Chapitre 24, Adam
24
Adam
« Flash-Back »
A mesure que nous avançons dans la petite allée de l'avion pour s'installer à nos places, je sens les doigts d'Aria se crisper autour de ma main. Une fois arrivés à hauteur de nos sièges, je me tourne enfin vers elle pour la laisser passer afin qu'elle puisse s'installer à côté du hublot. C'est à ce moment que j'ai pu remarquer sa mine décomposée.
- Aria, est ce que ça va ? Tu ne veux plus partir ? Si c'est le cas, dis-le-moi, je t'assure que je ne le prendrai pas mal, dis-je pour la rassurer.
- Non, ce n'est pas du tout ça, dit-elle en s'installant rapidement après s'être rendu compte que des gens stagnaient impatiemment derrière elle le temps qu'elle prenne place afin de les laisser passer. C'est que je déteste être tout au fond des avions, ça me fait peur, me dit-elle en chuchotant, le rose aux joues.
- Tu n'es vraiment pas comme tout le monde, dis-je en riant de bon cœur. En général, les gens préfèrent être à l'arrière parce que si l'avion se crash, c'est l'avant qui prend en premier.
- Arrête de te moquer ! Je sais que c'est bête, mais c'est comme ça ! Je n'ai même pas d'explications cohérentes, dit-elle en riant d'elle même.
- C'est bien ce que je dis, tu n'es comme personne !
- Je suis sûre que je ne suis pas la seule, dit-elle pour se défendre.
- Désolé de te le dire, mais je pense que si !
Nous rions gentiment jusqu'à ce que la voix stridente de l'hôtesse de l'air retentisse afin de nous dicter les consignes de sécurité. Nous attachons nos ceintures et attendons patiemment que l'avion se décide enfin à se mettre en route puis à commencer à rouler afin de rejoindre la piste de décollage.
Quelques minutes plus tard, le crissement de ses petites roues se fait entendre et l'avion accélère, la main d'Aria se pose sur la mienne et je tourne les yeux dans sa direction, les yeux fermés, toute contractée, elle semble complétement paniquée, ce qui bien évidemment me fait rire intérieurement. L'avion prend de plus en plus de vitesse jusqu'à décoller du sol, laissant cette impression de suspension dans mon corps que j'ai toujours trouvé dérangeante. Une fois ce dernier stabilisé au dessus des nuages, Aria ouvre enfin les yeux.
- Interdiction de te moquer ! Me préviens t'elle menaçante, un doigt pointé vers moi.
- Je n'ai rien dit ! Dis-je en levant les deux mains en l'air tel un innocent.
- Tu as plutôt intérêt !
- Je serai toi, je ne ferais pas trop la maligne, on ne peut pas dire que tu sois en position de force, dis-je en mimant un petit air de vainqueur.
- Bon, d'accord, moque toi un bon coup si ça te fait plaisir, qu'on en finisse ! Dit-elle, presque boudeuse.
- Mais non, pour tout te dire, je ne me sens pas très à l'aise non plus dans les avions.
- Ravie de l'entendre ! Je ne comprends vraiment pas les gens qui adorent ça, dit-elle on ne peut plus sérieusement, ce qui me fait immédiatement rire à nouveau. Mais quoi, c'est vrai, ils sont bizarres ces gens là, non ?!
- Oui Aria, ils sont très très bizarres ! ils devraient même aller se faire soigner, dis-je pour me moquer d'elle.
- Bon ça va, j'ai compris, c'est moi qui suis bizarre !
- C'est toi qui le dis ! Dis-je pour me défausser de toute responsabilité.
Après m'avoir dignement fusillé du regard, elle se décide enfin à se détendre un peu. Elle allume le petit écran devant elle et se lance à la recherche d'un film. Elle me consulte chaque fois qu'un film lui donne envie et je découvre peu à peu son goût prononcé pour les films d'horreurs et sa répulsion pour les films romantiques. J'avais bien raison de dire tout à l'heure qu'elle n'est vraiment pas comme tout le monde, chaque jour elle trouve le moyen de me surprendre et c'est ce qui me plait le plus chez elle, chaque fois que l'on pense l'avoir cerné, on se trompe.
Après avoir jeté notre dévolu sur l'exorciste, nous nous installons confortablement afin de nous plonger dans le film.
