Chapitre 18

PDV Siyeon

Mon réveil sonna et j'aplatis ma main dessus pour l'éteindre avant de remettre ma tête sous l'oreiller, en grognant. Cela faisait trois jours que nous étions rentrés de Kyoto, trois jours durant lesquels j'avais séché les cours. J'étais prise dans un maëlstrom d'émotions intenses : la terreur, la honte, la colère, la tristesse, le dégoût mais aussi un profond attachement pour Karma.

Je n'avais pas eu le courage de raconter ce qu'il s'était passé à Halmeoni et Ritsu, j'en avais tellement honte. J'avais aussi terriblement peur de sortir de chez moi alors je faisais croire à tout le monde que j'étais malade. Je me sentais tellement sale alors qu'Asano avait juste touché mon ventre. Karma était arrivé à temps pour l'empêcher d'aller plus loin. Mais c'était plus fort que moi. Malgré la déclaration de Karma, je me dégoûtais. Pourquoi je n'avais pas réagi ? Un coup de genou dans les parties et j'aurais pu m'enfuir ! Au lieu de ça, en comprenant que ça ne servait à rien de me débattre, je m'étais résignée et j'avais fermé les yeux, attendant que le cauchemar passe !

La tête sous l'oreiller, je me remis à trembler et je me roulais en boule sous ma couverture. J'étais fatiguée, à bout de forces, mes yeux me piquaient et j'avais tellement pleuré que je n'avais plus une seule goutte en réserve. 

Je me mordis la lèvre inférieure pour m'empêcher de crier et un goût de sang envahit ma bouche. Je fermai les yeux de toutes mes forces, en essayant d'ignorer les flashbacks de mon presque-viol qui m'harcelaient l'esprit. Je voulais juste dormir, oublier l'espace de quelques heures, mais je n'y avais pas droit visiblement. Je serrai dans mes mains le draps du lit en pleurant, sans que la moindre larme ne sorte.

Soudain, la pression du coussin s'évapora et quelqu'un se mit à me caresser les cheveux. J'ouvris mes yeux fatigués, ayant reconnu l'odeur de Karma, que je connaissais par coeur. C'était une odeur entêtante, séductrice, sensuel, un étrange mélange entre celle de la cardamome, celle la châtaigne et celle du bois de cèdre, une odeur qui me détendit instantanément.

Le rouge m'adressa un doux sourire et se pencha pour déposer un baiser sur mon front.

"Je peux pas te laisser continuer à souffrir en silence Rayon de Soleil. Il faut que tu en parles à ta grand-mère. Sans ça, on pourra pas porter plainte. T'as pas à avoir honte de ce qu'il s'est passé, n'importe qui aurait été paralysé par la peur. Si quelqu'un doit avoir honte, c'est cette enflure d'Asano.

- J'aurais pu me libérer...

- Siyeon, tu étais terrorisée, et c'est normal ! Mais pour guérir, il faut que tu en parles à ta grand-mère. 

- Je veux juste dormir... dormir et oublier... me dire que c'était qu'un cauchemar... soufflai-je.

- Tu ne pourras jamais oublier, malheureusement...", soupira Karma. "Par chance, si on peut appeler ça comme ça, on est arrivés à temps pour l'empêcher d'aller plus loin, mais beaucoup d'autres filles dans le monde n'ont pas cette chance. Tu n'es peut-être pas la première qu'Asano essaie de violer, il faut pas qu'il continue.

- Le proviseur...

- Il est déçu de son fils unique, mais comme je le pensais, il ne peut pas laisser passer ça. Le viol est interdit par la loi et il le sait parfaitement. Classe E ou pas, il est prêt à mener l'affaire devant un tribunal, à rassembler des preuves, mais il faut que tu portes plainte avec ta grand-mère pour ça, vu que tu es encore mineure. Sans ça, il y a peu de chances que ça aboutisse à quoi que ce soit."

Karma me vit lever la tête et me caressa la joue avec sa main libre. Je m'y blottis comme un chaton en manque d'affection.

"J'ai peur de sortir... avouai-je, la voix cassée.

