Chapitre 2, Aria
2
Aria
« Flashback »
Juillet 2011
Nous sommes samedi soir, cela fait maintenant quatre jours que je suis à New-York et je dois dire que malgré mes appréhensions, je suis finalement plutôt contente d'être ici.
Le stage de danse se passe à merveille, la ville est géniale et les profs sont bien plus cool qu'en France, c'est une toute autre mentalité. J'adore.
Je me suis également fait deux amies plutôt sympas, Léa et Éphira qui sont Françaises également. Chaque jour après les cours, nous sortons à la découverte de toutes les merveilles que cette ville a à offrir. Je dois dire que le fait d'être seule ici, loin d'Elisabeth et de toutes ses exigences, loin de mon quotidien parisien et de toutes les personnes que j'y côtoie chaque jour me fait un bien fou. Je me sens enfin libre et ce sentiment n'a pas de prix.
Ce soir, nous sommes invitées par l'un de nos camarades de stage à une soirée qui se déroulera à Manhattan, il paraît que l'endroit est vraiment sympa et que la musique y est bonne, nous sommes donc impatientes d'y être. J'admets que je redoute tout de même un peu, les soirées, je n'y suis pas habituée. Elisabeth ne me laisse jamais sortir faire la fête, selon elle, ce n'est pas une bonne hygiène de vie pour une danseuse. J'ai quand même fais le mur quelques fois, mais on ne peut pas dire que j'ai la même expérience que les jeunes de mon âge.
J'ai souvent l'impression d'être différente parmi tous ces jeunes de mon âge qui paraissent si insouciants, j'aimerais ressentir ça rien qu'une fois. Sentir cette sensation qui vous envahit, cet air de légèreté, de liberté, cette insouciance qu'ont presque tous les enfants et les adolescents, qui finira tôt ou tard par partir pour laisser place aux responsabilités et à la vie d'adulte.
Après les cours, nous rentrons à l'internat où nous ne tardons pas à dîner. Nous montons ensuite rapidement dans nos chambres pour se préparer. Je partage la mienne avec Ephira, c'est surement la raison pour laquelle je me sens plus proche d'elle que de Léa. Nous avons passé les trois premières nuits à parler, c'était une nouveauté pour moi. Au final, je ne lui ai pas dis grand chose, mais elle en sait déjà bien plus que n'importe qui, c'est donc suffisant pour le moment. Je déteste parler de moi ou de mon passé. Ça a tendance à changer le comportement des gens et c'est ce qui m'insupporte. Dés lors où ils apprennent mon passé, ils me regardent différemment, comme si j'étais une petite malheureuse qu'il faut plaindre.
Ephira choisie ma tenue et me maquille légèrement, je suis une novice et elle semble l'avoir compris très vite, ce qui me fait sourire.
- C'est bon comme ça, je vais pas te faire honte ? Dis-je en tournant sur moi-même théâtralement.
- Mets les talons que je t'ai prêté au lieu de dire des bêtises, me dit-elle en riant.
Je m'exécute et nous partons en direction de la chambre de Léa pour voir si elle est prête. Nous patientons patiemment quelques minutes qu'elle termine de s'habiller et nous sortons toutes les trois de l'internat pour nous mettre à la recherche d'un taxi. Nous en trouvons un rapidement et le chemin se passe dans la bonne humeur. Nous ne parlons pas du stage et je dois dire qu'au début ça m'a paru étrange, même si au final ça fait un bien fou de parler d'autre chose que de la danse. C'est simplement que parfois, je ne sais pas trop quoi dire, j'ai l'impression de n'avoir pas énormément d'autres sujets de conversations et ce constat me désole. Je compte bien profiter de ce mois ici avec les filles pour y remédier, pensais-je.
