Chapitre 4
Après avoir pris le petit déjeuner avec ses grand-parents et sa sœur, il décida de commencer à mener l'enquête. Et il savait bien quoi faire en premier, la base : fouiller le téléphone de Maya, il allait peut-être y trouver un indice. Sans hésiter, il arrêta le temps et pris le téléphone de Maya qui était posé sur la table. Il regarda partout : sur les réseaux, ses dernières recherches sur Internet, ses contacts. Un nom l'interpela dans ses contacts : Éric. Maya ne lui avait jamais parlé d'un Éric. Pourtant, sa sœur lui aurait dit si elle se serait fait un nouvel ami, elle qui disait qu'elle avait du mal à s'en faire. Il cliqua sur le nom pour voir les discussions : aucun messages. Il prit alors son téléphone pour enregistrait le numéro de ce Éric. Il allait demander à sa sœur pour savoir qui il était. Cela pouvait déjà être une piste. Il reposa le téléphone où il était, se remit en place et remit le temps.
- Eh, Maya, commença-t-il. Il y a quelque chose qui m'a intrigué hier. À un moment, j'ai vu que t'avais reçu un message d'un certain Éric : je te rassure, je n'ai pas lu le message. Je me demande juste qui c'est. C'est un nouvel ami à toi ?
En espérant qu'il lui ai vraiment envoyé un message hier, pensa Raph.
- Ah ou...oui, Éric, bégeya-t-elle. Oui, oui, c'est un nouvel ami . En fait, je... je l'ai déjà croisé en allant chez Sofia (sa meilleure amie). On parle bien, et tout, et il est super sympa alors... je... commence à le voir à côté.
Pourquoi t'as supprimé tous ses messages ? : C'est la question qu'aurait voulu poser Raph. Mais ce serait admettre qu'il avait fouiller dans son téléphone...
- Ah d'accord, marmonna-t-il. C'est... cool que t'aies un nouvel ami.
- Ouais... cool. Bon, je... vais aller me laver.
Elle se leva en prenant son téléphone et monta à l'étage. Raph soupira. De toute évidence, sa sœur mentait... ou ne disait pas toute la vérité en tout cas. Est-ce que ce mec était lié d'une façon ou d'une autre à la disparition de sa sœur ? Il allait en avoir le cœur net d'une façon ou d'une autre. Maya devait lui dire ce qu'il se passe. Alors qu'il réfléchissait à ce qu'il allait faire ensuite, son téléphone sonna : c'était Lucas. Il décrocha.
- Hey mec, t'es où ? demanda Lucas. T'as oublié qu'on devait se voir ?
- Ça fait une demi-heure qu'on t'attend, Raph, rajouta Alice.
- Je suis désolé, les amis, j'ai complètement oublié notre sortie, répondit Raph. Mais, je ne pourrais pas venir. J'ai quelque chose de très important à faire.
- T'as des problèmes ? questionna Lucas.
- Rien de grave, ne vous inquiétez pas. Bon, je dois vous laisser. Salut !
Et il raccrocha. Il se retourna, sentant que quelqu'un arrivait derrière lui. C'était son grand-père.
- Qu'est-ce que tu as de si important à faire pour poser un lapin à tes amis ? demanda ce dernier.
- Eh bien, je viens de me rappeler que j'ai un énorme DS de maths de deux heures à la rentrée. Comme j'ai quelques difficultés sur le chapitre, j'aimerais bien prendre du temps pour réviser.
- Tu pourrais le faire plus tard dans la journée, proposa Papy. Ou demain.
- Je... je préfère m'y prendre maintenant. Je monte. À toute à l'heure !
- Mmmh, à toute à l'heure...
Raph se dépêcha de monter les escaliers et se rendit dans sa chambre. Il s'assit sur son lit en attendant que sa sœur finisse de se laver. Quand il entendit la porte de la salle de bain s'ouvrir, Raph se précipita à le rencontre de sa sœur, qui se dirigeait vers sa chambre. Il suivit alors sa sœur et entra dans la pièce.
- Qu'est-ce qu'il y a, Raph ? demanda Maya en soupirant.
- Maya... Est-ce qu'Éric ne serait pas plus qu'un ami, par hasard ?
- Qu'est-ce qui te fais dire ça ? Et de quoi tu te mêles ?
- Je m'inquiète juste pour toi. Pourquoi tu avais l'air... un peu effrayé de parler de lui ?
- Ce n'est pas tes affaires, Raph ! Sors de ma chambre, s'il te plaît !
- Tu ne m'avais jamais rien caché avant aujourd'hui... soupira ce dernier.
Maya baissa les yeux.
- Sors, s'il te plaît...
Raphaël sortit de la chambre de sa sœur. Après avoir fermé la porte il s'adossa contre et ferma les yeux, sentant les larmes montaient.
Ce mec doit être lié à sa disparition si elle ne veut rien dire sur lui... songea-t-il tristement.
