Chapitre 22, Adam
22
Adam
« Flash-Back »
J'ouvre un œil et le referme aussitôt, ébloui par les rayons du soleil qui traversent les stores de la fenêtre de ma chambre pour s'abattre directement sur mon visage. Je tourne la tête pour leur échapper et c'est là que je l'ai senti pour la première fois, le souffle chaud et paisible d'une Aria toute endormie, glisser sur mon visage. J'ouvre les yeux et reste ainsi plusieurs minutes à l'observer qui ainsi endormie, m'attendrit tel un enfant devant un petit ours en peluche. Un sourire se dessine sur mes lèvres et je ne peux m'empêcher de caresser sa joue du bout des doigts.
Ses grands yeux bleus s'ouvrent et m'observent quelques instants, me laissant sans voix.
- Ça fait longtemps que tu me regardes dormir ? Parce que j'ai dis une fois que tu étais surement un psychopathe, mais là je vais vraiment finir par le penser, me dit-elle tout sourire.
- Seulement quelques minutes ! Et je n'ai rien d'un psychopathe, arrêtes avec ça ! Dis-je, faisant mine de bouder.
- Bon, d'accord, peut-être juste un peu bizarre sur les bords alors ?
Je lui fais une petite grimace et saute hors du lit.
- Et est-ce qu'un mec bizarre te ferait le petit déjeuner ?
- Ah ça, c'est une certitude ! Me lance t'elle amusée.
- Et qu'est ce que Madame la Princesse prend au petit déjeuner ? Lui répondis-je, jouant le jeu.
- Tout d'abord, un café ! C'est essentiel ça ! Je ne peux pas vivre une journée entière sans café, c'est impossible !
- Si jeune et déjà droguée !
- Exactement ! Il me faut ma dose ! Vite ! Me dit-elle en sautant hors du lit à son tour pour courir vers la cuisine.
Je la suis gaiement et entame la préparation du petit-déjeuner. A vrai dire, cela ne nous à pas prit longtemps pour choisir car, je suis un homme qui vit seul, par conséquent, mon frigo est bien plus souvent vide que remplit. Dieu merci, il me restait une boîte de céréales dans le placard. J'installe nos tasses et nos bols sur la table basse du salon et nous nous installons dans le canapé.
- Adam, merci pour hier soir, c'était vraiment incroyable, me dit-elle en braquant ses yeux sur moi.
- Je suis content que ça t'ai plu, dis-je en caressant sa joue.
- Tu n'aurais pas pu mieux faire, vraiment, me répond-elle en déposant un baiser sur mes lèvres.
- Je suis un champion, dis-je en tentant d'imiter une petite pause de super héros, ratée évidemment, qui à au moins eu l'intérêt de la faire rire.
- T'es mon champion à moi.
Nous avalons tranquillement notre petit déjeuner devant la télé, lorsque soudain, je reviens peu à peu à la réalité.
- Mais, tu n'as pas d'entraînements aujourd'hui ? Lui demandais-je en tournant mes yeux vers elle.
- Si.
- A quelle heure ? Dis-je soucieux de lui avoir encore fait manquer des cours.
- Il y a une heure, dit-elle en haussant les épaules.
- Mince ! Je suis désolé Aria, j'aurai dû penser à mettre un réveil, je savais que tu n'avais plus de batterie sur ton téléphone ! Vite, dépêches toi ! Je t'emmène en voiture, dis-je en me relevant rapidement.
J'étais déjà en train de chercher mes clefs partout quand elle s'est levée à son tour pour se diriger vers moi.
- Calmes toi Adam ! Dit-elle en me saisissant le poignet pour me forcer à me rassoir. Ce n'est pas grave !
- Tu ne vas pas y aller ? Dis-je, surpris.
- Non, dit-elle avec détachement.
- Mais pourquoi ? je ne veux pas que tu loupes des cours pour moi Aria, j'ai bien compris que ce stage était important pour toi, je ne te demande pas de faire ça !
