Chapitre 2
C'était la récréation de 10h. Raph s'assit donc sur un banc de la cours de son lycée en posant son sac de cours à côté de lui, attendant ces deux meilleurs amis, qui, malheureusement, n'étaient pas dans sa classe. Mais il les retrouvait à chaque temps de pause et il n'était pas seul dans sa classe, il y avait quelques amis. Il vit soudain ses deux amis, se leva et leur fit un petit signe pour qu'ils le voient. Ils se dirigèrent aussitôt vers lui.
- Joyeux anniversaire, Raph ! s'écrièrent en même temps Alice et Lucas.
Ils se laissèrent tomber sur le banc de chaque côté de Raphaël, tout sourire. Ce dernier se rassit à son tour
- Comment ça va aujourd'hui ? demanda gentiment Lucas.
- Ça peut aller, répondit-il. Regardez ce que mon grand-père m'a offert.
Il tendit son poignet en avant pour qu'il voit la montre.
- Ouah, fait voir ! s'écria Lucas en prenant le poignet de son ami.
Lucas la regarda attentivement, puis Raph la fit voir à Alice.
- Elle est magnifique, s'exclama cette dernière après l'avoir regardé.
- Oui, je l'adore. C'est mon grand-père qui me l'a offert, expliqua-t-il. Elle appartenait à son père.
Soudain, il entendit du grabuge plus loin. Il se leva pour mieux voir. Au centre de la cours, il y avait un petit attroupement, mais qui s'agrandissait de plus en plus. Il eut juste le temps de voir un élève de sa classe, qui est aussi un de ses amis, Diego, se faire frapper par un autre élève d'une autre classe de terminal avant que la masse d'adolescents bouche la vue.
- Faut que j'aille voir, il y a un de mes amis de ma classe dans la bataille, expliqua-t-il à ses deux meilleurs amis.
- Fait attention, le mit en garde Lucas.
Il hocha la tête et trottina jusque la bagarre. Arrivé tout près, il regarda autour de lui, et vit un surveillant qui arrivait en marchant vite, les sourcils froncés
Avant qu'il arrive, il auront le temps de se faire mal..., se dit-il.
Raph connaissait Diego : il ne déclenchait jamais de bagarre mais, quand on lui donnait le premier coup, il n'hésitait pas une seule seconde à se défendre. Alors qu'il venait d'arriver devant la bagarre en se faufilant à travers la foule, Diego, qui s'était fait pousser, percuta Raph qui perdit l'équilibre et tomba sur le côté, ce qui lui fit mal au bras et fit également que sa montre percute le sol. À partir de ce moment-là, un silence soudain se fit. Décontenancé, il se releva en se frottant le bras, puis jeta un coup d'œil à sa montre : elle s'était arrêté.
- Oh non, ne me dites pas que je l'ai déjà cassé ! Se lamenta-t-il.
Il regarda autour de lui. Plus personne ne bougeait ni ne parlait. Littéralement. Ils avaient tous l'air figé, ce qui laissa Raphaël bouche bée. Il s'approcha de Diego, qui regardait l'autre bagarreur avec haine et qui s'apprêtait visiblement à lui donner un coup de poing. Il se planta devant son ami et passa plusieurs fois devant son visage : il ne bougea pas d'un fil. On ne voyait même pas les mouvements de sa respiration. Hébété, il s'éloigna de la bataille et s'approcha de ses deux meilleurs amis toujours près du banc mais cette fois-ci, Lucas était debout et sur la pointe des pieds, probablement pour guetter ce qu'il se passait. Alice, elle, était en train de se levait. Il pencha la tête. C'était vraiment très étrange. Il regarda autour de lui : toute la cour était figé. Commençant à prendre peur, il courut vers la porte du bâtiment B pour voir si c'était la même situation. Deux élèves étaient figé dans l'embrasure de la porte, en train de marcher et de rigoler. C'était plutôt flippant à voir. Il ne prit même pas la peine de rentrer, sachant que ce serait très sûrement pareil à l'intérieur.
- Mais pourquoi moi je suis pas figé ? murmura-t-il pour lui même.
Il passa les mains sur ses cheveux en tentant de se calmer. Son coeur battait à mille à l'heure.. Il jeta un coup d'œil au cadran de l'heure à l'intérieur : 10h03. Puis il regarda sa montre : 10h03 aussi. L'heure du cadran de l'intérieur n'avait pas bougé depuis que tout le monde était figé.
- Ooooh je crois qu'ils ne sont pas figé : je pense que c'est le temps qui s'est arrêté ! Mais pourquoi moi je peux encore bouger ?
Ne sachant pas quoi faire, il trifouilla sa montre, tentant de la remettre en marche. Il tira sur le bouton sur le côté et là, il sursauta en bondissant presque : tout les bruits étaient revenus et tout se remettait à bouger. Il écarquilla les yeux en fixant sa montre qui s'était remise en marche.
- C'est toi qui a fait ça ?! murmura-t-il, le cœur battant à mille à l'heure.
Il regarda un instant autour de lui et appuya sur le bouton : le silence revint. Encore une fois, plus personne ne bougeait.
- C'est pas possible, ça doit être un cauchemar !
Il tira à nouveau sur le bouton pour défiger tout le monde et se demanda qu'est-ce que cela ferait si il bougeait les aiguilles. La respiration saccadée, il tourna délicatement le bouton pour régler sa montre à 9h55. Au moment où il le fit tout devint très flou autour de lui et semblait bouger vite. Au final, quand tout s'éclaircit, il se retrouva en cours d'anglais, comme il l'était à 9h55. Il prit sa tête dans ses mains tandis que la cloche se mettait à sonner et que tout le monde dans la classe rangeait ses affaires puis se levait pour sortir.
J'ai une montre qui contrôle le temps ! s'exclama-t-il intérieurement.
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