Chapitre 18
On aurait dit que quelque chose forçait et voulait me transpercer le dos. Je tombais à genoux au sol. Que se passait-il encore ?! Je me retenais de crier, juste pour ne pas alerter la reine. Mais c‘était difficilement réalisable. Avais-je été empoisonné ?
Soudain, mon dos me brûla comme si on m‘y appliquait un fer chauffé à blanc. C‘était ça le prix à payer pour ce pouvoir ? Était-ce ça que devait endurer l‘Angémon ? Je commençais à taper du poing au sol, la douleur étant insurportable. Bientôt je ne pourrais plus résister. Alors que je me sentais plus faible que jamais, la sensation de brûlure s‘estompa d‘elle même et il y eu comme un liquide chaud qui me coulait dans le dos. Du sang ? Je regardais mes mains, tremblantes dont une parsemée de petites coupures saignantes, à force de taper sur le sol. Quelle était donc cette sensation de chaleur ? Je m‘appuyais sur mes mains et me regardais dans le carrelage, qui avait commencé à se fissurer sous mes coups. J‘aperçus alors quelque chose, une ombre se mouvoir derrière moi. Je me retournais rapidement et fus surpris de ne rien voir. Avais-je des hallucinations maintenant ?
Je tentais de me relever et à mon grand étonnement, j‘y parvenais avec légèreté, sans difficultés. Quelques instants auparavant, j‘étais à terre, tenaillé par la douleur et maintenant, j‘étais debout et je ne ressentais plus rien. Un coup de vent souffla me faisant frissoner. Pourtant, aucune porte n‘était ouverte. Un autre souffle, plus puissant cette fois-ci, me poussa en arrière. Je n‘avais rien ressentis de face, alors qu‘était-ce ?
C‘est avec surprise que je vis une plume virvolter devant moi. Une plume ? Je la pris dans mes mains et l‘examinai. Elle était de la longueur du bout de mes doigts jusqu'à mon poignet et était d‘un noir d‘encre. Comme une plume de corbeau. Curieux, je la laisser tomber et passa mes mains derrière mon dos, me demandant d‘où elle pouvait bien provenir et si il y en avait encore d‘autres. Cela donnait une position assez ridicule. Je sentis alors quelque chose de doux, partant de mes omoplates et qui continuait, qui s‘agrandissait. Je tirais dessus, ce qui me fis lâcher un petit cri ridicule. J‘osais tourner la tête et vis avec stupeur le bout d‘une. Un aile ?! Depuis quand j‘en avais ?
Je me souvenais alors de cette sensation, comme si une chose me perforait de l‘intérieur. C‘était donc ça... Incroyable. Tout devenait clair dans mon esprit. Il ne me restait plus qu‘à savoir m‘en servir. Comment justement ? Je pris une grande inspiration, fermai les yeux et m‘imaginai entrain de battre de ailes et de m‘envoler.
Allez ! Pitié, faites que ça fonctionne ! priais-je intérieurement.
Je ne pensais qu‘à ça. Je voulais m‘en servir. Cela me permettrait tant de choses !
Alors que j‘allais abandonner, je me sentis m‘élever dans les airs. J‘ouvris les yeux et fixais mes pieds. Je ne touchais plus le sol ! Je regardais les démons en face de moi, qui affichaient maintenant une expression de peur.
Je m‘apprêtais à foncer dans le tas quand je me sentis soudainement plus lourd et je retombais au sol.
Bon, c‘est pas encore ça, me dis-je en me relevant.
Je dépoussiérais mes vêtements et fit face à mes ennemis. Comment allais-je m‘en sortir ? Je ne réfléchis pas plus longtemps, impatient de pouvoir utiliser mon nouveau pouvoir. De nouvelles choses étaient à ma portée et je n‘allais pas tarder à en faire la découverte.
Je me propulsais en avant en tapant du pied. Je n‘aimais toujours pas me battre mais là, j‘étais obligé. J‘étais prêt à tout pour récupérer Marie. Et même si je devais pour ça tout réduire en poussière, je le ferais. Cette pensée me raviva.
“C‘est parti !“
J‘évitais le premier coup que l‘on venait me porter mais je dû encaisser le deuxième que je n‘avais pas vu arriver et qui me fis tituber. Il fallait que je me concentre plus. Je dévisageai tous les démons, la respiration calme. Je ne devais penser qu‘à ça. Je ne pensais qu‘à ça. J‘allais les battre. D‘un coup, je m‘élançais, sans hésiter. Une démon me barra le chemin. Je pris de l‘élan et...
