Chapitre 22

Une lame.

Un bruit.

Une voiture.

Sebastian.

Un cri.

Le son des sirènes, les bruits des radios de police et celui des discussions des passeurs, remplissaient la ruelle.

Une ombre planait dans l'esprit de Ciel et il se sentait vidé.

Il avait l'impression d'être revenu cinq ans en arrière. Son enlèvement. Les armes. La torture. Les images flashaient dans son esprit, trop rapidement pour s'en rappeler et trop vite pour s'y attarder.

- Ciel ? Ciel ?, lui demanda la voix de Sebastian.
L'emo se tourna pour le voir accroupi en face de lui alors qu'il était assis sur le siège arrière de l'ambulance, la portière grande ouverte, entourée d'une épaisse couverture, pendant qu'un mince manteau de pluie recouvrait la scène.

Oui. C'était ça. Il s'était fait agresser par un inconnu. Et non pas, par les hommes de son père.

- Tu vas bien ? lui demanda-t-il.

Ciel avait toujours du mal à assimiler ce qui venait de se passer. Ce couteau réapparaissait sans cesse dans sa tête. Ce même couteau qui avait blessé Sebastian à l'épaule et à la main, alors qu'il tentait de maîtriser l'agresseur. Et le sang, tout ce sang.

- Comment va ton bras ?, lui demanda-t-il en panique.

- Rien de bien grave, répondit-il en secouant les épaules. Que des blessures superficielles.

- Mais il y avait tellement de sang.

- Pas tant que ça, répond-il. Il ne t'est rien arrivé, j'espère?

Cette demande surprit l'emo qui resta sans voix.

Pourquoi se montrait-il si prévenant ? Personne n'était si gentil de nos jours.

Pas le temps de s'approfondir là-dessus que subitement, il entendit crier son prénom au loin, de la voix brisée et presqu'hystérique de Red le cherchant dans la foule. L'emo eut à peine le temps de se lever de son brancard qu'il fut taclé par une beauté sentant la rose. L'impact du choc l'a fait vaciller, perdant l'équilibre et atterrissant avec elle dans les bras de Sebastian qui les rattrapèrent pour éviter une mauvaise chute.

Mais il dût les lâcher aussitôt car sa douleur s'était réveillée, les faisant atterrir sur les marches de l'ambulance.

- Ô Mon Dieu, disait-elle secouée, le nez qui coulait moche-ment. Quand j'ai reçu l'appel de la police. Je, je ne savais pas quoi en penser. J'ai cru que..., dit-elle en reprenant l'emo dans ses bras, le serrant de toutes ses forces comme si elle risquait de le perdre à tout instant.

- Je suis désolé de t'avoir inquiété, s'excusa-t-il. Je vais bien

Elle tendit ses bras, enroula le petit visage en face d'elle pour s'assurer que tout allait aussi bien qu'il le disait. Et elle souffla soulager, se rendant compte qu'elle avait exagéré, avant de cogner son neveu d'une tape à la tête.

- Tout ça, c'est de ta faute, l'accusa-t-elle en se mouchant. Tu ne pouvais pas avoir une sexualité responsable ? Y'a pas que le port du préservatif qui compte.

- Ce n'est pas ma faute, voulut se plaindre l'emo mais Red qui ne le calculait plus, fixait Sebastian.

- Vous étiez ensemble ?

- Oui... Pas vraiment, hésita-t--il à répondre, un peu apeuré par l'expression de Red.

- Il n'a rien fait.

Puis posant son regard sur Sebastian, il ajouta après une courte pause une phrase qu'il n'aurait jamais pensé associer au beau brun de sa vie : '' Il m'a secouru.''

La police interrompit brusquement leur discussion, expliquant les formalités d'usage pour l'enregistrement des dépositions, en précisant à la famille qu'ils pourraient rentrer chez eux juste après. La présence de Red était nécessaire vu que Ciel était toujours mineur. Et il ne put s'empêcher avant leur départ, de chercher inconsciemment des yeux Sebastian qui partait avec l'ambulance, se demandant s'il allait bien avec toutes ses blessures au couteau.

Ils montèrent à bord de la Mini-Cooper rouge du petit ami de Red. Ils s'étaient déjà réconciliés ces deux-là. Un coup, ils se disputaient. Un coup ils se remettaient ensemble. Une vraie relation en dent de scie comme on le disait si bien.