- C'est normal. Mais tu ne pourras pas toujours te cacher et ta grand-mère va finir par se poser des questions. Elle s'inquiète beaucoup Rayon de Soleil, de même que Ritsu et le reste de notre classe. 

- Je ne veux pas sortir d'ici...

- Tu ne tiendras pas longtemps comme ça Siyeon, tu ne dors presque pas et tu es tout le temps toute seule parce que je suis obligé d'aller en cours. J'ai pris l'habitude de pas sécher depuis que je te connais... argh ! Siyeon, je t'en prie laisse-moi t'aider, j'peux pas te laisser souffrir comme ça... je peux pas te laisser seule...

- Je ne peux pas lui dire... j'ai honte...

- Alors je lui dirais, mais il faut que tu sois là. Il faut qu'elle soit au courant, qu'on puisse faire quelque chose tous ensemble. Et après, tu viendras vivre chez moi. Tu n'arrives à t'endormir que quand je suis là et quand je pars, tu te réveilles en criant d'après Ritsu. Je te quitterai pas une seule seconde tant que tu n'iras pas mieux, je te le promets. On sèchera ensemble si tu veux pas aller en cours, mais laisse-moi prendre les choses en main."

Je souris tristement et baissai la tête. En plus de tout ce que je ressentais en ce moment, je me sentais coupable de profiter ainsi des sentiments de Karma. S'il voulait m'aider à ce point, c'était uniquement parce qu'il était amoureux de moi et je profitais égoïstement de l'attention qu'il m'accordait à cause de ça.

"Hey, on va s'en sortir, d'accord ? Il te faudra du temps, mais on y arrivera. Je resterai à tes côtés aussi longtemps que tu m'y accepteras. Pense pas à moi, pense à toi. Je te l'ai dit, je peux attendre des années s'il le faut et je préfère que tu guérisses avant toute chose. Même si tu me rejettes, ça changera rien entre nous."

Il déposa un léger baiser sur mon nez, me faisant relever la tête.

"D'accord... je te fais confiance...", murmurai-je, à la fois par rapport à ses sentiments et par rapport à sa proposition de prendre les choses en main.

Il sembla comprendre la double référence car il hocha la tête.

"Bien. D'abord, tu vas sortir de ce lit, prendre une douche et te changer. Ensuite, on ira manger avec ta grand-mère et Ritsu.

- Tu n'as pas déjeuner ?

- Non, je voulais m'assurer que tu manges. Tu maigris à vue d'oeil et tu es pâle comme un linge. Et puis... ta grand-mère cuisine trop bien !!

- Profiteur !", ris-je légèrement.

Il m'offrit un sourire éclatant, heureux d'avoir réussi à me faire rire un peu. Il me tira ensuite du lit et me poussa vers l'armoire pour que je choisisse mes vêtements. Je pris un ensemble tie and die large, des sous-vêtements et me dirigeait vers la salle de bain de la maison, suivie de Karma. Comme à Kyoto, il se mit dos à moi pour respecter ma pudeur et me permettre de me déshabiller. Je fis couler un bain et retirai mes vêtements timidement. Une fois la baignoire remplie, je mis une bombe de bain effervescente à la fleur d'oranger dans l'eau, qui devint orange pâle, si pâle qu'il tirait sur le blanc, avec des paillettes. Je me glissai ensuite dans l'eau chaude pleine de mousse et lâchai un soupir de bien-être. 

"Ca fait du bien, c'est ça ? dit Karma d'une voix rieuse.

- Tu n'imagines même pas..."

Je me laissai couler dans l'eau mousseuse, fermant les yeux et retenant ma respiration. L'eau chaude relaxait mon corps entier, tendu comme un arc depuis Kyoto. Le noir se fit dans mon esprit et je me sentis étrangement bien, comme prisonnière d'un univers cotonneux. Cependant, je dus quitter ce bien-être car mes poumons me brûlaient, me rappelant à l'ordre. J'émergeais donc de l'eau, les cheveux dégoulinant de mousse. A tâtons, tout en cherchant à reprendre ma respiration, je cherchai la pomme de douche. Une fois trouvée, je l'allumai et me rinçai le visage afin de pouvoir ouvrir les yeux. 

