Chapitre 19

Ciel ne pouvait aller nulle part, pris au piège entre tous ses hommes. Son but avait été de finir avec le moins de problème ce soir et voilà qu'il s'en était créé un lui-même.

- Quelle surprise, je ne m'attendais pas à te voir, mentit l'emo.

- Tu fais quoi ici?

- Rien de vraiment important.

Depuis l'épisode du baiser, Ciel ne savait plus comment agir en face de Sebastian. Il ne pouvait pas se montrer méchant car quand il y pensait, celui-ci ne lui avait rien fait de mal. Et en même temps, il ne pouvait pas donner l'impression qu'il avait enterré la hache de guerre. Il serait une proie trop facile.

- Tu ne vas pas nous présenter?, demanda l'homme-qui-gémit-comme-un-âne en s'invitant dans la discussion.

Ciel commençait par regretter avoir invité un tel imbécile.

- On est pressé je te signale.

- Mais ça n'empêche pas les présentations. Je suis curieux de connaître tes amis.

Ciel résigné souffla dans la barbe qu'il ne possédait pas. Plus vite, il aurait fini avec  eux et plus vite il pourrait s'en aller.

Il présenta Finnian comme un collègue de travail et Sebastian comme le cousin de ce collègue de travail. Car Il ne savait pas exactement quelle type de relation il partageait avec le badboy et préférait ne pas mettre de mots dessus avec toutes les ambiguïtés qu'il existait entre eux.

Quand il voulut présenter l'autre blond là, il se figea sur place.

- Ash, intervint ce dernier, se rendant compte que Ciel ne se rappelait même pas son prénom. Ravi de te rencontrer, dit-il d'un clin d'œil aguicheur en tendant délicatement la main à Sebastian qui la toisa étrangement avant d'afficher un sourire hypocrite que seuls Finnian et L'emo reconnurent.

- Ravi également.

Ciel devait vite partir d'ici avant que la situation ne tourne au vinaigre. Ash avait une de ses têtes qui donnerait envie à n'importe qui de le baffer même pour la forme. Et Ciel n'échappait pas à cette règle. La première fois qu'il l'avait rencontré, il avait des airs de gosse de riche, prétentieux, imbu de lui-même tant dans sa façon si snobinarde de parler que dans ses gestes trop efféminés qui donneraient envie de vomir. La seule raison qui motiva Ciel pour se la taper ce fameux jour était l'alcool, et la raison qui l'a poussé à l'appeler ce soir, était parce que le petit blond était accro à notre brun national. Quand on avait goûté à du Ciel Phantomhive, il était difficile de pouvoir s'en détacher.

- On doit vraiment y aller, s'empressa de dire l'emo en prenant la main de l'inconnu toujours restée dans le vide. Il le tira vers lui, puis se tourna vers Finnian en ajoutant :" J'ai des trucs à faire.

- Tu m'as l'air bien pressé, intervint Sebastian. Quels trucs as-tu à faire?

Ciel fixa directement Sebastian qui affichait une fausse mine d'innocents.

- Tu sais, je demandais juste comme ça. Juste pour aider. Je pensais qu'à quatre ça irait plus vite.

Il le faisait exprès. C'était évident. Même Finnian avait compris que l'emo comptait se faire étendre dans toutes les positions ce soir.

Et même si Ciel ne montrait rien, l'idée lui a paru tentante pendant une seconde. Sebastian avait le don de le déstabiliser, cherchant à tout prix à lui faire avouer des choses qu'il ne voulait pas. Alors une idée pour se venger naquit dans la tête de l'emo.

- C'est rien d'important.

- Alors dis-le, nous déciderons de son importance.

- Des trucs que tu ne pourrais pas faire.

- Quels trucs ? sourit Sebastian, ravit de la tournure de la conversation. Cependant il était loin de se douter que le piège c'était Ciel qui le lui tendait.

- Des trucs cérébraux. Je me concentre mieux à deux qu'à plusieurs. Ce ne sont pas avec des notes comme les tiennes que tu pourras nous aider.

Et touché. Sebastian resta silencieux une seconde.