La voix de l'hôtesse nous annonçant que l'avion allait entamer sa descente vers l'aéroport de Naples m'a presque fait sursauter. Je me frotte les yeux en réalisant que je m'étais endormi. Je tourne les yeux vers Aria et la découvre plongée dans un profond sommeil, la tête délicatement posée sur mon épaule. Je passe délicatement mes doigts sur sa joue, elle ouvre les yeux et me regarde perplexe l'espace de quelques secondes avant de se redresser rapidement.
- Mince, je me suis endormie ?
- Ne t'inquiète pas, moi aussi ! On va bientôt atterrir !
Je vois immédiatement son visage pâlir et je dois faire un énorme effort pour ne pas rire à nouveau.
- Ne t'inquiète pas, je te prête ma main pour te cramponner, n'ai-je pu m'empêcher de dire pour la taquiner.
- Très drôle ! Si tu n'arrêtes pas de...
L'avion entreprenant une descente à toute vitesse l'a empêché de finir sa phrase et automatiquement, sa main s'est refermée sur la mienne pour s'y cramponner. Je serre ses petits doigts et reste immobile le temps que l'avion se pose. Le premier contact des roues sur le bitume occasionne une légère secousse, la pression des doigts d'Aria s'est intensifiée et j'ai bien cru que j'allais perdre ma main.
Une fois l'avion arrivé devant notre zone de débarquement, Aria retire rapidement sa main de la mienne et me regarde gênée.
- Merci pour ta main, j'espère que je ne t'ai pas fais mal ? Me dit-elle en souriant, tout de même un peu gênée
- Mais de rien, je te l'avais proposé alors je ne peux m'en prendre qu'a moi même si maintenant elle va devoir subir une semaine de plâtre !
- Tu exagères ! Dit-elle en m'assignant une petite tape sur l'épaule.
Nous nous levons tour à tour afin de descendre de l'avion. Une fois nos bagages récupérés, nous sortons de l'aéroport à la recherche d'un taxi.
- Déjà qu'a New-York il fait chaud, mais alors là, c'est une fournaise, dit-elle en retirant son gilet.
- C'est ça la Floride, il fait toujours chaud !
- Le paradis quoi ! Me dit-elle souriant.
- Tu as tout comprit !
Nous montons dans le taxi et j'indique à ce dernier l'adresse de notre hôtel. Il se met en route et je regarde Aria qui visiblement, semble plus qu'heureuse d'être là, ce qui bien entendu me donne le sourire. J'espère sincèrement que ce séjour lui fera du bien et surtout, qu'il restera à jamais gravé dans sa mémoire, tout comme il le restera pour moi. Je dois dire que je me surprends moi même, jamais je n'ai fais une telle chose pour une fille, jamais je n'ai été si entreprennent, à vouloir sans cesse surprendre, faire plaisir. J'étais plutôt du genre à attendre qu'on m'appelle ou à proposer d'aller boire un verre au grand maximum.
Mais avec elle, c'est différent. Tout me vient naturellement et c'est comme s'il devait en être ainsi et que je ne faisais que suivre le chemin qui était déjà tracé devant nous, ni plus, ni moins.
Le taxi se gare devant l'entrée du Edgewater beach hotel, un magnifique hôtel dont la piscine et la terrasse offrent une magnifique vue sur la mer, chose pour laquelle je l'ai choisi d'ailleurs. Nous descendons de la voiture, le chauffeur nous donne nos bagages et nous nous dirigeons ensuite vers l'entrée. Une fois à la réception, je m'occupe du check-in pendant qu'Aria scrute le hall de ses grands yeux de biche. J'adore la voir si émerveillée, c'est toujours un régale pour mes yeux. C'est vrai que l'espace est tout à fait somptueux. En réservant à la dernière minute j'ai réussi à avoir un bon prix, puis j'avais mis un peu d'argent de côté sans trop savoir pour quelle occasion j'irai piocher dedans, et là j'ai jugé que c'était le bon moment. Je veux vraiment que ce week-end improvisé se passe comme je l'ai imaginé.
Nous prenons l'ascenseur afin de gagner le troisième étage puis, une fois dans le couloir, nous marchons vers notre chambre. Lorsque j'ouvre la porte, je découvre tout comme Aria une magnifique suite, assez grande pour y vivre à cinq. Une grande baie vitrée orne le petit salon et nous offre une vue imprenable sur la mer dont le bleu flamboyant me donne le tournis. Les yeux écarquillés d'Aria me prouvent qu'encore une fois, nous sommes sur la même longueur d'onde.