- Raph ? dit soudain une voix familière.
Il ouvrit brusquement les yeux, et vit ses deux meilleurs amis plantés devant lui qui fronçaient les sourcils, inquiets. Il essuya aussitôt une larme qui avait coulé le long de sa joue et se redressa.
- Qu'est-ce que vous faites là ? demanda le jeune garçon d'une voix aussi claire et détachée que possible. Venez, on va dans ma chambre.
Il se dirigea vite vers sa chambre sans laisser à ses amis le temps de répondre. Ces derniers le suivirent tout de même. Raph s'essaya sur son lit, et ses amis s'assirent à chaque côté de lui.
- Tout va bien, Raph ? demanda Alice, inquiète. Pourquoi tu pleurais tout à l'heure ?
Lucas posa une main sur l'épaule du jeune homme.
- C'est rien, les amis, ne vous en faites pas, répondit Raphaël en tentant d'être rassurant. C'est juste que je me suis disputé avec Maya et que j'ai pas l'habitude, voilà. C'est la première fois...
- Il n'y a que ça ? questionna Lucas, sceptique.
- Mais oui... assura Raph en se grattant le cou.
Alice fixa sa main bizarrement.
- C'est quoi cette jolie montre ?
Le garçon baissa aussitôt sa main et recouvrit rapidement la montre avec sa manche de sweat, même si c'était déjà trop tard.
- Un ancien cadeau, répondit-il rapidement, que j'avais jamais mis avant.
- Eh, Raph, tu sais que tu peux tout nous dire.
- Vous voulez que je vous dise tout ? Très bien. Après demain-soir, Maya va disparaître. Elle s'est volatilisé en allant chez sa meilleure amie. J'ai passé deux terribles mois sans elle. À mon anniversaire, Papy m'a offert cette montre, et plus tard dans cette journée, j'ai découvert qu'elle était capable de contrôler le temps. Ça m'a effrayé au départ, mais après, j'ai eu l'idée de remonter le temps pour tenter de découvrir ce qui est arrivé à Maya, et essayé de la sauver. J'ai peut-être découvert à quoi sa disparition était lié, je l'ai donc questionné mais elle s'est énervé et m'a envoyé balader !
Il avait débité tous ça très vite. Que ses amis le croient ou non, au moins, il l'avait dit à quelqu'un, et ça lui faisait du bien. Les larmes lui remontèrent et cette fois, il les laissa couler sur ses joues. Il prit sa tête dans ses mains en soupirant.
- Tu déconnes, dit simplement Lucas.
- Non, rétorqua-t-il en relevant la tête. Levez-vous, venez à la fenêtre.
Ils s'exécutèrent. Raph les suivit. Dehors, des voitures défilés, ainsi que quelques personnes.
- Mettez une main sur mon épaule.
Ils le firent. Raph appuya sur le bouton de sa montre, dehors les voitures s'arrêtèrent aussitôt, les gens se figèrent, des oiseaux s'étaient même figé en plein vol.
Cela laissa ses amis longtemps bouche bée. Puis Lucas le regarda en coin.
- Tu viens du futur, murmura-t-il.
- Oui, répondit son ami. Du 14 mai... Je sais pas si c'est une bonne idée de vous le dire, par rapport au continuum espace temps ou j'sais pas trop quoi, genre je peux changer le futur, mais...
- T'es venu pour le changer, non ? rétorqua Lucas. Et puis c'est pas comme si t'avais été trente ans dans la passé quand même
- On est là pour t'aider, Raph, ajouta Alice. Qu'est-ce que tu as réussi à découvrir sur ta sœur ?
Raph leur expliqua tout ce qu'il avait découvert : le nom d'un gars ''inconnu''dans le téléphone de Maya, la ''peur'' qu'elle a l'air d'avoir en parlant de lui...
- Je suis sûr que ce mec est lié à ça d'une façon ou d'une autre, conclut Raph. Et je crois que j'ai une idée : si Maya ne veut rien me dire sur ce Éric, je vais aller au soir de sa disparition, la suivre et voir ce qui se passe.
- Ça va être dangereux, s'inquiéta Alice.
- Ouais, c'est pour ça qu'on va venir avec toi, assura Lucas. Hein, Alice ?
- Ouais ouais !
- Je ne peux pas vous entraîner là-dedans, s'exclama Raph, car, justement, c'est dangereux !
- Écoute, mec, c'est soit on vient soit on t'empêche d'y aller, insista Lucas.
- Bon, ok, mais on y va maintenant.
- Ouh, on va aller dans le futur ! s'écria Lucas, excité.
- De deux jours, lui rappela Alice.
- C'est déjà ça !
- Bon, on y va, s'impatienta Raph. Touchez chacun une de mes épaules.
Ils le firent. Raph prit le bouton de sa montre entre deux doigts et le tourna jusqu'au 10 mars à 16h.