- Ok! dit-il. Nous n'allons pas te faire perdre ton temps plus longtemps. Et sans rien dire d'autre, il emporta son cousin avec lui. Ce qui surprit Ciel quand même, se doutant bien que Michaelis ne s'arrêterait pas là. Et ce qui se passera le lendemain au lycée, ne fera que le confirmer.

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Ciel était assis en cours d'histoire, (soit dit en passant le cours le plus ennuyeux au monde) profitant de l'heure pour finir l'exposé d'anglais qu'il n'avait pas pu, à cause du sport en chambre pratiqué la veille. Et il avait beaucoup de mal à garder les yeux ouverts, déjà deux jours qu'il dormait mal. Alors n'était-ce pas surprenant qu'il finisse par s'assoupir et se réveiller en sursaut par une tape de Doll à l'épaule. Gagnant ainsi l'attention de tous et en particuliers celle du professeur qui lui envoya un regard mauvais. Il se confondit en excuse.

Furieux, il tourna la tête vers Doll qui murmura un petit désolé.

Et on penserait qu'elle avait compris son erreur et se serait tue pour le reste de la leçon, mais Doll étant qui elle était, n'a point pu retenir l'envie de partager à Ciel la raison du réveil de tout à l'heure.

- Hey, souffla-t-elle à l'emo qui l'ignora complètement. Alors elle finit par lui balancer un papier plié au visage qu'il rattrapa.

- Quoi ? murmura-t-il agacé, dans le but de ne pas attirer l'attention de la prof sur eux à nouveau.

- Tu t'es endormie aujourd'hui.

- Et alors ? s'énerva-t-il.

- Ben, ça t'arrive rarement.

- J'ai bien le droit de dormir en classe après une mauvaise nuit, non ?

- J'imagine bien, dit-elle un petit sourire aux lèvres, agitant ses sourcils comme Red le faisait si bien. Et Ciel d'un coup, s'est senti mal. Ça ne sentait pas bon tout ça.

- Tu imagines quoi? demanda-t-il précautionneux.

- C'est qui l'heureuse élue?

- De quoi tu parles?

- Du gros suçon que tu as dans le cou, fit-elle toute excitée en indexant la marque.

Ciel amena direct la main à son cou regardant de gauche à droite, parano qu'un de ses camarades ait pu entendre leur conversation. Et personne ne se souciait de lui, sauf Doll qui le dévisageait et lui envoyait un sourire qui en disait long.

- Alors c'est qui?

- C'est personne et mêle toi de ce qui te regarde, dit-il en se mettant à griffonner des inutilités dans son cahier pour se détourner de Doll. Et même s'il donnait l'impression que rien n'était, au fond ces pensées s'agitaient.

Il avait imaginé une seconde qu'elle savait qu'il était gay et que par conséquent tout le monde au lycée s'en était rendu compte. Il ne voulait pas se montrer parano, mais c'était plus fort que lui. Surtout depuis les épisodes Sebastian-Phillip, il était encore moins apprécié au lycée. Même si Phillip avait été suspendu pour une semaine à cause de la petite bagarre de la dernière fois. Alors imaginer s'il revenait et qu'il apprenait que Ciel remplissait vraiment les conditions du cliché du petit intello faible et maintenant... gay ? Y'avait de quoi faire vivre au petit emo un véritable enfer.

Cependant Doll, ignorante des tourments de notre ami, persista jusqu'au bout, curieuse à n'en plus pouvoir la supporter. Et par sa faute, la professeure agacée les colla en retenu tous les deux pour la fin de la journée.

- Tu ne me diras vraiment rien ?, demanda-t-elle à la cantine.

- Non, non et non, dit-il en s'échappant prétextant devoir ramasser son exposé avant la fin de la pause déjeuner s'il ne voulait pas être recalé. Il pénétra la salle des professeurs sans oublier au préalable d'ajuster son tee-shirt pour cacher la marque de son petit péché. Après tout, Il entrait dans l'entre des démons.

Sur le point de sortir à cause de toute la pression, et après avoir ramassé son devoir bien sûr, il fut interrompu par  le professeur de biologie qui disait justement, cherchait à le voir depuis ce matin.

Coincidence, mon cul!

- Phantomhive, est-ce que vous avez des problèmes de santé ?, commença-t-il.