Alors que la foule commence à envahir l'espace, les filles et moi sommes tranquillement installées sur les canapés d'un coin de la salle. Des bouteilles d'alcool sont déjà posées sur notre table et les filles se sont empressées de les ouvrir. Je n'aime pas l'alcool, je n'ai jamais compris cette mode du « boire pour boire » et les consommer des alcools aussi forts sans même en apprécier une quelconque saveur, juste pour le « plaisir » d'être ivre me donne juste envie de partir. Encore une fois, je ne me sens pas à ma place, mais alors pas du tout.
Tolérance, me dis-je.
Ce soir, j'ai décidé d'essayer de m'intégrer, de ne pas paraître différente pour une fois. Je vais essayer en tout cas, ce qui franchement n'est pas gagné, j'ai beaucoup de mal a revenir sur mes principes. Qui plus est, je suis une piètre actrice, ce qui semble se confirmer quelques minutes plus tard lorsqu'un jeune homme, titubant et s'approchant de moi en me proposant de danser, à fui ne serait-ce qu'en croisant mon regard qui devait en dire long sur mes pensées à son égard. Il faut j'essaie, pensais-je à nouveau. Pour une fois, j'aimerais parvenir à mettre mes principes de côté afin de paraître normal.
Je me décide enfin à prendre un verre, puis un deuxième. Sérieusement, comment font-ils pour aimer boire ça ? C'est bien trop fort, c'est vraiment infect. Cependant il faut bien avouer qu'au bout de seulement dix petites minutes, j'étais étonnamment beaucoup moins tendue. Je commence à comprendre pourquoi ils peuvent boire ça finalement, l'horrible goût est un petit prix à payer pour l'assurance que ça procure, ainsi les timides sont plus avenants, les gens gênés se mettent à l'aise, les complexes et les inhibitions disparaissent. Oh non, je commence à parler comme eux, pensais-je. Toujours perdue dans mes pensées, je n'ai pas réalisé tout de suite qu'Éphira s'était emparée de mon poignet pour me traîner sur la piste de danse. Une fois revenue à moi, il était trop tard.
Au milieu de la foule, on danse, on tourne, on sourit. Je me sens libre et tellement insouciante, enfin ! L'espace d'un instant, je me sens comme tout le monde, je me sens comme une ado de 17 ans sans contraintes, sans responsabilités, je me sens si légère, ça fait un bien fou ! Pourtant, une partie de moi se répète que c'est mal, certainement ma conscience. Je sais que je suis en train de faire tout ce que je méprise, mais je me sens si bien à cet instant que j'aimerai qu'il dure une éternité, peu importe mes principes. C'est incroyable de constater qu'il faut si longtemps pour les construire et finalement si peu de temps pour les mettre de coté.
Encore dans mes pensées, je me suis soudainement sentie perdre l'équilibre et en une fraction de seconde, je me suis retrouvée à terre, ce qui me fit tout de suite revenir à la réalité. Je regarde nerveusement autour de moi, personne ne semble s'être rendu compte de ma chute, tant mieux, pensais-je. Une main se présente alors à moi, je la regarde un instant puis je la saisis et me relève rapidement. C'est à cet instant que nos yeux se sont croisés pour la première fois, provocant en moi un sentiment jusqu'alors inconnu. Incapable de dire un mot, je fixe ces yeux d'un noir d'encre d'une profondeur incroyable. J'ai brusquement senti mon sang se décharger dans mes veines, ma respiration se couper nette et mon cœur battre démesurément vite. J'ai immédiatement fait un mouvement de recul, riant nerveusement. Ça y est, je bois deux verres et je me crois dans un film, pensais-je en me blâmant mentalement d'avoir voulu faire comme les autres, voilà le résultat !
- Je suis désolé, je ne t'avais pas vu, j'espère que je ne t'ai pas fait mal ?
- Non ça va, merci, répondais-je plus froidement que je ne le souhaitais au départ.
- Je peux peut-être t'inviter à boire quelque chose pour me faire pardonner ?
- Non merci.
Je tourne les talons et me dirige vers notre table, riant intérieurement de moi-même, non mais c'était quoi ça ? Je suis dans une soirée, un homme me bouscule, je tombe, il me relève et là je reste complétement niaise devant lui ? C'est vraiment n'importe quoi, quel cliché !