Elle ne répond pas tout de suite, visiblement perdue dans ses pensées. Je saisis alors sa main pour la faire revenir à moi.
- Je sais, je ne le fais pas pour toi, je le fais pour moi. Je n'ai pas envie d'y aller, je veux rester avec toi et pour une fois, je veux faire ce dont moi j'ai envie.
- Tu es sûre de toi ? je t'assure que tu n'as pas à choisir Aria !
- Mais je le sais très bien ! Ecoutes, j'ai dansé toute ma vie, quelques jours à faire autre chose ne peuvent pas me faire de mal, vraiment.
- Dans ce cas, qu'est ce que tu as envie de faire ?
- Je n'ai pas d'idées précises, je te fais confiance, tu es doué pour ça.
- Tu me mets la pression là ou je rêve ? Dis-je en lui souriant à pleine dent, ravi de pouvoir passer plus de temps avec elle, bien que me sentant intérieurement coupable.
- Non, tu ne rêves pas, tu as placé la barre plutôt haute avec la plage, que comptes tu faire maintenant ? Me dit-elle pour me mettre au défi.
- Laisses moi réfléchir et tu ne seras pas déçue !
- Très bien, je vais à la douche, tu as donc exactement 20 minutes pour réfléchir, bonne chance ! Dit-elle en me faisant un clin d'œil avant de s'éclipser dans la salle de bain.
Je reste ainsi quelques secondes assis sur le canapé à me demander ce que je vais bien pouvoir trouver en aussi peu de temps. Vite, vite ! Me dis-je, conscient de la pression que je suis en train de m'infliger moi même. J'ai juste envie que tout soit parfait, que chaque instant passé à ses côtés la fasse sourire comme je l'ai vu sourire sur cette plage ainsi qu'hier soir. Je veux voir son visage s'illuminer encore et encore, je veux la voir heureuse, tout simplement.
Soudain, une idée envahit mon esprit et j'allume l'ordinateur en vitesse.
En dix minutes à peine tout est bouclé et je ne peux m'empêcher de sourire, fier de moi.
Quelques minutes plus tard, Aria sort de la salle de bain et fixe son petit regard curieux au mien en apercevant le sourire qui n'a toujours pas quitté mes lèvres.
- Toi, tu as eu une idée ! Me dit-elle en s'approchant de moi.
- Exactement ! Dis-je tout fier.
- Alors, qu'est ce qu'on fait ? Où va t'on ? Dit-elle soudain toute exitée.
- Parce que tu penses sincérement que je vais te le dire ? Dis-je accompagné d'un petit sourire narquois.
- Ah non, tu ne vas pas encore me faire le coup de la surprise ! Dit-elle boudeuse.
- Je vais me gêner tiens ! D'ailleurs je te fais la promesse qu'avec moi, tu n'auras que des surprises !
- Tu aimes mettre mes nerfs à rude épreuve, c'est ça ?
- Tu as tout compris !
Elle m'assène une petite tape sur l'épaule et reste plantée devant moi en me défiant du regard pour que je cède et lui confesse mes plans. Ce fut en vain, évidemment, car rien ne me fait plus plaisir que de la voir se creuser la tête pour tenter de deviner, puis de voir ses yeux s'illuminer devant quelque chose à quoi elle ne s'attendait pas. C'est un peu égoïste, mais c'est ça mon plaisir à moi, et je compte bien le garder.
- Tout ce que je peux te dire, c'est qu'il faut passer à ton internat pour que tu puisses prendre quelques affaires. Pour trois jours exactement.
- Trois jours ? Mais où est ce qu'on va ? Allez ! Dis-le-moi ! Tu ne peux pas me laisser comme ça ! Me dit-elle, suppliante.
- Oh si je le peux, et je vais le faire !
- Tu aimes la torture, n'est ce pas ?
- J'aime te torturer toi, ce qui me semble être un peu différent d'aimer la torture en générale, tu ne crois pas ?
- Très drôle !