- Non monsieur, affirma Ciel perdu. Il ne voyait pas du tout où celui-ci voulait en venir. Il reconnaissait volontiers que sa moyenne avait quelque peu chuté, mais c'était à cause des problèmes qu'il avait rencontré récemment.

- Êtes-vous trop occupé ces derniers temps ?

- Pas vraiment, répondit-il. Alors le professeur rajusta ses lunettes et souffla.

- J'aurais compris si vous m'aviez dit que vous n'aviez pas le temps. Et j'aurais tenté de voir un autre élève pour supporter monsieur Michaelis dans ses études. J'avais cru comprendre que vous vous entendiez bien.

- Pas vraiment.

- Je pensais vous aider en vous attribuant ce rôle qui au passage aurait été un plus dans la lettre de motivation. Mais au lieu de ça, non seulement n'avez-vous pas accédé à ma requête, mais vous vous êtes tenus de me le dire dans le but de recevoir quand même des éloges. Je dois avouer que je suis un peu déçu par votre attitude Phantomhive. Mais ne vous inquiétez pas, je ne vous en tiendrai pas rigueur, finit-il de dire quand la sonnerie de fin de pause retentit.

Il ne lui avait même pas laissé le temps d'en placer une.

Ciel n'avait jamais été aussi en colère en sortant d'une discussion avec un prof. Et quand il y pense toutes les discussions envenimées qu'il avait eues récemment avait  de près ou de loin un rapport avec un certain Michaelis. A quoi jouait-il ? Le faire souffrir? Eh ben, il pouvait être deux à jouer à ce jeu.

Et l'occasion se présentera d'elle même sous la forme de Sebastian et de Lau empruntant le couloir qu'il traversait pour aller rejoindre sa salle de classe. Et avant qu'ils ne puissent le remarquer, Ciel déterminé marcha vers eux et tira avec lui un Sebastian confus vers une salle vide.

- A quoi est-ce que tu joues?, lui demanda-t-il en colère. 

- Pardon? 

- Mais qu'est-ce que je t'ai fait au juste? Ok, je reconnais être allé un peu trop loin dans cette histoire. Peut-être même est-ce de ma faute. Mais tu ne trouves pas que tu m'as déjà assez fait payer pour tout? Tu ne pouvais pas juste m'ignorer maintenant?

- Je ne comprends pas.

- Tu as dit au professeur de biologie que je ne m'occupais pas de toi.

- Ah Ça ?! répondit-il tout sourire en interprétant différemment le sens des mots de l'emo.

- Ça ? ça? Comment ça ça ?

C'était sa vie qui était en jeu-là. Tout le monde n'avait pas un oncle pété de tune qui lui ouvrirait les portes de n'importe quelle université.

- Tu exagères un peu, ce n'est pas la fin du monde, répondit-il nonchalamment. Tu n'as pas respecté tes engagements de départ. Je tiens à avoir de bonnes notes également. Et à défaut de te faire grimper au septième ciel, je dois au moins faire grimper ma moyenne.

Nom d'un pingouin trucidé! Avait-il bien entendu ?

- Donc c'est ce qui t'obsède?

- Pardon ?

- Parce que tu as jeté ton dévolu sur moi, je ne peux pas avoir une minute de répis ? Eh ben tient, dit-il en détachant la boucle de sa ceinture et en baissant son pantalon. Fais ce que tu veux qu'on en finisse.

- Qu'est-ce que tu fais?, demanda Sebastian confus.

- Je m'offre à toi, ça ne se voit pas ?

- Je le vois, dit-il en fixant les jambes nues de l'emo. Je ne suis pas aveugle. Mais pourquoi?

- Pour que tu me laisses finalement en paix. J'ai compris que tu voulais me mettre dans ton lit. Et que ce soit un pari ou même pour te moquer de moi, les raisons m'importent peu. On couche ensemble et tu promets de me laisser en paix.

Il venait de le comprendre, Sebastian faisait partie de ses personnes qui désiraient ce qu'il ne pouvait t'avoir. Alors c'était peut-être ça la solution, couché avec lui pour qu'il finalement passe à une autre victime.

- Alors enlève le haut également, lui ordonna Sebastian de nulle part.

Ciel écarquilla les yeux surpris.