--------------

Une investigation a été menée sur le supposé agresseur.

Un Universitaire du nom d'Aloïs , âgé de vingt-deux ans, en prépa de droit, --travaillant à mi-temps dans le bar où Ciel allait souvent pécher des hommes avec sa fausse carte d'identité, --arrêté aux abords d'une station de bus aux alentours de vingt-deux heures pour tentative de viol et de meurtre sur un adolescent de dix-sept ans. Et tout ça parce que Ciel ne l'avait pas rappelé depuis la merveilleuse nuit qu'ils avaient passé ensemble.

Quand on disait qu'il était impossible d'oublier du Ciel quand on y avait déjà goûté?!

La police avait retrouvé de nombreuses photos de l'emo datant de six mois au moins lors d'une fouille au domicile de l'agresseur, certaines de son enfance, qu'il avait dû voler dans l'appartement de Red quand ceux-ci n'étaient pas là.

Heureusement, personne n'avait été grièvement blessé- grâce à l'incroyable talent d'orateur de Sebastian qui rendit fou le poursuivant en lui faisant croire qu'il était le petit ami de Ciel et que c'était lui qu'il devait battre en premier s'il voulait avoir une chance avec l'emo. Fou de rage, l'inconnu lâcha Ciel et se jeta sur son rival qui d'un mouvement subtil- toutefois en étant déjà blessé au bras et à la main en essayant de se défendre- attrapa le col de l'agresseur et le renversa violemment au sol : inconscient, le bras cassé, en profitant pour le désarmer.

Sebastian a été vraiment suicidaire sur ce coup. Mais le genre de suicidaire qui a fait des choses à Ciel et qui pour une fois n'a pas pensé à le détester pendant des heures. La preuve, il n'arrivait même plus à suivre les cours de la journée, Doll lui lançant des milliards de regard interrogateur.

Ce n'était pas qu'il ne voulait plus penser à Sebastian Michaelis. C'était juste qu'il ne pouvait pas. Et celui-ci ne lui avait même pas écrit depuis pour lui dire comment il allait . Deux jours, sans aucune nouvelle. Il pourrait au moins dire un simple bonjour, ça éviterait à l'emo de se sentir aussi coupable, de se cogner la tête contre tout mur qu'il croisait et d'imaginer que celui-ci avait fini par succomber à ces blessures.

C'est ce qui fit que quand Ciel croisa sur son chemin Law, il n'a pas pu s'empêcher de lui demander des nouvelles de Sebastian, sous le regard ahurit de Doll qui n'en revenait toujours pas. Cependant, il eut droit à une réponse vague du genre « Il n'est pas mourant ».

Inutile de dire que ceci n'avait absolument rien résolu.

Alors quand par un bizarre hasard du destin- le professeur principal,--le prof de biologie--, tendit à Ciel les cours de la journée que Sebastian avait manquée, lui demandant de les apporter au bad-boy cheveux-corbeaux, un Ciel curieux de savoir ce qu'il devenait, acquiesça, en ayant bien pris soin au préalable de faire comprendre à tous que c'était une corvée dont il aurait bien voulu se passer si on lui en avait laissé le choix.

Voilà comment il s'était retrouvé à longer les couloirs du manoir Michaelis en compagnie de leur majordome.

- Monsieur vous attends à l'intérieur.

- Attendez, demanda Ciel hésitant, Finnian est là ?

- Monsieur est au travail, mais reviendra d'ici une heure ou deux.

Ciel souffla, se préparant au fait qu'il n'aurait aucune échappatoire avant longtemps et poussa la poignée de la porte. Il avait eu le temps entre les presque deux heures de trajet de penser à l'horrible bêtise qu'il commettait. Toutefois, ce n'était pas comme s'il pouvait descendre du bus en marche, Il n'y avait pas d'arrêt en chemin.

- J'ai cru rêver quand le majordome m'a annoncé ton arrivée.

Il sursauta quand il entendit la voix de Sebastian derrière lui. Celui-ci adossé au mur à côté, avait pris pour mauvaise habitude d'apparaître derrière l'emo.

- Tu m'as fait peur, dit Ciel en s'éloignant de lui.

- Que fais-tu ici ?

