre. Nzana regarde Kérioki, essayant de puiser de la force dans son regard.

— Prêts ? demande Mr Mitsuchi en tenant les casques.

Tous acquiescent silencieusement. Les casques sont placés sur leurs têtes, et l’équipement s’active, émettant un léger bourdonnement. Peu à peu, la réalité commence à se dissoudre, remplacée par un monde numérique étrange et inconnu.

*

Méliz

Je sens une perturbation dans l’air autour de moi, une sorte de vibration que je n’avais pas ressentie auparavant. Soudain, trois silhouettes apparaissent devant moi. Nzana, Ochio’s et Kérioki se matérialisent dans ce monde étrange.

— Méliz ! Nous sommes là ! crie Nzana, se précipitant vers moi.

Je ressens un soulagement immense, mêlé à une peur persistante.

— Je suis tellement contente de vous voir, dis-je en les serrant dans mes bras. Mais soyez prudents, ce monde est dangereux.

— On sait, répond Kérioki avec un sourire rassurant. On est là pour te sortir de là, ensemble.

La voix métallique retentit alors, interrompant notre réunion émotive.

— Bienvenue, nouveaux joueurs. Les règles restent les mêmes : respectez les consignes ou subissez les conséquences.

— On doit rester unis et vigilants, dit Ochio’s en regardant autour de nous. On va s’en sortir.

Nous commençons à explorer ce monde, chaque pas étant un rappel des dangers qui nous guettent. Les épreuves commencent rapidement, nous confrontant à des défis de plus en plus complexes et périlleux. Malgré tout, nous avançons, portés par notre détermination et notre amitié.

Au bout d’un moment, nous arrivons à une énigme particulièrement difficile. Une série de portes, chacune marquée d’un symbole différent, s’étendent devant nous.

— Quelle porte devons-nous choisir ? demande Nzana, la voix tremblante.

— La logique de ce monde repose souvent sur des codes et des motifs, répond Kérioki en examinant les symboles. Regardons de plus près.

Nous analysons les symboles, cherchant des indices. Finalement, Méliz se souvient d’un détail important.

— La voix m’a mentionné quelque chose à propos des cycles de la lune. Peut-être que c’est lié.

Nous identifions la porte marquée par un symbole de lune décroissante et décidons de la franchir ensemble. La porte s’ouvre, révélant un nouveau passage.

— On a réussi cette étape, dit Ochio’s, mais il reste encore beaucoup à faire. Restons concentrés.

Le chemin est long et semé d’embûches, mais notre détermination ne faiblit pas. Chaque défi relevé nous rapproche un peu plus de notre objectif : ramener Méliz chez elle.

*

Mr Mitsuchi observe attentivement les moniteurs, ajustant les paramètres et surveillant les signes vitaux des enfants. Il sait que le moindre faux pas pourrait être fatal, mais il a confiance en leur esprit d’équipe et en leur courage.

— Tiens bon, Méliz. Nous veillons sur toi, murmure-t-il pour lui-même, espérant que ses paroles traversent les dimensions et atteignent sa fille.

Nous avançons prudemment dans le passage sombre, illuminé seulement par des lueurs vacillantes venant des murs. Chaque pas semble résonner comme un écho de notre angoisse collective. La tension est palpable, mais nous sommes déterminés à réussir. Méliz, désormais réconfortée par notre présence, marche avec une nouvelle vigueur.

— Alors, c’est quoi la prochaine étape ? demande Ochio’s en regardant autour de nous.

Je prends une grande inspiration, essayant de me rappeler les détails que la voix m’avait donnés.

— Il y a plusieurs niveaux, et chacun est conçu pour tester nos compétences et notre endurance. Ce premier niveau, apparemment, est axé sur notre capacité à résoudre des énigmes et à travailler en équipe, dis-je.

Kérioki scrute les murs, cherchant des indices.

— Vous voyez ces symboles ? Ce sont des indices. Je parie que si on les combine correctement, ils nous montreront le chemin, dit-il en pointant vers une série de gravures.

Nous nous approchons et étudions les symboles. Ils semblent représenter des éléments naturels : le feu, l’eau, la terre et l’air. Méliz se souvient d'une énigme que la voix lui a mentionnée.

— Les éléments se combinent pour former la clé, murmure-t-elle. Peut-être devons-nous trouver comment ces éléments s’interconnectent.

Nous nous asseyons par terre, dessinant des schémas et essayant diverses combinaisons. Finalement, Ochio’s, le plus logique d’entre nous, remarque un motif récurrent.

— Regardez, ces symboles forment un cycle. Si nous les suivons dans l’ordre, nous devrions pouvoir déverrouiller le passage, explique-t-il.

Nous nous mettons à l’œuvre, appuyant sur les symboles dans l’ordre qu’Ochio’s a déterminé. À notre grande satisfaction, une porte cachée s’ouvre avec un grincement lourd.

— Bien joué, Ochio’s ! s’exclame Nzana, un sourire éclatant sur son visage.

Nous avançons à travers la porte et entrons dans une nouvelle salle. Elle est remplie de miroirs et de reflets distordus, créant une illusion d’infinité.

— C’est un labyrinthe de miroirs, dit Méliz avec une pointe de nervosité. Nous devons trouver la sortie sans nous perdre.

Kérioki, toujours analytique, propose une stratégie.

— Si nous restons en contact physique, nous pouvons avancer ensemble sans nous perdre. Formons une chaîne et avançons prudemment.