- Tu ne m'as pas entendu?, lui demanda à nouveau le badboy en marchant vers lui, le faisant reculer pour le plaquer contre la porte, ses bras emprisonnant Ciel de chaque côté. Enlève. ton. tee-shirt.

Il fixa Ciel dans les yeux, lui mettant au défi de ne pas suivre ses ordres. Mais l'emo était encore secoué par la subite attitude de Sebastian pour comprendre sa demande et quand il l'a saisi enfin, son visage devint rouge. Son cœur se mit à battre bien plus fort dans sa poitrine.

- Je ne veux pas être poursuivi pour viol, continua-t-il, alors je préférerais si tu te déshabillais de ton plein gré.

Le ton froid et calculateur avec lequel Sebastian l'avait dit n'a pas du tout plus à notre ami. Mais il était bien obligé de s'exécuter. Et c'est en amenant ces mains pour remonter son tee-shirt, sous le regard insistant de Sebastian, qu'il s'est rendu compte qu'elles tremblaient légèrement.

Ce n'était pas de la peur, ni de l'excitation. Il en était sûr. Cependant il ne saurait expliquer ce que c'était.

- Après ça, je ne veux plus te voir près de moi, lui dit-il en enlevant son tee-shirt, le laissant tomber au sol.

Il n'était point ravi de la situation. Mais plus vite il le fera et plus vite il en finira avec cet homme.

- Je vois que ça t'amuse, dit Ciel dégoûté.

- Beaucoup, répondit Sebastian en le toisant de haut en bas avant de finalement plaquer son corps contre celui de Ciel. Il tourna le loquet de la porte qu'il ferma pour éviter toute interruption, car Il devait le reconnaître, ce corps gentiment offert n'était pas pour lui déplaire.

- Sale perv...

Il n'eut pas le temps de finir son incroyable insulte qu'il sursauta de douleur quand Sebastian le mordit dans le cou. Puis de douleur, s'est passé rapidement à frissons quand celui-ci se mit à lécher, sucer et embrasser le même point.

- Arrête ! 

- Pourquoi ? 

- Ça chatouille plus qu'autre chose.

- Ça ne durera pas bien longtemps, murmura-t-il.

Sebastian passa sa main dans le dos de Ciel et le pressa de son poids. Écartant ses jambes en y passant la sienne, Il frotta son entre-jambe contre celui de Ciel qui dû se mordre la lèvre pour ne pas laisser échapper un son qui l'avait surpris.

- Tu es vraiment gay alors ? demanda-t-il.

Sebastian se mit à rire.

- A ton avis ? Penses-tu que je serai comme ça sinon ?

Il frotta plus son corps contre celui de Ciel. Prenant tout son temps.

- Tu fais vite? Je n'ai pas que ça à faire. 

- J'ai tout mon temps.

 Il passa sa main dans le dos de Ciel, et agrippa ces fesses de toutes ses forces pour le plaquer plus contre lui. S'en suivit des petits baisers dans le cou qu'il lécha par la suite, avant d'atteindre l'oreille dans laquelle sa simple respiration, faisait des choses à Ciel. Qu'est-ce qu'il le détestait!

Il tentait de résister. Tentait de penser à autre chose pour ne pas penser à ce qu'on lui faisait subir. Cependant toute cette lutte acharnée se solda par une mise au tapis direct quand la main de Sebastian passa dans sa culotte. Il gaspa au contact de ses doigts contre son érection et dû s'accrocher à sa chemise.

Sale hormone d'ados!

- Je savais que tu ne pourrais pas résister bien longtemps, sourit-il dans son cou en lui léchant le lobe d'une oreille.

- C'est normal, soupira-t-il plus fort en guise de réponse, tentant d'aligner deux mots à la suite sans que sa voix ne trahisse le rythme de son cœur.

- Avoue que tu as envie de moi.

- Je suis gay. Ok?! J'aime les hommes.

- Oui, je vois ça, le mordit-il à nouveau. On dirait bien qu'il aimait ce genre de chose, Mordre son partenaire. Ou était-ce les mots de l'emo qui l'énervaient? Peu importe la raison, Ciel était bien content de réveiller sa colère dans leur échange. S'il pensait qu'il resterait là sans réagir, il se fourrait le doigt dans le nez.

