Chapitre 1: Le carton
— Méliz ! Dépêche-toi, sinon tu seras en retard, s'exclama maman.
— Oui... Oui maman, je fais de mon mieux, marmonnai-je. Ah! Maman, tu ne m'as toujours pas donné l'adresse du lycée.
— Je l'ai déposée sur la table. À ce soir ! répondit maman avant de s'en aller.
J'ai enfin fini de m'apprêter, je suis prête à partir pour le lycée. Mais non !?? Maman est partie sans me montrer comment utiliser l'application pour commander un taxi. Oh non ! Cette appli est si perplexe.
L'adresse.
Oui, l'adresse. Elle est où ? Ah! Oui, sur la table. Bon, elle est enfin entre mes mains. Peut-être que le lycée n'est pas si loin que ça. Hum... Il va me falloir une heure de route. De toute façon, je n'ai pas de choix.
Ça fait déjà une heure que je marche, je comprends l'expression "taper la moïse". Les rues de cette ville sont tellement longues et, en plus, elles sont désertes.
Deux heures de route déjà passées. Cette route est interminable ou quoi ? Et voilà que je me mets à parler seule. DIEU soit loué ! Je vois enfin une intersection mais je ne vois toujours pas le lycée. Oh non, ne me dites pas que j'ai marché deux heures pour rien ! À environ 20 mètres de moi, j'aperçus deux hommes en train de dialoguer.
— Mais monsieur, vous ne pouvez pas...
— Ma décision est prise et d'ailleurs celles de nos partenaires et investisseurs aussi. Vos espèces de gadgets seront détruits aujourd'hui même, répliqua un homme costumé et assez élancé, coupant brusquement la parole à un homme tenant un carton.
— Mais monsieur...
— Sécurité ! tonna l'homme costumé.
— Oui monsieur ! s'exclamèrent les deux agents de sécurité.
— Attendez ! Monsieur, ce que vous voyez est un pas de plus vers le futur. C'est un monde virtuel, lança le compagnon du costumé en mettant en valeur le carton qu'il portait.
— Oui, effectivement. Un pas vers la fin de l'espèce humaine ! tonna encore le costumé. Écoutez, soit vous faites ce que je demande, soit c'est la porte du chômage. Vous avez déjà perdu votre famille alors... PFF ! La balle est dans votre camp, rajouta le costumé.
À ces dernières paroles, il jeta le carton au sol.
— Bien, vous avez fait le bon choix. Sécurité, emmenez ce carton à la décharge mais avant détruisez-le.
Le costumé fit enfin ses derniers mots et s'en alla avec son employé. Ma curiosité fut tellement forte que je suis allé vers le carton quand l'agent de sécurité ne s'occupait pas encore de celui-ci. Je le pris mais ma discrétion n'était pas fiable. L'un du personnel de sécurité m'aperçut puis je commençai ma fuite.
— Hey ! Toi ! Viens ici ! cria l'agent.
À quelques mètres, j'étais déjà essoufflée. Je courais de toutes mes forces mais dans quelques secondes, il allait me rattraper. Je le sens. C'est fini...
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Tout à coup, un garçon de belle figure ayant une chevelure marron clair vint à mon aide grâce à sa moto.
— Monte, vite ! cria-t-il.
Je n'avais pas le temps de réfléchir. Je sautai sur la moto et nous partîmes à toute vitesse. Nous zigzaguions à travers les rues, laissant l'agent de sécurité loin derrière nous.
— Merci ! dis-je, essoufflée et soulagée.
— Pas de problème. Où vas-tu ?
— Au lycée Séoul Daewon, répondis-je.
— C'est par ici. Je vais t'y emmener, dit-il en souriant.
Nous roulâmes encore quelques minutes jusqu'à ce que le lycée apparaisse enfin devant nous. J'étais à la fois soulagée et émerveillée par cette nouvelle aventure inattendue.
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