Chapitre 28 : Prisonnière délivrée

Chapitre 29 : Prisonnière délivrée

Je me retrouvai dans cette petite ruelle, seule, sans échappatoire, face à un homme qui m'était totalement inconnu. Je me débattais fortement, essayant de donner un coup puissant à mon agresseur, sans succès.
Mes écouteurs tombèrent lourdement sur le sol, puis ce fut au tour de mon sac de s'effondrer par terre. Je tapai mon agresseur comme je le pouvais essayant vainement d'atteindre des zones sensibles.
Mais, celui-ci fut beaucoup plus rapide que moi, et me donna un violent coup dans le ventre. Un cri de douleur s'échappa de ma bouche. Il me plaqua ensuite fermement contre un des murs de la ruelle, tout en me tenant par le cou.

Mes yeux plongèrent dans les siens. Ils étaient noirs, tellement noirs, qu'on pouvait y lire le nombre de personnes qu'il avait du tuer. Son regard empestait la mort. Il était grand, basané, et musclé. Il possédait une grosse cicatrice sur son front et son cou était tatoué d'un symbole noir.

Le jeune homme me fixait aussi. Il prit mes deux mains et les colla avec les siennes contre le mur. J'étais là, seule, perdue et apeurée. Je ne savais pas quoi faire. J'avais peur, vraiment peur.
Son regard me pénétra à nouveau me défiant. Je le fixai à mon tour, d'abord incertaine. Ma respiration se coupa un instant sous la panique et je manquai de m'évanouir. Je me ressaisis, et toisai l'homme qui me faisait face. Cette fois, je ne baissai pas le regard, ce qui le fit sourire.

"Et ben! Ils avaient raison apparement... T'es plutôt mignonne... Lança-t-il, satisfait."

Sans que je ne puisse répondre quoique ce soit, il se colla contre moi et passa une de ses jambes entre les miennes. Je tentai de le repousser mais il était beaucoup trop fort et rapide pour que je puisse m'échapper de son emprise. Il m'avait emmené au fond de la ruelle, là où à l'abri des regards, je ne pourrai pas appeler quiconque à l'aide.

"Sexy... Vraiment sexy... Ajouta-t-il, en approchant son visage de moi."

Je me débattais toujours, essayant de le faire baisser sa garde. Mais il restait toujours droit et très concentré.

"Bon maintenant ça suffit ! Chuchota-t-il, méchamment. Cesse de te débattre ma jolie, tu es seule ici... Personne ne peut te voir... Tu ne peux pas t'enfuir... à moins que tu ne souhaites mourrir... " dit-il, froidement en sortant un couteau de sa poche.

Prise de cour, je cessai immédiatement de me débattre, obéissante. Que pouvais-je bien faire? Je jetai un coup d'œil aux alentours. Nous étions vraiment bien cachés dans cette ruelle. Personne ne passerait ici. J'étais perdue.
Il m'arracha violemment ma veste et la jeta à terre près de mon sac. J'étais totalement paniquée, et sans défense.

" Ah, voilà! C'est beaucoup mieux comme ça! Jolie vue! Sourit-il, perversement."

Je déglutis difficilement et lui lançai un regard plein de dégoût.

"Ne me regarde pas comme ça... Tu sais, je risquerai de m'énerver. Et ça, c'est pas bon pour toi, ma belle! S'enquit-il, froidement, en me caressant la joue. Je vais te poser des questions et tache de bien répondre, c'est pour ton bien, compris? Demanda-t-il, sur le même ton. "

Je ne répondis pas, trop paniquée pour dire un seul mot.

"Quand je te parle, tu me réponds! S'exclama-t-il, énervé, en pointant son couteau vers moi."

J'eus un mouvement de recul, mais j'étais déjà collée au mur autant que je le pouvais.

"Oui... Dis-je, dans un souffle, perdue."

"Bien. Alors, d'après mes sources, tu sors bien avec Randy Riguen? Demanda-t-il, en fronçant les sourcils."

Je restai muette, surprise, et abasourdie. Qu'est ce que cet homme pouvait lui vouloir? Qu'avaient-ils en commun?
Il se colla à nouveau contre de moi, couteau en main, en resserrant sa prise sur mes mains.

"Je n'ai pas beaucoup de temps... Et puis, j'aime pas attendre, tu sais... Dit-il, durement.
- Je ne le connais pas... répondis-je, en baissant les yeux.
- Menteuse... susurra-t-il à mon oreille, je sais très bien que tu le connais... Souffla-t-il en colère. "

Il se recula un peu, lâcha une de mes mains et me donna une gifle. Le bruit m'abasourdit quelques secondes. Ma tête tourna sous la violence du choc et je portai une main à ma joue enflammée.

