Chapitre 19
Je me précipitais vers elle et m‘agenouillais à ses côtés. Que lui avaient-ils fait ? Je n‘osais même pas l‘imaginer. Elle ne bougeait plus. Étais-je arrivé trop tard ?
“Marie, murmurais-je.“
Aucune réponse ne me parvint. Je stressais de plus en plus. Mais la joie le remplaça bien vite quand j‘entendis un gemissement. Pleurant presque, j‘entrepris de la mettre sur le dos, le plus délicatement possible, tenant sa tête de ma main. Ses vêtements étaient si déchirés qu‘ils laissaient apercevoir ses... dessous. Je la regardais ouvrir doucement les yeux et me sourire.
“ Tu es là, prononça-t-elle d‘une voix affaiblie.
- Bien sûr que je suis là ! “
Je ne pus m‘empêcher de la prendre dans mes bras, en faisant attention à ne pas lui faire mal.
“ Je suis tellement heureux que tu sois en vie, déclarais-je. “
Elle ne répondit rien. J‘aurais aimé que cet instant soit éternel. Son souffle chaud caressait ma nuque et je pouvais sentir son cœur battre contre ma poitrine. Je voulais rester ainsi et savourer cet instant. Malheureusement, il fut interrompu par une explosion qui fit trembler tous les murs. Instinctivement, je resserai mon étreinte sur Marie pour la protéger. Heureusement, seulement quelques gravas et de la poussière étaient tombés. Qu‘est-ce que c‘était ?
Je me relevai, pris Marie dans mes bras comme une princesse et me dirigeais vers l‘escalier quand je sentis une pression sur mon bras, accompagnée de ces mots.
“ Mon... Mon collier. “
Et Marie ferma les yeux pour s‘endormir. Cela ne m‘étonnait pas. Elle n‘avait plus de forces. Je me retournais et aperçus l‘objet, encore dans cette cage. Je me pressai d‘aller le récupérer. Il était précieux pour elle, sûrement autant qu‘elle l‘était pour moi.
Je me dépêchais de remonter l‘escalier mais c‘était une tâche assez difficile avec Marie dans les bras. D‘autant plus que j‘étais toujours fatigué de mon combat.
Alors que je m‘attendais à voir tous les démons prêt à me sauter dessus dès que je passerais la porte, je fus surpris de découvrir plusieurs corps, jonchant le sol et une personne debout au milieu de la pièce. Je restais là, dans l‘encadrement de la porte, témoin de ce macabre spectacle.
“ Hugo. “
Étonné, je regardais autour de moi ce qui ne servais techniquement à rien. Est-ce que je devenais fou ? Qui m‘avait appelé ? C‘était déroutant. Mon regard finit par se poser sur cette fameuse personne, qui ne m‘avait pas l‘air totalement inconnue. Je croisais son regard et je déglutis en la voyant s‘avancer dans ma direction. Je voulus reculer mais je n‘y arrivais pas. J‘étais comme retenu par une chose invisible qui voulait que j‘attende. Plus la personne se rapprochait, plus elle me disait quelque chose. Cette petite barbe de trois jours, ses cheveux en bataille... Et puis, le son de sa voix me revint en tête. Était-ce lui ? Une voix grave, mais pas trop, qui trahissait une certaine colère. Tout devint alors clair. C‘était bel et bien lui.
“ Charly ! Criais-je. “
Il leva la tête et je reconnus immédiatement son visage. Et c‘était bien la seule chose. Ses yeux n‘avaient pas changés de couleur mais étaient injectés de sang et il ne possédait plus des dents mais des crocs. En voyant ses mains, je compris comment il avait réussi à tous les battres en si peu de temps. Des griffes, aussi longues que des couteaux de combat, avaient remplacés ses ongles. Je courus vers lui et m‘apprêtais à le saluer mais je n‘eu pas le temps.
“ Où est Marine ? Me demanda-t-il sur un ton sec. “
C‘était bien le même sauf que cette fois, il était envahit d‘un sentiment que je connaissais bien. Je lui répondis immédiatement.
“ Là-bas, dis-je en pointant l‘escalier. Mais qu‘est-ce que... “
Je n‘eu pas le temps de finir ma phrase qu‘il s‘était précipité vers l‘endroit que je lui avais indiqué. Lui aussi avait une mission personnelle qu‘il fallait absolument qu‘il réalise si il me voulait pas le regretter. Ça se voyait que lui aussi il l‘aimait. Mais le moment n‘était pas à rester là. Je devais sortir de cet enfer.