- C'est...
- Sublime, dis-je pour terminer sa phrase laissée en suspend.
- C'est ça, sublime, dit-elle en se tournant vers moi. Mais Adam, ça a du te coûter une fortune, je ne veux pas que tu dépenses tout cet argent pour moi, c'est trop ! Un camping m'aurait suffi, dit-elle en prenant ma main.
- Ne t'inquiète pas pour moi, puis, c'est mieux qu'un camping, non ?
Elle me répond par l'un de ses sourires éclatants qui me font chaque fois chavirer. Je lâche enfin la poignée de ma valise et entreprend un petit tour du propriétaire, sublime est effectivement le mot adapté pour la salle de bain également, tout comme pour la chambre.
Nous regagnons le petit salon et j'ouvre ma valise à la recherche d'un maillot de bain, une fois munit de ce dernier, je me dirige vers la salle de bain afin d'aller l'enfiler.
- Mets-toi en maillot, dis-je à Aria, on va aller boire un verre à la piscine, apparemment la vue de la terrasse est sublime !
- Génial, je sens que je ne vais pas avoir envie de quitter cet endroit ! Dit-elle tout sourire.
Une fois dans le couloir, nous prenons à nouveau l'ascenseur afin de nous rendre à l'étage où se trouve la piscine.
Nous marchons tranquillement vers la terrasse et plus nous approchons, plus l'horizon s'offre à nous, avec cette sublime vue sur la mer. Les avis que j'ai pu trouvé sur internet ne mentaient pas, c'est tout à fait somptueux.
- C'est génial ! me lance Aria en déposant un baiser sur mes lèvres ! Il faut qu'on fête ça, me dit-elle en se dirigeant vers le bar.
Je la laisse commander deux coupes de champagne, le sourire aux lèvres de la voir si joyeuse. Lorsqu'elle revient vers moi, elle me tend ma coupe et nous nous rapprochons au plus prêt de la petite balustrade qui à elle seule nous sépare de la mer et de ses sublimes vagues qui s'échouent sur les rochers en produisant presque une douce mélodie.
- A ce week-end qui je suis certaine, va être fabuleux, dit-elle en levant son verre.
- A nous, dis-je en trinquant.
Je porte à nouveau mon regard vers cette eau qui me fascine, j'adore la mer. Tous les ingrédients sont réunis pour que ces trois jours soient une pure merveille, je redoute qu'une seule chose, la fin.
« Fin du flash-back »
Assis à l'arrière de la voiture, je songeais à la discussion que j'ai eu avec Aria cette nuit ainsi qu'a ce début de journée en sa compagnie qui à lui seul, m'a fourni toute l'énergie dont j'allais avoir besoin pour cette journée plus que chargée, lorsque la voix de James interrompit mes pensées.
- Alors gamin, est-ce que ça s'est bien passé ?
L'entendre m'appeler gamin me fait immédiatement sourire, il ne le fait que lorsque nous sommes tous les deux et je sais à quel point ce simple petit mot est la preuve de son affection. James est entré dans ma vie à un moment où j'étais loin de me trouver dans le bon chemin et sans lui, je ne sais pas où je me trouverai actuellement. Il est comme un deuxième père pour moi, celui qui est présent pour veiller sur moi lors de tous mes déplacements professionnels, lors des tournées et à tous ces moments où mon vrai père ne peut être présent. J'ai toujours été proche de mes parents mais ces deux dernières années m'ont grandement éloignées d'eux. La notoriété, l'argent et tous mes travers ont mit une distance entre nous et je ne sais tout simplement pas comment rattraper ça, pourtant je le désire plus que tout, ils me manquent énormément. Je n'ai pas encore osé parler de ça à Aria, je sais que ça lui ferait beaucoup de peine.
- Oui, ça n'a pas été simple, je sais que j'ai merdé. Elle ne viendra pas avec nous, je comprends ses raisons à présent, mais je ne l'accepte toujours pas. Me dire qu'il ne me reste plus que trois jours avec elle me rend dingue, surtout que mes journées ont des interviews, des séances photos et des séances de dédicaces de programmées. Alors que je me contre fou de tout ça, j'aimerai juste pouvoir tout annuler et passer ces trois jours complets avec elle, ne pas pouvoir le faire me met vraiment de mauvaise humeur, dis-je d'un ton las.
