Un petit escalier sculpter dans le pierre s'enfonçait dans les entrailles de la terre, comme si les ténèbres l'avalaient. Le froid nous prenait dans une étreinte terrible qui se resserait de plus en plus à mesure que l'on descendait. L'air pesait et on en devinait que l'endroit était humide. Même les parois rocheuses glissait sous mes mains. Marie avait insisté pour que je descende en premier et m'avait encouragé en me poussant comme si j'étais un cobaye.

Au bout de plusieurs minutes qui me parurent comme une éternité, nous arrivâmes dans une sorte hall mais sous terre. Il n'y avait rien à part une vieille porte en bois qui tenait à peine sur ses gonds et avec une poignée complètement rouillée. Je m'avançais prudemment vers cette porte mais une main me retint par l'épaule. Je me retournais brusquement et vit Sarah qui me regardait, un sourire sadique aux lèvres. Une gémissement de détresse retentit et ce qui je vit derrière elle me pétrifia : un homme avait attrapé Marie d'un bras, un couteau sous sa gorge. Il devait avoir 18 ans car il était vraiment grand. Ce qui m'horrifiait le plus c'était son expression. Il jubilait, le couteau près à trancher la gorge de Marie au moindre faux pas. Je me debarrassais de la main de Sarah, qui me dévisagea toujours avec la même expression de sadisme.

"Maintenant tu vas me suivre bien sagement ! me dit-elle d'un ton supérieur.

Sinon ton amie va y passer."

Marie était complètement tétanisée. Des larmes coulaient le long de son visage et ses yeux me suppliait de l'aider. Malheureusement, j'étais impuissant. L'homme la tenant prisonnière serait près à la tuer. De sang froid. Je pris mon courage à deux mains et répondis à celle qui était mon amie :

"D'accord. Je te suis."

Elle me considéra un instant et éclata d'un rire diabolique.

"Tu vois quand tu veux !"

Sans rien dire, je la suivis jusqu'à une pièce, plongée dans le noir, derrière la porte. Il faisait aussi sombre et froid que dans la pire des prisons. Un frisson me parcourut le dos et me fis sursauter.

"Qu'est-ce qui t'arrive ? Avance ! m'ordonna Sarah."

Mais je ne voyais plus rien ! Même le bout de mes doigts commençait à disparaître dans la pénombre. Quand elle remarqua que je n'avançais toujours pas, elle me donna un coup de pied dans le dos m'arrachant un cri de douleur.

"J'aime quand tu cris comme ça ! Mais nous aurons tout le temps de te faire souffrir d'avantage plus tard.

- ...

- Quoi ? Que veux-tu encore ?

- Rien.

- Alors avance ! Bon à rien !"

Un autre coup de pied me fit tomber au sol. Je me relevais tant bien que mal, la main sur mon nez pour stopper l'hémoragie. Pourquoi fait-elle ça ? Quel est son but ? Alors que pleins de questions de ce genre se bousculaient dans ma tête, une lumière rouge et vive apparut d'un coup, comme par magie. Sarah et l'autre homme arborait un grand sourire tout en contemplant cette flamme pourpre. La peur, qui n'avait pas beaucoup de place en moi jusqu'à maintenant, grandit d'un seul coup lorsque le colosse porta Marie sur ses épaules et commença à se diriger vers la source de lumière. Mon "amie" la contemplait toujours. Puis elle se tourna vers moi, toujours souriante.

"Viens."

Et elle me poussa encore une fois. Une vraie sadique ! Qu'est-ce qu'ils mijotent ici ?!

Au fur et à mesure que l'on avançait, d'autre flamme semblable à la première se dessinèrent dans le noir puis vint le tour de silhouettes, toutes encapuchonnées. Elles formaient un cercle autour de je ne sais quoi. Une fois que nous fûmes assez proches, Sarah m'arrêta par le col et je put enfin tout voir en détails : Marie était en train de se faire attacher par l'autre homme qui la maintenait prisonnière. Elle avait toujours ce regard implorant mais aussi terrifié. Je remarquais d'étranges lignes tout autour d'elle et laissa échapper un hoquet de surprise.

"Tu as deviné maintenant je suppose ?

- Une... une sataniste !

- Tout à fait ! Nous avions besoin d'une personne assez puissante pour le rituel. Elle glissa un regard vers Marie. Et tu nous a amenés une pièce de choix !"

Tous eclatèrent d'un rire terrible. Mon cœur battait à cent à l'heure. J'étais tétanisé par la peur.

"Pourquoi faire ça ? Crais-je. Pourquoi ?!

- Maxence, fait le taire !"

Le colosse s'approcha dangereusement de moi et je sentis un poing s'abattre violemment sur mon crâne. À moitié dans les pommes, la vision floue et la voix tremblante, je demandais une une ultime fois :

"Pourquoi ?

- Tu es vraiment tenace ! répondis Sarah. Je vais tout t'expliquer alors. Elle se tourna vers les silhouettes en cercle. Tout ce que nous voulons, c'est faire revenir le Roi Démon !"

Salut tout le monde !^^ J'espère que ce court chapitre vous a plu ! :) D'ailleurs je m'excuse qu'il soit si petit mais je ne voulais pas vous faire attendre plus. Donc votez et laissez un comm pour avoir votre avis ! Merci ! :D