Chapitre 9

Maintenant, on pouvait dire que c‘était un retournement de situation ! J‘étais assis sur la banquette arrière, entre Marine et Marie. Cette dernière était pliée en deux parce que je taquinais Marine sur le fait que Charly ne la laissait pas indifférente. Sur le coup, elle ne l‘avait pas reconnu, mais quand il avait enlevé ses lunettes, elle était devenu rouge comme une pivoine. Ce n‘était pas ce qui m‘avait le plus choqué au début. Les yeux de Charly était rouge sang. Ça m‘avait étonné que personne ne fasse le remarque et je m‘y était habitué.

“Au fait, tu nous emmènes où ? demanda Marie

- Vous verrez, vous allez adorer !“

Je m‘installais confortablement pour profiter pleinement du voyage. Puis, je m‘amusais à regarder mes bagues sous toutes leur coutures. J‘admirais la finesse avec laquelle les pierres étaient taillées. Je les rangeais finalement dans ma poche et soupirai à l‘idée d‘attendre encore longtemps.

Marine observait le sol de la voiture, marmonnant des paroles incompréhensibles et toujourd aussi rouge. Quant à sa sœur, elle dormait paisiblement, la tête contre la vitre et le sourire aux lèvres. Et moi, coincer au milieu des deux, chacunes dans leur bulles. Je décidais d‘engager la conversation avec Charly.

“Au fait euh... Charly, comment tu les as rencontré ?

- C‘était il y a deux ans à peu près. J‘étais en mission dans un établissement scolaire pour récupérer un certain objet. Je me suis fait passer pour un prof et c‘est là que je les ai rencontré toutes les deux. Contrairement à ce qu‘on pourrait croire, ce sont elles qui m‘ont “démasqué“. On s‘entendait super bien mais finalement, ma mission a été annulée et j‘ai dû partir.

- Ah bon ? Et pourquoi elle a été annulée ?

- Je n‘en sais rien.

- Mais comment tu as fait pour devenir leur ami ? Tu étais prof !

- J‘ai utilisé un sortilège qui m‘a fait paraître plus vieux que je ne l‘étais. J‘avais dix-sept ans à l‘époque donc maintenant, j‘en ai dix-neuf.

- Ok.“

C‘était quand même dingue on aurait dit qu‘il avait mon âge ! Seule sa petite barbe bien taillée faisait la différence. Je comprenais mieux pourquoi Marine perdait ses moyens devant Charly. Il avait la classe quand même !

Une voiture klaxonna, Charly freina et gara la voiture sur le trottoir, face à un immense bâtiment dont la façade ressemblait à celle des maisons des nobles dans le temps : toute la façade était faite en pierres polies d‘un blanc éclatant sauf le bas qui était formé dans le marbre. Au milieu, deux colonnes encadraient une grande porte en bois aux ornements d‘argent et d‘or. Quelque chose bougea à côté de moi et Marie se réveilla.

“On est arrivé ? baya-t-elle

- Oui, lui répondis-je“

Charly était descendu de la voiture et en bon gentleman, il ouvrit la portière et tendit une main à Marine. Celle-ci la regarda sans rien faire puis reprit ses esprits et la prit, tremblotante. Puis nous sortîmes tous les deux, Marie et moi. Je claquai la portière et suivit le petit groupe qui rentrait déjà.

“Un musée, murmurais-je“

L‘air y était chaud et chargé des parfums de la pierre et du bois. Notre conducteur s‘arrêta un instant à l‘accueil, sortit son porte-feuille et montra quelque chose à l‘intérieur à la femme devant lui. Elle regarda successivement Charly et le porte-feuille et nous laissa passer.

“Où est-ce qu‘il nous emmène ? Interrogeais-je Marie

- Je ne sais pas.“

Je regardais Marine, espérant une réponse mais elle haussa les épaules. Au lieu de suivre la visite normale, Charly nous conduisit vers un escalier, descendant sûrement au sous-sol et à la réserve. Un agent de sécurité était posté devant pour dissuader quelques personnes trop curieuses de vouloir s‘aventurer en bas. Mais le grand brun le salua comme si il se connaissait depuis toujours et l‘agent lui sourit en retour en se décalant sur le côté pour le laisser passer. Nous le suivîmes à grand pas car il allait de plus en plus vite. Nous arrivâmes alors devant une porte. On pouvait entendre plusieurs personnes parler, des bruits d‘imprimantes, des gens qui tapaient à toute vitesse sur leur clavier ou qui passaient juste par là. Charly se retourna et nous demanda :

“Vous êtes prêts ?“

Nous approuvâmes tous les trois d‘un hochement de tête. Il poussa alors la porte et je fus surpris par le spectacle devant moi. Plusieurs bureaux s‘étalaient dans une pièce immense. Tout au fond, sur un mur de briques, un ang et un démon encadraient les lettres G.R.A.D, gravées en or. Nous étions plein milieu d‘un grand couloir où des personnes au téléphone ou portant des tas des documents se deplaçaient d‘un bout à l‘autre plus ou moins vite. Prudemment, nous traversâmes le couloir en faisant attention de ne pas se faire bousculer. Charly s‘assura qu‘on la suivait bien.

“ Venez par ici, on va passer sur le côté.“

Nous le suivîmes en file indienne, passant à côté des bureaux. Sur notre passage, certains levaient la tête et nous observaient avec des regards interrogatifs ou curieux.

“Pourquoi ils nous regardent comme ça ? me chuchota Marie.

- Je n‘en sais rien.

- Tu es célèbre, me taquina Marine.“

En effet, la plupart des personnes me fixaient et me suivaient du regard ce qui était très gênant. J‘avançais un peu plus vite et arrivais à la hauteur de Charly. Marie nous rejoignit, laissant sa sœur derrière. Celle-ci observait tout autour d‘elle avec un grand sourire aux lèvres. Nous arrivâmes enfin devant ce mur rouge. Les lettres d‘or se faisaient beaucoup plus imposantes ainsi que les deux créatures. Charly s‘approcha du mur, posa sa main dessus et la forme d‘un passage se dessina et s‘illumina. Puis le lumière baissa et un passge apparut. Il vérifia si nous étions tous là et s‘engouffra dans le passage ainsi formé et nous à sa suite. Il faisait noir et l‘ai était chargé de poussières. Mais nous n‘eûmes pas à subir longtemps cette atmosphère pesante. La sortie était proche. La lumière était de plus en plus aveuglante à mesure que l‘on s‘en approchait. Le temps que mes yeux s‘habituaient, nous débarquâmes dans un bureau spacieux. De grandes fenêtres en face de nous laisser passer une grande quantité de lumière. Alignées avec le bureau, sur le mur les mêmes lettres d‘or. Et derrière le meuble en bois laqué, un homme assis sur un fauteuil en cuir, dossier face à nous.

“Bienvenue mes chers amis.“

L‘homme se retourna et posa ses mains sur le bureau.

“Bienvenue au G.R.A.D.“

Il devait avoir à peu près la cinquantaine. Il avait des couleur gris sel et portait un costard cravate noir.

“Le quoi ?

- Le G.R.A.D, Groupe de Recherches d‘Anges et de Démons, mon cher ami. J‘en suis le directeur. Il nous regarda tour à tour. N‘ayez pas peur, approchez et asseyez-vous. Il y a certaines choses que vous devez savoir.“

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