Chapitre 16 : Chantage affectif

Chapitre 16 : Chantage affectif

Je fixai mon père droit dans les yeux. Celui-ci s'avança pour me prendre dans ses bras mais je me reculai. Je ne voulais pas lui pardonner si facilement et que dans certaines conditions.

"Mélanie! S'exclama-t-il

- papa! Rétorquai-je

- viens t'assoir, me commanda-t-il, doucement."

J'allai rouspéter quand je vis le regard que me jeter Randy. Je m'assis donc comme mon père me l'avait indiqué.

"Pourquoi as-tu fugué? On aurait pu discuter... Je... Demanda - mon père

- tu le sais très bien! Tu as viré Randy et sa famille de chez eux, mais comment as-tu pu! Je n'en reviens pas, je n'en reviens toujours pas! Criai-je

- tu vas rentrer à la maison Mélanie, et on rediscutera de cela calmement! S'enquit-il, en fronçant les sourcils.

- non! Non, non et non! Je ne rentrai pas tant que tu n'auras pas accepter ma relation avec Randy et effacer les dettes de sa famille. Annonçai-je.

- Mel... Tenta-Randy, qui depuis le début était resté silencieux.

- non, Randy, ne dit rien. C'est mes conditions. Continuai-je.

- tu n'as pas à donner "tes conditions" Mélanie, tu es mineure, tu rentres à la maison, un point c'est tout! Lança-t-il, en commençant à s'énerver.

- ne joue pas à ça, papa! Tu sais très bien que je serai capable de m'enfuir une deuxième fois, et cette fois, je te jure que je trouverai un endroit où personne ne pourra me retrouver, même la police. Déclarai-je, sûre de moi.

- tu... Tu es entrain de me faire du chantage, tu me défies, Mélanie? Répondit-il."

Je ne répondis pas et le regardai avec ce regard noir qu'il possédait lui-même. On avait tout les deux ce regard qui transmettait tout ce que nous ressentions aux autres, à la fois, la haine, la colère, la rage et la tristesse, la paix, la joie, le bonheur et l'amour.

Il me rendit mon regard. Nous étions deux générations d'être qui se défiaient du regard, du même regard vert éternel.

Randy, lui, restait silencieux. Il sortit de la pièce pour nous laisser seul.

"Écoute moi bien, on peut faire un compromis. J'accepte d'effacer les dettes de la famille de Randy, et qu'il reprenne leur maison, mais tu ne l'approches plus. Dit-il, sérieusement.

- le pire, c'est que tu es sérieux dans tes paroles... Jamais! T'entends? Jamais, je ne t'autoriserai à briser notre amour. Je l'aime et je sais qu'il m'aime. Pourquoi ne l'acceptes-tu pas, une bonne fois pour toute? Je ne te dis pas de l'aimer, je te demande juste de le tolérer. M'écriai-je.

- je ne sais pas, je vais réfléchir à ça, en attendant, tu rentres avec moi. Répondit-il, songeur.

-Randy! Appelai-je."

Celui-ci débarqua, sous les yeux surpris de mon père. Il me questionna du regard, même si au fond, il savait pourquoi je l'avais appelé.

"Je vous laisse discuter, lançai-je, vous m'appellerez quand vous aurez terminé."

Je sortis de la pièce, alors que Randy s'asseyait sur le fauteuil en face de mon père.

Je passai la porte d'entrée et me dirigeai vers Opium. Je sais ce que vous pensez, là, maintenant. Non, je ne le ferai pas, enfin du moins, pas maintenant. Je savais que mon père pouvait changer sa décision. Il m'aimait par dessus tout, et pour mon bonheur, il était capable de beaucoup de choses. Je pense qu'il n'avait pas trop supporter le fait que je fugues, je savais que je lui avais fait du mal, par cette action, mais il ne m'avait pas laissé d'autre choix.

C'était sur ses pensées que je m'approchai de l'oreille d'Opium.

"Salut toi! Murmurai-je"

Il hennît en consentement. Je le caressai, puis sortis de mon sac à dos des produits pour le nettoyer. La pluie et la boue avaient saccagé ces poils, ces sabots et même sa crinière. J'enlevai les nœuds de ses crins en les peignant avec souplesse. Puis, je m'attaquai à sa robe, et je finis par ses sabots, en enlevant la boue.

Je m'attelai ensuite à Pica, qui elle aussi, était noire de boue. Elle ne rouspéta pas une seconde à mon contact, et se laissa faire docilement.

Alors que je finissais de la peigner, mon père et Randy sortirent de la maison.

"C'est bon, me dit-mon père, la famille de Randy rentrera chez elle, et je t'autorise à le voir, tant que je ne l'ai pas sous mon toit. Lança-t-il."

Je voulais crier, m'énerver contre sa décision mais je ne le fis pas. Il avait fait par cette action, un grand pas vers moi, mais aussi vers Randy.

"je vais chercher mes affaires! Conclus-je, sans rien dire."

Randy m'accompagna. J'en profitai pour l'embrasser.

"Qu'est ce que vous vous êtes dit? Demandai-je, curieuse.

- conversation d'hommes. Répondit-il, en m'embrassant."

Vu sa réaction, je savais très bien qu'il ne m'en dirait pas plus. Je l'acceptai et passai à autre chose, c'est à dire, répondre à son baiser.

"Merci en tout cas, il a accepté, je ne sais pas ce que tu lui as dit, mais ça a du le faire quand pas mal réfléchir pour qu'il accepte! Lançai-je, en attrapant mes sacs."

Nous rejoignîmes mon père dehors qui avait monté Opium à l'arrière de la remorque à chevaux.

"Au revoir! Dit-mon père, en montant dans la voiture.

- au revoir monsieur, S'enquit poliment Randy."

Je lui souris, il me fit signe qu'il m'appellerait. Je montai dans la voiture qui me ramenait à la maison en repensant aux événements mouvementés de la vieille.

#Que pensez vous de ce chapitre?

De la réaction de Mélanie? A-t-elle eu raison ? ;)

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