Chapitre 23: Le signe de la victoire
PDV Conan
Je courrais à en perdre haleine à travers la forêt, le vent fouettait ma peau fraîche et salie. Assoiffé et rongé par la faim, je ne pouvais pas aller bien loin. Le peu de chance que je survivre après cette course poursuite est minime. Que va-t-il se passer maintenant ?
Je regardais la nuit traverser entre les arbres, laissant peu d'espace aux rayons de lune d'éclairer mon chemin. Les feuilles mortes se coinçaient sur mes pieds nus, donnant une sensation désagréable et un frisson parcourant mon frêle corps.
Je bifurquais et glissais une pente. Regardant derrière moi, je dévalais la pente que je venais de trouver. Je criais légèrement en me sentant projeter vers le fond en roulade et les branches salissant encore plus mes vêtements qui se déchiraient à leur contact. Les feuilles rentraient dans mon tee-shirt, me faisant frissonner par leur froideur de cadavre qui les ornaient.
Je finis par me reprendre une fois au sol, tout égratigné et je fuyais encore le baron noir. Je pouvais entendre son cri de frustration et je me retournais. Un sentiment d'horreur me traversa l'échine lorsque je le vis tout juste en haut de la colline que je venais de dévaler en roulade. J'ai risqué de peu de mourir sans le savoir réellement.
Je me remis à courir, ne rapprochant pas encore une seule seconde la distance qui nous séparait. Il devait trouver un autre chemin. IL n'était pas aussi courageux pour descendre une pente aussi pointue en roulade comme je l'ai fait.
Alors que je courrais à en perdre haleine, j'entendis le clapotis de l'eau. Je souriais. C'était le signe de la victoire. Une victoire de survie. Je courrais vers la plaine qui s'ouvrait à moi. En contrebas, entre deux terrains de terre, un lac remplissait la crevasse de rochers. Une clairière.
Je regardais de gauche à droite et relevais la tête vers le ciel. Je mis mon index dans ma bouche, l'humidifiait légèrement et le retirais afin de sentir l'air frais sur mon index. Je regardais impatiemment autour de moi, cherchant le courant d'air qui me guiderait vers une route. Je pris la seule direction qui m'étais donné après un certain temps.
Je pris le temps de monté vers l'ouest. Juste avant, je pris le temps de m'hydrater j'en avais extrêmement le besoin. Je pris le temps aussi d'enlever toute cette crasse qui me salissait le visage et nettoyait du mieux que je pouvais mes lunettes qui étaient, légèrement cassé sur le côté.
Mais, à ma grande surprise, lorsque je les enlevais, je pouvais voir très clairement ce qui m'entourais. Je fronçais les sourcils en me mordant mes lèvres et me posait quelques questions subjectives. Pourquoi je portais des lunettes alors que je n'étais pas à ce point myope ?
Je les tournais dans tout les sens pour voir s'il n'était pas faux, mais à la vue générale, ce n'était pas cette raison. Étais-je sous couverture ? N'étais-je pas celui que je prétendais être ? Alors, dans ce cas, pourquoi personne ne m'en a parlé ? Je repensais aux propos d'Heiji-niichan lorsqu'il me faisait visiter Osaka et Tokyo.
« — Tu ne te sens pas bizarre ? Comme un sentiment qui te rongerait de l'intérieur comme si tu avais le mal du siècle ? Non ? insista Heiji-niichan en se penchant par moment. »
Ce mini flash-back vient de confirmer ce sentiment inconfortable qui persistait en lui depuis son réveil, quelque chose le dérangeait. Alors qu'il montait vers l'ouest, il sentit un nouveau frisson parcourir son échine. Cela lui était désagréable. Très inconfortable.
Je finis par trébucher et me redressais pour atterrir à l'orée de ce chemin. Je fus heureux de voir les barrières en métal qui faisaient les délimitations des routes à la forêt. Je n'étais clairement plu dans les villes urbaines de Tokyo. Je semblais être ailleurs.
Je soufflais et sursautais lorsque j'entendis un hurlement faisant effrayer les corbeaux qui s'envolèrent de leur niche. Je commençais à courir, plus vite, plus fort sur la nouvelle route qui s'offrait à moi. Les lampadaires étaient allumés et éclairaient clairement la route.
Je courrais, courrais, courrais et m'égratignais les genoux à plusieurs reprises à force de trébucher par mégarde et par peur. Je n'arrêtais pas de regarder derrière mon épaule pour voir une voiture me suivre. Tandis que j'étais en plein milieu de la route, je plissais les yeux et mit ma main devant mes yeux lorsque je fus ébloui par les phares d'un véhicule qui fonçait vers moi. Alors, c'est ça, ma fin ? Au lieu d'être tué par mes ravisseurs, je vais être tué par un accident de voiture ?
Je ne pouvais y croire.
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