- J'aime le sexe et je l'assume complètement. Ça n'a rien à voir avec toi, continua-t-il, même si ça avait tout avoir avec Sebastian.

Il baissa les yeux regardant le devant du jean du badboy en commentant : '' Et Je ne suis pas le seul à avoir un petit problème ici.''

- Petit ? rigola-t-il en le fixant à nouveau droit dans les yeux. Il approcha ses lèvres de celles de Ciel son souffle caressant les siennes. « Tu ne penseras plus qu'il est si petit quand il sera en toi. »

Il avait dit ses mots d'une voix si sensuelle et sexy qu'une décharge électrique parcouru le corps de notre ami, court-circuitant son cerveau. Tout ceci mêlé au fait que Sebastian le regardait si intensément et que sa main s'exerçait si vite contre son érection, Ciel ne sut comment il fut le premier à rompre cette foutue distance et à embrasser les lèvres qui le tentaient depuis tout à l'heure.

Il était Ciel Phantomhive après tout. L'homme qui ne fuyait pas devant un autre homme. L'homme qui disait toujours oui à une bonne baise.

Même s'il devait avouer qu'il avait pensé une seconde abandonner Sebastain se débrouiller seul avec son érection, si celui-ci ne l'avait pas tenu si fort contre lui.

Ciel gémit à nouveau quand Sebastian répondit à son baiser, glissant sa langue dans sa bouche. Il s'accrocha plus fort à lui quand la main de celui-ci s'activa deux fois plus vite sur son sexe. Il bougea ses hanches en avant pour créer plus de frictions entre son membre et les doigts de Sebastian.

- Dis-moi que tu n'aimes pas.

L'emo ne répondit pas, car pour être honnête il n'avait plus vraiment toute sa tête. Il pensait que Sebastian se montrerait violent, passant directement sans préliminaire à l'essentiel et le déchirant au passage l'entrée. Et le voilà à le caresser, le toucher, lui disant des mots pas si doux que ça. Chose que Ciel adorait. Le sexe hyper romantique n'était pas pour lui. Et cela l'excitait.

- Maintenant, touche-moi, ordonna Sébastian en défaisant rapidement la boucle de sa ceinture. 

- Tu fais ça souvent ? lui demanda Ciel. 

- Quoi ça ?

- Forcer les autres.

- Non, t'es le premier, pourquoi?

- Parce que t'as l'air si à l'aise à le faire dans une salle de classe et à ordonner les autres.

- C'est parce que j'ai une grande confiance en moi, répondit-il dans un mouvement d'épaule. Et c'est drôle que tu dises cela vu que c'est toi qui a entamé tout ceci. Assez parlez maintenant!

Il continua avec sa ceinture qu'il défit complètement, et amena la main rétissante de l'emo vers son boxer.

- Il ne mord pas, se moqua Sebastian de lui.

Qu'est-ce qu'il l'énervait ?!

Ciel en guise de réponse pressa le membre de Sebastian qui gémit de surprise. Et une fois qu'il avait sorti le petit lui qui n'était pas si petit que ça en fin de compte à juger par la sensation dans ses mains, - et il mentirait s'il disait que l'idée de savoir ce que ce truc ferait en lui ne lui avait pas traversé l'esprit- il se mit à le caresser d'une si douce lenteur qu'il frustra Sebastian qui finit par le réprimander.

- Va plus vite, lui demanda-t-il en rapprochant son érection le plus possible de celle de Ciel.

Et ce fut au tour de l'emo de sourire. Personne ne pouvait le contrôler quand il s'agissait de sexe. Il savait comment donner du plaisir à un mec, le frustrer ou même le faire mourir de désir. Même si depuis le début de ce petit manège qui lui voudra d'être enfin libérer de Sebastian, il ne savait pas qui exactement dominait qui. Et il n'allait jamais le reconnaître ouvertement.

- Un peu plus vite.

Et l'emo s'exécuta.

Le badboy fixait sa main intensément, et Ciel adorait la sensation de procurer du plaisir à l'imbécile. Il avait toujours adoré être celui qui contrôlait, celui qui ne se laissait pas marcher sur les pieds et décidait de tout. Alors voir Sebastian, si perdu, le souffle court et le regard embrumé de désir, le badboy qui avait fait de sa vie un véritable enfer être à sa merci, il ne put ressentir que satisfaction. Surtout à la façon dont celui-ci fermait puis rouvrait la bouche, comme s'il allait laisser échapper un gémissement, mais ne faisait rien.

