PDV Conan
Je regardais autour de moi tandis que je sentais mon esprit sortir progressivement du brouillard. Je voyais que je n'avais pas bougé depuis la dernière fois. J'étais toujours dans la même pièce sombre et poussiéreuse, rien à voir avec ce que je me rappelais à mon réveil quand j'étais en convalescence à l'hôpital à Osaka.
Je me relevais avec des courbatures et me massais les épaules pour diluer cette douleur vacillante qui ronge l'intérieur de mon corps. J'avais encore la bouge sèche, c'était désagréable comme sensation. Un goût amer relevait un goût acre dans mon œsophage comme si j'avais avalé du charbon ou de la nourriture périmée.
Je tanguais légèrement lorsque je me relevais et je m'accrochais à la porte en bois qui me séparais de l'autre pièce où il y avait sûrement mes parents. Mais quels parents enfermaient ses enfants et les laissaient dans des conditions pareilles ? Je soufflais d'exaspération et essayais de tourner la poignée. La poignée grinçait et faisait du bruit comme pas possible. Je n'étais décidément pas discret. Je sortis un cri plaintif lorsque je vis que mes efforts pour l'ouvrir étaient vain. Je ne pouvais décidément pas sortir d'ici.
Alors que je mettais accoudé sur la porte, j'écarquillais les yeux lorsque j'entendis des exclamations de voix plus prononcées et plus violente éclater.
— Nous ne pouvons pas le laisser ici, la police est déjà à nos trousses. Nous devons l'emmener ou bien pire encore, le tuer.
— Comment ? Vous n'y pensez pas ?! Ce n'est qu'un gamin, bon sang !
— Et depuis quand tu te soucis du sort de nos victimes, Kosaka ? Tu n'en as que faire de ces mômes ! Il sera utile à personne ! Ne devient pas aussi faible ! Nous devons nous hâter ! Dépêchons.
Alors que la voix de l'homme se rapprochait avec arrogance, je sentais l'atmosphère devenir plus coriace et l'insécurité que je ressentais depuis mon réveil s'accentuait. Je ne pouvais pas me laisser faire. Je sens que je dois survivre. Une force m'y rattache. Je regardais autour de moi tout en faisant un tour sur moi-même pour mieux observer l'espace qui m'entourait et essayant de trouver une échappatoire. Mon cou me faisait mal à force de tourner rapidement ma tête pour essayer de m'en sortir. Il n'y avait rien. Aucune armoire, aucune fissure sur les murs pour m'y faufiler afin de me cacher, la fenêtre étant trop petite, haute et cassé, je ne pouvais y accéder et passer. Je me mordillais les lèvres inférieures jusqu'à ce je sente un goût de sang pénétrer ma bouche.
Je soufflais et m'ébouriffais rapidement de colère les cheveux. Je remontais mes lunettes alors qu'elle descendait de mon nez retroussé. Puis, j'écarquillais les yeux en voyant un paquet de planche surélevé dans le coin droit de la pièce. Je m'y approchai et enlevais toutes les planches. Un petit trou, assez grand pour que je m'y faufile.
J'enjambais les planches et tombais lourdement dans le trou après que j'ai glissé sur une planche. Je cachais ma bouche de mes mains, les yeux écarquillés et mon corps tremblotant. J'avais laissé échapper un cri fort lors de ma chute, assez pour alerter les ravisseurs qui ouvrir à la volée la porte. Je cessais de respirer. Les planches au-dessus de moi étaient suffisamment surélevé pour me cacher et ainsi laissez croire que je m'étais échappé par la fenêtre. J'entendis l'homme au haut de forme et au masque blanc hurler de mécontentement à m'en faire froid dans le dos.
— Va préparer la voiture ! Nous partons ! Il ne doit pas nous échapper ! Vite !