- Allez, on se dépêche, on ne peut pas être en retard, je te préviens !
Sans se faire prier une deuxième fois, Aria rassemble ses affaires le temps que je prenne ma douche et prépare un petit sac de voyage. Une fois dans la voiture, je ne peux m'empêcher de l'observer du coin de l'œil pour scruter chacune de ses réactions et constater qu'un air paisible et heureux éclair son visage. Il ne m'en faut pas plus pour savoir que ces trois jours vont être au delà de toutes mes espérances.
« Fin du Flash-back »
Paris est endormi, le silence est de maître dans ces rues à peine éclairées de quelques lampadaires.
D'un pas lent, je marche vers l'hôtel, perdu dans mes pensées.
La colère s'est dissipée peu à peu, il ne reste plus que cette culpabilité qui commence déjà à me ronger l'esprit.
Nous passions une merveilleuse soirée et fidèle à moi-même, j'ai tout gâché. Je sais que je n'aurai pas du mettre mon départ sur le tapis tout de suite, je sais que l'idéal aurait été d'attendre au moins jusqu'à demain, pour profiter pleinement de cette soirée qui été censée être nos véritables retrouvailles.
Je n'ai pas pu m'en empêcher, ça me hantait. Plus les heures passaient et plus j'y pensais, il fallait que je lui en parle. J'avais besoin d'entendre qu'elle viendrait avec moi, j'avais besoin d'entendre que non, nous n'allions pas encore être séparés, j'en avais besoin pour enfin laisser partir ce poids qui pesait sur mes épaules et qui menaçait de m'écraser à tout moment.
Elle ne l'a pas dit. A ce moment là, mon cœur à fait une chute libre et la colère s'est peu à peu emparée de moi. Je ne pouvais pas la maîtriser, je n'y arrivais pas. Tout se bousculait dans ma tête, pourquoi ne voulait-elle pas partir avec moi ? Qu'avait-elle à perdre après tout ? N'était-elle pas prête à vraiment reconstruire quelque chose à moi ?
Ça m'a rendu fou.
Elisabeth n'est plus là pour nous mettre des bâtons dans les roues, nous sommes à présent deux adultes parfaitement libres d'aller où nous voulons et de faire tout ce que bon nous semble. Je pensais naïvement que plus rien ne pouvait se dresser contre nous et qu'enfin, nous pourrions réaliser tout ce dont nous avions rêvé il y a deux ans.
Mais il y a une chose à laquelle je n'avais pas songé. Nous ne sommes plus ceux que nous étions il y a deux ans, nos rêves ont changé tout comme nos vies. Encore une fois je suis resté focalisé sur ce passé qui n'existe plus.
Je suis un égoïste, comme je l'ai toujours été. Pas une seule seconde j'ai vraiment écouté ses arguments, je n'ai pas pris en compte ses sentiments non plus. Je ne suis qu'un crétin. Je ne voulais rien entendre, tout simplement parce qu'elle n'avait pas dit ce que je souhaitais entendre. Cela fait maintenant presque une heure que je marche, parcourant lentement ces rues parisiennes et je viens seulement de réaliser à quel point elle a raison.
C'est en me maudissant intérieurement que je passe les portes d'entrée de mon hôtel. Je remarque immédiatement James, assit au bar. Il ne traîne jamais là le soir, je sais qu'il m'attend. Je me dirige vers lui, honteux. Je prends place sur un tabouret à ses côtés et demande au serveur de me servir un whisky.
- Tu penses vraiment que c'est une bonne idée ? Me lance t'il froidement.
Je ne réponds pas et saisis mon verre pour en boire une gorgée avant de le reposer.
Je reste ainsi quelques minutes, le regard dans le vide, à ne rien dire. Puis, je me décide enfin à lui demander ce qui me brûle la langue depuis mon arrivée.
- Comment est-ce qu'elle allait ? Dis-je fébrilement.
- A ton avis ? Me répond James en tournant sa tête vers moi.