Une fois que je pus voir de nouveau, j'entrepris d'appliquer de l'après-shampoing sur mes cheveux, car il fallait laisser poser plusieurs minutes. Une fois cela fait, je pris de la mousse dans mes mains et m'amusais à souffler dessus pour la faire voler. Je savais parfaitement que j'avais l'air d'une enfant mais j'avais toujours aimé prendre des bains moussants, cela me détendait aussitôt et, en l'état actuel des choses, un instant de répit était le bienvenu.

Je rigolai quand la mousse retomba sur mon nez et secouai la tête en éternuant pour la chasser. Curieux, Karma s'était tourné, sachant parfaitement que la mousse cachait tout ce qu'il y avait à cacher. Il m'observait m'amuser avec un sourire tendre. Il finit par remonter ses manches et plonger ses mains dans l'eau chaude pour récupérer de la mousse. Il me la souffla au visage et je me figeai une seconde, surprise, avant de rire aux éclats, vite suivie par Karma dont le regard pétillait.

"Je pense pas me tromper en disant que tu adores les bains moussants, rigola le rouge.

- Depuis toute petite, j'aime ça. C'est comme si j'étais dans une bulle de détente.

- Tu en avais besoin alors.", murmura Karma.

Il reprit de la mousse et la souffla au-dessus de moi, de sorte qu'elle retomba lentement, telle des flocons de neige. Je ne pus m'empêcher de sourire, comme si tout mon sang bouillonnait d'une joie enfantine, impossible à cacher. Je me sentais tellement bien...

Après encore quelques minutes de jeu, je décidai de me laver. Je pris donc mon shampoing à la guimauve mais Karma me prit délicatement la bouteille des mains.

"Tu permets Rayon de Soleil ?"

Je hochai la tête et me mis dos à lui. Quelques secondes après, il appliqua le shampoing directement sur les racines de mes cheveux et commença à me masser le cuir chevelu. Il s'attarda particulièrement sur la région de ma nuque. Je soupirai de bien-être et penchai la tête vers l'avant pour lui faciliter la tâche. Une fois mes racines bien couvertes, il utilisa la mousse pour masser doucement le shampoing jusqu'aux extrémités de mes longs cheveux noirs.

"Tu peux me passer la pomme de douche s'il te plaît ?"

J'étendis le bras pour la récupérer et la confier à Karma. Celui-ci régla la température de l'eau afin qu'elle soit tiède puis alluma l'eau. Il entreprit de rincer mes cheveux, essorant régulièrement avec douceur ma chevelure corbeau. Il était extrêmement doux dans ses gestes, ce qui faisait que j'étais en transe, l'esprit une nouvelle fois prisonnier d'une brume cotonneuse. Karma savait vraiment comment y faire pour que je me détende...

Je ne sortis de ma torpeur que lorsqu'il coupa l'eau, après avoir cessé ses activités dans mes cheveux. Sans un mot, il attrapa le revitalisant situé sur l'étagère de la baignoire avant de la reposer quelques secondes après. Il appliqua le produit sur mes pointes avant d'utiliser ses doigts pour remonter jusqu'aux racines en douceur. Il prit ensuite la pomme de douche, régla de nouveau l'eau et l'alluma, me faisant échapper un cri de surprise à cause de l'eau fraîche. Karma rigola et rinça délicatement mes cheveux. Il finit par couper l'eau, me laissant replonger dans l'eau qui s'était refroidie. Je décidai donc de vider la baignoire et de continuer à me laver. Le rouge se détourna donc.

Je me levai et retirai ce qui obstruer l'évacuation d'eau de la baignoire. L'eau mousseuse s'évacua doucement avec les saletés qui étaient contenues dans mes cheveux auparavant. Je pris ensuite mon gel douche et me lavai le corps.

Moins d'une dizaine de minutes après, je sortis de la baignoire, fraîchement lavée et propre comme un sou neuf. J'attrapai une grande serviette pour entourer mon corps puis une petite serviette. J'essorai doucement mes cheveux avant de les enrouler dans la serviette.