- Ne pense pas que je sois là par plaisir. Le prof m'a demandé de t'apporter les cours que tu as manqués ces deux jours.

D'un savant mouvement d'épaule, Sebastian se poussa du mur. Puis il se mit à avancer un peu trop vite vers un Ciel qui en réponse recula deux fois plus vite. Il hurla à la mort quand il heurta un truc et tomba à la renverse. Heureusement pour lui, il ne ressentit pas l'impact de la chute comme il le pensait. Et il sut pourquoi, quand il vit Sebastian à califourchon sur lui, sur son lit.

- Ce n'est pas un peu rapide ?, lui demanda Ciel.

Il ne se doutait pas que Sebastian allait rentrer si vite dans le vif du sujet.

- C'est toi qui t'es jeté sur mon lit, je te signale.

Ciel fronça les sourcils. Sebastian avait cette mauvaise manie de toujours tout tourner à son avantage. Il commençait par s'y faire.

- Et si on se mettait au boulot plutôt ? Je suis censée t'expliquer certaines choses. Alors bouge, lui ordonna-t-il en le poussant.

- Putain, ça fait mal, grimaça Sebastian de douleur quand l'emo lui toucha le bras couvert de bandages. Ce qui figea Ciel un instant.

Sebastian en profita pour bloquer d'une main celle de Ciel au-dessus de sa tête.

- Si naïf !

Quel manipulateur ! Il utilisait sa blessure et la culpabilité de Ciel pour arriver à ces fins.

- Tu t'es foutu de ma gueule. Et moi qui m'inquiétais pour toi ?

- Tu t'inquiétais pour moi ?, demanda-t-il joueur. Laisse moi te remercier comme il faut alors.

- Tu m'énerves.

Sebastian fixa Ciel dans les yeux sans lui donner aucune réponse. Puis il se pencha plus sur le corps de l'emo, l'immobilisant totalement. 

- Désolé!

- Qu'est-ce que tu fais ?, dit-il en notant Seb écarter ses Jambes en y passant la sienne. Il frotta son entre-jambe contre celui de Ciel qui laissa échapper surpris un son plutôt aigu.

- N'est-ce pas évident ?

- On doit vraiment se mettre au boulot, Michaelis !

- Ok ! On s'y mettra tout de suite... Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué tu ne luttes pas vraiment là.

Ce qui était entièrement vrai !

Pourquoi?

Vous est-il déjà arrivé de sentir votre érection prendre une proportion démesurée, ne vous obéissant plus, alors que vous aviez couché avec la moitié de la terre ? Question self-control et maîtrise de soi, Ciel s'y connaissait. Et beaucoup.

Alors il savait exactement ce qui risquait d'arriver s'il ne se dégageait pas au plus vite. Il allait commettre une bêtise. Il le sentait jusque dans ses entrailles.

Car c'était l'annonce d'une imminente baise.

Et il détestait le fait qu'il aimait ça.

Ciel se mit à se débattre, le repoussant de toutes ses forces. Cependant Sebastian qui ne l'entendait pas de cette manière, l'immobilisa sans aucune douceur.

- Tu te calmes maintenant!, lui ordonna-t-il.

Le cœur de Ciel rata un battement.

Il arrêta tout mouvement. Sa poitrine montant et descendant à chacune de ses inspirations. Le corps de Sebastian l'écrasait complètement. Il était si chaud contre le sien. Il devait avouer que le ton dominateur pris par Sebastian l'avait non seulement secoué, mais excité. Il tentait de lutter désespérément dans son esprit, mais son corps le trahissait.

Sebastian passa une main sur l'érection grandissante de Ciel qui gémit bruyamment. Il commença par la caresser doucement. C'était si bon.

- Tu veux toujours qu'on se remette au boulot?, lui murmura Sebastian en lui léchant le lobe d'une oreille.

- La ferme! dit-il le souffle court.

- Fais-moi taire alors, murmura-t-il avant de l'embrasser.

Ciel céda finalement devant l'insistance de Sebastian.

Le baiser au départ simple, se fit plus ardent, plus intense. La bouche de Sebastian se promenait de sa mâchoire, à son cou, léchant et suçant des parties qui embrumaient l'esprit de son compagnon.

- Si tu savais combien j'ai eu envie de toi.