- Je comprends parfaitement, mais dis-toi que lorsque tu es arrivé ici, Aria n'était plus dans ta vie, tu l'as retrouvée et je comprends que tout le reste est une perte de temps à tes yeux, mais tu as des responsabilités, tu ne peux pas faire autrement. Plutôt que de voir tout le temps le négatif, concentre-toi sur le positif. Tu l'as retrouvé Adam ! Cela fait maintenant deux ans que je suis entré dans ta vie, et dés mon premier jour tu m'as parlé d'elle, alors prends le temps et le plaisir de savourer ce nouveau rebondissement de ta vie que tu attendais tant.
- Tu as raisons, comme toujours James. Malheureusement, je n'arrive pas à me contenter de ça, je veux qu'elle soit prés de moi à chaque seconde, je ne veux pas repartir sans elle. Je viens juste de la retrouver, j'ai attendu ça tellement de temps et j'ai l'impression de pouvoir à peine en profiter, c'est tellement frustrant. En plus, je suis inquiet de la laisser seule avec tout ce qu'il vient de se passer dans sa vie. Je la connais par cœur et je sais qu'elle fait toujours en sorte de se montrer sous cette apparence forte et inatteignable, mais ce n'est rien d'autre qu'une tromperie. J'ai peur qu'une fois seule, elle se laisser aller, j'ai peur de ce qu'il pourrait se passer.
- Je comprends gamin, mais tu ne peux pas faire autrement. Si tu veux, j'ai un ami ici qui à fait l'armée avec moi, un homme de confiance, il est garde du corps à présent. On pourrait lui demander d'assurer la sécurité d'Aria pendant ton absence, il garderait un œil sur elle et tu pourras finir ta tournée plus sereinement.
Un petit ricanement s'échappe de mes lèvres.
- James, je sais que tu ne la connais pas encore, mais je peux déjà te l'assurer, elle n'acceptera jamais qu'un garde du corps la suive partout.
- Tu peux lui dire qu'étant donnée ta notoriété et le comportement de certains fans, c'est indispensable. Non ?
- Elle ne me croira jamais, nos fans ne savent pas pour nous, j'ai fais très attention à ça ces derniers jours.
- Dans ce cas, tu n'as plus qu'a lui faire confiance, conclu t'il.
C'est justement là que se trouve mon problème, je n'ai pas confiance. Ces propos peuvent paraître rudes, mais c'est ainsi. J'ai confiance en son amour pour moi, là n'est pas le problème. En revanche, je n'ai pas confiance en sa capacité à traverser ce type d'épreuve sans agir de manière inconsidérée. Je sais qu'Ephira est là, mais elle aussi à sa vie et je doute qu'elle connaisse Aria aussi bien que moi, qu'elle sache ce dont elle est capable lorsqu'elle est triste et déboussolée. Je ne peux tout simplement pas la laisser ici sans savoir que quelqu'un veille sur elle, c'est plus fort que moi.
- Appelle ton ami, dis-lui que je l'embauche à partir de Lundi.
- Et comment est-ce que tu comptes faire accepter ça à Aria ? Me demande t'il, surprit.
- J'ai ma petite idée et si tu veux mon avis, elle ne va pas du tout l'aimer.
James ne me répond pas mais je lis dans son regard braqué sur moi dans le rétroviseur, une mise en garde silencieuse.
Une fois arrivé à l'hôtel, je gagne rapidement ma chambre afin de me doucher et de m'habiller. Une fois prêt, je sors rapidement pour retrouver les garçons dans le hall afin de débuter cette journée marathon qui à déjà le don de me mettre sur les nerfs. Et dire que je pourrais être avec Aria et profiter de chaque seconde avec elle, au lieu de ça je vais passer ma journée à répondre à des questions auxquelles j'ai déjà répondu un millier de fois, j'ai du mal à cacher ma joie.
- Adam ! On pensait que tu avais disparu de la surface de la terre ! me lance Nate un brin moqueur.
- Si seulement ! Lui dis-je d'une voix lasse.
- Allez on se motive mec ! Tu vas la retrouver ce soir ta princesse, me répond t'il accompagné d'une petite tape d'encouragement sur l'épaule.
