Chapitre 14 : le retour
Cela faisait maintenant une semaine qu'Erica avait mis pieds en Allemagne pour faire la surprise à son cher et tendre Esteban. Elle se sentait vraiment seule dans cette grande maison avec la "femme à tout faire" qui passait tout son temps à faire quoi bon lui semblait. Esteban faisait tout son possible pour rentrer tôt et elle le comprenait. La seule chose qui lui remontait le moral était qu'ils s'écrivaient presque tout le temps durant le long de la journée. Dès qu'elle avait envie de quelque chose, il lui suffisait d'en toucher mots à son nouvel "homme à tout faire ", pour qu'il la lui remmène le soir. Par exemple là, elle voulait des barres de chocolats.
« pas trop sucré, sinon je ne mangerai pas» lui a-t-elle envoyé quelques minutes plus tôt pour l'énerver.
«je t'ai déjà dit qu'il y avait une employée à la maison pour le faire, Erica!. figure toi que je suis ici pour le travail ! Pas pour être un exclave qui fait des courses pour sa femme. J'ai des affaires à régler.»
Comme pour jouer, elle lui envoie direct une photo d'elle, où elle ne porte qu'un soutif plus grand que ceux qu'elle a l'habitude de porter.
« tu essaies de me déconcentrer ? C'est réussi »
Elle ne pût s'empêcher de rire devant cette remarque.
« ta fille me fait grossir de jours en jours. Bientôt je vais ressembler à une vache. Au moins ça a de l'avantage sur ma poitrine. »
« mon "fils" tu veux dire ! Sérieux, à cause de toi je n'ai plus envie de taffer. »
« mdr, vient avec mes chocolats, je t'attends»
« ne te plaint pas de m'avoir sur le dos après ! Et efface moi ces photos de ton téléphone. Je ne veux pas que quelqu'un tombe sur toi à poil.»
Au moment où elle veut répondre, il y'a Marta qui débarque soudain un peu confuse.
- Madame, un Homme dehors souhaite s'entretenir avec vous. Il affirmé que c'était urgent.. je ne sais.. heu...
Pas la peine de deviner ce qu'elle pense; il est clair que cette femme se fait des idées. Non mais franchement !
- Okay, j'arrive ! Une minute.
« Franchement ? » envoie t-elle avant de sortir voir son interlocuteur.
- bonjour, qu'est-ce qu'il... TOI !!??? ne pût-elle s'empêcher de pestiférer de rage tout en reculant de quelques pas.
- Erica je...
- Dégage d'ici! Comment peux tu avoir le culot de te pointer ici, Mike!
Et elle se mit à faire les cent pas, comme pour trouver une solution.
- écoutes ! J'ai besoin que l'on parle c'est urgent. Je sais qu'il n'est pas là, pas la peine de mentir.
- je n'ai plus rien à écouter venant de ta part, alors dégage.
- Erica, j'ai tout mon temps. Je peux rester ici et me battre avec lui si c'est ce que tu veux. Je n'ai plus rien à perdre de toute façon. Je t'ai déjà perdue.
- Nuance! Tu ne m'as jamais eu.
- écoutes, tu as le choix entre une bagarre avec ton cher époux devant chez toi, ou une conversation civilisée entre deux adultes, dans un café tout près d'ici.
Au bord du gouffre, elle semble réfléchir avant de prendre son choix une bonne fois pour toute. Elle va devoir le suivre et ce, à ses risques et périls.
Courant le plus vite possible, elle fit escale dans sa chambre, prit un petit sac à main pour y fourrer son téléphone et autres petites choses, avant de donner des instructions strictes à Martha.
- Si monsieur rentre avant moi, dites lui que je suis allée prendre de l'air quelques minutes. S'il vous demande où, ne mentez pas! Vous ne le savez pas... Et une chose, pas un mot sur l'homme qui vient d'arriver. Je vous demande juste de me faire confiance...
Quelques minutes plus tards, elle est assise sur le côté passager d'une SUV , qui roule vers elle ne sait où.
- ça fait déjà un bon moment qu'on roule. Et je ne vois aucun café par ici.
- patience, dit celui-ci, le regards rivé sur la route. Voilà ! Nous sommes y sommes...
Un peu stressée, la jeune médecin le suit à l'intérieur du café et ils prennent une place un plus discrète vers le fond de la boutique.
- maintenant que nous sommes là, je t'écoute. Parles. Qu'est ce qui est urgent ?
