Je buvais tout ses paroles. Alors comme ça, j‘ai été adopté... Trouvé dans une impasse, le soir de où le médecin leur avait annoncé qu‘il ne pourrait jamais avoir d‘enfant. De la chance? Je ne sais pas. Quanf mon “père“, car j‘étais habitué à l‘appeler comme ça, eu finit, il dit :

“- Voilà tu sais tout. Mais sache que tu restera toujours notre fils adoré et ta place est ici.“

Après un moment d‘hésitation, je reprit :

“- Merci mais je ne sais pas. Je viens de trouver mon vrai père et je ne sais pas encore où je vais aller.“

Il s‘arrêta brusquement. Je ne savais pas dire si il était étonné ou choqué. Il dit juste simplement d‘une petite voix :

“- Ah, d‘accord. Tu peux manger si tu veux.

- Merci, répondis-je“

                       * * * *

Il était quasiment midi. Après un bon petit déjeuner, je me suis assis sur le canapé en cuir et j‘ai regardé le plafond. Je méditai en quelque sorte. Le moment vint où je me dit qu‘il fallait que je retourne en cours. Et puis je me demandai tout le temps comment allait Marie. Je pris donc mon sac au pied du canapé et me dirigea vers la porte lorsque une voix fatiguée retentit derrière moi : ma mère.

“- Bon courage.

- Merci...“

Et je sortit de la maison, mon sac sur l‘épaule. Les rues étaient désertes, parcouruent d‘un silence de mort. C‘est alors qu‘un cri brisa ce silence. Et il se rapprochait de plus en plus, tellement que je pu entendre mon nom.

“Hugo!“

Je ne retournai et vis une fille aux longs cheveux bruns et aux yeux amandes. Elle me sauta directement au cou.

“- Sarah?! Qu‘est-ce que tu fais là?

- Je suis en vacances. Tes parents ne t‘ont rien dit?“

Ses mots resonnèrent dans ma tête. Mes parents... Je pense que je ne lui dirai pas pour l‘instant, je préfère le garder pour moi. Je lui répondit :

“Non, il ne m‘on pas prévenu. Au fait tu es...

- Je dois te parler, dit-elle d‘un ton sec.“

Son changement d‘humeur me brusqua : que lui arrive-t-il? Depuis des mois qu‘on ne s‘est pas revu et elle change comme ça, d‘un coup! Je ne la compredrais jamais...

Sarah avait déjà avancé jusqu'à l‘autre bout de la rue. Je lui criai de m‘attendre mais elle dégnait m‘attendre. Je croyais qu‘elle devait me parler! Tant pis.

Je courus jusqu'à elle et lorsqu'elle me vit à ses côtés elle demanda :

“Alors tu veux savoir ou pas?

- Savoir quoi?

- Je t‘ai posé une question! Alors, oui ou non?

- Ok c‘est bon dit-le.

- Pas tout de suite. Allons d‘abord à ton lycée!“

Quoi?! Elle veut me faire péter les plombs ou quoi? Et que veut-elle faire au lycée? Bon, pas grave. On verra bien là-bas!

Le lycée n‘était plus qu‘a quelques rues de notre position. Après un épuisant trajet, j‘arrivais enfin à sa hauteur, devant la grille d‘entrée.

“T‘es vraiment lent...

- ....

- Hugo!“

Marie se ruait vers moi comme Sarah tout à l‘heure. Elle s‘apprêtait elle aussi a me sauter au coup, mais elle se ravisa au moment où elle croisa le regard de Sarah et se contenta de me faire la bise.

“Alors ça va mieux? Je suis content!

-Oui. Lorsque je suis partie, Marine dormait toujours. Et je pense qu‘elle aimerait bien te voir.

- Euh... d‘accord.

- Bon, vous deux suivez moi, lança Sarah.“

Et nous la suivîmes. Mais au lieu de se diriger vers l‘entrée du bâtiment, elle se dirigeait derrière celui-ci.

“Euh... Pourquoi va-t-elle par là?

-Je ne sais pas. Sarah!

- Taisez-vous! Sinon on va nous repérer!“

Et elle continua à marcher, jettant parfois quelques regards en arrière. Je remarquais que quand elle se retournais, elle avait le visage crispé. Cette fois-ci elle serrait les poings et tremblait. Mais pourquoi  était-elle en colère? Et surtout contre qui? Nous nous arrêtâmes finalement derrière le bâtiment, près des poubelles. Des feuilles marrons et jaunes jonchaient le sol ainsi que des papiers en tout genre et semblaient collées au sol ce qui.laissait dire que personne ne venait souvent ici. Sarah déplaça une des poubelles avec difficultés. Un trappe était apparut juste en dessous. Sans se retouner, elle ouvrit la trappe puis nous adressa enfin la parole sur un ton calme :

“Entrez.“