- Je suis un crétin, je le sais James.
- Je ne vais pas te contredire.
- C'est juste que je n'arrive pas à me dire que dans trois jours je vais devoir partir en la laissant ici, c'est inconcevable pour moi, on vient tout juste de se retrouver !
- Je comprends, mais penses-tu que passer les quelques instants qu'ils vous restent à partager sur ce tabouret de bar est ce qu'il y a de mieux à faire ?
- Bien sûr que non. Mais j'ai tout foiré, je ne vois pas comment je pourrai me faire pardonner d'avoir été aussi stupide et égoïste.
- Je pensais que vous aviez eu une grande discussion et que, c'est ce qui vous avait permit de vous retrouver et d'enfin vous comprendre l'un et l'autre, c'est bien ce que tu m'as dit ?
- Oui, mais je ne vois pas le rapport ?
- Justement, le rapport c'est que tu recommences à rester dans ton coin à te blâmer plutôt que d'aller la retrouver pour t'excuser. Cette discussion ne t'a t'elle pas justement montrée que la communication est la clef d'une relation ?
- Tu as raison, à croire que je fais toujours les mêmes erreurs.
- Et bien cette fois, ne l'as fais pas. La voiture est devant, je peux t'emmener chez elle en à peine vingt minutes. Qu'est ce qu'on attend ?
James se lève, saisit les clefs de la voiture dans sa poche et braque ses yeux sur moi.
- Si tu veux mon avis gamin, tu ferrais mieux de lever tes fesses de ce tabouret et de me suivre. Mlle Rollins m'a tout l'air d'être une fille formidable, comme tu me l'a décrivais. A quoi bon passer des années à écrire ce que tu ressens pour en faire des chansons si c'est pour ensuite ne pas avoir le courage de lui dire tout ça en face ?
Sidéré par cette initiative inattendue, je me lève et le suis à l'extérieur. James n'a jamais osé me parler si durement, je dois cependant dire qu'il a eu entièrement raison de le faire.
Durant le trajet, je me dis qu'Aria devait vraiment être triste pour qu'il réagisse ainsi et que ça a du le toucher. Tout cela me culpabilise d'avantage, mais je sais qu'il a pertinemment raison et que je ne peux pas nous laisser passez la nuit dans ces conditions.
Lorsque James gare la voiture devant chez Aria, je sors immédiatement et lui dit de rentrer se coucher, ce à quoi il répond d'un signe de la tête et d'un petit sourire d'encouragement.
Ce n'est qu'une fois devant la porte d'entrée de l'immeuble que je réalise ne pas avoir le code pour l'ouvrir. Je sonne à l'interphone et sans surprise, aucune réponse. Mon cœur commence à battre de plus en plus rapidement et un nœud apparaît au creux de mon estomac. Je ne peux supporter l'idée de lui avoir à nouveau fait du mal.
Je sors mon téléphone de ma poche et compose son numéro. Après plusieurs sonneries, je tombe sur la messagerie.
Je tourne en rond sur le trottoir, plus les minutes passent et plus je me décompose. Je commence à m'imaginer tout un tas de scénario qui ne font qu'amplifier mon mal être.
Et si elle ne voulait plus jamais me voir ? Est-elle vraiment rentrée chez elle ? Sinon, où est-elle allée ?
- Adam ?! Qu'est ce que tu fais là ?
Je me retourne dans un sursaut et découvre Éphira, ses clefs à la main, qui me regarde comme si j'étais un fantôme.
- Éphira ! Est-ce qu'Aria est chez toi ? Dis-je précipitamment.
- Je ne sais pas, j'étais sortie, mais elle n'était pas censée être avec toi ? Me dit-elle surprise.
- Si, on était ensemble, mais on s'est disputé, dis-je en baissant les yeux.
- Quoi, encore ?! Dit-elle exaspérée.
- C'est ma faute, on passait une super soirée et je n'ai pas trouvé mieux que de lui dire que je partais dans trois jours et que je voulais qu'elle me suive.
