Chapitre 2
J'arrive juste à temps pour monter dans le bus, et, essoufflée, m'assois sur une des chaises, soulagée de ne pas l'avoir manqué. Pendant les minutes qui suivent, j'étudie mes dernières notes de cours et je regarde les actualités sur mon téléphone. Soudain, je tombe sur un article qui me laisse bouche bée.
Disparition mystérieuse et inexpliquée dans la gare... encore!
C'est la sixième fois qu'un adolescent du collège du quartier va se promener dans la gare désafectée et disparaît à tout jamais. La police cherche encore des indices, mais pour le moment, le phénomène reste inexpliqué. Est-ce que ces ados se sont juste égarés en chemin? Est-ce que ce sont des enlèvements? Est ce qu'un être malfaisant rôde là-bas et attaquent les jeunes de notre quartier? Malheureusement, ces questions restent sans réponse. Une enquête apronfondie sera entamée bientôt. Pour l'instant, message à tous les enfants du quartier: «N'allez pas vous promerner dans la gare désafectée, et ne traînez pas dehors la nuit pour votre sécurité.»
Je referme mon téléphone d'un coup et essaie de ne plus penser à ça pendant le reste du trajet, pour ne pas me tourmenter alors qu'il est juste le matin. Mais je ne pourrais oublier cela longtemps, car je me dirige vers l'école, où la circulation des potins est bien plus fluide que partout.
Driiiiiiiiiiiiing!!
Les élèves se bousculent pour atteindre leur classe, et les conversations entre amis jaillisent de partout. Pour ma part, je marche d'un pas rapide pour ne pas arriver en retard. J'arrive à entendre ce que disent certaines personnes, mais le sujet dans ces discussions reste le même: les disparitions suspectes à la gare.
- As-tu entendu la nouvelle?
- Ouais. C'est la sixième fois, il paraît.
- Je connaissais la personne disparue.
- Non?
- Tu crois que bientôt c'est notre tour?
- Sûrement. Nous sommes comme les autres. Pourquoi ça ne nous arriverait pas?
- Quoi?
Je m'éloigne le plus loin possible en bouchant mes oreilles. Arrivée assez loin, j'ouvre une porte par hasard et m'enferme dans une pièce (par hasard aussi).
Ouf!
Le mur de béton bloque les bruits de l'extérieur. C'est assez flippant tout ça, quand on y pense. Et c'est vrai que cela pourrait nous tomber dessus. On pourrait disparaître nous aussi. Avec un brusque soulagement, je me souviens que c'est en s'aventurant à la gare que ces ados ont disparus. Alors j'ai juste à ne pas y aller. Je ressors et emprunte un couloir menant directement à ma salle de classe, alors que la deuxième sonnerie se faisait entendre. Pff. C'est comme si le destin voulait que jamais je ne puisse connaître la ponctualité.
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