Chapitre 42 : Promets moi que tu ne partiras plus...

Chapitre 42 : Promets moi que tu ne partiras plus.

"J'ai besoin de réfléchir, Randy... Murmurai-je, comme seule réponse à ses mots qui me foudroyaient le cœur."

Il resta donc un moment silencieux près de moi avant de se lever et de quitter la plage. Quant à moi, je ne bougeai pas d'un pouce et tentai tant bien que mal de mettre de l'ordre dans mes pensées alors que des larmes silencieuses glissaient sur mes joues.

Il était parti. Il m'avait laissé mais il avait tout fait contre sa propre volonté. Radouane avait raison. Il voulait simplement me protéger. Me protéger. Tout ce qu'il avait fait, c'était dans l'unique but que je sois tranquille et qu'il ne m'arrive rien. Pourtant, une partie de moi ne l'acceptait pas. Une partie de moi pensait qu'il y aurait pu avoir d'autres solutions. Des solutions meilleures qui nous auraient permis de pouvoir continuer à nous aimes sans nous quitter.

Nous aurions pu renforcer les patrouilles de police près de mon domicile ou bien me payer un garde du corps, chose que je pouvais largement me permettre avec mon argent. Mais cela aurait été compliqué, oui, je le sais. Cela n'aurait fait qu'augmenter la crainte de mon père envers Randy et je ne l'aurai sûrement plus jamais revu. Cela n'aurait fait que créer la peur et détruire notre couple.

La mer était bien calme devant mes yeux et les vagues s'étalaient doucement sur le sable fin. Le soleil rayonnait maintenant à l'horizon et l'endroit semblait si calme et si paisible en comparaison avec mon âme qui était en pleine tempête.

J'étais totalement partagée entre la colère et l'amour. Ces deux sentiments sont si éloignés et en même temps si proches que l'un ne va sûrement pas sans l'autre dans certaines circonstances. Je n'approuvais pas les choix que Randy avait fait mais en même temps j'étais obligée d'admettre qu'il avait fait les bons. Il y avait toujours des solutions mais elles semblaient dérisoires face à l'importance du problème auquel Randy avait face.

Mon cœur, lui, aurait tout pardonner à Randy dès la minute où je l'avais vu. Il m'aurait poussé à me jeter dans ses bras, à l'embrasser et à tout réécrire, sans aucune explications. Mais ma raison, elle, n'en pouvait plus. Elle saturait. Tout les événements des mois qui venaient de s'écouler semblaient s'abattre sur elle et je ne savais plus où donner de la tête.

Mon cœur a raison? Mon cœur a tord? Comment savoir? Comment savoir si je dois écouter ma raison ou mon cœur?

Maman disait toujours que le choix du cœur est toujours le plus important mais là, à cet instant, je ne savais plus qui écouter. Je ne savais plus quoi penser de tout ça. Je ne savais plus quoi faire. Je ne savais plus rien. Je savais juste que je l'aimais, et cela était indéniable.

Épuisée, je m'allongeai dans le sable qui s'éparpillait déjà dans mes cheveux blonds. Je laissai le soleil chauffée ma peau dorée et mes yeux se fermaient sous le bruit des vagues.

Malgré le calme environnant, la tempête était toujours là à l'intérieur de moi. Elle était tout près, et même si elle avait déjà explosé, elle ne s'arrêtait pas. Ma tête pensait, pensait, et pensait encore, encore et encore dans une sorte de grand tourbillon infini. Je répétais sans arrêt les mêmes choses et rien ne pouvait réellement apaiser mes tourments.

Soudain, j'entendis des pas tout près de moi et je me relevai d'un seul coup, surprise, alors que le sable glissait au sol.

"Mélanie! Je t'ai cherché partout! S'écria-Coralia, en arrivant, troublée vers moi.

- Je suis là, dis-je, avec peu de conviction. Qu'est ce qu'il se passe?

- À toi de me le dire! Lança-t-elle, avec un air de reproche. Ça fait maintenant une heure que Randy est entrain de tout casser dans sa cabane.

- Quoi? M'enquis-je, étonnée.