- Adam... Dit-elle dans un soupire. Aria t'a retrouvé et c'est fantastique, tu sais pertinemment que je n'espérais pas mieux pour vous deux. Alors oui, elle est heureuse que vous soyez enfin réunis. Mais elle a également perdu tout le reste Adam, tout est arrivé si vite, tout à été chamboulé dans sa vie, il faut que tu y ailles doucement, elle a besoin de temps.
- Je le sais maintenant, je l'ai compris, je te le promets Èphi. C'est juste que sur le moment, je n'ai pas vu les choses sous cet angle et je me suis focalisé sur le fait que nous allions encore devoir nous séparer, ça m'a mis hors de moi.
- Je comprends aussi ton point de vue, mais il faut vraiment que vous appreniez à vous parler sans vous mettre en colère, je pensais que vous aviez dépassé ça l'autre soir.
- Moi aussi je le pensais, à croire que j'ai encore du chemin à faire.
- Vous avez encore du chemin à faire, tous les deux. Mais dis-toi que maintenant, vous avez tout le temps pour ça, ne précipites pas les choses. Je sais que cette séparation vous a été imposée et que maintenant que vous êtes réunis, vous avez envie de rattraper le temps perdu, mais prenez votre temps, c'est important.
- Tu as raison, je vais vraiment essayer, lui dis-je sincèrement.
- Bon, montes avec moi, on va voir si elle est là.
Èphira glisse ses clefs dans la serrure et je la suis dans les escaliers jusqu'à leur porte d'entrée. Mon cœur s'emballe une nouvelle fois et je crains qu'elle soit là mais qu'elle ne veuille pas me voir et encore moins m'écouter.
L'appartement est plongé dans le noir, je reste planté là, dans l'entrée, pendant qu'Èphira allume les lumières du salon. Aucun signe d'Aria. Je commence à paniquer quand Èphira pose sa main sur mon épaule.
- Détends-toi, elle est peut-être dans sa chambre, je vais voir, me dit-elle d'une voix rassurante.
Je l'observe se diriger vers le fond du couloir, toujours immobile.
Lorsqu'elle revient, je comprends à son sourire que je peux enfin expirer l'air que j'avais jusqu'à présent gardé prisonnier dans mes poumons.
- Elle est bien là ne t'inquiètes pas, elle dort.
- Merci, dis-je en chuchotant.
- Tu veux boire quelque chose ?
- Je veux bien un café si tu en as, je vais devoir avoir les idées claires pour me faire pardonner.
- Tu sais très bien qu'elle le fera, me dit-elle en se dirigeant vers la cuisine.
Je la suis et m'installe sur le tabouret du bar de la cuisine pendant qu'elle prépare nos boissons.
- Je l'espère.
- Adam, certes tu as réagi comme un crétin, mais elle sait très bien que c'est parce que tu ne veux pas être loin d'elle, comment pourrait-elle t'en vouloir pour ça ?
- Peut-être, mais nous nous étions promis de ne plus réagir de façon impulsive et à peine quelques heures après je recommence.
- C'est ce que vous êtes Adam, vous ne pouvez rien y faire. Votre amour est passionnel, fort, électrique, ça a quelques inconvénients. Bien sûr il faut essayer de faire en sorte que cette passion ne vous détruise plus comme elle l'a fait par le passé, mais vous resterez toujours ce que vous êtes.
- C'est vrai, c'est illusoire de croire que nous allons devenir l'un de ces couples qui ne se dispute jamais et pour qui tout roule toujours comme sur des roulettes.
- Exactement.
- Ça me fait du bien de discuter avec toi, merci Éphi.
- Si je peux aider, tant mieux.
- C'est ce que tu fais, et ce que tu as toujours fais avec Aria, elle a de la chance de t'avoir, vraiment.
- J'ai de la chance de l'avoir aussi, c'est ça les vrais amis, mais tu connais ça aussi avec les garçons.
