Chapitre 1

Ciel détestait les samedis matin au café. Il détestait cette Maylinn qui ramenait ces mèches roses vers l'arrière quand elle devait servir. Il détestait cette marrée de personnes qui allait et venait et ne se donnait pas la peine de lui dire un simple bonjour. Il les détestait tous.

Debout derrière ce comptoir, il hésitait entre remettre le gobelet de café entre les mains de ce client ou tout simplement le lui renverser sur la tête.

Mais, quoique...

- Puis-je vous servir quelque chose ? demandait-il tout sourire malgré lui

- Je vais prendre un cappucino. Et deux croissants...

Ce que Ciel détestait encore plus que les clients qui commandaient du cappuccino et deux croissants, c'était les samedi soir au café assis à ne rien faire quand le travail était presque fini. Comme-ci la jeunesse actuelle n'avait pas besoin de cet excellent breuvage à la tombée de la nuit. Il s'ennuyait à mourir. Il aurait bien voulu passer ce temps à lire ces cours ou à continuer les exercices de mathématiques qu'il n'avait pas encore achevé, mais étant donné que cela n'était pas inclus dans son contrat, il risquait fort de se faire renvoyer avant le nouveau serveur qui jusque-là ne faisait que casser tasses et porcelaines.

Il n'y avait pas grand-chose qui arrivait au Reverso un samedi soir si ce n'était l'ennui qui passait de temps en temps rendre visite à Ciel entre deux commandes, et les pensées inquiétantes de sa tante, seule à la maison.

Il avait tout déplacé avant de la quitter aujourd'hui. Objets tranchants, photos de sa mère et était même allé jusqu'à l'enfermer dans sa chambre ce matin. Son état se dégradait de jours en jours et il ne savait plus comment faire pour lui redonner le sourire qu'elle possédait il y a peu... C'étaient dans ces moments qu'il avait juste envie de tout balancer par la fenêtre et de dire fuck à son boulot. Il se demandait si un jour il en aurait tellement marre qu'il finirait par se tuer comme sa cousine l'avait tenté une fois ou si simplement,... étrangler cette Maylinn qui n'arrêtait pas de le dévisager depuis un bon moment ne serait pas une meilleure alternative.

Au moins, cela aurait le mérite de pimenter un peu la soirée.

Quoique lui ne se contenterait pas d'une noyade spectaculaire. Il préférerait un truc simple, pas douloureux, car il détestait cela. Un truc qui ferait qu'il partirait tout simplement, sans que personne n'ait la possibilité de le réanimer... Il se devait de mourir magnifiquement. Pas comme son père assassiné dans une cave.

Un soudain bruit de verres cassés, de métaux cognants, de choses tombantes et se brisants et un petit cri enfantin le firent sortir de ses pensées. Et pourtant, il ne prit pas la peine de tourner la tête vers l'arrière boutique jeter un œil à ce qui s'y passait, se contentant juste de réajuster son bras fin sous son menton pour porter meilleure aide à son cou ... Oui, c'était un samedi soir tout ce qu'il y avait de plus banal.

- Le nouveau, a-t-il entendu sa collègue murmurer entre ces dents. Heureusement que c'est le neveu du boss.

Heureusement!!!...

Plus que de répondre à la ...rousse? qu'il ignorait exprès depuis le début de la journée, il était préoccupé par l'horloge fixée au mur opposé. Celle-ci semblait tourner plus au ralenti depuis le nouveau fracas de Finnian Rivers.

Et en parlant d'un Rivers justement :

- Voilà Bard, a murmuré Maylinn en se redressant de tout son poids, sur ses jambes.

Bardloy Rivers, était son boss. Enfin leur boss à tous. Le propriétaire de la cafétéria. Il serait décrit comme un trentenaire stylé sorti tout droit d'un film des années Quatre-vingt. Il était toujours étrangement habillé, de bonne humeur, avec ces lunettes d'aviateurs qui pendoullaient autour de son cou. En plus de tout cela, il était incroyablement riche. Certains iraient même jusqu'à dire, vu le nombre d'investissements qu'il possédait, que ce café ne serait qu'un passe-temps pour lui. Passe-temps où il aimait venir chaque Samedi, Mercredi, Jeudi et Vendredi... Heures qui selon Maylinn, coïncideraient étrangement avec celles de Ciel.

- Bonjour les jeunes, les flashait-il d'un sourire éclatant. Je vois qu'il n'y a pas grand monde ce soir. Vous pouvez rentrer dès maintenant.

Vous avaient-on dit que c'était un patron formidable ?

Sans plus de cérémonies, le petit groupe se hâta de faire un brin de ménage, nettoyant tables et comptoirs avant de rendre leur tablier pour la nuit. Ce que Ciel n'avait par contre pas prévu en sortant de son lieu de travail, c'était voir son boss, l'attendant en embuscade à l'entrée de celui-ci.

- Patron, puis-je vous aider ?

- Je vais vers chez toi ce soir, alors je me demandais si ça t'intéresserait que je te dépose en chemin ?

Ciel n'était pas contre un trajet gratuit. Parce que Ciel détestait tout ce qui était payant. Et était fauché comme les blés pour subvenir aux besoins de sa tante. Car c'était le jeune homme qui jouait à la fois le rôle de père, de parents et de garde-manger.

Alors n'était-ce pas étonnant qu'il se retrouve à l'avant de cette voiture luxueuse, avec son patron plus que séduisant, en train de se faire raccompagner tranquille chez lui.

