Mon expérience

15H15 : L'étendard symbolique, tel une voile, affronte les courants venteux. Les gens d'armes sous les bannières se concentrent, les limaces de conserves explosent le sol, chargées de tant d'âmes qui partiront ici et là, dispersées, libre comme le vent.

15H20 : Les garçons rient de bon cœur, les demoiselles,belles et élégantes s'aiguisent à de sérieuses conversations intarissables. Tout autour, la vie nous chérit. D'autres bus, d'autres personnes. Certains tirent laborieusement leurs effets personnels, d'autres se contentent d'attendre ou de suivre.L'ensemble est automatisé, rien ne peut les arrêter. Personne n'a plus le temps de s'arrêter. Les sourire effacé, le visage enseveli de tristesse, un homme à l'âge de pleine sagesse vient de passer, le regard éteint. Sans doute comme tous les gens qui l'ont précédés,ou qui le suivent.

15H30 : Une nouvelle injection d'âmes vient grandir la gare. Les valises, pressées et impatientes, se dépêchent d'en finir avec les pavés inégaux : l'abri les attend !

15H34 : Une dame nous interpelle, la voix confuse :« Oui, qu'il faut rouler tout droit, hein ! ». Le pas démesuré, le regard qui nous revient en intention :« Rendez les dames joyeuses ! ». Personne d'autre ne comprit ; la voila qui disparut au croisement de deux bus.


15H43 : Les événements se répètent, tandis que les jeunes gens, à ma droite, arme à la main, gratifient les feuilles d'encre et d'observation, telle une pléiade renaissante, qui d'un silence se couvre être réceptif à l'inspiration, au-devant de la cacophonie et des hommes d'affaires qui tracent leur itinéraire,comme les couples, les mères et leurs rejetons

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