- Moi aussi.

Contre toute attente, cette phrase fit tilt dans la tête de Ciel qui bloqua une nouvelle fois Sebastian qui tentait de l'embrasser à nouveau.

- Tu ne vas pas recommencer. Qu'est-ce qu'il y a encore?, lui demanda-t-il exaspéré.

- Je... Je ne sais pas.

Sebastian se dégagea, donnant de l'espace à son partenaire dont il n'arrivait plus à suivre les actions. Il donnerait tout pour savoir ce qui traversait les pensées de l'emo à cet instant précis. Il avait l'impression de le forcer à faire un truc qu'il ne voulait pas et il n'aimait pas ça.

- Tu peux rentrer chez toi, si tu veux.

Ciel ne réagit pas tout de suite. Hébété par ce que le ténébreux venait de dire. 

- Quoi ?! demanda-t-il.  

- Tu m'as bien entendu. J'ai envie de toi mais de là à te quémander pour que tu couches avec moi, alors là oublie. Ramasse tes affaires et dégage, répondit Sebastian à la fois irrité et énervé.

Il roula sur le côté et s'assit sur le rebord du lit, faisant dos à Ciel qui hésitait à en placer une. Il ouvrait la bouche, puis la refermait imméditement. Ce manège se répétant à plusieurs reprises, avant qu'il ne se décide à prendre se clis et ses clacs et à sortir de la pièce sans se retourner, marchant aussi vite qu'il le pouvait.

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Dans le couloir, Ciel ne se comprenait plus. Pourquoi se montrait-il si hésitant ? Si peu sûr de lui ? Ça ne lui ressemblait pas.

Après tout, C'était lui qui avait commencé tout ceci en venant trouver Sebastian chez lui. Pas l'inverse. Cependant, lorsqu'il lâcha sans le vouloir les mots qui exprimaient clairement son désir pour Sebastian, un instant de lucidité était venu frapper à sa porte. Cet instant qui lui fit comprendre que s'il commençait un truc avec Sebastian Michaelis, ce ne serait pas pareil que les autres fois. Car pour la première fois, il avait senti son désir le dépasser.

"Était-ce une raison assez suffisante pour partir ainsi ?" Pensa t-il en s'arrêtant dans le couloir.

Il n'avait jamais refusé de sexe auparavant.

Et puis, il en avait tellement envie.

Qu'avait-il à perdre de toute façon ? Pas sa virginité en tout cas.

En plus, il détestait le fait qu'il avait l'impression que ce n'était pas lui qui avait eu le dernier mot. Et qu'un homme l'avait repoussé et jeté hors de son lit. Ce qui en temps normal était sa tactique à lui.

On ne pouvait pas le refuser.

Impossible.

Sans y réfléchir à deux fois, Ciel rebroussa chemin, entra dans la chambre pour découvrir Sebastian toujours sur le lit. À chacun de ses pas, il laissa tomber son sac au sol, arracha sa chemise, défit la boucle de sa ceinture avec une dextérité sans nom et se jeta sur lui, l'embrassant avec fougue.

Et Sebastian plus que surpris ne mit pas plus d'une seconde à réagir, les basculant tous les deux quand il sentit ce petit corps s'offrir à lui.

La tentation était trop grande.

Cela faisait deux mois qu'il désirait Ciel de tout son corps quand il l'avait découvert sous un nouveau jour en apprenant qu'il était gay. Mais loin de lui l'idée de sonner pervers, il a su qu'il ne pourrait pas résister bien longtemps quand il l'a vu nu dans le local du lycée.

- Ce n'est pas trop tôt, murmura-t-il enfin.

Rapidement, ils s'étaient débarrassés de leur vêtement, leur désir prenant une proportion démesurée. La tension sexuelle qui régnait entre eux depuis plusieurs jours était si forte qu'ils rêvaient juste de s'en défaire au plus vite.

Ciel passa sa main entre eux et frotta l'érection de Sebastian qui émit un gémissement contre ses lèvres. Il était si dur que cela n'avait fait qu'escalader les envies de Ciel pour vouloir en finir deux fois plus vite. Il ne se rappelait pas avoir jamais autant désiré quelqu'un de sa vie.

- As-tu ce qu'il faut? lui demanda-t-il entre deux baisers.

