Chapitre 9 : Nouvelle menace.
Deux jours étaient passé depuis l'incident de l'appel, et malgré cela, Esteban restait toujours ingérable. Il devenait au fil du temps, de plus en plus distant et colérique avec son entourage. Le connaissant très bien, Roberto son frère, avait préféré lui laisser un moment d'intimité, afin qu'il se remette les idées en place, car pour lui, sa belle sœur avait forcément une raison pour avoir agi de la sorte.
Adossé dans son fauteuil, il était entrain de songer à ce qu'il ferait subir à Stewards dès son retour, quand tout d'un coup, des coups se firent entendre à la porte.
- Oui? Répondit-il en se raclant la gorge.
La porte s'ouvrit dans l'immédiat, laissant place à Hugo Landiny, son meilleur ami.
Par son costard noir foncé, ses cheveux de la même couleur lissés par derrière, le parfum viril qu'il dégageait et sa carrure imposante, n'importe quel individu inconnu, se croirait avoir affaire à un agent de police ou de la NASA.
Ils se firent un check avant de regagner leur place respectives, l'un en face de l'autre.
- Alors, comment tú me trouves? a-t-il dit en employant un accent Italien. Ce qui fit rire Esteban.
- Mec, tu as prévu de séduire l'inspectrice ou quoi ? Dois-je te rappeler que tu as une femme et un petit garçon de deux ans?
- Entre Julie et moi, ça ne va pas fort en ce moment ... Elle a tendance à s'énerver pour un rien et ça m'exaspère... Et puis, n'oublies pas qu'on n'est pas marié! Rien ne m'oblige à rester avec elle.
- je rêve ou tu es entrain de dire que tu n'hésiterais à tromper ta compagne avec la première venue! Bon, l'inspectrice est super canon, mais quand même !
- penses ce que tu veux mec.
- j'y crois pas ! Mon ami Hugo, que je pensais être le meilleur petit ami n'est qu'un enfoiré de première ! Dit-il avant d'éclater de rire, suivi de près par Hugo.
- tu veux qu'on aborde ton dossier? Parce que je sens qu'il est mille fois plus pourri que le mien?
- mec, je n'ai jam...
Ils furent coupé par Paola, qui venait de faire son entrée sans frapper. Telle fut la surprise de celle-ci, lorsqu'elle remarqua qu'Esteban n'était pas tout à fait seul comme elle le pensait ; elle tira aussitôt sur sa jupe droite, qu'elle avait visiblement placé d'une manière très aguicheuse.
- HUM! Je suis désolée messieurs, d'avoir dérangé votre conversation...
Hugo, qui était amusé par la situation, avait parfaitement remarqué à quel jeux voulais jouer celle-ci ; alors, d'un geste habile, il se leva et adressa un clin d'œil en direction d'esteban, qui voulait vraisemblablement tout dire!
- Non Paola, ce n'est pas la peine ! J'allais justement m'en aller. Mr, dit-il a l'intention d'esteban, j'ai une inspectrice qui ne tarderait pas à atterrir d'ici 15 minutes, je vous laisse.
Puis, il se leva avant de s'en aller comme il était venu...
Paola souffla un moment, avant de venir s'assoir sur l'un des fauteuils à son tour.
- J'espère que tu ne m'en veux pas par rapport à l'incident...
Comme un masque impénétrable, l'impassibilité se forgea sur le visage d'esteban ; il avait bien l'intention de lui balancer ses quatre véritées.
Non mais pour qui se prenait cette femme?
- Primo, je ne veux plus que vous entrez dans mon bureau sans m'en avertir ! Et ce, quelqu'en soit la raison! Secondo, si vous voulez garder votre emploi au sein de cette entreprise, et je présume que oui, je vous prie de me respecter ainsi que mes collègues, en prenant soin de soigner votre accoutrement ! Nous ne sommes pas chez vous ici! Et tercio, qui est-ce qui vous a permis de me tutoyer !??
Paola dégluti.
- je..je suis profondément navrée si mon comportement vous a autant perturbé, et je tâcherai à l'avenir, si possible, de ne plus faire intrusion dans votre bureau sans votre accord !
Il savait qu'il y devait forcément avoir un contre ; alors il abrégea.
- mais? J'imagine qu'il y'a un "mais" continua-t-il les doigts croisés sur le bureau.
- ...mais, je ne vous permet pas de juger la façon du comment je m'habille! À ce que je ne le sache, cela n'a dérangé personne jusqu'à présent ! même si cela vous perturberait, vous n'êtes pas obligé de regarder ! Et ce n'est pas à vous de me licencier, mais à votre frère !
« Non mais je rêve! Elle est vraiment sérieuses cette meuf! Dans quelle merde t'es tu encore fouré mon cher Roberto? » pensa-t-il un sourire narquois sur les lèvres, visiblement surpris.
- je vois bien que vous avez absolument confiance en vous !
Son sourire, son visage, sa poitrine, ses mains fermes, sa manière de s'énerver, son regard perçant.. tout chez Esteban la destabilisait à un point où le voir devenait un véritable supplice pour elle. Visiblement, le concerné ne semblait pas s'en rendre compte.
- Écoutez Mr, je ne suis pas venue pour parler, mais vous prier de bien vouloir superviser la cargaison ; le chef de sécurité signale un problème... Depuis deux jours, vous restez cloîtré dans ce bureau... Puis-je savoir pourquoi ?
- Non! Il se leva d'un bon, ne voulant aucunement subir un interrogatoire. J'espère que n'est pas grave ! L'inspectrice sera bientôt là ! Allons-y.