Une fois séchée et habillée, j'attrapai ma brosse à cheveux pour démêler mes cheveux trempés. Heureusement pour moi, ils avaient la faculté de sécher vite.

Pendant que je bataillais avec ma chevelure, Karma me rejoignit et vint déposer de légers baisers sur ma nuque découverte. Je ris aux éclats et je le sentis sourire contre ma peau.

"Petit Démon, laisse-moi m'occuper de mes cheveux s'il te plaît, rigolai-je.

- Mais je t'en prie."

Je me remis à ma chevelure mais le rouge reprit malicieusement ses assauts sur le peu de peau que dévoilait mon haut ample à manches longes, dont le col rond encerclait quasiment la base de mon cou. Je soupirai faussement mais il réussit à m'arracher un autre rire.

Il continua ainsi pendant quelques minutes avant de finalement s'arrêter pour me laisser démêler mes cheveux. Il se contenta de poser sa tête sur mon épaule droite, la gauche étant occupée par ma chevelure, et me regarda à travers le miroir.

Lorsque je relevai les yeux de ma tignasse, je croisai son regard tendre à travers le glace. Je rougis légèrement et lui souris timidement avant de me reconcentrer sur mes cheveux. Une fois démêlés, on sortit de la salle de bain après que j'eus récupéré mes affaires. Je mis le pyjama sous mon oreiller et fis rapidement mon lit avant qu'on aille en bas pour manger. 

Karma me prit doucement la main, m'assurant muettement son soutien. Je lui souris puis on rejoignit Ritsu et Halmeoni à table. Ces dernières me sourirent, soulagées que je descende pour manger (jusqu'à présent, Ritsu me montait le repas mais je n'arrivais pas à manger plus de quelques bouchées).

"Tu as déjà meilleure mine Unni, j'imagine que Karma n'y est pas étranger.", souligna Ritsu tout en signant pour ma grand-mère.

Je rougis légèrement alors que Halmeoni signait qu'elle était d'accord avec Ritsu. On se mit à table et Karma glissa vers moi une tartine de chocolat et un bol de lait. A contrecoeur, je me forçai à prendre la tartine et le bol. Karma m'interrogea du regard et je secouai la tête négativement, comprenant parfaitement ce qu'il cherchait à me demander. Il soupira légèrement mais hocha la tête.

"Ritsu, tu peux traduire ce que je vais dire pour Madame Lee ? demanda Karma.

- Bien sûr. Je t'écoute.

- C'est vraiment important.", dit le rouge d'une voix sérieuse.

L'IA se tendit alors qu'elle signait la phrase, ce qui fit que Halmeoni se tendit. Honteuse de ce qui allait suivre, je baissai le nez vers mon bol de lait. Durant les minutes qui suivirent, tandis que Karma racontait ce qu'il s'était passé durant notre voyage à Kyoto, je gardais les yeux obstinément baissés sur mon bol, refusant de regarder Ritsu et Halmeoni dans les yeux.

Quelqu'un posa sa main sur une des miennes, posées sur le bol de lait. Je levai la tête, surprise, et croisai le regard de ma grand-mère. Quelques larmes coulèrent de mes yeux, alors que je croyais n'avoir plus rien en réserve. Elle retira lentement sa main pour signer. Ritsu traduisit pour Karma.

"Sonyeo, tu aurais dû m'en parler. C'est très grave ce qu'il t'est arrivé et je ne peux pas savoir ce que tu ne me dis pas. Comment veux-tu que je veille sur toi si tu me caches des choses pareilles ? Je suis responsable de toi.

- J'avais honte. J'ai honte...

- Honte de quoi ? Sonyeo, tu n'es certainement pas la première à t'être retrouvée dans cette situation et c'est pour ça qu'il faut en parler, même si c'est dur. Je comprend pourquoi tu étais si mal ces derniers jours. Tu sais que je suis là si tu veux parler.

- Je n'avais pas le courage de t'en parler... j'ai rien trouvé de mieux à faire que d'appeler Karma, alors que j'aurais pu me défendre.

- Tu as fait ce qu'il fallait.", fit Ritsu en signant pour Halmeoni. "Je ne pense pas que, avec la peur qui te paralysait, tu aurais mis assez de force dans ton coup de genou pour vraiment l'handicaper.