Il passe une commande avant d'ajouter :
- je suis venu parce que dans deux jours tu devras rentrer... Il y'a une urgence médicale et nous aurions besoin de toi. L'opération est prévu pour dans trois jours...
- tu ne pouvais pas me le dire au téléphone !?
- parce que tu m'aurais répondu ?
Elle savait bien que non, alors elle ne dit rien un moment, avant d'ajouter :
- ...OK. Maintenant que tout est dit... sans se faire prier, elle se lève, prête à retourner chez elle, quand il la retient par le bras. Au même moment, une serveuse sert un café pour Mike et un jus d'orange pour la jeune femme .
- ce n'est pas seulement de ça dont il s'agit, erica. Tu es en danger!
Comme par magie, une certaine curiosité la frappe et elle se rassoit.
- tu ne bois pas ton jus? Demande-t-il sceptique.
Elle sort une bouteille d'eau de son sac et lui montre.
- pas besoin, j'ai tout ce qu'il me faut.. Parle maintenant, Sinon je m'en vais.
- Fernández... Il a décidé de se venger de ton mari, erica ! Il prépare quelque chose mais je ne sais pas quoi. Juste reste sur tes gardes.
- ce que je fais tout le temps quand je sors. Je ne suis pas si fragile. Et tu ne m'apprends rien.. Sérieux, je n'ai rien à faire ici; je devrais y aller.
- tu as dit que ce qui s'est passé ne doit pas affecter notre vie professionnelle.. Alors pourquoi tu comportes tu ainsi avec moi?
- j'ai déjà réglé le problème. Je compte démissionner.. Du moins, jusqu'à l'accouchement et quand j'aurai trouvé un nouvel emploi.
- mais.. Laisse tomber. Sinon, comment va le bébé ? Tu connais le sexe?
- non, j'ai voulu...
Elle remarque une Silhouette dehors et son téléphone ( qu'elle avait mis sur silence sous silence) commence à vibrer dans son sac. Excuse moi, je dois me rendre aux vestiaires. J'arrive.
Debout devant le miroir, elle regarde son téléphone. Pas la peine de dire qui c'est.
•oui?
• je suis rentré et je pensais que tu étais là.
• il me semble avoir dit à Martha que j'allais prendre de l'air.
• en effet. Mais tu ne lui a pas dit où tu allais et c'est ce que je veux savoir.
• je n'en ai aucune idée, je prends de l'air, Esteban!.
• à près de deux kilomètres de la maison? Demande-t-il tendu.
• mais comment?... Tu me fais suivre Esteban ? J'arrive pas à y croire! Dit-elle choquée.
• tu n'as pas répondu à ma question, je veux savoir où tu es, erica. Je viens te chercher.
• pas la peine! Je rentre! Tempête-t-elle frustrée.
Une fois sortie, elle fait signe à Mike que son temps est écroulé.
- je vois.. Il s'inquiète.
- ce ne sont pas tes affaires.. Je vais prendre un taxi.
- okay.. Moi je vais encore rester quelques minutes...
Une fois dehors, erica monte dans le premier taxi qui stationne devant elle. Son téléphone sonne à nouveau et agacée, elle réponds immédiatement.
• j'ai dit que..
• Calmos chica! C'est Olivia. Comment vas tu, chérie?
•bien Olivia. Désolée, j'suis un peu tendue en ce moment. Et toi?
• pas bien depuis hier! J'ai l'impression que tu as passé tout ton temps à m'éviter.
• Désolée, ce n'était pas fait exprès. Raconte, qu'es ce qu'il s'est passé hier?
• j'ai été au bureau faire une surprise à Roberto.. Disons que c'est devenu sérieux entre lui et moi.. Bref, ce n'est pas ça l'histoire. Il faut qu'on se parle. Je dois passer chez toi.
• je ne crois pas que ce sera possible aujourd'hui...
• pas grave. Tu dois aussi savoir qu'il ne nous reste que deux jours ici.
• oui.. Mike me l'a dit..
• Quoi! Attends c'est une blague?
• si seulement.. Figure toi qu'il est ici. Je dois y aller passe une bonne journée.
• mais attends! Demain je viens, je sais que tu vas...
Et comme son amie l'avait prévu, Erica se contenta de raccrocher pour ne pas avoir à sortir des explications dont elle même ignorait la réponse. Pourtant, une seule et unique question trônait encore dans sa tête et elle comptait bien en avoir les réponses.
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