Et cinq minutes plus tard, ils arrivèrent à l'entrepôt. Esteban se dirigea vers la salle de contrôle, où se trouvait le chef des déchargements. Il ne prit même pas le temps de s'asseoir, tellement la situation l'horripilait.
- je vous écoute Bruce. Que se passe-t-il ?
- patron, nous avons un sérieux problème.
- Putin, d'après vous qu'est-ce que je fais là !? PARLEZ! hurla-t-il fou d'impatience.
- Désolé... Les hommes de sécurité ont détecté une présence d'armes dans la cuve A12 et... D'une trentaine de .. sachets de cocaïne dans la cuve A16.
Esteban était entrain de faire les cent pas dans la pièce. Il ne reste plus que deux cuves non fouillées.. nous n'auront pas assez de temps... avant...
- Bon sang, qu'est-ce que vous attendez !!! BOUGEZ VOUS! s'écria-t-il avant de donner un violent coup de pied sur la chaise qui se trouvait à sa droite.
Il était hors de lui ; quelqu'un lui avait tendu un piège et ce quelqu'un ne se trouvait sûrement pas loin. Il sorti de la salle de contrôle et Paola inquiète, se précipita vers lui.
- C'est si grave que ça ?
- Écoutez, je vous laisse superviser... Veillez à ce qu'il ne reste plus une seule miette de cette merde. J'arrive.
Et il s'en alla par dehors, avant de prendre son téléphone qui se trouvait dans le haut de sa veste, pour composer un numéro en particulier.
- Mec, tu ne crois pas que c'est le mauvais moment pour parler de ta croisade avec..
- La ferme! merde! tu es à quel niveau avec l'inspectrice ?
- Calme toi! Elle vient d'arriver ; nous seront là d'ici... Huit minutes environ...
- Mec, on a un grave problème, et laisse moi te dire que le bâtard qui a fait ça vas le regretter durant toute sa misérable vie.
- Attends, tu veux dire que..
- Pas le temps d'expliquer ! Fait tout ton possible pour la maintenir autant de temps qu'il le faudra. Hurla-t-il avant de raccrocher pour ensuite s'occuper des autres.
Du côté d'Hugo, il avait déjà commencé avec son numéro de séduction lorsqu'esteban l'avait appelé. Alors, telle fut sa joie lorsque son ami lui a ordonné de faire durer ce moment.
- Ce n'était rien, juste un ami qui voulait qu'on se fasse une soirée entre potes. Alors Clarence, où en étions nous ?
- Landiny, je crois qu'on nous attend !
La jeune femme brune ne donnait pas l'impression d'avoir trente ans. Elle réajusta ses verres, et voulu se diriger vers l'ascenseur, mais Hugo lui mit son bras à la taille.
- Mais voyons, pourquoi êtes vous aussi pressée ? Détendez vous un peu; une petite pause ne saurait faire de mal à personne ! Voyons, je vous invite.
Et sans avoir le choix, elle se laissa emporter vers le service de gastronomie...
***
La journée passa très vite, et Esteban avait réussi à gérer la situation quasiment impossible de la matinée. L'inspection avait duré deux bonnes heures ; assez de temps pour lui permettre de familiariser avec Paola, qui ne cessait de l'impressionner avec son incroyable sens de l'humour.
Ils avaient alors vite atteint la barre de l'amitié et s'entendaient à merveille. Esteban avait essayé de prévenir son frère, mais celui-ci restait injoignable . À savoir pourquoi! Pensa-t-il avant de se diriger vers sa voiture.
Ils avaient prévu, avec Hugo et Paola , de fêter leur réussite dans un bar du coin, afin de se détendre un peu.
Pendant ce temps...
Erica et olivia étaient arrivées depuis 17h avec l'aide de Roberto ; elles avaient fait le tour de la maison, pour se dégourdir les jambes, et préparé un repas pour ce soir, à l'aide de Marta, leur nouvelle cuisinière. Une fois les couverts sur la table, elles avaient pris le temps de prendre une douche, et de se changer.
Vers 20 h, ils étaient tous devant l'écran plat de la salle de séjour, attendant patiemment le retour du propriétaire. Ce qui d'ailleurs ne dura pas, puisque sa voiture venait de garer dans la cour.
Erica était complètement paniquée ; elle était contente de revoir son mari, mais redoutait leur confrontation.
- Détends toi Erica, je suis sûre que ça ira. Lui souffla Roberto avant de la prendre dans ses bras.
Erica lui avait tout expliqué, mais n'avait rien dit de son état.
- tu sais comment est ton frère.. j'espère juste qu'il ne sera pas assez con pour ne pas comprendre.
- Tu devrais aller l'accueillir. J'ai hâte de voir l'expression de son visage lorsqu'il te verra. Lança Olivia avec un sourire qui en disait longs.
Erica souffla un moment, puis se leva du sofa sur lequel elle était assise, avant de se diriger vers l'entrée principale. Elle devança Esteban qui voulu ouvrir la porte en ouvrant avant lui. Mais telle fut sa surprise, lorsqu'elle remarqua que son mari était accompagné d'une belle femme blonde agrippée à son bras, qui lui était totalement inconnue.
- Erica!? Dit celui-ci, sous l'effet de la surprise.
- Comme c'est surprenant ! Fit-elle les bras croisés contre sa poitrine.
Les deux conjoints étaient là, le regard fulminant sur l'un et l'autre prêts à débattre sur un sujet assez sensible.
Courage!
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