PDV Ran

Mon corps était endolori. Ma fatigue éminente. Les yeux lourds, le souffle court et le cœur battant. Des égratignures comblaient mes bras et mes jambes. Qu'est-ce qui m'étais arrivé ? J'ai la tête tout engourdie. J'essayais tant bien que mal de me souvenir de la nuit dernière, mais tout qui me revint est un trou noir et des hurlements : les miens.

Je me relevais difficilement et regardais autour de moi. Il y avait très peu de lumière. Je me retrouvais dans une pièce, les mains attachées dans le dos. Comment ai-je fait mon compte ? J'écarquillais les yeux et essayais de défaire mes liens. Mais plus j'y allais progressivement, plus les liens se resserrais, me lacérant la peau de mes poignets qui devinrent légèrement rougies.

Je soufflais et m'accotais au mur, mais trop brusquement puisque quelques choses me tombèrent dessus. Je criais. Ouvrant les yeux, je regardais ce qui était tomber et vit plusieurs livres mi-ouvert éparpillé le sol. Au plafond, une grande fenêtre en forme de rosace laissait pénétrer les rayons lunaires au milieu de la pièce, éclairant faiblement un bureau en son centre. J'entendis des rires. Des rires qui se rapprochaient de moi. Et bientôt, je vis deux hommes en noirs apparaître. Je les reconnus. Mon sang pulsa et ne fit qu'un tour dans mon corps, tandis que mon cœur explosait dans sa cage thoracique.

Je ne peux retenir un nouveau hurlement à chaque pas qu'ils faisaient. J'écarquillais encore plus les yeux lorsque je vis une arme se pointer devant moi par Gin. Ses cheveux blancs voltigeant dans l'atmosphère par le léger vent qui pénétrait la pièce et par la seule fenêtre du plafond, légèrement ouverte. Je retiens un nouveau cri. Et senti mon corps frissonner et des sueurs froides perlées le long de mon front pour vagabonder sur mes traits de visage pour atterrir sur ma cuisse.

Je fermais les yeux à l'intonation d'un coup de feu, tandis que je couinais de peur.

PDV Kazuha-Chan

J'entendis subitement un coup de feu tandis qu'avec Heiji-Kun et Conan-Kun, nous nous retournions d'un même mouvement vers la maison de Kudo-Kun. J'avais les yeux écarquillés, le corps tremblotant. J'entendais les ailes des corbeaux s'envoler rapidement lors de l'intonation du coup de feu. Que s'est-il passé ? Pourquoi un coup de feu retentissait à travers les parois de cette immense maison ?

Pris de cours, je vis Heiji-Kun ouvrir brusquement le portail à semi-ouvert et nous pénétrâmes à l'intérieur, suivie de Conan-Kun. Un cri me parvint. Celui de Ran. Je sentais un frisson me parcourir le bas du dos, se propageant dans toute ma colonne vertébrale avant que je ne déglutisse.

Nous parcourûmes toutes les pièces de la maison des Kudo, nous ne laissâmes aucune pièce y passer et nous découvrons bientôt l'endroit tant convoité. Mon sang se glaça tandis que je vis Heiji-Kun essayer de trouver une arme précoce qui pourrait nous être utile. Je regardais à nouveau devant moi. Le pire spectacle s'y apprêtait.