- Je me suis un peu éloigné d'eux depuis notre arrivée à Paris. De Louka plus particulièrement. Je sais qu'il a toujours eu des sentiments pour Aria et après l'avoir retrouvée, j'ai eu peur qu'il se mette en travers de mon chemin d'une manière ou d'une autre.
- Tu sais très bien qu'il ne fera jamais ça, il tient trop à toi et il sait très bien que pour Aria, il n'y a toujours eu que toi.
- C'est stupide je le sais, c'est juste qu'après autant de temps passé à espérer voir ce jour arrivé, je la voulais pour moi tout seul et toutes les attentions qu'il a eu pour elle m'ont mises hors de moi.
- Je suis certaine qu'il peut comprendre, si tu lui expliques, bien entendu.
- On en revient toujours au même point n'est ce pas ? La communication.
- Exactement ! Me dit-elle souriante.
Les minutes passent et nous discutons ainsi tout en buvant notre café. Grâce à elle, je prends à nouveau conscience de beaucoup de choses. Je dois des excuses à Louka et je compte les lui présenter dés demain. Il n'a pas mérité ma colère, je sais que c'était injuste.
Je dois aussi des excuses à Michael pour lui avoir aussi mal parlé l'autre fois. Sans compter Aria avec qui encore une fois, je me suis comporté comme un crétin. Ca commence à faire beaucoup d'excuses à faire et je me rend compte qu'il est temps que je commence à voir les choses différemment et à prendre le temps de réfléchir avant de m'emporter.
- Je vais aller voir Aria, dis-je un fois mon café terminé.
- C'est une bonne idée, me répond Ephira en posant sa tasse dans l'évier. Mais je dois encore te dire une chose avant.
- Oui ?
- Je sais que tu n'apprécies pas Elisabeth, moi non plus d'ailleurs. Mais Aria elle, l'aime comme une mère, et ce malgré tout. N'oublies pas ça, car ce qu'elle a fait n'y change rien et je sais qu'Aria en souffre beaucoup. Je sais que c'est à cause d'elle que vous en êtes arrivés là, mais il ne faut pas oublier qu'elle l'a recueillie et élevé alors qu'Aria n'avait plus personne. Peu importe ses raisons au final,elle est sa seule famille.
- Tu as raison. J'aurai tendance à penser à tord qu'après tout ce qu'elle à fait, Aria ne la considérerait plus comme telle, mais j'ai tord.
- Je sais que tu veux être sa famille Adam, que tu veux lui offrir tout ce dont elle a toujours manqué, mais n'oublies pas que son passé sera toujours présent en elle et que tu devras en tenir compte.
- Je le sais... Je ferais tout pour qu'elle soit heureuse, même si cela implique qu'elle garde contact avec Élisabeth, je te le promets, je ne veux que son bonheur.
- Bon et bien tu n'as plus qu'a te faire pardonner maintenant, allez houst ! Vas la rejoindre !
- Oui, merci pour tous tes conseils.
Je me lève et pose à mon tour ma tasse dans l'évier avant de me diriger vers le couloir qui mène à sa chambre.
Lorsque j'ouvre la porte, je fais attention à ne pas faire de bruit, puis tout doucement je me dirige vers son lit. Je me glisse sous les draps à ses côtés et je reste quelques minutes ainsi, à profiter d'être ainsi prés d'elle, paisiblement.
Voyant que mon intrusion ne la réveille pas, ce qui me fait doucement sourire, je passe délicatement mes doigts sur son visage.
D'un bond, elle se redresse.
- Calmes toi, c'est moi, dis-je en posant ma main sur son bras pour la rassurer.
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Coucou tout le monde !
J'espère que ce chapitre vous plaira , si c'est le cas n'hésitez pas à voter et à commenter .
Je pars demain en voyage pour deux semaines et demi , il n'y aura donc pas de nouveaux chapitres d'ici là , mais pour me faire pardonner j'en posterai 2 à mon retour !
BiSous BiSous 😘
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