Dans la voiture, l'ambiance me redonne peu à peu la motivation qui était jusqu'ici aux abonnés absents. Les rires et les moqueries sont au rendez-vous, je suis chanceux d'avoir au quotidien mes trois meilleurs amis auprès de moi. Sans eux, je ne sais pas ce que je serai devenu non plus.
- Bon Adam, est-ce qu'on va pouvoir passer une soirée tous les cinq avec Aria, comme au bon vieux temps avant de repartir ? Me lance Mickael.
- Désolé mec, je ne pense pas, mais une fois la tournée terminée on se fera ça !
- Oh allez, ne fais pas l'égoïste à vouloir la garder pour toi tout seul ! Nous aussi on veut la voir ! Elle nous a manqué aussi, qu'est ce que tu crois ? Me répond Nate.
- Je m'en contre fiche, je la garde pour moi tout seul ces trois derniers jours, c'est non négociable, dis-je en riant, tout en étant on ne peut plus sérieux.
- Bon d'accord, ça passe pour cette fois, mais à la fin de la tournée on se fait une grosse fiesta tous ensemble ! dit Michael.
- Promis ! Dis-je en souriant sincèrement, heureux de voir que malgré ces deux ans d'absence, Aria à toujours sa place au sein de ce petit groupe, de cette famille.
La voiture se gare devant les studios d'une radio française très réputée, où nous sommes attendus pour une interview en live. Nous descendons et nous dirigeons vers la porte d'entrée où nous sommes accueillis par les cris de centaines de fans agglutinées derrière des barrières, dont les agents de sécurité peinent à maîtriser l'euphorie. Nous prenons le temps de signer des autographes et de faire quelques photos avant de pénétrer à l'intérieur du bâtiment. Nous sommes ensuite immédiatement escortés vers le studio d'enregistrement où toute l'équipe nous salue chaleureusement.
Les minutes passent et les questions défilent, comme je l'avais prédit, la plupart nous ont déjà été posées des centaines de fois. Nous répondons presque mécaniquement, riant quelques fois aux blagues plus que grotesques du présentateur. Je fais parti de ceux qui ne se sentent pas du tout à l'aise dans ce genre d'environnement. Je suis ici parce que j'aime faire de la musique, j'ai choisi ce métier par passion et pas le moins de monde par quête de notoriété et de tout ce qui va avec, au contraire.
- Nous avons une question qui est beaucoup revenue sur les réseaux sociaux lorsque nous avons demandé aux internautes de nous transmettre leurs questions, lance le présentateur. Vos fans se demandent si votre cœur est prit ou si vous êtes toujours célibataire ?
Nous y sommes, la question typique qui revient à chaque interview. Je me suis toujours demandé pourquoi les gens s'intéressaient-ils à ce point à notre vie privée alors que nous sommes là pour faire de la musique. De la curiosité mal placée, c'est évident. Nous avons pour habitude, encore une fois, de répondre automatiquement « non », peu importe que cela soit la vérité ou non, partant du principe que ça ne regarde personne et que personne ne devrait s'intéresser à ça. Les garçons répondent tour à tour et j'étais une fois de plus perdu dans mes pensées lorsque le présentateur s'est adressé à moi.
- Et vous Adam ? Est ce que quelqu'un à volé votre cœur ou est-il toujours à prendre ? Insiste t'il.
" voler voter coeur " ? Non mais franchement , il n'aurait pas pu trouver plus original ?
- Il n'est pas à prendre et il ne l'a d'ailleurs jamais été, répondis-je d'une voix sereine.
Un silence de mort s'abat sur le studio, visiblement, il ne s'attendait pas à ça. Je sens les garçons me fusiller du regard mais je les ignore et garde les yeux rivés sur le présentateur.
- Ça, c'est un scoop ! lance t'il une fois ses esprits retrouvés. Qu'est ce que vous entendez par « il ne l'a jamais été » ? Vous êtes en train de nous dire que depuis tout ce temps, vous étiez en couple ?
- Je ne rentrerai pas dans les détails, sachez simplement que mon cœur est pris, c'est tout.
- D'accord, pouvons nous au moins savoir de qui s'agit-il ?
- Elle s'appelle Aria, c'est une merveilleuse danseuse Française, dis-je fébrilement, bien conscient de ce que je suis en train de faire et des répercussions que cela pourrait avoir.
- Ah ! Une fille de chez nous !