J'avais mal, mais le pire dans tout ça, c'était que je ne comprenais rien à cette histoire.
"On". Qui était ce "on" dont il parlait?

"Répond à ma question maintenant! S'écria-t-il, en reprenant ma main fermement.
-C'est mon ex... Avouai-je, désarmée."

Il me regarda un instant, assez surpris. Puis, il reprit sûrement ses esprits et se mit à rire.

"Vraiment ? Alors... Il n'en n'a rien à faire de toi? Ricana-t-il, froidement."

Les larmes me montèrent instinctivement aux yeux, je baissai mon regard vers le sol, vaincue. Je ne me débattais plus, j'attendais seulement que le temps passe.

L'homme me releva brutalement le menton et me regarda de ses yeux noirs mortels.

"Tu sais ce que ça veut dire ça, poupée...tu ne m'es d'aucune utilité... Commença-t-il, en approchant sa bouche de mon oreille."

Son visage était si près du mien que je sentais son souffle chaud sur mes lèvres. J'étais dégoûtée, humiliée, à terre.

"Mais vois-tu, je ne peux te laisser partir comme ça... Ce serait un tel gâchis... Me souffla-t-il, à l'oreille. Une véritable honte si je ne profiterai pas de toi, là, maintenant, tu ne crois pas? Ajouta-t-il, perversement.

J'avais une folle envie de lui cracher à la figure mais le couteau qu'il venait d'approcher de mon ventre m'en dissuada.
Que pouvais-je bien faire? Je devais agir, et vite. Pourtant, aucune solution ne s'ouvrait totalement à moi. Dans tous les cas, j'étais condamnée à souffrir et à endurer ce qu'il allait m'infliger. Je ne pouvais pas me débattre, car j'étais sure qu'il n'hésiterait pas à me donner un coup de couteau.

Une main froide sous ma peau me ramena à l'instant présent. Mon agresseur me regardait droit dans les yeux tout en passant sa main sur mon ventre et en remontant vers ma poitrine. Une larme de peur coula sur ma joue, mais je me ressaisis. Il fallait que je lutte, quoiqu'il en coûtait. Sa main droite passa sur mes cuisses délicatement tandis que l'autre s'appuya ferment et douloureusement sur ma poitrine. Je tentai de me débattre, mais il me menaça rapidement, en me montrant le couteau qu'il avait ranger dans sa poche. Il plaqua sa bouche dans mon cou, alors que je laissai échappée un gémissement de détresse et de peur.

Je fermai les yeux pour oublier ces caresses que je ne voulais pas. Les secondes passaient lentement, et douloureusement. Quand j'ouvris les yeux à nouveau, mon agresseur était toujours entrain de me tripoter un peu partout. Il attrapa mon visage entre ses mains. Il avança sa bouche près de mes lèvres quand une main le tira enfin loin de moi. Mon agresseur fut projeté violemment contre le mur d'en face alors que je m'écroulai au sol, essoufflée et choquée.

Sans réfléchir et sans regarder l'homme qui venait de me délivrer, j'attrapai mon sac rapidement et m'enfuit en courant à l'extérieur de la ruelle. Les larmes coulaient sur mes joues, et la terreur emplissait mon esprit. Mon cœur battait fortement dans ma poitrine, plein de peur. J'entendis des cris sortir de la ruelle quelques secondes plus tard. Je ne m'en préoccupai pas et continuai à courir, tout en jetant des regards en arrière pour vérifier que personne ne me suivait.

J'étais essoufflée, hors d'atteinte, mais je continuai toujours de courir, la peur me tiraillant de part en part. Quelques efforts plus tard, j'arrivai enfin devant mon portail. J'escaladai mon petit muret et courus vers le box d'Opium. Une fois à l'intérieur, je m'assis sur le sol, laissant libre cours à mes sanglots terrifiés. Opium s'abaissa à mon niveau, posant son museau réconfortant sur mon épaule.

Je me laissai allée contre lui, déroutée. Mon cœur battait encore si fort que le son de mes battements raisonnaient dans mes oreilles. Ma peur s'épuisa peu à peu, remplacée par mes larmes et mes yeux qui se fermaient peu à peu.

Je décidai donc de rentrer, et partis tout de suite me coucher, après avoir dit à mon père que je ne souhaitais pas manger. Il ne dit rien et me laissa seule.

Etre seule, c'était exactement cela dont j'avais le plus besoin à ce moment là.

#Que pensez vous de ce chapitre ?
-À votre avis, qui est l'homme qui a agressé Mélanie ? Avec qui est-il lié ?
- qui est son sauveur ?

Comment trouvez-vous la nouvelle photo de couverture ?
Merci beaucoup à Shaynnah_Zlh , qui la réalisé ;)

J'attends vos réponses, svp! :P
Merci beaucoup pour vos votes, ça me fait super plaisir ;)
Des bisous <3

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