- D'ailleurs, comment tu as fait pour m'envoyer tes coordonnées ?

- Depuis qu'Asano la harcèle, Unni m'a demandé de lui installer une fonction sur son téléphone.", me devança Ritsu. "Elle lui permettait de t'envoyer un message SOS avec ses coordonnées GPS dès qu'Unni t'appelait à l'aide.

- Je m'en suis souvenue juste à temps on dirait..."

Karma me prit la main et entrelaça nos doigts. Je lui fis un sourire légèrement forcé avant de me tourner de nouveau vers Halmeoni.

"On va porter plainte au plus tôt, autant pour le harcèlement que pour la tentative de viol, traduisit Ritsu. 

- On ne laissera pas passer ça.", promit Karma. "Mais pour que le proviseur puisse réagir, il fallait que vous soyez au courant afin d'aller porter plainte avec Siyeon. Il nous a assuré qu'il s'occuperait du reste de la procédure et Koro a décidé de le surveiller, au cas où il voudrait blanchir son fils. 

- Tu as bien fait Karma, merci, sourit Ritsu.

- Maintenant que ça, c'est réglé, je voulais vous demander la permission de faire emménager Siyeon chez moi quelques temps. Je pense que ce serait mieux que je ne la quitte pas pour le moment.

- On en a déjà discuté, et je suis d'accord, dis-je doucement.

- J'allais justement te proposer de t'installer un moment chez nous, pour la même raison. Nous sommes d'accord sur ce point, à vous de choisir où vous voulez vivre, ici ou chez Karma.", signa Halmeoni, traduite par Ritsu pour Karma.

Le rouge et moi, on se regarda.

"D'un point de vue pratique, c'est sans doute mieux que je m'installe ici. On aura pas à déplacer ton atelier comme ça.", fit remarquer Karma. "C'est comme tu préfères Rayon de Soleil.

- Cela ne te dérange pas de t'installer ici ?

- Bien sûr que non ! C'est quand même pas mal plus convivial que chez moi, je comprenne que tu veuilles rester. Y'aura la place pour entasser mes affaires de musique ?

- Petit Démon, tu as juste ta guitare...

- Mes guitares. J'en ai une électrique et une acoustique.

- En rangeant un peu mon atelier, je devrais pouvoir te faire de la place pour que tu ais ton petit coin. On mettra le reste des tes affaires dans ma chambre.

- Y'aura la place, avec un matelas par terre ?

- Pourquoi un matelas par terre ? Mon lit est un deux places, on dormira ensemble."

Karma se mordit la lèvre inférieure.

"Je voudrais pas faire de bêtises et puis... avec ce qu'il s'est passé, ce serait normal que tu veuilles pas dormir avec un garçon.

- Tu n'es pas n'importe quel garçon Petit Démon. Je te fais confiance, je sais que tu ne feras rien de mal. Tu me l'as déjà prouvé à de nombreuses reprises. Je sais que si je te dis stop ou que je cherche à m'échapper, tu t'arrêteras aussitôt.

- Tu devrais pas me faire autant confiance Rayon de Soleil...

- Pourquoi ?"

Il esquiva mon regard.

"Non, rien. Ce n'est pas important.

- D'accord."

Il fut donc décidé que Karma s'installerait ici. Après le petit-déjeuner, que je terminai non sans mal, j'accompagnai le rouge chez lui pour l'aider à faire ses valises et ramener tout ça chez nous. Je me promis alors de faire le tri dans ma tête le plus vite possible, pour ne pas laisser Karma espérait trop longtemps.

Je souris légèrement en me souvenant du baiser qu'on avait échangé. Je n'avais pas vraiment réfléchi ce jour-là, j'étais chamboulée, au bord du gouffre, et j'avais eu envie de faire quelque chose dont j'avais envie depuis quelques temps : l'embrasser. Cela ne m'engageait à rien, comme convenu, mais j'avais envie de reposer mes lèvres sur les siennes. Et ça, ce n'était pas normal.

Ah la la... je sais déjà ce qu'Andréa va répondre à ça, et Rio aussi...

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