Il pencha sa tête dans le cou de l'emo et l'embrassa de partout. Puis rapidement, passa à la bouche, qu'il embrassa fougueusement, sa langue se frayant le passage et demandant le contrôle.

- C'est à ton tour.

Il reprit l'activité de sa main sur l'érection insupportable de Ciel.

- J'adore cette expression sur ton visage, dit Sebastian entre deux baisers. Tu es proche de jouir, n'est-ce pas ?

Et c'était l'ultime vérité. Ciel n'en pouvait plus. Malgré sa lutte acharnée, il sentait qu'il allait bientôt atteindre ce point de non-retour qui grandissait de façon ahurissante dans son estomac. Il n'avait jamais autant détesté le fait qu'il soit si sensible sexuellement parlant. Il ne savait pas dire non à ses instincts primaires.

Alors il tenta de se dégager des mains de Sebastian qui le maintint en place.

- Ne pense pas pouvoir t'échapper.

Sa respiration s'accélérait, alors que l'action de sa main à lui en faisait de même. Vu qu'il ne pouvait pas fuir, il voulut faire jouir Sebastian d'abord. Cependant, il fut le premier à cracher quand Sebastian d'une attaque surprise, passa son pouce sur la tête de son sexe- la zone la plus sensible-, lui caressa les fesses en l'embrassant dans le cou. Le combo ultime!

- Laisse toi aller, lui souffla-t-il en le mordillant l'oreille et ce fut la fin.

Il gémit désespérément, lâchant la queue de Sebastian et s'agrippant à sa chemise pour ne pas tomber à cause de ses jambes qui tremblaient.

Et pendant qu'il tentait de reprendre son souffle, Sebastian de sa propre main se masturba, accélérant le mouvement de sa main sur son membre qui glissait plus facilement désormais à cause du sperme de Ciel. Et très vite, il finit par jouir à son tour dans un son roque avant de s'éloigner de l'emo.

Ils se regardèrent tous les deux, pantois, cherchant les mots qui briseraient ce silence. Ils essayaient de comprendre ce qui venait de se passer. Et les idées de Ciel n'étaient pas vraiment en place pour qu'il puisse émettre une théorie, voire même une excuse plausible. Alors il tenta de ramasser les vêtements qui gisaient sur le sol et se rendit compte qu'il risquait de les souiller avec le sperme qui couvrait son ventre.

- Je suis sale maintenant.

Sebastian le regarda, faisant attention à la marque blanche sur l'emo. Il arracha sa chemise, révélant qu'il en portait une autre en dessous. Il se nettoya les mains dessus et le balança à Ciel qui se nettoya à son tour.

- Je crois que c'est bon maintenant, dit-il en ayant fini. Je dois y aller. J'ai classe.

- Ok !

Mais avant que Ciel ne puisse prendre la porte, Sebastian le bloqua dans sa tentative.

L'emo se retourna brusquement, prêt à bien remettre les points sur les i.

- Je te dis tout de suite, c'était pour que tu me foutes la paix. Y'aura pas de suite.

- Je ne t'appelais pas pour ça, dit-il en indiquant sa main. Tu as encore mon tee-shirt.

Ciel se sentit rougir en lâchant subitement le haut. Il jurerait que Sebastian l'avait fait exprès. Même dans les pires situations ce garçon savait comment le déstabiliser. Et pour ne pas se rabaisser à son niveau, il décida de ne pas lui répondre. Mais c'était en ignorant qu'en essayant de partir à nouveau, un « Ciel ? » de Sebastian allait encore l'interpeller.

- Quoi encore ?, se retourna-t-il furieux.

- Juste te dire que je t'aurais pénétré si j'avais eu un préservatif.

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An : Hmmmmm, c'est tout ce que j'ai à dire. Qu'en avez-vous pensez? ^^

Bon, j'ai déjà écrit les deux chapitres qui suivront, je me sens super inspirée ces derniers temps. Allez savoir pourquoi. Plus qu'à corriger les incohérences et hop, nouveau chapitre d'ici demain.

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