Je m‘avançais vers la porte de sortie et n‘eu même pas besoin de l‘ouvrir d‘un coup de pied. Non, elle n‘était pas ouverte, elle était complètement détruite. Je n‘osais pas imaginer ce que Charly était capable de faire. En sortant, je ne ressentis même pas la chaleur. Mais ce n‘était pas le plus étonnant. Le cœur battant, je voyais devant moi d‘autres corps inanimés qui gisaient sur le sol. La reine avait donc posté des gardes et Charly les avaient tous tués ? J‘en comptais à peu près une quinzaine. Vraiment effrayant. Au moins, je n‘aurais pas de problème pour continuer ma route. Je m‘apprêtais à faire un pas quand une voix m‘appela.
“ Hé ! Attends-nous ! “
Je me retournais et découvris mes deux amis. Mais à peine avais-je posé le regard sur eux que la terre se remit à trembler. Mais cette fois, c‘était différent. C‘était comme si elle était vivante et qu‘elle voulait à tout prix nous faire disparaître. Je trébuchais sur un des corps sans vie et, pris de cours, je lâchais Marie qui retomba un peu plus loin.
“ Et merde ! Jurais-je. “
J‘espérais qu‘elle n‘aie rien qui puisse aggraver son état. Heureusement, elle était hors de portée du manoir. Enfin, je croyais. D‘autres dégâts étaient à déplorer. Certaines habitations s‘étaient effondrées comme des châteaux de cartes. L‘agitation était énorme et tous se dirigeaient vers la sortie avc précipitation. Des cris, des pleurs, des appels résonnaient et donnaient un brouhaha à en faire exploser les tympans. La secousse finie, courut me rejoindre et m‘aida à me relever tandis que Marine se précipitait vers sa sœur.
“ Ça va, elle n‘a rien ! Cria-t-elle, rassurée. Mais... “
Une pierre, de la taille de mon poing, tombant et se brisant en milles morceaux l‘interrompit. Je levais les yeux et me figeais d‘horreur. Là-haut, d‘autres morceaux se détachaient d‘un énorme stalactite qui menaçait dangereusement de s‘écraser sur les deux filles. Pris de panique, je me mis à courir vers elle tout en criant.
“ Attention ! “
Ce serait trop bête. Pas maintenant. Je venais de la retrouver. Je ne voulais pas la perdre. À une vitesse dont je ne me savais pas capable jusqu'à maintenant, je portais Marie et poussais Marine pour les éloigner de cet énorme bloc de pierre taillé en pointe qui commençait sa chute. Dans un vacarme assourdissant, celui-ci vint s‘écraser contre le sol et éclata en plusieurs morceaux qui se dispersèrent tout autour, dû au choc de l‘impact. Mais tout n‘était pas fini. Quelqu‘un manquait à l‘appel. Même si la probabilité qu‘il soit blessé n‘était pas très grande, Marine était inquiète. Je le voyais bien.
“ Charly ! Appela-t-elle. “
Elle n‘eu pas à s‘inquiéter plus longtemps car son chevalier servant apparut sur ce qui restais du stalactite.
“ On m‘a appelé ? Demanda-t-il avec le sourire dragueur en coin. “
Elle se précipita jusqu'à lui et il sauta du rocher. Charly atterit devant la démone, la regarda droit dans les yeux et lui ébouriffa ses longs cheveux noirs. Je vis celle-ci rougir légèrement. Ils étaient vraiment mignons.
Je portais mon regard sur Marie. Elle semblait être en train de rêver. Tant mieux pour elle. Elle n‘aurait pas à voir le carnage... Alors que je voulais les rejoindre, quelque chose me serra le bras.
Si c‘et encore une de ces bêtes, je l‘envoie croupir sous terre ! Murmurais-je, légèrement exaspéré.
Je fus étonné de ne rien trouver derrière moi. J‘entendis alors quelqu‘un marmonner.
“ Hugo... Je... “
Puis plus rien. Je fixais la blonde et ne pouvais m‘empêcher de sourire. Dire qu‘au départ, c‘était elle qui m‘avait sauvé de sa sœur démoniaque. Je soupirais, essayant de ne pas me plonger dans mes souvenirs. Il fallait vivre au présent. Même si une guerre se préparait, nous devions aller de l‘avant et empêcher que cela ne se produise. Marine, Marie et moi. Tous ensemble.
Marine et Charly me rejoignirent et nous nous mîmes en route, déterminés à gagner.
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Et voilà le chapitre 19 ! ^^ J‘espère qu‘il vous a plu !
Quand même, déjà 19 chapitres. C‘et pas rien ! Je suis heureux que vous continuez à suivre cette histoire et je compte sur vous pour être là à la fin du voyage ! ;)
Bref, commentez, votez et à la prochaine !
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