Chapitre 14 : Réuni (1)

Point de vue de Randy

J'arrivai près de notre ville et empruntai le petit sentier de terre qui menait vers la cabane dont Mélanie m'avait parlé.

Je crapahutai longtemps, alors que la pluie avait recommencé à tomber. Je crus même un instant mettre tromper de route jusqu'à ce que j'aperçoive la cabane. Elle était exactement comme elle me l'avait décrite. Je m'avançais et descendis de Pica. Tout en la tenant par les reines, j'ouvris doucement la porte. Et là, je la vis. Tout au fond de la cabane, enroulée dans des couvertures de laine, elle dormait paisiblement. J'attachai Pica devant l'entrée et me dirigeai vers elle.

Ses joues étaient rouges comme ses yeux. Elle avait pleuré et cela, me révoltait. À l'entente de mes pas se rapprochant, Opium sortit de son sommeil et me regarda. Voyant que ce n'était que moi, il ne bougea pas. Ce cheval avait une intelligence prononcé, il savait sentir les choses.

"Je vais vous ramener chez vous, d'accord? Dis-je"

Il secoua la tête. Je me sentais bête de parler à un cheval mais vu sa position, je ne pourrai prendre Mélanie si il la protégeait comme il le faisait.

"Bon, ok, je vous ramène chez moi, ça te va? Soufflai-je"

Je m'approchai et cette fois, Opium me laissa faire. Je pris Mélanie dans mes bras. Cette fille était aussi légère qu'une plume, et son sommeil aussi lourd qu'un ours en hibernation.

Je la posai sur le canapé, toujours endormi, ramassai ses affaires, et les attachai sur Opium. J'entrepris ensuite d'éteindre les lumières et l'eau de la maison. Il pleuvait toujours dehors.

Je pris Opium par les reines, le sortis de la maison, et l'attachai à Pica.

Je retournai à l'intérieur, récupérai Mélanie, toujours en k-Way. Je m'installai sur Pica, avec Mélanie juste devant moi, je la tins contre moi tout en dirigeant Pica.

Le trajet me parut long, ce n'était pas tellement le sentier qui était difficile mais plutôt de diriger deux chevaux à la fois en tenant Mélanie contre moi. J'avais tellement peur qu'elle tombe et qu'elle se fasse mal que je ralentissais souvent. Elle était tellement précieuse. Je la tenais comme je le pouvais, le plus fort possible. Je débouchai enfin devant chez moi. J'accrochai Pica et Opium dehors. Il ne rouspétèrent pas. La pluie avait cessé.

Je pris Mélanie dans mes bras et rentrai chez moi. Je l'emmenai directement dans ma chambre. Je lui enlevai ses chaussures, son jeans mouillé, et sa veste. Je la couchai sur mon lit. Qu'elle était belle. Je restai là un moment à observer ses traits. Puis, je me décidai à appeler son père pour le rassurer, même si au fond, il ne le méritait pas.

"Allo, répondit-il

- c'est Randy, j'ai retrouvé votre fille. Chuchotai-je

- elle va bien? Où êtes vous ? Je viens la chercher tout de suite! S'époumona-t-il

- oui, elle va très bien. Elle dort en ce moment même, je l'ai ramené chez moi, vous n'avez aucun soucis à vous faire. Vous feriez mieux de venir demain matin... C'est préférable. Chuchotai-je

- je vous fais... confiance alors, je passerai demain vers onze heures. Dit-il, légèrement énervé et soucieux.

- à demain. Répondis-je, sur le même ton."

Je filai à la la salle de bain, pris une douche et enfilai un boxer, avec un short comme bas de pyjama. J'envoyai un message à Radouane pour lui dire que je l'avais retrouvé et que je restai à la maison, puis je me glissai dans les draps et rabattus la couverture sur Mélanie et moi. Ma princesse vint se coller contre moi, peut être inconsciemment. Je la serrai dans mes bras. J'étais apaisé, là, avec elle contre moi. Je la regardai. Ses traits, son visage, ses jambes fines et sveltes, son teint légèrement hallé et ses cheveux blonds tombant sur ses épaules. Sur cette image, je m'endormis à ses côtés pour la première fois.

Retour dans la peau de Mélanie

J'avais sentie mon corps se faire porter puis trimballer à dos de cheval. Je ne m'étais pas réveillée. J'étais beaucoup trop fatigué, et puis j'avais reconnu son odeur et ses bras. Je ne m'étais pas inquiétée, je savais que j'étais protégée avec Randy. Jamais, il ne me ferait quelque chose, j'avais totalement confiance en lui et je l'aimais. La route me parut longue.

Je sentis ensuite qu'on me portait à nouveau, on entra dans une maison, sûrement car la chaleur prit place et enveloppa mon corps. Je m'endormis, puis me mis à somnoler. Une couverture venait de se rabattre sur moi et des bras étaient arrivés pour me serrer contre un torse dur et musclé parfaitement masculin. Je me blottissais contre celui-ci et là, le véritable sommeil m'attrapa dans ses profondeurs.

#Comment trouvez vous ce point de vue dans la peau de Randy?

Que pensez vous des sentiments et des choses qu'il a faite, ici? :)

#Donner vos avis, commenter et voter :) merci beaucoup pour vos votes et vos lectures, qui me font énormément plaisir :)