Chapitre 08: Désarmé

Point de vue d'Haibara

Je fermai les yeux en ayant entendu le coup de feu parvenir vers moi, mais je ne ressentais aucune douleur. Je soupirais quand même de soulagement. Peut-être que Mouri-San ait pu arrêter le coup avant ou l'ai dévié de sa trajectoire. Je fus soulagé que je sois en vie.


J'ouvrais à nouveau les yeux et regarda autour de moi. Je vois, avec horreur, Kudo-Kun devant moi, les bras écarter, dégoulinant de sang. Son tee-shirt s'y imbibant. Brusquement, il tomba en arrière, avant qu'il ne touche le sol, je me précipitai vers lui pour le réceptionner.


— Kudo-Kun !! M'écriais-je horrifiée tout en entendant le cri aiguë et horrifiée d'Ayumi.


Je le tenais contre moi, je le voyais respirer difficilement. Des gouttes de sueur perlait sur son front et je vis les autres se rapprocher de nous. Je touchais le torse de Kudo-Kun pour essayer d'arrêter l'hémorragie qui venait de s'empirer. Je me mordillais la lèvre, ne sachant que faire dans ce genre de situation. Je ne voulais pas perdre Kudo-Kun. J'étais folle amoureuse de lui.


« Kudo-Kun ! Bon sang, qu'est-ce qui t'a pris de faire ça ?! » Pensais-je avec peine et inquiétude.


— Humphfr, t-tu vas bien, Hai-bara ? Demanda difficilement Conan.


Je regardais Kudo-Kun avec surprise et soupirais. Franchement... Je le ramenais contre moi et regardais Mouri-san se relever en se tenant la cuisse.


Point de vue de Ran :


C'est avec frayeur et la bouche ouverte que je vis in extremis Conan-Kun se jeter devant Ai-Chan pour la protéger comme Shinichi-Kun le ferais pour moi si j'aurais été à sa place. Je baissais la tête. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas revu et j'ai l'impression...j'ai l'impression qu'il m'évite. Ressent-il seulement la douleur que j'éprouvais pour son égard ? Je secouais la tête frénétiquement...Ce n'était pas le moment de penser à tout ça.


Cependant, bien comme plusieurs fois, une image de Conan-Kun sous l'apparence de Shinichi-Kun me vint à l'esprit. Je rougis et je secouais la tête. Bien qu'ils se ressemblassent comme deux gouttes d'eau, ils n'étaient pas la même et unique personne. Non...C'était impossible. Ça ne pouvait pas le faire et je ne voulais pas y croire.


Je scrutais Haibara-Chan qui regardait Conan-Kun avec tendresse et inquiétude. Sûrement avec de la peur au ventre. Ils avaient l'air si proche. Je me souviens des piques et des messes-basses qu'ils se lançaient à tous moments...Se regardant sans rien se dire comme s'ils pouvaient déchiffrer ce que l'autre pensait comme moi et Shinichi ou comme avec Kazuha-Chan et Hattori-Kun. Je serrais les poings, je l'enviais, je devenais de plus en plus jalouse d'Haibara-Chan.


Subitement, je reviens au moment lorsque j'entendis Haibara-Chan prononcer à plusieurs reprises le prénom de Conan-Kun. J'hoquetais de frayeur comme les autres qui s'étaient retourné.


Cependant, mon corps se figea de nouveau à l'entente de ce prénom que j'avais bien trop entendu laisser échapper de la bouche d'Hattori-Kun ou du professeur Agasa lors de plusieurs rencontres.


-KUDO-KUN ! Entendis-je crier Haibara-Chan.


Je ne voulais pas y croire. Alors, pendant tout ce temps, il était auprès de moi ? Je sentais les larmes perlées progressivement sur mon visage, j'étais tremblotante.


-On à accompli la moitié de ce que l'on voulait faire. Commenta Gin à haute voix et lâchant des petits rires qui me fendit le cœur.


Brusquement, nous nous faisons éblouir et on se retourna d'un même mouvement, les bras devant nos visages pour amoindrir la luminosité fulgurante qui nous étais donné. À travers la lumière de leur gyrophare, je vis l'inspecteur Megure en compagnie de Shiratori-Kun, Shiba-Kun, Takagi-Kun et de Sato-San. La police de Tokyo était là. Ils étaient sauf !


-POLICE ! LES MAINS EN L'AIR ! Cria l'inspecteur Megure, tenant son arme en joue vers l'homme en noir.


Son regard s'assombrit face à ce spectacle qui le désavantagea. 

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