Et Sebastian lui répondit d'un hochement de tête après avoir effleuré lentement de ses lèvres celles de Ciel. Il se leva du lit, complètement nu, donnant une vue magnifique de ces fesses et de son incroyable membre à Ciel, qui mordilla ses lèvres si fort pour calmer un tant soit peu ses envies. C'était dingue ce qui se passait entre eux, mais ce n'était pas pour le déplaire.

- Je n'ai ni lubrifiant, ni préservatif, dit-il en fouillant la commode.

- J'en ai dans mon sac.

- Tu te promènes avec ce genre de choses? Ne me dis pas que tu avais prévu que ça se passerait comme ça dès le départ?!

Ciel roula des yeux au plafond.

- Ne prends pas tes désirs pour des réalités. Arrête avec tes questions et viens qu'on en finisse au plus vite.

- Impatient à ce que je vois, commenta-t-il en avançant vers le lit. En guise de réponse Ciel écarta ses jambes pour lui donner une meilleure vue sur ses fesses et Sebastian resta figé un moment, avalant sa salive. Ce qui fit ben rire l'emo.

- Tu viens ?

Sans ajouter d'autres mots, Sebastian grimpa rapidement sur le lit pendant que Ciel enroulait ses bras autour de son cou, dans le but de l'attirer pour un énième baiser. C'était à son tour de prendre le contrôle de la situation. Cependant Sebastian aussi dominateur grogna fort en signe de protestation et l'embrassa avec une force démesurée.

Un vrai combat de coq.

De baisers sur la bouche, il passa à son cou, puis à son torse, à ses tétons qu'il lécha, son ventre qu'il caressa jusqu'à ce qu'il soit assez bas pour :

- Ô mon Dieu, gémit Ciel surpris quand la langue de Sebastian lécha son gland. Il prit toute la longueur dans sa bouche, le suçant et tournoyant sa langue autour pour le rendre plus fou. Ciel ne saurait décrire cette sensation. C'était tout juste incroyable de s'imaginer que Sebastian fucking Michaelis oserait lui faire un tel truc. Cela ne faisait que décupler ces envies, inconscient de son monde jusqu'à ce qu'il sente le liquide glacé du lubrifiant frotté contre sa chaude entrée.

En un mouvement brusque, deux doigts le pénétrèrent. Ciel gémit comme jamais, ses mains s'agrippant aux draps froissés et son corps se cabrant dans la tentative de refermer ses jambes. Mais c'était peine perdue avec Sebastian qui englobait de sa bouche son membre, montant et descendant de plus en plus vite. Tellement vite que Ciel savait qu'il ne résisterait pas bien longtemps. Il ne pouvait juste pas.

- Je vais jouir, gémit-il en attrapant d'une main les mèches de Sebastian, tirant dessus quand il faillit se libérer dans sa bouche. Mais juste avant d'atteindre ce moment où il allait enfin se libérer, Sebastian serra son gland, et arrêta tout. Ce qui frustra Ciel au plus haut point.

- Tourne toi, lui ordonna-t-il en l'aidant dans le mouvement. Ciel obéit sans hésiter. Sebastian tira ses jambes vers lui et l'aida à se mettre à quatre pattes.

- J'ai envie de te prendre dans cette position, dit-il en caressant la cambrure de son dos et en embrassant son cou.

- Fais juste vite qu'on en finisse.

- Ne sois pas si impatient. N'oublie pas que c'est moi qui mène la danse ici, pas l'inverse, lui murmura-t-il dans une voix profonde en lui tirant les cheveux vers l'arrière. Ce qui envoya des décharges de plaisir dans le corps de l'emo. Il ferma les yeux pour mieux se concentrer sur les sensations des baisers et des caresses que lui prodiguaient Sebastian de sa bouche experte.

Sebastian s'écarta de lui et il entendit le bruit de papier qu'on déchirait. Ouvrant les yeux à nouveau pour découvrir celui-ci entrain de porter le préservatif.

- Je suis étonné que tu n'en avais pas, dit-il sur le ton de la moquerie. Ou tu me trompais pour qu'on le fasse sans?