Nous nous tenons par la main, formant une chaîne humaine. Le contact de leurs mains me rassure, dissipant un peu de la peur qui m’étreint. Nous avançons lentement, évitant les pièges visuels et cherchant des indices dans les reflets.

— Regardez, dit Nzana en pointant vers un miroir particulier. Celui-ci semble différent.

Nous nous approchons et réalisons que ce miroir ne reflète pas nos images correctement. À la place, il montre une porte.

— C’est sûrement la sortie, dit Kérioki. Mais comment l’atteindre ?

Méliz, plus courageuse, s’avance et touche le miroir. À notre grande surprise, sa main passe à travers.

— Venez, c’est par ici, nous dit-elle en souriant.

Nous passons un à un à travers le miroir et nous retrouvons dans une autre salle, cette fois beaucoup plus vaste et lumineuse. Au centre, un grand mécanisme complexe nous attend, semblant presque vivant.

— La voix a mentionné quelque chose à propos d’un cœur mécanique, dis-je en m’approchant. Je pense que c’est l’épreuve finale de ce niveau.

Le cœur mécanique est entouré de leviers et de roues dentées, toutes interconnectées. Il semble fragile, comme si un mauvais mouvement pouvait le détruire.

— Nous devons synchroniser nos mouvements pour activer ce mécanisme, explique Kérioki. Si l’un de nous fait une erreur, cela pourrait tout faire échouer.

Nous nous plaçons autour du mécanisme, chacun prêt à actionner une partie. Méliz prend une grande inspiration et commence à donner les instructions.

— À mon signal, tournez les roues dans le sens des aiguilles d’une montre, dit-elle calmement. Prêts ? Maintenant !

Nous commençons à tourner les roues, suivant le rythme imposé par Méliz. Les engrenages cliquettent et le cœur mécanique commence à battre lentement. À chaque tour, nous ajustons nos mouvements pour maintenir le rythme parfait.

Le cœur bat de plus en plus fort, illuminant la salle d’une lumière pulsante. Finalement, après ce qui semble être une éternité, le mécanisme atteint une vitesse constante et émet un son mélodieux.

— Ça y est, nous l’avons fait ! s’exclame Ochio’s en lâchant sa roue.

Le cœur mécanique s’ouvre, révélant une clé dorée. Méliz la prend délicatement et la tient avec une expression de triomphe sur le visage.

— Cette clé est notre passage vers le niveau suivant, dit-elle en souriant.

Nous nous regroupons autour de Méliz, ressentant un immense soulagement et une fierté collective. Nous avons réussi le premier niveau, mais nous savons que le chemin devant nous est encore long et parsemé d’embûches.

— Vous avez tous été incroyables, dit Kérioki en nous regardant chacun avec gratitude. Nous devons rester unis et continuer à avancer.

Nous acquiesçons, renforcés par notre succès commun. Méliz utilise la clé pour déverrouiller une porte invisible sur l’un des murs. La porte s’ouvre sur un escalier en colimaçon qui descend dans l’obscurité.

— Descendons ensemble, dit Nzana. Quoi qu’il arrive, nous ne nous séparons pas.

Nous commençons à descendre, unis par notre mission et notre amitié. Le premier niveau est derrière nous, mais nous savons que les défis les plus difficiles nous attendent encore. Ensemble, nous sommes prêts à affronter ce monde numérique et à ramener Méliz chez elle.

*

Pendant ce temps, dans le salon transformé en centre de commandement, Mr Mitsuchi observe attentivement les écrans. Il surveille les signes vitaux des enfants et ajuste les paramètres pour s’assurer qu’ils restent stables.

— Ils ont réussi le premier niveau, murmure-t-il, une lueur de fierté dans les yeux. Ils sont plus forts que je ne l’aurais cru.

À côté de lui, Mme Mitsuchi, qui est revenue de l’hôpital, regarde également les moniteurs avec inquiétude.

— Tu crois qu’ils vont réussir ? demande-t-elle doucement.

— Oui, répond Mr Mitsuchi avec assurance. Ils ont la détermination et l’esprit d’équipe nécessaires pour surmonter ces épreuves. Mais nous devons rester vigilants et prêts à intervenir si quelque chose tourne mal.

Mme Mitsuchi acquiesce, serrant la main de son mari. Ils savent que le chemin est encore long, mais ils ont confiance en la force et la résilience des enfants.

*

De retour dans le monde numérique, nous atteignons le bas de l’escalier et nous nous trouvons devant une nouvelle porte, ornée de symboles et de gravures mystérieuses. Méliz tient fermement la clé dorée, prête à ouvrir la prochaine étape de notre voyage.

— C’est ici que tout commence vraiment, dit-elle avec une détermination renouvelée.

Nous échangeons des regards, nous sentant plus proches que jamais. Ensemble, nous ferons face à ce monde dangereux et ramènerons Méliz chez elle, peu importe ce que cela nous coûtera.

— Prêts ? demande Kérioki, la main sur l’épaule de Méliz.

— Prêts, répondons-nous en chœur.

Méliz insère la clé dans la serrure et tourne doucement. La porte s’ouvre avec un grincement lourd, révélant un nouveau monde de défis et d’aventures. Nous faisons un pas en avant, unis par notre mission et notre amitié, prêts à affronter ce qui nous attend.

Avec la détermination et le courage qui nous animent, nous sommes prêts à affronter les épreuves à venir. Le premier niveau n'était que le début, mais nous savons désormais que rien ne peut briser notre esprit d’équipe. Ensemble, nous surmonterons chaque obstacle et ramènerons Méliz chez elle.

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