Chapitre 1 : Accident
Chapitre 1 : Accident
Dehors, les feuilles des arbres commençaient à tomber, signalant l'approche de l'hiver. Pourtant, il faisait encore chaud pour un mois d'octobre, et la température dépassait les 20°C. Tous les élèves autour de moi n'avaient pas encore sorti des affaires plus chaudes et étaient vêtus de t-shirts ou de débardeurs. Le professeur dictait son cours sur les désintégrations radioactives que je recopiai, malgré mon profond ennui. Je m'arrêtais à chaque point, regardant le ciel bleu sans nuage et le paysage qui se dessinait à travers la vitre. La plupart des élèves observaient, eux, leur montre attendant la sonnerie qui retentit quelques secondes plus tard. Je posai mon stylo et continuait à observer le paysage. Un écureuil passa sur un fil électrique, sur un arbre des oiseaux chantaient puis vinrent les premiers élèves qui commencèrent à s'étendre dans l'herbe et à se réunir pour discuter ou travailler... C'est alors qu'une voix joyeuse me cria :
« hé ! Mélanie ! Dépêche-toi, sinon je vais rater mon bus ! »
C'était Lucia qui s'impatientait. Lucia est une jeune fille d'origine bulgare au caractère assez particulier mais qui depuis peu, était devenue mon amie, lorsque j'avais quitté l'équipe des pom-pom girls et que mes anciennes «amies» avaient décidés que je n'étais plus assez bien pour elles.
Je lui souris, rangeai précipitamment mes affaires de classe et lui emboitai le pas. Nous traversâmes les couloirs pour aller vers les arrêts de bus. Sur mon passage, tous les garçons se retournaient, mais je n'y prêtais pas d'attention. J'en avais tellement l'habitude ! Depuis mon plus jeune âge, on me regardait, et on admirait ma beauté. Mes longs cheveux blonds ondulés et mes yeux bleus océans ainsi que ma fine taille attiraient toutes les convoitises. Tout le monde me destinait à une carrière de mannequin mais moi cela ne m'intéressait pas. Ce que j'aimais c'était la nature et par-dessus tous les chevaux. Mes talents de cavalières pourraient me faire accéder à de grands championnats et je rêvais que mon coach Nathalie me laisse participer à des courses de PMU régionale.
Mais malgré ma beauté, je n'attirai pas beaucoup les garçons ou plutôt pas pour ce que je souhaiterais. Je rêvais d'une relation stable et équilibrée. J'avais l'impression de leur faire peur, que ma beauté les obnubilait et qu'ils ne cherchaient pas à me connaitre telle que j'étais. De ce fait, tandis que la plupart des filles roucoulaient avec leur petit ami, je montais à cheval, sur mon cheval Opium. Mon père m'avait offert Opium pour mes 15ans. À cette époque là, ce n'était encore qu'un poulain mais pas n'importe quel poulain. C'était le fils d'un pur sans arabe et d'un trotteur anglais, qui selon le vendeur et les statistiques devait devenir un véritable champion.
C'est en pensant à cela, que je remontai l'avenue Montaigne qui constituait une partie du trajet jusqu'à chez moi. Je marchai tranquillement, avec une démarche élancée qui me donnait confiance en moi. Je n'aimais pas beaucoup rentré seule mais je n'en avais pas le choix. J'arrivais bientôt à une intersection, ou plutôt un carrefour qui était suivie par une longue pente. Avant l'intersection et la pente, je m'assis sur un banc légèrement éloigné de la route et répondait rapidement aux sms de Lucia. Il n'y avait personne dans l'allée, ni aucune voiture à l'horizon.
Un motard sur une grosse moto gris acier arriva à vitesse réduite près de l'intersection en passant devant moi. Tout se passa alors très vite. J'étais caché derrière un poteau pour répondre à un énième message de Lucia. Une voiture surgit tout à coup à une vitesse spectaculaire sans faire attention à la priorité. Celle-ci percuta la moto de plein fouet, et le motard fut jeté à terre. Il ne bougea plus. Le chauffeur de la voiture sortit à vive allure et voyant ce qu'il venait de faire, remonta dans sa golf noire et redémarra. Avant qu'il ne s'enfuie, j'eus le temps de prendre soigneusement sa plaque d'immatriculation sur mon IPhone. Je sortis alors de ma cachette car le conducteur de la voiture dans la précipitation ne m'avait pas vu. J'accourus ensuite prudemment près du jeune homme situé par terre, proche de sa moto renversé. Il était là sans vie sur le sol.
Je m'accroupis et lui tapota doucement l'épaule : « Monsieur... Monsieur ...» dis-je d'une voix claire et douce. Comme je m'en doutais, celui-ci ne me répondit pas.
J'inspectai ensuite les alentours, cherchant autour de moi quelqu'un pour m'aider. Mais l'allée était déserte. Puis, j'éloignai les objets qui auraient pu être dangereux et définissait une zone de protection. Il me vint alors à l'esprit de prendre sa respiration et à ma grande terreur, je compris que le jeune homme inanimé ne respirait presque plus. Je pris mon téléphone et appelait les secours.
« Bonjour le centre 13 ! Dis une voix dans le combiné.
- Bonjour, je m'appelle Mélanie Beto j'ai 17ans, je suis sur l'allée Montaigne. Je suis à côté d'un garçon d'environ 20ans que j'ai trouvé inanimé après un accident de la route. Il ne respire plus. J'ai dégagé la route et définit une zone de protection.
- Mademoiselle, on vous envoie des secours mais vous devez tenter, si vous en êtes capables un massage cardiaque.
- D'accord, puis-je raccrocher ? »
Je repris tout de suite après son poul. Je ne sentais plus rien. Il ne respirait plus.
"Il ne survivra pas si je ne le fais pas quelque chose... Les secours arriveront trop tard pour le réanimer » pensais-je, paniquée."
Je sus alors que je devais tenter de le sauver. J'ôtais le casque du motard et observait quelques secondes seulement son visage. Il ne devait avoir qu'une vingtaine d'année. L'homme avait la peau légèrement basanée et douce, une petite barbe naissante. Il était beau. À travers ses yeux fermés, on aurait dit qu'il me regardait et qu'il me lancé un appel : celui de le sauver. Soudainement, prise dans mon élan, je me penchais alors sur ses lèvres, sur lesquelles je crus voir un sourire, et commença à lui faire du bouche à bouche ainsi qu'un massage cardiaque. Après cinq minutes qui me semblèrent une éternité, le corps reprit vie et le jeune homme se remit à respirer doucement, néanmoins il restait inconscient. J'esquissai un sourire de fierté et de bonheur : je venais de sauver une vie sur cette Terre. Je vérifiais que son pouls battait toujours puis j'ai relâché la pression qui était en moi. J'en ai profité pour admirer le visage de l'inconnu. C'est alors que j'ai senti quelque chose de nouveau m'envahir. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Je le regardai encore et encore. Je ne me lassais pas de son beau visage et cela en devenait presque troublant.
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#Merci pour ceux qui ont lu le le prologue!
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