Chapitre 41 :Réveil douloureux et révélateur
Chapitre 41 : Réveil douloureux et révélateur
À travers une fenêtre ouverte, je sentis l'air frais du matin venir chatouiller mes joues et les premiers rayons de soleil s'infiltrait sur ma peau. Un peu abasourdie, je me réveillai, seule dans des draps bleus que je ne connaissais pas. Surprise, je regardai les alentours et découvris avec tristesse que je me trouvai dans la chambre de Randy ou plutôt dans sa petite cabane de la réserve.
J'eus à peine le temps de comprendre cela que je le vis entrer dans la cabane, un plateau déjeuner dans les mains.
"Ah, tu es réveillé! Lâcha-t-il, avec un sourire sans vie.
- Qu'est ce que je fais ici? Qu'est ce qui s'est passé? Demandai-je, perdue, sans le regarder dans les yeux.
- Tu es tombé d'Opium hier, il a eu peur d'un éclair et tu t'es un peu comme... évanouie. Expliqua-t-il, comme si de rien n'était."
Ces paroles firent remonter des souvenirs et je me rappelais vaguement la nuit dernière. Je sortis alors des draps pour sortir du lit mais je les les remis rapidement sur moi.
"Pourquoi ne suis-je plus habillée? M'écriai-je, en ouvrant les yeux en grand. Tu ne m'as quand même pas déshabillé!
- tu étais pleine de boue... Je n'avais pas vraiment le choix... Dit-Randy, gêné."
Je restai un moment dans le silence avant de me rendre compte que Randy était vraiment là avec moi. Il m'avait quitté, il m'avait abandonné et il m'avait éloigné de lui. Pourtant à cet instant là, il était là, à côté de moi, à quelques centimètres de mon corps et de mon cœur qui n'attendait que lui.
"Pourquoi tu ne m'as pas ramené chez Elmira? Demandai-je, commençant à m'énerver. Je croyais que tu ne voulais plus qu'on se voit.
- Mélanie, écoute, je n'avais pas le choix. Soupira-t-il, gêné.
- Peut être, mais en attendant, tu as tout fait pour que je m'éloigne le plus de toi. Et puis dans la vie, on n'a toujours le choix! Dis-je, avec les sourcils froncés et le regard froid.
- Écoute, prend une douche, ton petit déjeuner et on se retrouve à la plage dans une heure, ça te va? Lança-t-il, une pointe de tristesse dans la voix."
J'hochai simplement la tête comme réponse et il sortit de la cabane après m'avoir jeter un dernier regard.
Ma tête, elle, résonnait face à ces mots et j'étais totalement sous le choc. Je ne comprenais plus ce qu'il se passait et j'avais l'impression d'être dans un rêve. Un rêve... Peut être que ce n'était qu'un rêve? Je tentai habillement de me pincer en fermant les yeux, mais en les ouvrant, j'étais toujours dans la chambre de la cabane de Randy et rien n'avait changé.
Je réalisais donc peu à peu que Randy avait refait surface. Cela faisait des mois que j'attendais ce moment et maintenant qu'il était là, je n'avais plus envi de le vivre. Tout simplement parce que j'avais peur d'avoir à entendre des choses que je ne souhaitais pas. J'avais peur et en même temps, je lui en voulais énormément. Quoiqu'il arrivait, je ne pouvais pas tout lui pardonner, pensai-je, en attrapant un croissant sur la plateau.
Mécaniquement, je me dirigeai ensuite dans la salle de bain pour prendre une douche rapide. Randy avait pris soin de m'apporter des affaires qui n'étaient autre que des choses que j'avais sûrement laisser ici lors de mon premier passage à la réserve. Une fois bien pomponnée et habillée, je sortis de la cabane, la boule au ventre. Le stress me gagnait de plus en plus alors que j'avançais vers la plage et rien ne pouvait me rendre aussi nerveuse que les explications qui allaient me tomber dessus quelques minutes plus tard.
Je pris donc le chemin menant à la plage et je sentis le sol devenir de plus en plus sableux sous mes pas. L'air marin commença à prendre tout l'espace et je débouchai finalement sur la plage. J'aperçus tout de suite Randy de l'autre côté de la plage qui regardait les vagues s'écrasaient avec amour sur le sable. Le soleil se levait doucement dans le ciel et il faisait déjà chaud en cette journée de juin.
Je m'avançais vers lui, prise d'une envie soudaine de tout savoir une bonne fois pour toute et d'en finir avec tous ces secrets qui me tourmentaient depuis des mois. En vérité, j'étais arrivée à un stade où je ne pouvais plus revenir en arrière et où la connaissance de la vérité m'était devenue vitale.
