Chapitre III
Mes yeux gonflés ne cessent de parcourir du regard, ces traces encore rouges sur mes avants bras. Appuyée le long du mur, enfermée dans une cabine de Wc, je n'ai qu'une envie, recommencer à me faire du mal. Ce n'est pas que, voir mon sang couler me fait plaisir mais j'ai l'impression de payer pour ce qui est arrivé.
Deux petits coups retentissent sur la porte, me faisant oublier tout pensée noire.
-Ellie ? Tu es là ?
Je me contente de fixer le sol, me concentrant sur ma respiration.
-Laisse-moi entrer...s'il te plaît...
Peut être est ce mon subconscient, charmé par cette douce voix, qui agit. Je n'en sais rien. Du bout des doigts, je tourne la serrure, laissant apparaître devant moi, un Liam qui semble boulversé.
Il rentre, referme la porte derrière lui et sans un mot, s'assoit près de moi contre le mur.
-Je suis vraiment désolé, me dit il a demi mots.
Je ne dis toujours rien, le laissant continuer.
-Je ne savais pas que parler de tes..., il marque un instant, confus, que de parler de ça, serait douloureux pour toi. Je n'aurais jamais du, je m'excuse encore une fois.
La tête enfouit dans le creux de mes mains, je n'ose parler, ni serait-ce, bouger d'un centimètre.
Je l'entends se décaler, puis se lever juste avant de me dire d'une faible voix :
-Je crois que je devrais y aller..
C'est à ce moment là que je choisi de me réveiller, peut être pour éviter de perdre un être cher encore une fois.
-Liam ! Attend !
Il plante son regard bleu azur, interrogateur, dans le mien.
-Je crois que j'ai besoin d'en parler ..., lui dis-je, les larmes aux yeux.
Il se penche vers moi et du bout des doigts, essuie une perle d'eau sur ma joue.
-Je suis là, je t'écoute.
Pendant près d'une heure, ce garçon que je ne connaissais il y a encore quelques jours, m'écoute lui raconter l'événement le plus douloureux de ma vie.
Je lui dis tout, tout depuis les rêves en quelques sortes prémonitoires que j'ai fais, tous ces détails qui me semblent incohérents, tout le fardeau que je porte depuis deux mois.
Ce soir là était un soir ordinaire, aussi banale que tous les autres. J'étais dans ma chambre, contrariée, lorsque le feu s'est déclenché de nul part. Nous venions de nous prendre la tête, mes parents et moi pour une chose tellement inutile que je ne m'en rappelle pas.
J'ai entendu leurs cris venant d'en bas. Le feu se propageait tellement vite que je fut bloquée en haut de l'escalier, ne pouvant faire autre chose que de les regarder en train de s'asphyxier... Puis au bout d'un moment, c'est comme si quelque chose en moi s'est déclenché, je n'ai plus réfléchi. J'ai rampé le long de l'escalier, les flammes ne m'atteignait pas . C'est comme si je passais à travers en quelques sortes. Mais je n'ai jamais eu le temps de réfléchir à ce moment si irréel. Tout ce qui comptait était de sortir mes parents de là. Lorsque je fut enfin arrivée près d'eux, ils étaient enlacés, sur le sol tâché de rouge. Ma mère ne respirais plus et mon père mît quelques secondes avant de partir, lui aussi ...
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