Je ne boirai plus jamais.
Assise à notre table, je n'écoute même plus ce que les filles racontent, je n'ai qu'une envie, rentrer à l'internat. Je pense avoir fait assez d'efforts comme ça pour ce soir et je dois bien me rendre à l'évidence, tout ça, ce n'est pas pour moi. Je passe les deux heures suivantes à écouter la musique, perdue dans mes pensées. Je réponds de temps à autre aux sollicitations des filles pour ne pas paraître trop associable mais plus le temps passe et plus il est lent !
Lorsque je regarde ma montre, Il est déjà 3 heures du matin. Agacée de voir les filles flirter avec le premier venu et boire comme des ivrognes, je décide de rentrer sans elles. Je préviens Ephira de mon départ qui m'embrasse tendrement sur la joue.
- Je sais que tu as fais de ton mieux, c'est déjà super, me chuchote t'elle.
On est peut-être différente mais dans le fond, on se ressemble beaucoup. Elle me comprend comme jamais personne ne l'a fait auparavant.
Je me dirige vers le vestiaire ou après avoir joué des coudes je récupère mes affaires.
Une fois dehors, le petit vent frais qui me fouette le visage me fait un bien fou. J'essaie tant bien que mal d'arrêter un taxi, je tends la main, je secoue les bras, je crie. Honnêtement, le fameux mythe des taxis New-Yorkais n'est finalement pas un mythe, ils ne s'arrêtent jamais, c'est bien vrai. Agacée, je commence à marcher en direction de Park avenue, peut-être que là-bas j'aurai plus de chances.
- Tu pars déjà ?
Je me retourne brusquement, pas certaine que cette phrase me soit destinée lorsque je découvre le jeune homme de tout à l'heure, une cigarette à la bouche.
- Ça ne se voit pas ? Dis-je sèchement.
- Qu'est-ce que tu es agressive ! Tu as passé une mauvaise soirée ? Demande t'il toujours aussi gentiment.
- On peut dire ça, répondis-je plus gentiment.
- J'espère que ce n'est pas à cause moi tout de même ?
Je rigole quelques secondes, il est sérieux ?
- Je vais peut-être t'apprendre quelque chose, mais tu n'es pas le seul être humain sur cette terre, par conséquent, elle ne tourne pas uniquement autour de toi. J'en suis désolée.
- Ah mais c'est que tu as quand même de l'humour, dit-il en m'adressant un petit sourire en coin.
Il est insupportable.
Sans répondre à sa dernière remarque, je me remets à marcher.
- Mais attend, c'est bon, ne fais pas la tête je rigolais ! Lance t'il en se mettant à marcher également.
- Je ne fais pas la tête, Je reprends juste là où je m'étais arrêtée par ta faute.
- Bon, et tu vas où comme ça ?
- Ah d'accord, t'es un lourd en fait ? Dis-je sérieusement.
- Pas du tout, je voulais juste être sympa, t'avais l'air d'avoir passé une mauvaise soirée et je me suis dis que je pouvais peut-être la rendre un peu meilleure. C'est comme ça que ça fonctionne ici, je ne sais pas d'où tu viens, mais je parierai bien sur un pays de l'est, où il fait froid et où les gens sont les reflets du climat tiens, la Russie peut-être ? Lance t'il désinvolte.
- Très drôle ! T'as fait l'école du rire ou quoi ? Dis-je un peu vexée.
- Non je suis très sérieux, alors, tu viens d'où ? Demande t'il sérieusement tout en continuant à marcher à mes côtés.
- Je suis Française, dis-je après quelques secondes d'hésitations.
- J'étais pas si loin, dit-il en riant, ce qui me fit finalement sourire.
Je vois un taxi au loin et lui fais signe de s'arrêter. Etonnamment, il se gare devant nous.
Je prends place et referme la porte sur moi.