“Raaaah !“
Dans un cri, je ramenais mon poing vers l‘avant, y rassemblant toutes mes forces, pour lui donner un coup magistral dans son abdomen, l‘envoyant rouler au sol. En voyant cela, les autres avaient l‘air de prendre un peu plus conscience de la situation. Quelque part au fond de moi, je les plaignais. Ils ne faisaient qu‘obéir aux ordres après tout, obligés de les exécuter. Mais rien ne m‘arrêterais. Une vie était en jeu. Et pas n‘importe laquelle !
Je continuais dans ma lancée et en envoya un autre dans le mur. Mais je sentais la fatigue. Mes muscles me tiraient et je sentais que mes coups étaient de moins en moins puissants. Si je continuais et que je m‘en débarassais, j‘étais sûr de ne plus avoir de force pour aller chercher Marie. En même temps... tout ce voyage !
Je jetais un coup d‘œil à la porte. Je pouvais l‘atteindre sans trop de difficultés. Je décidais d‘utiliser mes ailes qui, même si je ne pouvais pas complètement m‘envoler, m‘aideraient à aller plus vite. Je regardais une dernière fois autour de moi et fonçais vers mon objectif.
Elles sont vraiment pratique ces ailes ! Je devrais apprendre à m‘en servir.
Je retournais la tête pour voir où j‘allais. Mais alors que je ne m‘y attendais pas, quelque chose me barra le passage. Je sentis des mains attraper mon moyen d‘avance rapide. Je me débatais mais plus je le faisais, plus la chose resserrais son étreinte. J‘arrêtais de bouger pour éviter que l‘on me détruise mes nouvelles ailes et la chose me plaqua violemment au sol.
Je mordis littéralement la poussière.
Mon souffle se coupa un instant, la bouche grande ouverte. Je toussais et pus reprendre de nouveau de l‘air. La chose lâcha alors son emprise. Je profitais de l‘ouverture pour essayer de lui donner un coup mais il fut stoppé net. J‘essayais encore une fois. La même chose. J‘entendis un grognement qui ressemblait plus à un rire moqueur. Cette situation commençait à m‘énerver. Je savais que je frappais moins fort qu‘avant mais là. Que m‘arrivait-il ?
Je n‘arrêtais pas d‘ignorer les cris des détresse de mon corps, me suppliant d‘arrêter. Et moi, je continuais. Cherchant à dépasser mes limites.
Je m‘agenouillais et continuais à m‘acharner sur ce qui était devant moi, sans prendre le temps de voir ce que c‘était. Elle ricana encore.
Rien n‘y faisait. Je n‘y arrivais pas. Ou plutôt, je n‘y arrivais plus. Cette fois, je n‘en pouvais vraiment plus. Je ne savais pas comment m‘en sortir.
Finalement, elle allait avoir ce qu‘elle voulait cette sadique : ma mort. Cette image de la voir devant mon corps sans vie, en train de rire me dégoûta. Je ne pouvais pas laisser tomber maintenant. Je devais tout tenter. Une dernière fois au moins. Pour tout le monde. Pour ceux qui s‘étaient donnés corps et âmes pour nous aider. Ceux qui étaient mort pour rien. Pour celle que j‘aimais.
“Mais tu vas dégager oui ?!“
Et l‘incroyable se produisit. Tout à coup, mon tatouage se mit à briller intensément, jusqu'à entourer toute ma main de lumière. Je sentais alors une nouvelles chose monter en moi.
Très vite, la lumière se changea en flammes, m‘accompagnant dans mon geste. Je me relevai rapidement et dans l‘élan, lui envoya mon poing dans le visage. La puissance le propulsa contre le mur qui s‘émietta. Puis, le démon s‘effondra à terre, un filet de fumée s‘échappant au niveau de sa tête. Je tenter de faire bouger mes ailes et grimaçais de douleur. Il me les avait bien abîmées. Tant pis.
Je me mis à courir vers la porte. Aucun démon ne m‘approcha. Une chance. J‘abritais donc une telle puissance ? Ça en était presque effrayant. J‘avais hâte de découvrir tout ce que ce pouvoir me réservait mais ce n‘était pas le moment.
J‘ouvris brutalement la porte et m‘engouffrais dans le couloir, le cœur battant. C‘était de la joie mais aussi de la peur que je ressentais. La peur d‘arriver trop tard.
Je me retrouvais rapidement devant l‘escalier, que je dévalais quatres à quatres. Un point lumineux apparut. Puis, il s‘agrandit de plus en plus, jusqu'à former le passage que j‘avais déjà pris auparavant. Je vis alors avec effroi, le corps de cette cette personne qui comptait beaucoup pour moi, inerte, allongée au sol et la cage ouverte.
“Marie !“
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Et voilà le chapitre 18 ! Un des derniers, je dois vous le dire.
Bref, qu‘avez-vous penser de ce chapitre ? Je trouve la scène de combat pas trop mal ^^ En tout cas, je content d‘écrire ce roman et j‘espère que vous serez là jusqu'au bout !
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