Je ne porte plus aucune attention à ce que raconte le présentateur, je sens un nœud se former dans mon estomac. Louka se lève brusquement et après avoir presque jeté son casque, se dirige tout droit vers la sortie. Je sens les regards de Nate et Mickael rivés sur moi, je ne peux plus respirer. Je retire mon casque et me dirige à mon tour vers la sortie. Je dévale les escaliers et sors par la porte de derrière afin d'éviter la foule restée agglutinée derrière les barrières pour attendre notre sortie.
- Pourquoi est ce que tu as fais ça ? Hurle Louka en se dirigeant droit sur moi.
- J'ai mes raisons ! Dis-je sévèrement.
- Et bien vas-y, dis-les-moi, j'ai hâte de les entendre, dit-il en pointant son doigt vers moi.
- Aria ne veut pas partir avec nous ! Je ne peux pas la laisser ici toute seule, pas après ce qu'elle a vécue avec Elisabeth ces derniers jours. Tu sais très bien qu'elle n'aurait jamais accepté que j'embauche un garde du corps pour rester avec elle ! Et tu sais aussi bien que moi ce dont elle est capable lorsqu'elle est déboussolée.Il fallait que je trouve une solution pour qu'elle accepte, dis-je en tentant de me justifier.
- Et c'est ça ta solution ?! Dit-il en hurlant. Tu te moques de moi ? Tu te rends compte des conséquences de ce que tu viens de faire ?!
- Je connais très bien les conséquences !
- Alors tu n'es qu'un putain d'égoïste Adam ! Encore une fois tu ne penses qu'a toi et ta petite tranquillité personnelle, sans penser une seule seconde à elle ! Tu lui as demandé si elle était d'accord au moins ?! Bien sûr que non ! Parce que Monsieur ne pense qu'à lui !
- Mêles toi de tes affaires Louka ! Pour une fois ! Ça ne te regarde pas !
- Si ça me regarde, MOI je tiens vraiment à Aria, contrairement à toi je pense à son bien-être avant le reste ! Tu n'es qu'un petit con Adam ! Vraiment ! Bon courage parce que ça, elle ne te le pardonnera pas !
- Tais-toi ! Hurlais-je, refusant d'entendre un mot de plus. Sachant pertinemment qu'il était trés loin d'avoir tord.
- Non je ne me tairais pas Adam, tu viens de faire une énorme connerie ! Tu sais très bien ce qui est arrivé à la dernière copine de Mickael, tu l'as met en danger et tout ça pour quoi ? Pour pouvoir la surveiller ? Tu te donnes de fausses excuses mais ne comptes pas sur moi pour faire semblant d'y croire. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, elle s'est très bien débrouillée sans garde du corps ces deux dernières années !
- Pour la énième fois Louka, ça ne te regarde pas ! Restes en dehors de ça !
- Tu vas le regretter Adam et ce sera bien fait pour toi, tu l'auras cherché ! Je pensais que tu avais évolué ces deux dernières années et que tu ne referais pas les mêmes erreurs avec elle. Tu as eu la chance de la retrouver et tu es encore en train de tout gâcher, tout ça à cause de ta jalousie et de ton besoin pathologique de tout contrôler. Tu as une chance inestimable d'avoir son amour, et toi qu'est ce que tu en fais ? Tu ne la mérite pas, conclu t'il accompagné d'un regard lourd de sens.
Incapable d'en entendre plus, je contourne Louka et me dirige vers la rue en marchant à toute vitesse en direction de notre voiture. J'ouvre brutalement la portière et me laisse tomber sur le siège, faisant sursauter James.
- Tu m'as fait peur gamin ! L'interview ne s'est pas bien passée ?
A travers la fenêtre, je vois les garçons se diriger eux aussi vers la voiture, tous ont le regard noir, leur marche rapide et sèche me promet un trajet des plus houleux.
- Qu'est ce que tu as fais gamin ? Me demande James.
- Ce que je devais faire, dis-je, à peine convaincu moi même.
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Coucou tout le monde !
Je suis enfin de retour ! Mon voyage s'est trés bien passé, je suis maintenant plongée dans les révisions car mes examens sont dans quelques jours maintenant .
Mais je passe tout de même vous poster les deux chapitres que je vous avais promis pour me faire pardonner mon absence !
Bonne lecture !
N'oubliez pas de mettre une petite étoile et de commenter pour me donner votre avis , je prends toujours un grand plaisir à vous lire.
A bientôt !
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