- Mais Attend ! Je...
Le chauffeur démarre subitement, ne me laissant pas le temps d'entendre la fin de sa phrase. Même avec cette pénombre, j'ai senti ses yeux transpercer les miens à nouveau, me faisant le même effet que tout à l'heure. Le souffle coupé, je regarde le paysage défilé par la fenêtre pour tenter de chasser cette dernière image de mes pensées. Toutefois, malgré tous mes efforts, une question subsiste.
Qui est-il ?
« Fin du Flashback »
2013
Lorsque nous arrivons à l'appartement, je n'ai plus que ça en tête, je veux en avoir le cœur net et je sais quoi faire pour ça. Je me dirige rapidement vers ma chambre et allume précipitamment mon ordinateur. Il faut que je sache, était-ce vraiment lui ? Comment est-ce possible ?
Je tape fébrilement son nom dans le moteur de recherche, lorsque j'appuie sur la touche entrée, il apparaît, pas une fois, pas deux fois, des centaines de fois. Des photos, des articles et des liens YouTube, il y en a par centaines, par milliers même. Je suis abasourdie, je ne sais pas où donner de la tête. Un sentiment de peur, d'adrénaline s'empare de moi. Je ne sens plus rien, je n'entends plus rien, incapable de lire quoi que ce soit, je parcoure des dizaines de photos et d'articles a toute vitesse. Mais comment ais-je pu passer à côté de ça ?
Le souffle coupé, j'essaie de reprendre mes esprits et de me concentrer. Au détour d'un article, je comprends qu'il s'est fait repérer à New York il y a maintenant un an par un producteur et que depuis, il mène une carrière internationale impressionnante avec son groupe. Je peine à respirer, mon corps tout entier est comme pétrifié, non pas par cette nouvelle, mais par ce visage que je revois pour la première fois depuis deux ans. Ce n'est qu'a travers un écran et pourtant, c'est exactement pareil. Pourquoi ne l'ais-je pas vu ou entendu avant aujourd'hui ? C'est une histoire de fou.
J'ai entendu un jour que notre psychisme nous fait parfois esquiver certaines situations pour éviter de nous confronter à ce que nous aurions du mal à gérer. Certes, pourquoi pas, mais là ça me paraît quand même un peu gros.
Je me sens assez faible, je n'ai pas la force de me relever et je ne sens plus mes jambes. Ma tension quant à elle s'est affaiblie. Ma tête se met à tourner, je ne m'attendais pas à ça, pas aujourd'hui, pas comme ça. Mais au fond, je savais que ça arriverait, je savais que notre histoire n'était pas terminée et qu'un jour, nous resurgirai, il ne pouvait en être autrement. Je ne pensais simplement pas que ça arriverait aujourd'hui et de cette façon là.
Je ne sais pas quoi faire de ces informations, pour le moment j'ai juste besoin de reprendre mes esprits pour pouvoir y réfléchir correctement.
La porte de ma chambre s'ouvre brusquement, me faisant sursauter.
- Aria, qu'est ce que tu fais ? Ça fait dix minutes que je t'appelle, tu ne m'entends pas ?
- Non désolée, j'étais occupée et je n'ai rien entendu, je descends tout de suite dis-je nerveusement.
Sentant mon malaise, Elisabeth détourne immédiatement le regard vers mon ordinateur.
Incapable de bouger ni même de parler, impuissante et bien consciente de la crise qui ne va pas tarder à arriver, je regarde Elisabeth s'approcher. D'abord silencieuse et visiblement estomaquée, je la vois parcourir quelques lignes de l'article que j'étais en train de lire, puis rapidement, son visage se déforme sous la colère. Brusquement, elle ferme mon ordinateur puis le jette contre le mur.
- Aria, dis-moi tout de suite que c'est une blague, tu te fiche de moi ? Hurle t'elle, hystérique.
- Mais non, je suis tombée dessus par hasard, commençais-je.
