Entraînement

-Zai, qu'est-ce que tu fais encore ici ?!

S'écria une voix, une voix que je pourrais sûrement reconnaître entre toutes celles des humains. Sûrement, parce que Katsuki Bakugo, m'engueulait souvent.

-Quoi ? J'ai pas le droit de lire ?

Répondis-je, de ma voix bien plus aiguë que la sienne, si grave.

-Pas en plein milieu de la nuit après être entré par infraction dans la bibliothèque !

Il soupira, m'attrapa par les hanches et me posa sur son épaule.

-Je suis pas un sac à patates ! Merde !

-T'es une putain d'emmerdeuse !

-C'est pas une raison !

-Je vais te jeter par la fenêtre !

-Bah vas-y ! Essaye un peu Katsuki !

-Je t'ai déjà dit de m'appeler Bakugo, je crois ?!

-Tu m'appelles bien Zai !

-Et alors ?!

-Et c'est mon prénom triple con !

Il plaqua sa main sur ma bouche, essayant de me faire taire. Depuis quand il respectait le silence obligatoire dans les bibliothèques ?

-La ferme, sinon, je t'enfonce ton livre dans le cul tellement profond qu'il va ressortir par tes trous de nez. Capté ?

Un petit hochement de tête lui répondit, et il enleva sa main de ma bouche, l'utilisant pour me soutenir. Ça serait con que je tombe...

Il commença à marcher, traversant les rayons remplis de livres, certains très vieux, d'autres un peu plus jeunes, certains avec des histoires apaisantes, d'autres avec des histoires au suspense insoutenable. Il y avait aussi des livres parfaits pour des enfants de cinq ans, d'autres, qu'il ne valait mieux pas emprunter avant la majorité.

Mon regard dériva sur le dos du blond, enfin, ce qui dépassait de son dos, c'est-à-dire à son cul. Du dessus, il était pas si mal.

De-Tu penses à quoi, encore ?

-Ça te regarde pas.

Il soupira et sortit de la bibliothèque, par la porte de sortie. Elle était derrière la bibliothèque, et donna sur un stade éclairé par les lampadaires électriques de la ville.

Il me posa au sol, avec autant de délicatesse qu'un berger des Pyrénées, c'est-à-dire, comme un gros bourrin.

-Tu pourras rentrer toute seule ?

-Je sais où j'habite quand même...

-J'ai des doutes avec toi.

Si j'avais eu un pouvoir qui me donnait des rayons lasers dans les yeux. Le blond aux yeux de rubis ne serait plus de ce monde, mais réduit à un joli tas de cendres fumant.

-Nan, mais sérieusement, il fait nuit, t'es sûr que tu veux pas que je t'accompagne ?

Rajouta le blond, en posant son poing droit sur sa hanche.

-Mais oui, t'as peur de quoi ?! Je sais me défendre !

Dis-je en croisant les bras sur ma poitrine. Pour qui il me prenait ?! Une empotée ?!

-Zai... Fais pas ta tête de con...

-Tu peux parler toi !

Je tournai les talons, mis mes mains dans les poches de ma veste en jean, et commença à marcher, pour m'éloigner de ce foutu blond.

Je l'entendis courir derrière moi, ses pas se rapprochant et je sentis sa main se poser sur mon épaule. Me stoppant.

-T'as vu aussi bien que moi que le nombre de viols explose en ce moment !

-Et alors ?! Je peux très bien me défendre seule !

-Mais tu pourras jamais rivaliser avec un putain de mec qui a un peu de force ! Je dois te rappeler que t'as autant de force qu'un chaton qui vient de naître ?!

Il avait raison ce con, je pouvais très bien me faire attaquer...

Mais bon, je n'allais pas laisser ce couillon me protéger. C'était pas parce qu'il était un mec, qu'il devait aussi me protéger. Merde.

-Je peux très bien appeler Denki.

-Même pas en rêve. Je te ramène chez toi.

-T'es qui pour me dire ça ?!

-Le seul mec disponible pour te protéger.

Je chassai ses mots en fouettant l'air de ma main.

Qu'est-ce qu'il me faisait chier ce con !

Je me remis à marcher, et sa main retomba de mon épaule.

-Qu-

-Je croyais que tu voulais me protéger ? Tu vas faire comment quand je t'aurais semé ?

Un léger sourire étira les commissures de mes lèvres, et mes pieds se mirent à courir, répondant au défi que je venais de lancer.

Je l'entendis me suivre en courant, il essayait de me rattraper, mais c'était moi la plus rapide.

Après le stade, il y avait une route, j'allais m'engager, toujours en courant, quand de la lumière arriva à ma droite, bien trop vite pour la ville.

Un bras passa autour de ma taille et me tira vers l'arrière, me sauvant de la voiture qui allait sûrement me tuer.

Je mis quelques minutes à reprendre mes esprits, le temps que l'état de choc s'arrête.

Katsuki me serrait contre lui, son bras toujours autour de ma taille, je ne pouvais pas voir l'expression de son visage, mais vu les tremblements qu'il avait, il avait eu sacrément peur.

Il passa son deuxième bras autour de ma taille et me serra contre lui.

-T'ed qu'une idiote, pas foutue de regarder devant elle...

Malgré ses paroles tranchantes, sa voix tremblait.

-C'est bon, j'ai rien...

-Mais si j'avais pas été là ?! Il se serait passé quoi ?!

-Mais t'étais là !! C'est ça la seule chose importante !

Criai-je en essayant de me libérer de la prison de ses bras, mais il me serrait encore plus fort.

-Lâche moi !

Il ne réagit pas, puis au bout de quelques secondes, me lâcha, attrapa mon poignet, avec douceur, et me guida jusqu'à chez moi, sans rien dire.

Une fois devant la porte de mon appartement, il lâcha mon poignet, après avoir hésité pendant plusieurs secondes.

Je sortis mes clefs, déverouillai ma porte, et j'allai entrée, mais je ne savais pas pourquoi, je me tournai, attrapai la joue du blond et y claquai un baiser, avant de revenir à ma porte.

-Bonne nuit Ka-

Il attrapa ma main qui était sur la poignée.

-Pourquoi ce baiser, tête d'andouille ?

-Je t'en pose moi des questions ?!

-Bien sûr que oui, triple conne !

-Mais tu vas arrêter de m'ins-

Ses lèvres venaient de se poser sur les miennes, mon cœur s'emballa, ma tête oublia le reste du monde. C'était que lui et moi, et nos lèvres les unes collées aux autres.

Il posa ses mains sur mes hanches, me rapprochant de lui, alors que les mouvements de nos lèvres me donnait chaud.

Il me souleva, m'appuya contre le mur pour poser ses mains sous mes fesses, et m'emmener dans mon appart'.

Nos lèvres étaient toujours jointes quand il ferma la porte, enfin la claqua.

Et si vous n'avez pas compris la suite, allez vous achetez un cerveau, aimable lecteurs.

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