Randy s'aperçut bien vite de ma présence et se retourna pour me faire face alors que j'arrivais près de lui. Mon cœur battait d'une pulsation inhabituelle et je compris que malgré ma rancoeur à son égard, il y avait toujours une partie de mon être qui ne voulait que lui. Les yeux dans les yeux, on se passait des messages irréels qui s'étendaient à l'infini avec comme seul bruit le son des vagues autour de nous.
Finalement, je fus la première à m'assoir et Randy fit de même. Nos êtres étaient si proches que je sentais ses bras frôlaient les miens et sa respiration s'accélérait. Je le sentais stressé autant que moi, et cela me rendait malade. J'avais peur, oui, j'avais tellement peur d'apprendre la vérité que quand il commença à parler je retins ma respiration quelques secondes.
"Pour commencer, je veux que tu saches que je n'ai jamais voulu tout ça. Dit-il, les yeux fixant la mer. Je n'ai jamais voulu te quitter. Je n'ai jamais voulu t'abandonner. Je n'ai jamais voulu te laisser seule alors qu'au fond je savais que tu avais besoin de moi."
Ses mots eurent le don de pousser tout mon corps à lui crier tout ce que j'avais ressenti au fond de moi pendant des mois mais pour l'instant, je préférais me taire et écouter ses explications. D'un simple regard, je l'invitai donc à continuer sans rien dire.
"Cette nuit que j'ai passé avec toi était parfaite Mélanie, c'était la plus belle de toute ma vie. Commença-t-il, en souriant gravement. Pour ne pas que ton père me remarque le matin, j'ai préféré rentrer chez moi dans la nuit. Mais quand je suis sortie de ton allée, je me suis fait arrêter par des policiers qui m'attendaient et me suivaient depuis un bon moment déjà..."
Il me regarda un instant alors que j'étais intérieurement en panique total. Je voulais tout savoir et vite, je n'en pouvais juste plus d'attendre encore et encore. J'ai si peur. Que lui était-il arrivé, bon sang?
"Ils m'ont emmenés au poste, expliqua-Randy, l'air triste. J'y suis resté toute la nuit... Ils m'ont proposés un accord, un accord que je ne pouvais pas refuser. Les policiers cherchaient depuis longtemps des éléments pour inculper Alessandro et le faire croupir en prison pour plusieurs années. Ils m'ont donc demandé de m'infiltrer dans son réseau et de commencer à nouveau à travailler pour lui, seulement pour récupérer des informations qui permettraient de le faire tomber. En échange, les policiers ont promi d'effacer mon dossier judiciaire ce qui me permettrait ainsi d'être mieux accepter plus tard dans mon travail en droit..."
Les yeux et les oreilles grands ouverts, je ne disais rien. J'écoutais, j'écoutais ces paroles qui me paraissait invraisemblable. Cette histoire semblait être tout droit sortie d'un film d'action mais pourtant, malgré moi, j'y croyais. Randy était sincère et ça, je ne pouvais le niais. Il l'avait toujours été.
"J'ai donc accepté l'accord, tu t'en doutes bien. Continua-t-il, tristement. Mais le soucis, c'était que cette accord allait créer pas mal de contraintes dans ma vie et de dommages. Tu as été le plus important. J'ai été forcé de te quitter, Mélanie. Je n'avais pas le choix. C'était ça ou te mettre en danger. Je savais très bien qu''Alessandro ferait des recherches sur moi si j'entrais à nouveau dans son réseau. Si on avait été ensemble, il serait tombé directement sur toi. D'ailleurs, je suis désolé pour ce qu'il t'a fait dans la ruelle. Je ne pouvais pas intervenir mais j'ai envoyé Radouane à ma place...
Alessandro est fou Mélanie, je n'avais pas le droit de te mettre un tant soit peu en danger. Je préférais que tu aies mal, je préférais avoir mal que te voir souffrir bêtement par sa faute..."
Son regard se posa sur moi et contre toute attente mes yeux entrèrent en contact avec les siens.
"Tu m'as fait plus de mal qu'il m'en a fait... Murmurai-je, les larmes aux yeux.
- Je sais, mais ça aurait été pire si on avait été ensemble, je te le garantis. Souffla-t-il, tout près de moi. Il t'aurait fait suivre et il t'aurait même peut être enlever de force... Je n'ai fait que te protéger, Mélanie.
Tu sais pas comment j'étais mal, mal de voir que tu te détruisais peu à peu et que je ne pouvais même pas te prendre dans mes bras. Je te protégeais mais à distance, j'étais toujours là, Mélanie. La nuit où je t'ai trouvé sur la route, j'ai cédé. Je ne pouvais pas te laisser comme ça. J'ai fait un accord avec ton père en lui expliquant la situation. Il a accepté de me couvrir... Je suis tellement désolé pour ton père, Mélanie. Je suis tellement désolé de t'avoir laissée seule durant tout ce temps. Je suis désolé de t'avoir abandonnée. Je suis désolé parce que je t'aime..."
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