cinquième lettre
Le 13 Septembre,
129 jours après.
Ma vie,
la mort est paisible.
C'est comme flotter. Ressens-tu la même chose que moi ?
Je n'ai plus l'impression de ressentir quoi que ce soit, mais parfois, quand je marche dans la rue, quand je regarde les gens passer, je me sens bien.
Est-ce bon signe, ma vie ? Est-ce normal ?
Je ne sais plus comment vivre.
Mon coeur s'est arrêté, et quand je le sens battre, c'est une sensation étrange qui s'empare de moi. J'ai retrouvé mon coeur ma vie ! Je suis désolé de t'avoir accusé de me l'avoir volé. Je l'avais juste perdu. Il est un peu amoché, mais il bat, il vit.
Je n'ose pas regarder tes affaires. Tu en as laissé quelques unes. Elles sentent bons. J'aime beaucoup le parfum qui s'imprègne de tes vêtements. Il sent les pivoines et les pommes. Parce que la pivoine est ta fleur préférée et que la pomme est ton fruit préféré.
Ça m'arrive parfois de ne pas penser à toi de la journée mais d'arriver à la maison le soir et de sentir une boule dans ma gorge et ce trou dans ma poitrine. Le trou que laisse ton absence. Je ne sens presque plus la brûlure dans mon coeur, elle s'estompe et je vis avec.
Je ne sais pas quoi faire, ma vie, mais tout va aller mieux.
Tu me manques, mais je ne te quitterai jamais, ma vie.
Jamais.
Je t'aime.
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