- On est descend, annonça Raph une fois arrivé au 10 mars.
Ils descendirent en vitesse, le temps toujours arrêté, et sortirent de la maison. Un peu plus loin, Maya était sur la route, figée sur son vélo. Raph alla dans le garage et pris son vélo, sa trottinette et celle de sa sœur.
- Désolé, j'ai pas d'autres vélos. Vous allez devoir y aller en trottinette !
Les trois amis montèrent sur leur engin et Raph remit le temps. Ils se mirent alors à rouler bien derrière elle, pour ne pas qu'elle les voit. Pendant le trajet, Raph se demanda ce qu'il allait découvrir. Environ dix minutes plus tard. Maya s'arrêta, et eux aussi. Ils n'étaient bien sûr pas devant chez Sofia, mais près d'un lac. Maya s'avança et s'assit au bord de l'eau. Raph eut soudain un mauvais pressentiment. Il serra les poings, stressé.
- Ça va aller, tenta de le rassurer Lucas. On est avec toi.
Raph hocha la tête, tout de même un peu rassuré par la présence de ses amis. Quelques minutes plus tard, un mec arriva à grand pas vers Maya, qui se leva aussitôt.
- Salut beauté, lança celui-ci en prenant Maya par la taille et en tentant de l'embrasser.
Maya se dégagea de l'étreinte de l'homme bégaya, l'air effrayé.
- Éric, je t'ai dis que je voulais plus te voir !
C'est lui, Éric ! Il y a bien eu quelque chose ! Ce mec a l'air d'avoir presque trente piges !
- Ne me dis pas que tu n'as pas aimé notre partie de ping-pong, bébé.
- Tu m'as forcé, Éric ! Hurla-t-elle. J'en ai marre de toi ! Tout ce à quoi tu penses, c'est le sexe ! Je suis sûre que je ne suis pas la seule fille que tu as violée ! Tu sais quoi, je vais porter plainte demain, j'ai pas peur de toi !
- Aucune n'a jamais réussi à porté plainte, gronda simplement Éric.
Alors qu'il allait sortir quelque chose de l'arrière de son pantalon, Raph sortit rapidement de sa cachette et courut vers sa sœur, suivi par ses deux amis. En voyant les trois ados déboulés, Éric ouvrit de grands yeux paniqués et lança son arme vers Raph. Avec la panique et la pression du moment, il ne réussit pas à esquiver, n'eut pas le temps... d'arrêter le temps, si bien que le couteau vint se planter dans sa cuisse. Il s'effondra sur les genoux et hurla de douleur.
- RAPH ! s'écrièrent Alice, Lucas et Maya en même temps.
Mais celui-ci n'avait pas dit son dernier mot. Il souffrait le martyre, mais il devait encore se sauver, sauver ses amis, et sa sœur. Il toucha Lucas qui s'était agenouillé près de lui et arrêta de temps. Lucas le fixa, les yeux ronds.
- Va derrière ce sale type, et quand j'aurais remis le temps, frappe-le de telle sorte qu'il s'évanouisse !
Il hocha la tête et se précipita derrière Éric. Raph hocha la tête à son tour et remis le temps. Lucas lui toucha l'épaule. L'homme se retourna, surpris et Lucas lui mit une sacrée frappe. Éric s'écroula par terre. Lucas se précipita près de Raph suivi par Maya. Alice était déjà auprès de lui.
- T'inquiète mec, ça va aller, tenta de le rassurer Lucas. Je vais appeler les pompiers et la police.
Il saisit aussitôt son téléphone et appela d'abord les pompiers.
- Tu devrais t'asseoir, murmura doucement Alice à Raph.
- Attends... marmonna ce dernier.
Il saisit le couteau planté dans sa cuisse entre ses deux mains.
- Eh, qu'est-ce que tu fais ?! paniqua Maya.
- J'enlève ça avant.
- On devrait attendre les pomp...
Trop tard, il avait déjà tiré dessus. Il hurla comme si on l'avait planté une deuxième fois. Alice l'aida à s'asseoir tandis que Maya les regardait, figé de terreur. Le regard de Raph glissa vers sa blessure, qui avait l'air de saigner énormément. Raph gémit, la respiration saccadée. Sa vision commençait à se brouiller. Il sentit sa sœur le prendre contre lui. Il s'appuya alors sur elle.
- Ne me quitte pas frérot, cria-t-elle. Ne pars pas !
- Ça va aller...
Mais Raph sentit ses forces le quittait soudainement. Il ferma le yeux, et entendit le cri de sa sœur dans le lointain avant que les ténèbres ne se referment sur lui.
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Bon, ce chapitre correspond à la moitié de l'histoire à lui tout seul, en écrivant j'étais tellement dedans que j'ai oublié de couper en chapitre. Bon, tant pis. Par contre le chapitre prochain est bien court ^^' Ce qui compte, c'est que l'histoire soit bien écrite !
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