- Il n'arrête pas de crier et d'hurler qu'il ne veut pas vivre sans toi et que tu ne lui pardonneras jamais. Personne n'arrive à le calmer. Même Antonio qui a essayé de rentrer s'est fait refouler, il lui a lancé une assiette dessus. C'est un vrai carnage! Annonça-t-elle, pressée.

- Je n'ai rien dit... Soufflai-je, perdue en me levant instinctivement.

- Peut être, mais s'il te plait, Mélanie fait quelque chose! Tu l'aimes! Dit-elle, en criant presque.

- Je l'aime... Répétai-je, dans un murmure."

Instinctivement, je me mis donc à suivre Coralia à travers la plage et la réserve. Devant la cabane, un grand nombre de membres du camps s'était regroupé, attendant que quelqu'un vienne calmer la fureur de Randy.

D'ici, j'entendais déjà ses cris et ses hurlements. Antonio était derrière la porte et tentait vainement de le consoler. Face à cette scène, je courrai vers la cabane sans faire attention au yeux braqués sur moi et m'approchai sans dire un mot. Antonio parut surpris de me voir avant de laisser apparaître un sourire bienveillant sur son visage.

"Fais attention! Sembla-t-il dire alors que j'étais concentrée sur les plaintes de Randy."

Sans plus attendre, j'ouvris doucement la porte de la cabane. Une assiette vola et me frôla alors que je fermai la porte derrière moi. Le silence se fit immédiatement. Randy me regardait perdu et choqué à la fois alors que j'étais en réaction de choc et que la peur pour lui me tiraillait le cœur. Il était là, assis sur son lit, ses yeux pleins de larmes me couvant du regard.

Entre la colère et l'amour, c'était la pulsion qui l'emporta et je ne réfléchis plus avant de me jeter sur lui et de le prendre dans mes bras. Agenouillée devant lui, j'attrapai son visage entre mes mains alors que des larmes coulaient aussi sur mes joues. Ses yeux se perdirent dans les miens et malgré moi, les mots sortirent de mon cœur.

"Je te pardonne, je te pardonne... Je t'aime... Murmurai-je, en posant mon front contre le sien.

- J'ai cru que tu reviendrais pas... J'ai pensé que ma vie était finie... Que tu allais partir et ne plus jamais revenir... Comme je t'aime Mélanie, j'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime toi.... Dit-il, en essuyant des larmes sur mon visage.

- Je te pardonne, répétai-je, la voix tremblante, mais promets moi, promets moi que tu ne partiras plus... Je te pardonne mais promets moi que tu ne me quitteras plus jamais.

- Je te le jure... Je te le jure que plus jamais je ne te laisserais seule, Mélanie. Je ne peux pas vivre sans toi... Lâcha-t-il, dans le creux de mon cou."

Ses lèvres effleurèrent mon cou et l'embrassèrent avant de remonter sur ma mâchoire et sur mes larmes. Ne pouvant plus attendre, j'attrapai sa mâchoire entre mes mains et posai mes lèvres sur les siennes. Nos lèvres dansèrent à l'unisson jusqu'à ce que le baiser devint plus fort et plus langoureux. Nos langues se mélangèrent alors et se trouvèrent désespérément alors que nos mains touchaient nos corps. Mes pieds s'étaient enroulés autour de sa taille et mes mains le touchaient comme pour être sur que ce n'était pas un rêve et qu'il était vraiment là.

"Dis moi que ce n'est pas un rêve? Soufflai-je, le cœur battant.

- Tu ne rêves pas. Je t'aime et je suis là avec toi pour toujours. Soupira-t-il de bonheur, tout contre moi.

- Pour toujours... Affirmai-je, pour toujours, on sera toi et moi, ensemble contre le monde...

- Toujours ensemble contre le monde... Répéta-Randy, en m'embrassant de plus belle."

Enfin.

Voilà, le seul mot qui me venait à l'esprit alors que je me laissai aller dans un tourbillon d'amour et de sensation.

Enfin.
Mon cœur avait raison.



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#Merci pour votre soutien et vos votes! J'espère que cette suite vous plaira puisqu'il ne reste plus qu'un seul chapitre final par la suite et l'épilogue.
Des bisous et bonne rentrée à tous!

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