Chapitre 19: Le baron noir

PDV Conan

Je regardais la dame en tenue rose bonbon me prendre la main pour sortir de la voiture bleue qui s'était arrêté devant une maison légèrement isolée de Tokyo. Derrière, je pouvais voir l'orée de la forêt se prolonger sur plusieurs mètres et former un arc autour de nous. Le ciel devenait de plus en plus gris, signalant une averse qui allait s'abattre sur le territoire. Je tenais fermement et avec inquiétude la main de cette dame que je ne connais pas et qui avait pris comme identité celle de ma mère.


— Allez, mon petit garçon, papa nous attends à l'intérieur.


Je sortis une petite plainte lorsqu'elle tira sur mon petit bras alors que je sentais mes côtes s'étirer car ils n'étaient pas tout à fait guéris depuis la dernière fois. Je tiens à rappeler que je suis de l'hôpital il y a deux jours. Je plissais un sourcil face à la douleur qui me tiraille et je suivais contre mon gré cette femme qui avait les joues légèrement rebondies. Elle était légèrement embonpoint, elle portait une jupe violette taillée, un haut tricoté rose bonbon et une veste violette pour faire ressortir la jupe tandis qu'elle portait un béret de couleur rose avec une fleure blanche faisant office de pompon. Ses chaussures marrons claquaient sur le béton nous menant à la petite maison ressemblant à une maison de prairie.


La maison ressemblait à un chalet fait en brique de pierre blanche et en colombages. Cependant, les murs de brique semblaient être vieux et moisi comme des murs de torchis, matériaux utilisés pour faire la bâtisse au Moyen-Âge. Le toit était construit en charpente de bois et était légèrement partit en pointe. Il semblait y avoir, également, un petit pavillon qui se rattachait du côté droit de la maison en colombages, comme un petit entrepôt, mais qui était servit comme une cave pour les habitants de la maison pour stocker de la nourriture. Des outils de fermier étaient disposés un peu partout à l'extérieur de la maison, mais il n'y avait pas d'animaux ce que je trouvais étrange.


Je vis la dame ouvrir la porte de ses gros bras et elle fit attention à la première marche de l'entrée qui était posée entre l'embrasure de la porte de torchis. Au-dessus de moi, je voyais une légère façade en bois se décollait du mur pour empêcher la neige ou l'eau de tomber à l'intérieur de la maison quand la porte est ouverte. Je pouvais voir une petite araignée faire sa toile à l'intérieure dans un petit coin tranquillement.


Je me mordis la lèvre, dégoûté en voyant cette bestiole. Je ne fis pas attention et je m'étalais au sol sur le plancher en bois, m'éraflant le genou. Je grimaçais. Comparé à la dame, je m'étais enfargé sur la petite marche.


— Allez, relève-toi, me pressa-t-elle.


Je me relevais en grimaçant et vis ma peau effarouchée. Un petit saignement coula le long de ma jambe. Je n'y prêtai pas attention. La blessure était minime comparé à ce que je ressentais sur mes côtes. Je regardais l'intérieur de la maison, le regard curieux et hagard.


Une cheminée faite en pierre blanche et grise rappelant les murs torchis de l'extérieur surplombait la maison. Une table en bois rectangulaire faisait office de table à manger, installé au centre du chalet. Quelques mètres plus loin, un canapé était installé contre le mur en-dessous des arcades (fenêtres) qui semblaient cassées et une vieille télévision des années trente ornait un petit meuble télé en bois construit avec soin. Contre le mur droit, derrière la table à manger au centre de la petite maison, se trouvait le meuble à vaisselle, légèrement abandonné. Il n'avait pas été nettoyé depuis plusieurs semaines.


Au centre du plafond, se trouvait un petit lustre qui éclairait délicatement le centre de la maison. Il manquait de propreté et de lumière. Les rideaux blancs qui étaient installé sur les rattachements des fenêtres étaient décousu et fade, ils avaient perdu de leur éclat.


Je sursautais lorsque j'entendis un grincement assourdissant et je sentis des frissons me parcourir amèrement mon échine. Je me retournais avec peur et je déglutis en voyant un étrange personnage sortir d'une petite pièce mal famée, abandonné depuis plusieurs jours, par manque d'entretien. J'écarquillais les yeux en voyant un homme grand avec un chapeau haut de forme de couleur noir se prononcer devant moi. Il avait un masque blanc à la façon clown pour cacher son identité et il portait une cape, avec un costard noir et le col roulé blanc légèrement faites à l'ancienne.


Je regardais l'étrange homme venir vers nous. Il s'accota sur la table, main dessus et me regardait sans expression. Je ne pouvais deviner s'il m'observait narquoisement, furieusement ou ardemment car en raison du masque blanc qu'il portait, je ne pouvais voir son expression faciale. Son haut de forme se pencha vers l'avant, mais il le remit correctement.


— Bien, tu l'as bien emmené. Mes félicitations, clama-t-il sur un ton pathétique et ironique à la fois.


Je déglutis et regardais la femme qui se rapprocha de l'homme.


— On va bien s'occuper de toi, mon garçon. Je suis si contente de te retrouver après tout ce temps éloigné de toi, dit la femme d'une voix guillerette.

— Qui êtes-vous ? demandais-je, craintivement.


Ils se regardèrent et je vis la femme se rapprocher de moi. Je pus voir ses pupilles noirs comme les miens me scruter comme si elle essayait de déchiffrer ce que je ressentais. Je m'éloignais de peur.


— N'ai pas peur. Je...On ne va pas te faire de mal, fais-nous confiance.


J'hochais la tête en signe d'acceptation. J'ai perdue la mémoire, je ne sais plus ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Je prends alors pour acquis que ce sont mes véritables parents, mais cet homme faisait si peur, il était si intimidant qu'un sentiment me disait qu'il ne s'agissait pas de mon véritable père. Je m'approchais délicatement de la femme qui resta interdite, attendant ce que j'allais faire et tendit mes bras en cercle pour pouvoir capturer ses épaules, ses bras et sa poitrine contre mon frêle corps tout tremblotant.


Je nichais ma tête dans son cou pâle à l'odeur de rose et le reniflait. Je connaissais légèrement cette odeur, mais je ne sais pas à quels souvenirs il se rattachait. Tout se chamboulait en moi et mon cerveau était rendu en compote. Je ne reniflais. Puis, je me sentis tout alourdit, mes yeux se vitraient, mon odorat disparaissait progressivement comme un escargot et mon corps ne me répondit bientôt plus. J'entendis un léger rire provenir de cet homme qui se rapprochais de nous, je serrais encore plus fortement la femme qui resserra son emprise autour de mes hanches et je m'évanouissais contre elle. L'odeur de rose entrant dans mes narines, je m'avachis contre la poitrine généreuse de la femme. Je m'endormis délicatement tandis que je sentais un léger frisson parcourir mon corps et une chaleur féminine dominer mon froid. 


----------------------------------------------------------------------------------------


Nouveau chapitre ! J'espère que ça vous plaît toujours ? Le chapitre 20 est en cours d'écriture :) 

Merci pour votre patience et votre impatience pour connaître la suite de « Enquête à Osaka ». 

Dites-moi ce que vous attendez de la fin et des prochains chapitres en commentaire, ça me ferait plaisir de savoir, mais surtout par curiosité. 😉

Merci 🖐😊❤

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top