- Je savais que tôt ou tard mon charme allait opérer et qu'on finirait par coucher ensemble. Je n'ai pas besoin de te tromper pour avoir ce que je veux, confie-t-il pleins de confiances, monsieur Arrogant revenant en force. Cependant, je dois avouer que j'ai assez de mal à prévoir quand on le fera, il faut dire que tu me surprends à chaque fois.

Sans plus de cérémonies, il poussa Ciel sur le lit qui atterrit sur ses épaules, ses fesses surélevées. Il n'était pas ravi de la tournure des événements vu qu'il avait eu un peu mal sur le coup. Mais il n'eut pas le temps de protester, qu'il sentit Sebastian entrer en lui.

- Putain de merde, gémit Ciel en le sentant à l'intérieur.

- Tu aimes ?

Ciel répondit par un hochement de tête qui donna à Sebastian l'envie de continuer plus profondément en lui. Puis il sortit totalement, et retourna encore plus profondément. Il continua ce schéma pendant un petit moment jusqu'à ce que Ciel épuisé lui intime l'ordre d'aller plus vite.

- Va plus vite... Et plus profondément putain.

- Es-tu sûr ? demanda Sebastian souriant, ce qui énerva Ciel un peu plus. Il commençait par détester cette attitude pleine d'arrogance de son partenaire. Alors pour se venger, il bougea ses hanches, prenant brusquement Sebastian dans toute sa longueur.

- Ô, gémit Sebastian qui avait l'impression d'avoir reçu une décharge électrique.

Ciel mordilla sa lèvre inférieure et se mit à rire. C'était finalement à son tour de se jouer de lui. Toutefois c'était sans savoir que Sebastian agripperait d'une main sa taille, le ramenant durement sur son membre à nouveau.

Ciel cria de douleur. Mais c'était une douleur si exquise qu'il en voulait encore.

- Plus vite Michaelis, gémit-il à bout. Plus...

Sur ces ordres, Sebastian augmenta la cadence, allant plus vite à l'intérieur de notre ami qui était devenu incontrôlable, enfonçant sa tête dans les oreillers pour étouffer ses gémissements.

Sebastian caressa son dos, ses fesses, avant d'agripper son sexe qu'il se mit à frotter vigoureusement. Et Ciel a senti cette chaleur dans son ventre qui grandissait encore et encore, jusqu'au point où il savait qu'il allait bientôt se libérer. Avec tout ce qu'il avait déjà subit, c'était normal qu'il ne puisse plus tenir bien longtemps.

- Putain, je sens que je vais venir..., encouragea-t-il désespérément Sebastian à aller deux fois plus vite. Celui-ci se pencha sur lui, le mordilla dans le cou et lui donna l'ordre de jouir.

Chose qu'il fit, son corps pris de spasmes incontrôlables. C'était de loin l'un des meilleurs orgasmes qu'il avait eu de sa vie.

- Merde, qu'est-ce que tu es serré, dit Sebastian, le pénétrant plus fort et se libérant à son tour. Ne pouvant plus tenir quand les vibrations de l'orgasme de Ciel, s'étaient enroulées autour de son membre.

Il s'allongea épuisé sur l'emo sa sueur coulant sur lui, reprenant un rythme respiratoire régulier. Il avait jouit tellement fort qu'il avait un peu de mal à reprendre ses esprits. Calmé, il sortit doucement de Ciel qui gémit un peu face à la sensation, son rectum encore sensible, avant de se débarrasser de son préservatif.

Ils restèrent allongés ainsi assez longtemps, dans le silence complet fixant le plafond.

- On devrait le faire plus souvent, remarqua Sebastian à un moment.

- Ok, répondit Ciel.

Sebastian tourna brusquement la tête dans sa direction.

- Ok?!

- Ouais. Pourquoi pas?

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AN: Long retard! Je suis désolée. Je pensais pouvoir gérer à la fois mon internat et l'écriture. Mais j'ai découvert,à mon grand malheur d'ailleurs, que ce n'était pas si simple que ça. Mille excuses.

Je ne suis pas très fière de moi pour ce chapitre. Je voulais l'écrire d'une autre façon, c'est pour cela qu'il a autant traîné à arriver. Je comptais me libérer entièrement pour me concentrer dessus. Je pensais attendre les grandes vacances, mais les lecteurs n'étaient pas d'accord avec moi. 😅. So, j'espère que vous avez aimé le lire. J'attends vos votes et commentaires.

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