- J'ai entendu dire que tu étais brillant à l'école.

- Oui. Si on veut.

- Tu sais quoi Ciel, je t'observe depuis un bon moment déjà.

Aux yeux écarquillés de Ciel, il était clair qu'il commençait par croire en ce que Maylinn avait dit. Peut-être que cette conne avait raison enfin de compte et que ces heures coïncidaient avec celles du boss pour une raison.

Il hésitait désormais entre écouter la suite de cette conversation ou sauter de la voiture- car il y tenait beaucoup à son boulot.... et à son visage.

- Pourquoi ?

- J'ai entendu dire que tu allais au lycée Victoria London.

- Pourquoi ?

- Alors, j'ai un petit truc à te proposer.

- Pour-quoi?, demanda-t-il sur la défensive.

Il était étonnant que Ciel, premier de classe, brillant génie en français, puisse aligner autant de phrases à une syllabe. Mais que voulez-vous? Il était surpris!... Heureusement pour lui, le sujet n'a pas tourné vers l'indécence qu'il pensait.

- Eh bien.. J'ai le fils d'un ami qui y va également. Il n'est pas très brillant, pour ne pas dire complètement nul. En fait non, c'est un abruti total, doublé du terme taré, mais est-ce que tu pourrais lui donner des cours de soutien de temps en temps ?

Prêt à refuser, la suite piqua rapidement l'attention du jeune brun:

- Tu seras payé.

Au mot argent, on ne pouvait dire non. Il n'y avait pas de mal à donner un peu de son temps à un adolescent de dix sept ans, après tout.

- Ok !

- Sérieux ?!, s'exclama son patron légèrement choqué.

- Oui?!

- C'était rapide. Je suis soulagé et ravi. Je ne savais pas  comment aborder le sujet avec toi. C'est Sebastian qui sera content.

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Il venait d'arriver devant son immeuble, faisant bye-bye de sa main à son patron... Celui-ci attendait patiemment que son employé rentre chez lui, car vu l'heure, il avait peur que l'adolescent ne se fasse agresser.

Farfouillant dans son sac en bandoulière à la recherche de ses clés, Ciel venait de se rendre compte d'une chose, il détestait vraiment cette Maylinn pour lui avoir mis ses idées dans la tête.

Il savait qu'il n'était pas une flèche en matière de relations sociales, non, même d'interactions humaines. Il était aussi vrai que parfois entre sa façon de penser et d'agir, insouciant du reste du monde, il y avait un tel déphasage qu'on l'aurait dit enfant de cœur s'il n'était pas connu de tous qu'il était gay - Principale raison qui d'ailleurs lui avait fait croire que sa collègue n'avait peut-être pas tort.- Mais, enseigner un Sebastian ne devait pas être si dur que ça. Il n'aurait qu'à s'asseoir une heure, et parler de ce qu'il savait le mieux faire: Etudier.

Il venait d'entrer la clé dans la serrure quand il s'arrêta net. Ce prénom, Sebastian, lui disait vaguement quelque chose. Puis le nom de famille Rivers... Non. Rivers. Ça ne se peut pas, sourit-il.

- Monsieur attendez, cria-t-il d'une voix puissante à son patron alors qu'il démarrait sa voiture.

Celui-ci s'arrêta brusquement, surpris, braquant son véhicule et manquant peu un accident.

Ciel courut dans sa direction. Essoufflé, il arrivait à la vitre côté passager :

- Quand vous parliez d'un Sebastian. Est-ce Sebastian Michaelis, grand, brun, beau, séduisant, badboy de dix-sept ans allant au lycée V.L ?

- Oui ?,  arqua-t-il un sourcil en réponse.

- Ce même Sebastian qui aurait battu le professeur de Mathématique en première année ?

- ........... Oui ?!

- Ce même Sebastian qui m'a dit ce matin que s'il me croisait dans les couloirs à nouveau, il allait me faire ma fête?

- Quoi ?,  s'étonna le boss.

"OOhh !": se leva le nouvel-affirmé-gay en tournant sur lui-même. Ciel en était désormais sûr, Il savait depuis son réveil qu'il allait passer une journée de merde.

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An : Premier chapitre et première fiction écrite sur un de mes mangas préférés. Ça n'a pas grand-chose à avoir avec l'histoire originale, si ce n'est rien du tout, sauf peut-être le nom des personnages... J'ai voulu poser les bases de l'histoire dès le début pour que vous sachiez que l'histoire s'installe dans un décor normal. Pas de maggie, rien de tout cela.... Je n'ai vraiment pas pu résister à l'envie de le poster. Hehe... j'espère que vous avez aimé... N'oubliez pas de partager autour de vous, si c'est le cas.

C'est la toute première fanfiction ( Modestie à part, de toute ma merveilleuse vie.. ^^ lol) que j'écris. Alors soyez très indulgents. énormément même. Hehe.

Ah ! Et please please please, pretty please, j'ai besoin d'une couverture, car je n'aurai sûrement pas le temps d'en faire une avant très longtemps... So, est-ce que quelqu'un veut bien en faire une? Je lui serais reconnaissante jusqu'à la prochaine lune. LOL

J'ai sérieusement besoin de commentaires aussi. Avis et impressions sur l'histoire. Bon, je vous laisse continuer la suite. Ciao. Et bonne lecture. Mais ne partez pas sans au moins me laisser un commentaire.

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