Je soufflais de soulagement lorsque je les entendis s'éloigner et claquer la porte de la pièce. Je me redressais et sortais de ma cachette avec prudence. Je me mis à courir vers la porte afin d'essayer de l'ouvrir. Je bougeais la poignée de porte comme un forcené, mais rien n'a faire, elle ne s'ouvrait pas. Ils avaient eu assez de temps de la fermer à clé avant de s'enfuir ? Je grimaçais de frustration et cognais mon poing contre la porte qui émit un léger bruit. Je posais mon front contre la porte et subitement, je me sentis projeter contre le fond de la salle. Je me relevais avec difficulté, par le choc, une vive douleur me remonta la colonne vertébrale.
— Grnagn...sifflais-je.
Je n'eus le temps à nouveau de regarder ce qu'il venait d'ouvrir la porte qu'on m'empoigna mon cou et me colla contre le mur. Je commençais progressivement à manquer d'air, la poigne me serrait tellement fort le cou que je me sentis vagabonder.
— Tu as cru nous échapper, petit détective ? Ça ne le fait pas à moi.
Je risquais un coup d'œil et vit ses gros yeux globuleux me percer à jour à travers son masque blanc. Je grimaçais et pris d'un certain courage, je lui mordis la main à travers son gant. Il me lâcha sous la douleur et me faufilait derrière lui pour passer in extremis à côté de la femme pour m'échapper de la maison. L'air frais de la nuit me frappa au visage. J'écarquillais les yeux. Depuis combien de temps je suis enfermée avec ces vieux ravisseurs ?
Je me remis à courir lorsque j'entendis la voix de l'homme retentir derrière moi et je me dirigeais vers la forêt bien que j'eusse un mauvais souvenir de la forêt lorsque j'étais à Osaka. Mais je ne m'en préoccupai pas plus que ça. À quoi bon s'en préoccuper de cette peur quand on se faisait courser et qu'une épée de Damoclès tanguait au-dessus de notre tête ?
Fin du pdv de Conan
PDV Ran
Je m'asseyais sur mon lit, caressant tristement ma taie d'oreiller et regardant égarement le motif papillon dessiné sur le tissu rose. Je ne pouvais décidément pas me laisser à l'écart de cette affaire. Conan-Kun est important pour moi. Qu'est-ce que Shinichi et Conan-Kun diraient s'ils savaient que je n'avais rien fait dans cette affaire ? J'aurais dû refuser la demande d'Hattori-Kun. C'est ma faute...Je dois me racheter. Inconsciemment, je pris mon téléphone posé sur la table de chevet sous la lumière de ma lampe, seule source de lumière tandis que la nuit enlevait toute trace de chaleur à l'extérieure.
J'ouvris le clapet de mon vieux téléphone et sourit tristement en voyant mon fond d'écran. Une image de moi et de Shinichi à notre premier rendez-vous. Le jour où tout à commencer. C'était notre premier rendez-vous qui a tout changé, qui a changé la personnalité de Shinichi et qui la fait disparaître hors de ma portée. Je n'avais pas pu lui avouer, ne serait-ce qu'une seule fois mes sentiments que je portais à son égard. Je me mordis la lèvre inférieure, triste et frustrée.
Me perdant dans mes pensées, je sursautais lorsque je reçue un message de Sonoko-Chan, me rappelant ce que je devais faire. Je secouais la tête, faisant partir ces anciens souvenirs qui me rongeaient de l'intérieur. J'allais dans mes contacts et cherchais ce numéro. Celui de Shinichi, mon béguin. Il devrait savoir quoi faire dans ce genre de situation. Il est détective après tout, non ?
J'apportais mon téléphone à mon oreille, le métal toucha ma boucle d'oreille, me faisant légèrement grimacer lorsque je sentis la froideur des deux métaux entrer en contact avec ma peau, qui ne cherchait que de la chaleur.
Je soufflais d'exaspération et de désespoir lorsque j'entendis à plusieurs reprises le message vocal de Shinichi. Il ne répondait pas, alors que c'était une urgence. Je décidais donc de laisser un message et de raccrocher, m'allongeant sur mon lit et serrant contre moi ma taie d'oreiller, les souvenirs de notre premier rendez-vous me submergeant.
— Shinichi...
Fin du pdv de Ran
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