- Ne me mens pas Aria, est-ce que tu parles à nouveau avec lui ? Demande t'elle sans baisser la voix, le rouge aux joues.
- Mais non, pas du tout, j'ai juste entendu une chanson et...
- Et rien du tout ! Me coupe t'elle. Ecoutes moi bien, tu oublies ça et tout de suite ! Tu te prépares, tu vas à ce cours et je vais t'accompagner. Je ne veux plus jamais revoir ça, tu m'entends ?
Je ne savais quoi répondre. Le regard perdu dans le vide, une minute de silence se profile entre nous, une seule petite minute qui en paru pourtant plusieurs dizaines.
Une foule de sentiments s'empare alors de moi, mon esprit surchauffe et je ne sais que dire, que faire, tout se mélange dans ma tête qui est en train de devenir un capharnaüm sans nom. Puis soudain, plus rien. C'est comme si un courant d'air avait traversé mon esprit et tout emporté sur son passage, me faisant sur son chemin reprendre parfaitement conscience.
Comme une évidence surgit de nulle part, je sais ce que je fois faire.
D'un bond je me lève de mon lit et me dirige vers mon armoire, j'ouvre brusquement les portes et saisis un sac de voyage pour y glisser quelques affaires.
- Aria! Qu'est-ce que tu fais ? Me demande Elisabeth, affolée.
- Tais-toi Elisabeth! Je pars à New-York, je sais que tu ne comprends pas mais je DOIS y aller tu m'entends ! Lui dis-je tout en continuant à remplir mon sac.
- Comment ça, tu dois y aller ? Tu ne dois rien Aria, tu ne LUI dois rien !
- Tu ne sais rien Elisabeth.
- J'en sais assez pour savoir que tu fais n'importe quoi ! Arrêtes ça tout de suite ! Ce garçon n'est pas fait pour toi, pas plus maintenant qu'il y a deux ans et tu le sais très bien. Tout ça parce que tu as entendu une chanson minable, ça fait des mois que je les entends ses maudites chansons et elles ne reflètent que ce qu'il est ! Un raté !
Ses mots, d'une violence à peine tolérable, me font instantanément lâcher le sac que je remplissais. Je me tourne vers elle et m'approche précipitamment.
- Qu'est ce que tu viens de dire ? Tu savais et tu ne m'as rien dit ? Mais pour qui est ce que tu te prends ? Comment as-tu osé me faire ça ? Dis-je en faisant tout mon possible pour ne pas pleurer.
- Je me prends pour celle qui a toujours pris soin de toi ! Et c'est ce que j'essaie de faire en ce moment même, mais tu refuses de m'écouter ! Calme-toi et arrête tout de suite ce petit caprice d'adolescente ! Souviens toi plutôt de ce qu'il à fait.
- Je ne suis plus une adolescente Elisabeth ! J'ai 19 ans à présent et je ne suis plus une petite fille. Tu ne sais rien de lui, tu ne sais rien de moi non plus et surtout, tu ne sais rien de nous ! Alors écarte toi de mon chemin s'il te plaît parce que je pars, que tu le veuilles ou non ! Dis-je froidement.
- Non mais regarde toi Aria ! Cela fait à peine 10 minutes que tu l'as vu, sur un ordinateur en plus et tu es déjà en train de redevenir la Aria qu'il avait fait de toi. Une jeune fille ingrate et sans respect ! Tu devrais avoir honte. Reprends-toi tout de suite !
Je saisis mon sac laissé au sol, mon téléphone sur mon lit et d'un pas assuré je me dirige vers le couloir, descends quatre à quatre les escaliers et ouvre fermement la porte d'entrée.
- Ce type fait ressortir ce qu'il y a de pire en toi Aria.
La main toujours fermement accrochée à la poignée de la porte, je pose un pied dehors, puis l'autre. Je ne saurai vous dire exactement pourquoi, mais je dois y aller, je le sens au plus profond de moi.
- Je sais, dis-je en refermant la porte.
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